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| [Marchande] Mélody Huit-Lunes - Aqua | |
| | Mélody Heribergen
Nombre de messages : 17 Race : Fée Mystérieuse Poste : Aubergiste Magie Contrôlée : Eau Feuille de personnagePuissance: (510/1000) | |
| Dim 1 Mar 2009 - 13:45 | |
| Mélody Heribergen. 275 ans Fée Mystérieuse Marchande affiliée à la Guilde des Aubergistes Eau, parce qu'avec son caractère, ça donne des tas de situations cocasses qu'il n'y aurait pas avec d'autres éléments. - Spoiler:
On ne peut vraiment s'attarder sur la vie de la petite Mélody, qui fut élevée dans ses première années par une mère aussi Mystérieuse que pouvait l'être sa race. Méfie-toi des hommes et, mieux vaut prévenir que guérir, roule-les avant qu'ils ne le fassent ! La petite imprima surtout ce concept-là, qu'elle reproduira par extension à tout bipède terrestre doué de parole et de raison. Ces premières années furent exigeantes, car même être libre de tout implique un apprentissage. Notamment qu'être libre signifie être seule, intérieurement seule. Détachée du monde et des gens.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette "doctrine", Mélody l'appliqua sans jamais développer de haine envers qui que ce soit. Au contraire, car détachée de tout, il lui était d'autant plus facile de se jouer des choses et des personnes sans jamais se sentir affectée par le remord ou la honte, qu'elle ignorait alors totalement. La vie était un jeu, le monde une grande loterie. Le Hasard, c'était les autres. Et ce jeu-là lui plaisait. Rares furent les fois où sa mère l'emmena au contact de "l'extérieur" (tout ce qui n'était pas elles, en d'autres termes) pour le lui montrer, mais la petite en imprima très bien les règles, ravie de cette conception des choses puisque de toute évidence, personne ne lui en proposait d'autre aussi bien.
Son pouvoir se manifesta vers 170 ans, enfin peut-être. Dans ces eaux-là en tout cas… Et quelles eaux ! Elle fit déborder le lac où elle se baignait avec un amusement sans limite, s'apercevant que chaque vague répondait à son envie. L'eau avait tremblé en surface, puis, d'un mouvement de main, Mélody avait fait surgir la première vague. Lorsqu'elle montra sa prouesse à sa mère, cette dernière jugea que le temps de se séparer était venu. "Tu es une femme à présent" lui avait-elle dit. Et, à défaut de lui avoir appris à manier des armes, elle se dit que ce pouvoir serait la garantie de la survie de sa fille. Mélody dut partir le lendemain, elle accepta la séparation sans peine aucune, ravie qu'elle était d'explorer le monde en solitaire.
Ce pouvoir lui posait cependant un problème : Le contrôler. C'était bien joli de faire des vagues, mais était-ce tout ? Si cela devait être l'instrument de sa survie, elle devait en explorer les possibilités… Après quelques mois d'errance, elle embarqua sur un bateau-navette. Bateau, Mer, Eau… Il ne lui fallut pas longtemps pour coller une frayeur aux occupants et à l'équipage qui voyaient la navette tanguer dangereusement alors que le reste de la mer était calme et que le soleil brillait dans un ciel sans nuages…
Un homme, témoin de l'amusement de la jeune fille qui s'ennuyait de la lente traversée, l'attrapa par le poignet pour la faire arrêter. Après une engueulade de circonstance, la discussion s'engagea et l'homme avoua prendre la navette pour se rendre, par-delà la mer, vers la Cité d'Elament, là où ne pénétraient que ceux qui avaient les dons des quatre éléments. Ce qu'elle devait sûrement avoir pour en jouer avec autant d'inconscience, selon lui ! Il lui intima de garder le secret, lui-même ayant prétexté une autre destination avant d'embarquer.
Ils firent donc voyage ensemble, il la guida vers la Cité en question et, une fois à l'intérieur, la laissa se débrouiller. Ouf, pensait Mélody, il était sympa mais lourd. Elle fut plus que ravie d'apprendre que des cours étaient donnés et s'y inscrit avec curiosité. Elle fut une élève assez insolente et rebelle, mais motivée. La Vie ici fourmillait et cela lui plaisait : Elle avait de quoi satisfaire ses envies de jeu.
A la sortie de ses études, elle s'installa donc définitivement à Elament, seule Cité qu'elle ait réellement connue et par conséquence logique la plus intéressante, visant des petits boulots où elle avait du contact avec les gens et où elle pouvait donc y aller de son commentaire.
Si on connaît les Fées Mystérieuses pour leur soif de liberté, leur goût pour les défis et leur frivolité, on pourra dire que Mélody est une bonne représentante de sa race ; En vérité, le fait de ne penser qu'à soi est si naturel pour elle que la possibilité que d'autres souffrent de ce comportement ne l'a jamais effleurée. Sa liberté étant parfaitement comblée selon elle, elle ne ressent pas de besoin de se jouer des autres en permanence, que ce soit par le charme physique ou la ruse ; Elle est au contraire toujours très franche, sans tact et sans pincettes, et ne cherche son bonheur aux dépends de personne. Son imprévisibilité et sa frivolité vous perdent toujours : Elle est capable de répondre à une question quand vous lui en avez déjà posé trois autres entre-temps. Totalement décalée, elle l'est : Imagination, liberté, évasion sont des mots qui lui parlent. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle ne manque pas d'air ni de confiance en elle. Jamais blasée, toujours débrouillarde, elle est dotée d'une curiosité illimitée envers ce qui l'entoure. Son tempérament calme et sympathique lui sert bien lorsqu'il s'agit de se mêler de tout, et est notamment ce qui l'a poussée vers le métier d'Aubergiste. Elle aime travailler et apprécie que les autres fassent leur propre boulot consciencieusement. Attention cependant car si elle ne cherche querelle à personne, autant dire que toute atteinte à sa tranquillité et/ou à sa liberté se paye très cher et qu'il ne sera pas question de négocier.
Elle est fondamentalement solitaire, toutefois, elle n'a aucune aversion envers les lieux bondés. Au contraire, c'est là qu'on apprend le plus de choses… De petite taille, bien en chair et bien proportionnée, avec de longs cheveux d'ébène, un visage rond, des joues nacrées et des lèvres charnues, elle a de quoi attirer. Elle possède un charme naturel incontestable dont elle semble pourtant bien se ficher. Aucun code vestimentaire ne peut lui être attaché et elle peut passer d'un style à un autre dans la même journée sans se poser de question. Maquillée, parée de bijoux, accessorisée de rubans... Tout dépendra de son humeur au saut du lit et de rien d'autre. À l'inverse de ses consoeurs Mystérieuses, elle n'a rien d'une femme fatale dans son attitude. Son charme est atypique, en-dessous des standards de son espèce mais au-dessus de ceux d'autres races. Il demande à ce qu'on s'arrête vraiment pour la détailler afin d'être décelé, mais de façon générale, les gens s'arrêteront surtout très vite sur ses yeux d'un gris orageux, légèrement bridés, capables de prévoir quelle tempête se prépare pour celles et ceux venu•es l'importuner. La privation de liberté, de façon générale, et, dans la vie de tous les jours, elle est atteinte de Katagélophobie... La peur d'être ridicule ! Chaque situation la tournant en ridicule peut lui faire perdre tout discernement et la rendre terriblement violente. Niveau légèrement supérieur à celui de troisième année. La spécialité qu'on peut lui prêter est la quantité incroyable d'eau qu'elle peut créer d'elle-même, comme si elle était toujours en surproduction : Noyer quelqu'un lui est particulièrement facile et amusant. Elle n'a aucun mal à contrôler ces quantités d'eau et à les modeler à sa guise… Et sait notamment créer des formes liquides dotées de personnalités propres dont elle aime à se servir dès que la situation devient tendue. Elle sait également guérir des plaies bénignes. Elle utilise peu la forme solide mais, comme elle peut créer des quantités impressionnantes d'eau, se complaît aisément à créer des patinoires géantes sous les pieds de ses ennemi•es. Il n'y a en fait que la forme gazeuse qu'elle ne sache pas maîtriser correctement, ainsi que tout ce qui relève selon elle de "l'abstrait" (zéro absolu, etc…).
Après la prise de la Cité et jusqu'à la reprise de celle-ci, Mélody a eu l'occasion de se servir à de nombreuses reprises de son pouvoir à cause des attaques de démons, mais à part avoir gagné en force et en vitesse, ses sorts tournent toujours autour du principe simple de noyer un maximum de personnes dans le plus grand périmètre possible, et/ou de geler tout le monde. Elle s'est ainsi spécialisée dans les sorts de zone pour protéger les alentours de l'Auberge, et se sert de ses Elémentaires d'Eau comme de gardes vigilants à l'entrée. /
Dernière édition par Mélody Heribergen le Sam 19 Avr 2014 - 11:59, édité 28 fois |
| | | Mélody Heribergen
Nombre de messages : 17 Race : Fée Mystérieuse Poste : Aubergiste Magie Contrôlée : Eau Feuille de personnagePuissance: (510/1000) | |
| Dim 26 Avr 2009 - 18:31 | |
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| | | Mélody Heribergen
Nombre de messages : 17 Race : Fée Mystérieuse Poste : Aubergiste Magie Contrôlée : Eau Feuille de personnagePuissance: (510/1000) | |
| Dim 11 Avr 2010 - 16:30 | |
| Ca avait été un beau boxon ce soir-là.
L'Auberge avait été d'un calme quasi olympien toute la soirée. Pour la première fois depuis longtemps, il n'y avait eu aucun client. Enfin, aucun… A peu de choses près, mais les poivrots habituels des villages voisins ne comptent pas tellement dans la suite des évènements. En fait, après coup, Mélody avait appris que tout le monde était resté faire la fête à la Cité. Ou pas, d'ailleurs, mais la raison principale était celle-là. Une fête… Qui avait vite tourné au cauchemar. C'est en entendant des cris dehors que l'aubergiste avait compris l'affaire : Les démons attaquaient. Précipitée dehors, elle vit les flammes et la fumée qui s'élevaient au-dessus de l'Ecole, et, autour de l'auberge, des gens qui partaient en courant dans un chaos total.
"Imbéciles ! Vous allez où comme ça ? Crever ?!"
Grognant, Mélody se jeta sur le passage des fuyards pour les arrêter, aidée de ses employés. Elle en attira un maximum à l'Auberge, les y poussant presque de force pour leur éviter de se paumer inutilement et d'aller crever ailleurs, fuyant un danger pour se jeter dans la gueule d'un autre. La plupart étaient bien sûr isolés et avaient pour intention de partir, sans trop d'organisation. Furieuse, l'aubergiste entassait les quelques élementalistes qu'elle arrivait à attraper. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça d'ailleurs ; Sûrement que le bazar innommable que la vision de la Cité flambante avait introduit dans son esprit la faisait agir avant de réfléchir. Elle n'était pas tellement bonne et généreuse d'esprit ! Mais c'était malgré elle, elle ne pouvait pas les laisser filer comme ça. L'incompréhension l'avait gagnée, et avec elle le sentiment de ne pas rater son occasion : Comme quand au jeu de la balle, on la voit arriver sur soi. On doit l'attraper, la fuir ou se la prendre dans la tronche. Fuir n'était pas de sa trempe ; Se laisser avoir non plus. Alors elle attrapa cette occasion de faire quelque chose au vol. Personne d'autre que les fugitifs ne vint ce soir-là, et pour cause ! Mais rapidement, des démons se présentèrent. L'auberge devait sûrement finir comme la Cité : Cramée. Mais Mélody ne laisserait personne lui soutirer aussi aisément son gagne-pain ! Cachant tout le monde dans un vieux passage réservé aux livraisons et qui n'avait plus été emprunté depuis des lustres, l'aubergiste et ses employés défendirent l'établissement à coups de mots et de sorts : La magie ne fonctionnait pas dans l'auberge, ni dans un certain périmètre aux alentours, assez réduit il fallait l'avouer ; Et les sorts venant de l'extérieur glissèrent sur elle comme un pet sur une plaque de verglas, bêtement annulés. Certaines attaques physiques parvinrent cependant à l'atteindre, mais la riposte était furieuse : Mélody ne tolérerait jamais que l'on abîme ce lieu somme toute utile à tous, et surtout sans enjeu particulier.
"Vous toucherez pas à cette Auberge, rascals ! Dégagez !"
A plusieurs, ils parvinrent tant bien que mal à repousser la horde de démons qui avait poursuivi les élémentalistes jusque là. Mais il fallait s'attendre à ce que cela se reproduise… Quelle galère. La fée s'en trouva tant vexée, tant outrée, qu'elle jura la mort de ces foutus démons. Ah ! La Cité pouvait bien être détruite dans sa totalité, mais toucher à SON Auberge, alors ça… D'autant que ces imbéciles en avaient bien profité avant ce jour-là et en profiteraient sûrement encore après ! Bande de salauds…
Sa déduction pragmatique ne la trompa pas, comme toujours. Les démons revinrent, tour à tour pour se vanter de tenir le territoire sous leur contrôle et l'Auberge avec, et pour boire. Ils crurent qu'ils allaient pouvoir profiter de tout à l'œil, mais, remontée, Mélody leur fit vite comprendre qu'un commerce, ça marche avec de la monnaie ! Elle avait collé des roustes aux élémentalistes fraudeurs, et aux autres démons, ce n'était pas pour trembler devant ces tas de sous-produits ! Elle ne se gêna pas pour leur cracher sur les pompes – ou sur les écailles, au choix – et pour dicter ses règles à elle : Cette Auberge n'avait pas appartenu aux Elamentiens, et elle n'appartiendrait pas non plus aux démons !
Elle entassait les élémentalistes de passage dans une unique chambre, parfois deux quand vraiment il y en avait trop, mais ne pouvait se permettre plus sans lever les soupçons des démons qui trouvaient la capacité de l'auberge vite saturée… Enfin, qu'importe, les plus inquisiteurs finissaient inopinément morts entre les escaliers et les portes des chambres, d'autres s'endormaient discrètement et pour toujours sur leur table. Elle leur vouait une haine sans bornes, eux qui avaient détruit plus de la moitié de sa clientèle actuelle et potentielle, et qui avaient menacé voire tenté de détruire son commerce lui-même. Ils avaient attaqué l'établissement à plusieurs reprises, ainsi que les employés : Même elle avait subi les foudres des démons les plus acharnés, mais, dans sa hargne, leur avait tenu tête, allant jusqu'à engager des mercenaires dans les cas les plus extrêmes. Plus que par bonté, c'était par vengeance qu'elle prenait un malin plaisir à leur mettre des bâtons dans les roues. Investissant l'auberge comme si c'était leur domaine, les clients démoniaques étaient devenus plus désagréables que jamais, et c'était toujours un rictus malsain qui les accueillait depuis le comptoir. Ce rictus lui sauva en partie la vie, du moins le devina-t-elle de cette façon, car la plupart des démons la crurent de leur côté, enfin, dans une certaine mesure. Les trahisons étaient légion chez eux et la confiance n'existait pas, mais il croyaient se servir d'elle, ce qui était suffisant. Et puis, elle était physiquement agréable, alors ça passait.
Elle avait lutté pour maintenir l'Auberge des Cents Âmes dans un état de neutralité le plus absolu, forçant les démons à tolérer la présence d'élémentalistes ; Bien sûr, ils ne la toléraient pas tellement et des bagarres se déclenchaient souvent, mais la propriétaire des lieux, feignant la séduction ou utilisant la force, tentait de calmer le jeu assez rapidement. Les démons faisaient le poireau toute la soirée, attendant que les élémentalistes sortent pour les tirer hors de ce territoire presque aussi sanctuarisé que le Temple… Mais les élémentalistes ne sortaient jamais. Une fois entrés à l'Auberge, et ayant subi l'air de rien un petit interrogatoire sympathique de la part de la tavernière en personne, celle-ci servait ce qu'il commandaient avec un petit cadeau collé sous le verre, glissé sur le plateau ou dans la poche : Un message, court, mais édifiant :
"Ne sortez pas d'ici ou vous êtes mort."
Le message semait toujours une certaine confusion, mais après quelques mots avenants de l'aimable propriétaire, ils acceptaient de faire une halte pour la nuit avant de gagner la Cité : Une halte qui n'aurait jamais de fin, puisqu'une fois dans la chambre, tous comprenaient le manège : Ils ne verraient jamais la Cité. Les employés s'occupaient souvent d'expliquer la situation aux nouveaux arrivants, qui se chargeaient de relayer le message à tous ceux qui arrivaient par la suite. Une fois l'auberge fermée et les démons sortis à coups de pieds aux fesses, Mélody montait faire l'état des lieux, comptant tout le monde et interrogeant à tour de bras, intransigeante. Elle faisait le bilan sur un morceau de parchemin, qu'elle livrait dès que possible à un messager très efficace : Neko, le chaton qui lui avait rendu visite un jour et qui avait travaillé à mi-temps à l'auberge. Depuis la prise de la Cité, il jouait les messagers entre l'auberge et la Forteresse, ainsi que d'autres planques à l'occasion ; Mais si ce n'était pas lui qui venait, d'autres messagers savaient comment entrer dans l'auberge sans se faire prendre ! Le chat avait surtout l'avantage d'être discret et insoupçonnable, bien qu'il ne suscitât aucune tendresse chez les démons. Mais tant qu'ils n'y touchaient pas… Une fois les messages livrés, les élémentalistes rassemblés pendant le mois - voire moins quand la situation pressait - étaient descendus dans le passage secret utilisé par les messagers, et les passeurs les attendaient dehors. Ils se répartissaient tout le monde et les groupes se dispatchaient au petit bonheur la chance.
C'était toujours ça de moins de gagné pour les démons qu'elle abhorrait. |
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