...précedemment

Il leva les mains devant lui écartant les énormes branches des arbres. Elles paraissaient hors d’âge. De grandes barbes pendantes de lichen se balançaient au vent. Loin au-delà du fleuve et des collines à des lieues et des lieues grises, l’aurore vint, d’un rouge de flamme. La nuit arrivait à son apogée et un nouveau jour était entrain de naitre.

Iniloth avançait parmi les troncs d’arbre cheminant loin de la route, sa venue dans la cité ne s’était pas passée comme prévue. Il n’a rien trouvé d’intéressant au sujet de l’armure et n’a pas pu repérer une quelconque puissance Aqua qui pourrai l’aider à améliorer ses pouvoirs. Il s’est donc éclipsé, et se dirigea vers la forêt Drake pour ruminer un peu se qui venait de se passer ces derniers mois et si sa quête ne va s’avérer veine. Le limbe du soleil s’élevait à présent, arc de feu, sur la lisière du monde.

Le vieil Aasimar pénétra une clairière dégagé, et resta un moment, ses traits crispés par la concentration. Une brume légère se développait à présent à la limite de la trouée ; au niveau des arbres et mouvait lentement, des lambeaux s’en détachaient par si par là pour aller se perdre dans le néant.

*Komt îne Aganërhim*

Une sensation familière d’étouffement l’envahit, comme à chaque fois qu’il lançait cette incantation, comme si l’air devenait trop pauvre ou rare pour la respiration. Il réunit ses mains en forme de coupe et elles se remplirent d’eau, claire et froide. Puis d’un mouvement, il referma sa main droite et l’eau l’enveloppa et se glaça. Il s’abaissa subitement en pliant une jambe et frappa le sol de son poing noueux à présent congelé. Des flammes bleuâtres jaillirent au point de contact et la surface de la clairière gela momentanément, des calottes de glace fusaient du sol, se superposant, là où Iniloth jeta son sort. Ce dernier se redressa rapidement et avec l’agilité d’un félin, il bondit loin des pieux gelés. Ceux-ci s’élevaient dangereusement couvant en leur sein deux flammes vacillantes, puis les pieux partirent de tout coté frappant de plein fouet les troncs d’arbres et les réduisant en un tat difforme.

*Te revoilà cher ami, il est temps pour un petit entretien, qu’en pense tu*

D’en dessous la glace, un être des plus surprenants surgit, sorte de loup géant, redressé sur ses pattes arrière. Il avait un aspect humanoïde et paraissait de forte carrure. Ses pattes d’avant ressemblaient plus à des bras puissants munis de griffes acérées, sa crinière blanche neige reluisait aux rayons de soleil qui se faufilaient parmi les branches. La bête serra ses énormes poings, elle avait un regard malveillant qui surmontait sa face, ses canines étaient déployées et son souffle fumait. Elle faisait deux fois la taille de l’Aasimar et n’importe qui aurait fuit face à pareille immondice.

Un long hurlement à glacé la moelle retentit dans le bois et la bête partit à l’assaut, courant à toute allure en ramenant son bras droit derrière elle, près à porter un cou qui trancherait l’Aasimar en deux et arrivant devant sa victime frappa avec toute la vélocité dont elle était capable, l’air se fendit entre ses tranchants se rapprochant dangereusement d’Iniloth qui ne cilla point.

Splash !! La créature avait atteint sa cible. Mais les griffes du loup passèrent au travers d’un clone d’eau au lieu de déchirer Iniloth, ce dernier s’était déplacé au dernier moment à une vitesse que nul œil ne pourrait percevoir, laissant derrière lui un double pour duper son ennemis. Le géant canidé, fou de rage, poussa un hurlement si puissant que des ondes de choc se dégagèrent de lui et allèrent percuter Iniloth en plein figure, le propulsant contre un chêne qui se brisa sous le choc. Iniloth avait beau être un vieillard mais son corps avait conservait sa résistance du jeune âge bien qu’il avait une apparence hideuse.

Le loup avançait furtivement et avec attention du lieu ou le vieillard était tombé, il remarqua que la brume se muait en brouillard qui s’épaississait à fur et à mesure qu’il approchait. Le Loup pris alors une longue respiration puis en soufflant une tempête de neige était mêlée à son souffle destructeur et sur une distance de deux cent mètres les arbres et tout être vivant se trouvèrent congelées. La créature continuait d’avancer quand tout à coup elle fut immobilisée, le brouillard dense lui avait rendu impossible de percevoir les fines ficelles de givre qu’avait tissé Iniloth.

*Cette fois c’est moi qui t’as eu*

Iniloth souriait tandis que la créature se débattait vainement dans ses filets, puis contre toute attente elle poussa un hurlement plus strident encore qu’une multitude d’oiseaux s’envolèrent des environs immédiats, la terre en dessous d’eux se fissura et les nuages se condensèrent au dessus de leurs têtes, de l’eau jaillissait par toutes les fissures et un tourbillon torrentiel d’eau s’élevait gravement.

‘’Assez !!! Brailla Iniloth, réservons cela à nos ennemis, et ce n’ai ni le moment ni le lieu pour s’entrainer à pareil attaque’’

La tornade aquatique s’évanoui aussitôt mais sans porter des dommages considérables aux alentours de la clairière.

L’Aasimar délivra son animal et alla lui caresser la fourrure, ce dernier paru s’apaiser un moment puis se redressa subitement, humant l'air et fixant un arbre de l’autre coté de la clairière, il avait sentit l’odeur de quelque chose ou plutôt de quelqu’un.

La scène se passa en un clin d’œil, un cri aigu s’éleva dans les bois et Iniloth ressentit une douleur comme de flèches de glace empoisonnées qui lui perçait le buste. Une créature avait surgit des bois à une allure vertigineuse en vol rasant et alla cogner droit sur Aganërhim, plantant ses griffes dans son torse. Puis se mit à le taillader à coups de tranchant, se déplaçant en toute vitesse tout autour du loup ahuri qui ne pouvait agir sans le commandement de son maître. Iniloth lui ne crut pas ses yeux.

‘’Un chiropterant !!’’ Siffla-t-il entre ses dents serrées, plié qu’il était par la douleur

Une rage telle qu’il n’avait jamais sentit au part avant s’empara de lui, faisait bouillonner son cerveau, le privant de toute capacité à raisonner correctement. Il crut déjà avoir finit avec les chiropterants lors de leur dernier assaut sur ‘’Sînam Elda’’ la capitale de son royaume perdu, ce jour là il les avait exterminés jusqu’au dernier à l’aide de son compagnon ici présent, pour avoir souillé les terre de son royaume et abusé de sa population. Mais parait il que ces vermines son bien trop nombreuses et vivent dispersées dans le monde, afin de répandre le plus de terreur que possible.

A ses yeux, cet être, bien que de loin ne fut pas le plus effrayant de sa race, n’était une bête furieuse assoiffée de sang et qu’il fallait effacer de la surface de la terre. Iniloth était animé d’une colère aveugle et la haine de cette race démoniaque et de tout ce qui avait attrait coulait dans ses veines. De plus chaque coup que la créature portait à son canidé, traçait une entaille sur son propre corps, on ne pouvait créer une créature si puissante et lui transférer tant de soit même sans en retour, sentir une part de ses peines. La douleur devenait insupportable, il n’arrivait pas à réfléchir convenablement.

*brise le et qu’on en finisse* Commanda-t-il

Iniloth banda Erendaës, le chiropterant lui donna un court coup d’œil et évita de justesse une flèche glacée qui visait son cou. Cependant, pendant ce bref moment d’inattention, Aganërhim le saisit de son étreinte plus forte et plus froide que celle de l’acier. Le contact glacial lui brisa les côtes et lui gela le sang. L’être des ténèbres eut le souffle coupé et ouvrait des yeux ahuris, il leva le regard à temps pour apercevoir la fureur ardente dans les yeux du canidé, reflétant l’état d’esprit de son maître, avant qu’il ne lui porte un terrible coup de crâne qui aurait réduit en miettes un ferme rocher. Aganërhim s’apprêtait à lacérer la nuque de l’être à présent impuissant, piégé dans son enlacement, quand Iniloth lui ordonna d’arrêter.

*ça suffit !*

L’Aasimar ne savait pas si ses sens étaient brouillées ou que sa raison avait réellement repris le dessus sur ses sentiments, mais il y avait quelque chose de différent avec Ce chiropterant. Iniloth perçu en lui une haine démesurée mêlée à une crainte presque humaine, il avait peur pour quelque chose, son attaque n’était pas stimulée par une simple soif de sang ou d’un besoin de tuerie. Non c’était plus profond, plus noble si c’était possible qu’une créature aussi malfaisante et souillée puisse éprouver de la noblesse.

*relâche le*

Dès qu’Aganërhim desserra sa poigne, le chiropterant se dégagea aussi vivement qu’un coup de vent. Et alla se poser à quelques mètres d’eux, canines dépassants et griffes déployées, prêt à l’assaut. Iniloth était impressionné par sa forte résistance et sa témérité, car bien qu’il fut de petite taille et qu’en se moment il devait porter du moins une dizaine d’os fracassés, la créature était prête à tout pour arriver à ses fins, cela se lisait dans son regard flamboyant.

‘’Tu es un être intrigant, il parait !!’’ dit Iniloth d’une voix qu’il voulait non agressive, mais depuis longtemps habitué au silence qu’il était, sa remarque n’était pas moins menaçante.

‘’Puis-je savoir pourquoi t’es tu lancé en un assaut contre deux êtres dont tu n’as même pas pris le temps pour estimer la puissance ? Etait ce de la pure et simple folie que ta race s’en distingue ? Ou de la bravoure ?’’ demanda Iniloth tapotant la garde de son épée.

Il ne fallait pas rêver: il ne faisait pas le poids contre le grand loup et il en eu bientôt la démonstration. Un coup d'oeil au fantôme noir pour éviter une flèche de glace suffit au loup pour prendre le dessus. Un centième de seconde… Et maintenant, Faust se faisait porter par le grand loup comme s'il n'était pas plus lourd qu'un bout de chiffon. Le contact fut hors du commun. Faust ressentit un tas de chose à la fois, mais de toutes, quatre dominaient: la peur, le froid, le mal que lui faisaient ses os en cédant sous la pression et la sensation qu'il allait mourir, que son parcours s'arrêtait là, sans vraiment avoir été différent de celui d'un autre de sa race.

Il ne pouvait pas savoir que le loup et l'homme ne faisaient qu'un… Il ne pouvait pas savoir non plus, ne s'étant fié qu'aux apparences, tels ses propres ennemis, que ce fantôme noir n'était peut-être pas une menace pour Elament. Et de toute façon, le chiropteran entrain de se faire massacré ne pensait pas à tout cela pour le moment. Il essaya de résister à la pression pendant quelques secondes qui lui semblèrent de longues heures ponctuées par le craquement irrégulier des ses os. Son souffle était coupé, ses yeux écarquillés de peur il pris un coup sur le crâne, heureusement, ses os étaient bien plus solides que ceux d'un humain… Sa vue commençait à se brouiller quand il sentit l'étreinte se desserrer. Dès qu'il pu bouger, Faust se jeta à terre pour mettre une distance entre lui et son adversaire.

Malgré qu'il avait mal partout, qu'il sentait qu'il serait bien démotivant d'essayer de compter le nombre de fractures qu'il avait, il se tint près à attaquer à nouveau. Montrant les dents, toutes griffes dehors, ils attaquerait au moindre geste brusque d'un des deux autres. Faust pouvait remercier son armure… Elle lui avait protégé les côtes principales, mais s'était tout de même fendue sous la pression du loup… La partie de l'armure qui, il y avait encore de cela dix minutes, protégeait son épaules, gisait aux pieds du loup. Si le chiropteran n'avait pas eu ses protections, il serait probablement mort.

Faust s'apprêtait à leur sauter dessus encore, quitte à y rester… Mais au dernier moment, la voix du fantôme s'éleva dans l'air. Le ton qu'il avait n'était pas engageant… Sa voix était rauque comme s'il n'avait pas ou peu parlé depuis longtemps. Le grand homme lui dit qu'il était intriguant… Il ne voyait pas pourquoi: les attaques de chiropterans étaient fréquentes… Faust n'avait aucune idée de tout ce que la créature pouvait savoir alors que lui-même ne se comprenait pas de trop sur ce coup-là. Maintenant que l'heure ne semblait plus au combat, Faust pouvait réfléchir à ce qu'il avait fait… Il avait attaqué ces deux-là… Et pourquoi? Pour… Protéger…

*Tu es un démon Faust, un monstre… C'est-ce qu'ils disent dans cette cité qui t'intrigue tant…*

Faust utilisa son pouvoir de contrôle, en espérant que cela marche malgré sa faiblesse. Il voulait savoir si l'homme comptait encore se battre ou non… La réponse de fut que très floue, mais il semblait que la curiosité ait pris le dessus sur la violence chez l'homme. Faust ne changea cependant pas de position, s'appuyant sur ses os fracturés en essayant d'oublier la douleur. Il écouta la question de l'homme…

Folie ou bravoure, souvent la frontière est mince entre les deux. Je ne peux pas te répondre plus précisément Vous m'avez semblé une menace.

Faust regarda autour de lui la forêt éventrée avant de reporter son attention sur le fantôme. Si l'homme avait essayer de ne pas être menaçant, le chiropteran faisait tout pour en avoir l'air. Ses yeux brillaient toujours de rage et de peur mêlée. Malgré tout, la douleur l'essoufflait de plus en plus. Il regarda plus attentivement l'homme. Il était grand et semblait extrêmement maigre sous sa cape noire.

Qu'êtes-vous? Et pourquoi détruisez-vous cet endroit?

La réponse déterminerait si le chiropteran risquerait encore sa vie ou pas.

‘’Une réponse qui fait preuve de sagesse ! s’exclama Iniloth, Je n’ai pas eu tort à ton propos, il parait que tu es un chiropterant bien singulier’’

Iniloth était à présent sûr de ce qu’il a compris, cet être devant lui, aussi perfide soit il, pouvait bien avoir user de son cerveau pour penser à autre chose que massacre, sang et le champ lexical qui s’en suit. Un autre démon se serait sentit abusé par l’insulte d’Iniloth à propos de la stupidité d’un grand nombre de ténébreux, et serait repassé directement à l’attaque au risque de se faire effacer. Mais pas celui là.

Le chiropterant se tenait debout tant bien que mal, quelques membres frissonnaient encore au contact gelé, son armure de travers, mais son regard était fixe, il ne cilla pas et continua à considérer gravement le vieillard et sa bête.

‘’Une menace dit tu ? Oui certainement, on l’était toujours aux créatures de l’ombre qui venaient inopinément se frotter à nous en quête d’encas. Mais toi qui semble si sage et mûr tu n’aurais pas considérer de nous attaquer sérieusement si tu avais, comme ceux de ta race, pris le temps de guetter ta proie. Dernièrement seuls les orques, stupides qu’ils étaient, osaient s’approcher de moi. Non il y avait quelque chose d’autre.’’ Dit le vieillard

A mesure qu’il parlait sa voix redevenait de plus en plus humaine, les sifflements, crachotements, cessèrent. Elle recouvrait son charme et sa majesté peu à peu, à l’entendre, on aurait dit un roi des temps oublieux.

Voyant que la voix d’Iniloth devenait plus autoritaire, plus forte, plus menaçante, le chiropterant s’efforça de se décider si oui ou non, le fantôme était mal intentionné envers lui. Quand à Iniloth, qui avait été pendant longtemps rongé par la ‘’Garadhrim’’ et pour ainsi dire pouvait très aisément distinguer une tentative d’incursion en son esprit, il sentit une volonté qui n’était pas sienne oppressant ses pensées. L’être démoniaque, voulait des réponses sans avoir recourt à la parole, essayant de questionner Iniloth sans que ce dernier le sache. L’Aasimar aurait pu lui en interdire l’accès, toute fois il permit à l’être de pénétrer son esprit et l’y reteint, lui aussi voulait des réponses assouvissantes qu’aucune parole ne pourra donner.

Iniloth se sentit secoué après quelques secondes de ce contact il apprit tellement de choses sur son adversaire, qu’il n’arrivait pas encore à les traiter convenablement. Ainsi Faust serait ‘’fasciné’’ par le monde diurne, et plus précisément par Elament et que au fin fond de lui, il ne prêtait point son allégeance aux ténèbres mais aux élémentalistes, et il était, faute de meilleur terme, amoureux. Ainsi serait ce cela qui le conduisit à attaquer aveuglément ces deux êtres aux apparences douteuses et qui performaient un spectacle de puissance aussi près de sa cité protégée. Iniloth en était époustouflé, jamais il n’avait cru les démons capables de sentiments pareils. Tout ces propos étaient mis en question. Comment était ce possible.

‘’Qu'êtes-vous? Et pourquoi détruisez-vous cet endroit?’’ Demanda avec peine le chiropterant ramenant Iniloth à la réalité

Cela était la confirmation des hypothèses d’Iniloth, cette question trahissait un intérêt que porte cette créature à autre chose que sa petite personne, s’il voulait y croire ou non, Faust avait un respect pour la vie. L’Aasimar respira profondément, cligna des yeux vifs soulignés de cernes, non poches noirâtres, lui donnant un aspect fatigué. L’atmosphère parût se radoucir, du moins il n’était plus électrisé. Pendant qu’ils se fixaient l’un et l’autre, la silhouette d’Iniloth pris feu, il était à présent entouré de langues de flammes bleues qui dansaient joyeusement sur sa cape sans du moins le brûler. Ses yeux las s’embrasèrent.

‘’Pour ce qui est de mon affaire en cet endroit, ce n’est pas un secret, je m’entrainais avec mon amis ici présent, son nom est Aganërhim et il m’est toujours d’une grande aide. Enfin j’étais assez frustré et ce que tu vois en est le résulta mais ne craint rien, la forêt usera de mes substances à son bien, pendant les clinquantes ans à venir ces terres seraient les plus fertiles car mes eaux son bien riches. Quand au dernier coup de tempête ce n’était qu’une erreur de ma part’’ Et il se tut observant attentivement son adversaire aux yeux de feu, qui ne parut pas très convaincu, puis continua.

‘’Quand à ce que je suis, je ne pourrais moi-même le définir, car dans ma jeunesse je fus un Aasimar beau, droit, efflanqué et lourdement bâtit. Mais aujourd’hui je ne sais définir ce qui est advenu de moi, tu ce que tu dois savoir, c’est qu’une sorcellerie des anciens temps, bien avant que tu ne vois le jour, me rongea la chair et dessécha ma vitalité. Dit moi saurait tu donc qui je suis ?’’ demanda l’Aasimar, et ne recevant aucune réponse poursuivit.

‘’Je suis Iniloth fils d’Orothil, roi des Aasimars du clan Vakoar aussi anciens que la munificente Igna des temps perdus. Je fus trahis par mon propre frère Olorin, connu parmi vous par l’incandescent, celui qui s’appropria l’armure de l’ombre et revînt causer la ruine de son propre peuple, et l’histoire en dit plus long. Et maintenant bien des années sont passées depuis que j’ai quitté mon peuple pour chercher conseil et aide à la cité de l’espoir, afin de prévenir mon frère, réincarné, de recouvrir la terre de ses ombres’’

Iniloth évita toute allusion non nécessaire à l’armure. Il craignait que si le démon en entende parler un peu trop et qu’il sache qu’Iniloth est celui qui l’avait bannie sous terre, ne succombe à la tentation que tout membre de sa race éprouverait face à un tel pouvoir, après tout la ‘’Garadrhim’’ était bien connue dans leur mythes et histoires du coin du feu s’ils en avaient.

‘’Ainsi je me révèle à toi Faust, chiropterant que tu sois bienveillant ou ténébreux, me voilà à nu’’

Le capuchon rejeté en arrière, la tête d’Iniloth était couronnée d’une chevelure aussi blanche que la neige, quelque mèches persistaient encore brune, son visage conservait les vestiges d’une ancienne grande beauté mais était aujourd’hui gravé comme la roche, sa chair infecte collait directement sur ses os. En levant le bras pour se décapuchonner, son manche retomba et une main et un avant bras morbides parurent au chiropterant. Il était tellement décharné qu’il parut être un squelette couvert d’une chair abjecte qui tenait à peine sur lui. C’était comme si toute vie avait été dépouillé de ses membres, seuls ses yeux conservaient leur vivacité.

Cependant, lorsqu’il parlait, les flammes qui l’entouraient s’élevaient vacillantes de plus en plus hautes, la brume se dissipait et le ciel s’éclaircit sur leurs têtes, un froid tiède se dégageait de l’Aasimar, allant envelopper le démon fracassé, qui sentit un furieux embrasement parcourir tout son corps. La douleur de ses jambes et de ses chevilles s’évanouit, ainsi que toute autre douleur à mesure que la chaleur se répandait dans ses membres meurtris.

Iniloth était à présent silencieux attendant la réaction de son rival, à une telle scène. Ferait-t-il preuve de sa singularité, que perçu Iniloth ou de la sottise des siens.

Faust se méfiait du fantôme et de son compagnon énorme. Il avait pénétré l'âme de l'homme, ou ce qu'il en restait et la réponse avait été trop floue pour pouvoir vraiment baisser sa garde. Il n'était pas aisé de lire en lui… Il y avait eu trop de ravages, cet être était bien étrange… Alors que Faust pénétrait l'esprit de son adversaire, il sentit que l'autre en faisait de même, sans qu'il ait pu le repousser. C'était assez désagréable et Faust pouvait sentir que cet être à l'allure décharnée possédait cela dit un grand pouvoir. Se sentant oppressé par la propre enquête de l'homme dans sa tête, Faust arrêta son pouvoir de contrôle. Il semblait que l'autre ne l'attaquerait pas, ça lui était suffisant pour le moment… Le reste, il le demanderait tout haut.

Le grand fantôme noir eu pour lui des adjectifs bien étranges. Des adjectifs qu'on ne lui avait jamais attribué… Au contraire. Ses mots étaient ceux-ci: sage et mûr. Et Faust, malgré sa faiblesse et la situation dans laquelle il se trouvait, pensa cyniquement qu'il aurait bien voulu que d'autres, plus vieux, de sa race ait été là pour entendre cela. Malheureusement pour lui, ce n'était pas le cas. Mais Faust apprécia tout de même.

Le fantôme continuait en disant, en gros, qu'il était différent, qu'il avait quelque chose d'autre… Faust lui-même ne comprenait pas la plupart des émotions qu'il ressentait dernièrement et qui le poussaient à faire des choses telles qu'attaquer les créatures menaçant d'Elament ou rester toute là nuit à observer la cité de loin. L'autre semblait même en savoir plus que lui… Mais l'heure n'était pas à ça. Il fallait d'abord que le chiropteran assouvisse sa curiosité et sache à qui il avait affaire, afin de savoir s'il allait pouvoir un peu baisser sa garde ou pas…

Son adversaire lui raconta brièvement son histoire… Mais le plus impressionnant n'était pas tellement l'histoire elle-même, mais le fait que plus l'Aasimar, puisque c'était ce disait être, parlait, plus sa voix devenait fluide, humaine et forte. Cela dit, Faust écouta attentivement le fantôme… Iniloth… Tel était son nom. Et il n'était pas contre la cité, il en faisait partie, en quelque sorte… Et ce qu'il venait de faire en compagnie de son énorme loup n'était pas œuvre de destruction, mais entraînement qui ne laisserait comme trace dans la forêt qu'une plus grande fertilité.

Faust voulu parler lorsque Iniloth se dévoila à lui. Par respect, même s'il ne connaissait pas le terme lui-même, Faust se tu, attendant de voir enfin le visage de l'Aasimar, les yeux du chiropteran redevinrent normaux. Il avait du être humain dans un temps très reculé, avant même que Faust ne soit à l'état d'œuf… Et il avait du être d'une grande puissance, comme le laissait deviner son histoire. Faust avait de vague souvenir d'une légende parlant de deux frères Aasimar, mais Iniloth était le premier qu'il voyait. Mais maintenant, l'homme était décharné, comme affaibli, comme si on lui avait aspiré tout son sang et qu'il n'était plus qu'une coquille vide.

Faust étant un démon, il ne pouvait pas jugé sur l'aspect esthétique de l'Aasimar… D'autant qu'il n'avait pas encore revu Ariane qui lui avait promis de lui montrer, de lui expliquer, ce qu'elle entendait par "joli". Pour Faust, l'homme qui se tenait en face de lui n'était qu'une créature dotée d'un grand pouvoir et à la vie dure.

Soudain, Iniloth se mit à briller. Des flammes bleues de dessinèrent, émanant de lui, comme s'il brûlait. Faust, de peur de s'être fait dupé, se tenait prêt à se défendre. Mais tout alla bien trop vite pour lui. Il fut happé par les flammes. Au début, il se débattit, mais quand il sentit que, loin de lui faire mal, les flammes apaisait sa douleur jusqu'à la faire disparaître, il se calma et observa le phénomène, les yeux grands ouverts. Bientôt, il fut debout devant Iniloth, complètement guéri… Il se sentait comme au sortir de son œuf… Le chiropteran ouvrit la bouche, mais ne savait pas par où commencer. Il regardait ses mains, comme s'il ne les avait jamais vues. Puis il regarda son armure, encore toute tordu, fendue sur son torse. Regardant Iniloth droit dans les yeux l'air de dire "je ne sais pas si ce que je fais est très sage", il passa une main dans son dos pour aller détacher la lanière de cuir entre ses ailes qui maintenait l'armure. Il la laissa tomber par terre et fit deux pas vers l'homme en noir.

J'ai cru que vous étiez un démon, ou quelque chose… Je ne sais pas vraiment ce que j'ai cru voir, ni ce que j'ai voulu faire… Mais alors, si ce que vous dites est vrai, vous n'êtes pas là pour…

*Détruire Elament? C'est ça que tu veux dire? Ben si oui abstient toi mon grand!*

Faust fit une signe nonchalant de la main dans les airs, comme pour dire à l'Aasimar de laisser tomber… Puis il repris…

Vous venez de là-bas?

Faust avait pointé un doigt griffu vers Elament… Le chiropteran était jeune, curieux… Seule la peur le poussait souvent à tuer ou à attaquer. Attendant la réponse, Faust regarda son armure, toute tordue par terre... Il faudrait qu'il s'en reforge une... Et bien plus solide cette fois. Un tas de questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi l'Aasimar ne l'avait-il finalement pas tué? Avait-il vu de près les lumière d'Elament?

Les années innombrables avaient emplies Iniloth d’orgueil et de savoir enraciné, il était sûr maintenant de l’idée qu’il s’est faite à propos de Faust. Ce dernier voyant les flammes l’entourer parut s’agiter un moment mais lorsqu’il constata qu’il avait retrouvé toute sa vigueur, avec un petit surplus, il sembla se calmer. Ses yeux reprirent leur couleur. Il tendit une main derrière lui et alla détacher les restes de son armure, puis leva un regard curieux vers l’Aasimar. Iniloth sentait toujours qu’il était prêt à toute manifestation d’hostilité, mais le chiropterant était à présent plus prompt à la discussion.

Faust s’approcha prudemment, des deux êtres et balbutia quelque chose toute en agitant la main tout de suite après, puis demanda si l’Aasimar était de la cité. Iniloth sourit, cela fait maintes années qu’il n’avait pas sourit. Il n’arriva, cela dit, qu’a se défigurer un peu plus. Le chiropterant craignait tellement se tromper à son propos, qu’après toutes les démonstrations de bonne fois qu’il fit, l’être n’en était pas moins assez convaincu pour ne plus rien suspecter. Iniloth fus d’autant plus impressionner, un esprit vigilant et non maligne. Il remua la tête en signe de négation.

‘’Non, je viens d’une cité très loin d’ici, une cité que les ténèbres ont engloutit. Je viens chercher conseil et aide dans la sainte cité, mais il parait que sa lumière est devenue pâle ses derniers temps et les ombres guettes leur chance de s’en saisir. J’espère ne pas faire part de ce monde quand cela arrivera.’’ Dit-il pensif comme marmonnant à lui-même.

‘’Tu es un être digne d’admiration, je m’incline en respect pour tes propos.’’ Poursuivit Iniloth

Et il s’inclina légèrement, lui Iniloth, roi fils de roi, face à cette remarquable créature des ténèbres, en respect de ces vêtues que l’Aasimar voulu mettre en valeur et pourquoi pas ouvrir les yeux du chiropterant sur la réalité. Sa place n’était pas en Enfer, Faust avait un devoir à accomplir aux coté du bien.
‘’N’aie aucune crainte, il n’y a aucun mal que je puisse faire qui porterait malheur ou désolation à aucun être de bon cœur. C’est surtout pour cela que tu as survécu à l’étreinte d’Aganërhim. J’ai perçu de la lumière en toi, tu n’es pas le seul à lire les esprits et les intentions Faust. ’’

*A vanetum Aganërhim*

Le grand loup des glaces commença à devenir plus translucide, jusqu’à paraitre un mirage. Des panaches de vapeurs s’échappaient de lui, il poussa un long hurlement, qui avait pour dessein de réconforter tout cœur tremblant, et s’évanouit en un nuage de milliers d’écumes.

‘’Te sens tu plus à ton aise maintenant ?’’ demanda Iniloth

Il avait remarqué que Faust jetait de temps à autre des regards en oblique à Aganërhim. Le vieillard ne pouvait se permette d’effrayer sa compagnie alors qu’il avait cessé de se méfier de lui, il a donc ordonné à son loup se disparaitre. Et de la crainte continue de Faust, Iniloth su que le malheureux ténébreux avait, peu être, déjà essayé de se mêlé aux créatures diurnes, mais fut hostilement traiter, et qu’à présent, il avait peur de leur compagnie.

‘’Fais face à tes crainte, ne te laisse pas abattre par ceux dont le savoir est moindre. Tu sais où réside ta vraie allégeance, suis ce qui te murmure ton âme. Tout ce qu’on t’a appris n’est que tromperies et mensonges. Suis la lumière que tu désire si hardiment, mais que tu t’en retient’’

Cela était de trop pour Faust, il considérait Iniloth silencieusement, les ailes magnifiques, déployées. Et il se tenait là, on pouvait entendre son cerveau ruminer ce qu’Iniloth venait de raconter, tellement il se concentrait.

Le grand homme en noir avait fait comme Faust le lui avait suggéré et n'avait pas insisté pour qu'il continue sa phrase… Mais peut-être qu'il n'avait pas besoin de se l'entendre dire… En effet, Iniloth l'avait appelé par son nom, c'était donc qu'il avait été le chercher dans l'esprit de Faust un peu plus tôt. Il avait un pouvoir qui ressemblait au contrôle démoniaque que possédait Faust, c'était évident. Et probablement l'Aasimar en avait-il bien plus de maîtrise que le chiropteran.

Alors la discussion s'engagea, Faust posant les questions en premier… Il était bien rétablit, ce qui lui prouvait en partie la bonne foi d'Iniloth… Quand on a envie de tuer quelque un et qu'on y est presque, on ne s'amuse pas à lui rendre toutes ses forces… Mais Faust demeurait sceptique. A cause du grand loup surtout, mais aussi parce que, depuis sa naissance, que ce soit dans les souterrains ou en dehors, par les démons ou les créatures diurnes, il était forcé de se battre, de se méfier et de compter sur sa peur impulsive pour survivre.

Iniloth répondit à la question de Faust… Il n'était pas originaire d'Elament, mais comptait y trouver de l'aide… Pourquoi? La réponse viendrait peut-être plus tard… D'un air sombre, l'Aasimar continua en disant que la lumière d'Elament était devenue pâle… Une ombre passa sur le visage bizarre de Faust… L'Aasimar ne croyait pas si bien dire… Il se tramait en effet bien des choses aux Enfers ces derniers temps… Bien des démons devenaient plus forts, montaient en grade… En 192 ans de vie, Faust n'avait jamais vu ça. Et en simple soldat, il n'était pas des mieux informé.

Je sais… Il se passe des choses qui dépassent mon entendement…

Sur ce, le grand homme continua: "J’espère ne pas faire part de ce monde quand cela arrivera."

*Et moi non plus… Ou alors en étant sûr d'être avec ceux qui ont raison.*

Si l'Aasimar lui avait dit être un roi, celui-ci ne s'en inclina pas moins devant Faust, disant qu'il était digne d'admiration. Le chiropteran le regarda, perplexe, il avait du mal à en croire ses propres oreilles. Même chez lui, aux Enfers, alors qu'il faisait tout pour faire son travail de soldat de son mieux, ses supérieurs, les chiropterans plus âgés, plus grands, ou plus forts, n'avaient jamais eu pour lui que des insultes ou des coups… Cela faisait un sacré contraste avec cet homme qu'il venait de rencontrer…

Je ne comprends pas…

Faust secoua la tête en parlant, comme s'il pensait se réveiller d'un rêve incroyable… Iniloth continua à parler et prononça une incantation qui fit disparaître le loup dans un nuage d'écume. Faust passa sa main dans le nuage et l'en ressortit toute humide. Une question lui vint, il fallait absolument qu'il la pose, mais Iniloth s'était remis à parler, lui demandant d'abord s'il était plus à l'aise maintenant le loup disparu, ce à quoi Faust hocha la tête, puis prononçant des phrases bien trop lourdes de sens pour le jeune chiropteran. Il n'avait jamais lui-même prononcé de telles choses. "Suis la lumière que tu désire si hardiment, mais que tu t’en retient’’ avait-il dit… Faust resta interdit quelque seconde avant de respirer un grand coup. Inutile de mentir… L'autre lisait en lui comme dans un livre.

Je… Mais comment voulez-vous que je fasse?! Je suis un monstre. Je ne leur ressemble pas. J'ai déjà essayé de m'approcher de la cité, ne serait-ce que pour la voir du dessus. Résultat: je me suis pris une flèche dans le bras.

Faust s'était un peu emballé, frustré par cette mésaventure. Iniloth se tenait bien droit, malgré qu'il avait l'air si faible, devant le chiropteran. Un grand calme émanait de lui et loin de calmer faust, ça ne faisait qu'empirer sa nervosité.

Si j'approche d'Elament, ils me tueront avant que j'ai eu le temps de dire "ouf" et si je revient aux Enfers et que ce genre de chose se sait, je suis mort aussi!

Transpirant de stress, le chiropteran passa une main sur son front… Celle-ci étaient encore toute fraîche de l'écume qu'avait dispersé le loup en disparaissant. Sa question lui revint en tête… Un bon moyen d'orienter la conversation vers des chemins moins périlleux. Il se rappelait d'Ariane et de sa maîtrise de la terre. Il regarda l'Aasimar droit dans les yeux pour la première fois.

Vous êtes un élémentaliste?

Il eu un bref coup d'œil vers la cité, une nouvelle fois… Mais le soleil commençait à monter et même les arbres ne faisaient plus un bon écran. Faust plissa ses yeux douloureux et retourna la tête vers Iniloth, un bras au dessus de son front pour se protéger de la lumière.

Comment-ce à l'intérieur?

A la question de Faust, Iniloth, joignit ces mains devant lui, comme pour prier. Des particules apparaissaient du néant pour aller se condenser entre ces paumes, sorte de poussière enneigé. Puis elle commença à briller, le chiropterant regardait interdit, une cité miniature immergait de l’informe boule. Des tours, s’élevaient, une muraille serpentait tout autour de la chose, et des bâtiments s’érigeaient. Puis en dernier lieu, le grand portail de la cité se dessina dans le mur.

‘’Oui, élémentaliste je suis, quand à la cité, je sais maintenant pourquoi on lui attribue le nom de la cité de dernier espoir. Car dès que je l’aperçu, errant encore à la lisière de la forêt sur la rive nord de la rivière, mon cœur s’égaie et mes craintes pour un moment estompées. Je repris conscience de la puissance de mon âme, ou plutôt de ce qui en reste. Quelque chose me sifflait à l’oreille m’emplissant de bonheur et me promettant un monde meilleur que tout ceux que j’avais connu. Respect, quiétude et confiance j’y ai sentit.’’

C’était exactement ce qu’Iniloth avait éprouvé, et à présent le charme de ces paroles avait saisit le démon curieux. Iniloth tendit les bras offrant la maquette en glace au chiropterant, il savait que c’était dangereux, que cela pouvait trahir les secrets de la cité au profil des ténèbres. Mais quelque chose lui disait qu’il pouvait faire confiance à cet être si diffèrent mais en fait pas tellement. Il était, lui aussi, refusé à cause de son apparence, craint même.

‘’Sache que les êtres inférieurs on peur de ce qui est diffèrent et de ce qu’ils ne comprennent pas. Ne les juge pas pour avoir été élevé dans l’ignorance’’ Dit le vieillard d’une voix solennelle

Lorsqu’Iniloth se tut, une brume argentée, ni vapeur ni liquide, se mit à tournoyer au tour d’eux, jusqu’à former une sphère parfaite qui bloquait les rayons solaires, qui devenaient gênant pour Faust comme pour l’Aasimar, ayant rejeté son capuchon. Puis des images provenant de la mémoire d’Iniloth se dessinaient sur les parois informes. Des visions de terres lointaines, d’un royaume splendide, et d’armées invincibles se précipitaient tout autour d’eux. Iniloth combattant son frère pour la première fois, le retour d’Olorin vêtu de l’armure, son deuxième duel. Puis les visions défilaient de plus en plus rapidement, mais Iniloth était sur que Faust regardait attentivement, voulant surtout comprendre pourquoi le vieillard lui offrit ce spectacle. La scène se terminait par Iniloth avachit, pleurant les sur les corps de son frère et père. Puis tout redevînt d’un blanc de neige.

Iniloth inclina, légèrement la tête et cligna des yeux, et les parois se mirent à mouvoir et vibrer, un chant suave se faisait entendre. Les paroles fascinantes, se dessinaient dans les pensées du chiropterant.



Les échos se répercutaient encore, Faust était silencieux, penchant sa tête, ruminant. Iniloth lui soupira, il se demandait si le chiropterant avait compris le but de cette mise en scène. Avait-il saisit que ce qui compte c’est ce qu’on porte au fond de soit et qu’on imposerait le respect à n’importe qui, si on le voulait. Il fini pas briser le silence qui s’est établit depuis un moment.

‘’Ainsi vois-tu, ce que tu viens d’entendre est la raison pour laquelle je suis venu chercher aide ici. Mes conseillers m’on informés qu’en cette agglomération je trouverai la réponse et l’explication satisfaisante à cette prophétie qui se répercute constamment dans mon être depuis que je me suis débarrassé de la Garadrhim, ainsi que la solution à ma condition.''

En réponse à sa question, l'Aasimar ne prononça aucun mot… Mais un étrange phénomène se produisit, attirant toute l'attention du chiropteran. Iniloth avait joint ses mains et quelque chose apparu ensuite. D'abord cela ne ressembla pas à grand-chose puis petit à petit, Faust vit se dessiner des formes, des tours, des murailles, des petites maisons… Se baissant pour voir la cité miniature de là où il la voyait d'habitude, c'est-à-dire de l'extérieur, il écarquilla les yeux en reconnaissant Elament. Ensuite, Iniloth repris la parole, tenant toujours la cité miniature entre ses mains… Il était bien élémentariste mais ce qu'il dit ensuite surpris Faust.

En effet, sérénité et confiance n'étaient pas les sentiment qui habitaient le chiropteran lorsqu'il approchait de la cité. Lui ne ressentait que peur, frustration et peut-être un peu de jalousie… Mais alors pourquoi s'en approchait-il? La réponse était aussi simple que compliquée. Il était irrésistiblement attiré par la cité, par les lumières qui l'éclairaient la nuit, puis il y avait sa curiosité et puis aussi autre chose qu'il n'arrivait pas bien à définir et qui rendait le tout incompréhensible pour lui. Pour réponse à l'Aasimar, Faust le regarda d'un air perplexe… Comment pouvaient-ils ressentir des choses aussi différentes alors qu'ils parlaient de la même cité?

Sur ce, le grand fantôme noir continua, disant à Faust qu'il ne fallait pas mal juger ceux qui ne l'acceptaient pas… Faust croisa les bras et fronça les sourcils, ses ailes firent un léger mouvement… L'Aasimar offrit ensuite la minuscule cité de glace au chiropteran qui, après une brève hésitation, accepta. Il regarda attentivement toutes les petites maisons, les tours, les murailles… Cette maquette lui permettait de voir ce qu'il ne pouvait pas voir d'habitude.

Facile à dire… Peut-on vraiment ne pas être en colère quand on manque de se faire tuer alors qu'on a pas de… Heu… alors qu'on ne veut faire de mal à personne… Juste… Voir.

Faust n'obtint aucune réponse… Pas directement en tout cas. Mais un nouveau phénomène se produisit. Une sphère se forma, englobant les deux créatures… Et Faust, bien que méfiant encore une fois, fut agréablement surpris de constater que cette sorte de brumes bizarre les protégeaient du soleil levant. Apparemment, Iniloth n'appréciait pas plus le soleil que Faust. Mais ce n'était pas fini.

Tout changea et ce fut comme si ils s'étaient téléportés dans un nouveau monde. Mais en y regardant de plus près, toutes les scènes qu'il voyaient, des batailles, un grand homme qu'il reconnu comme étant Iniloth lui-même bien qu'il ait bien changé et au autre, lui ressemblant, tout cela n'était pas réel, c'était comme… Des dessins qui aurait défilé sur les parois de la sphère.

Faust était pris par ses images qui en fait lui racontait une histoire, celle d'Iniloth. Et la légende lui revint en même temps en mémoire… Pas dans les moindre détails, mais en gros… Puis il y eu une musique… ou plutôt un chant. Les paroles en étaient lourdes de sens et pouvaient compter pour Iniloth comme pour lui-même.

Et tout s'arrêta. Sauf la sphère d'une matière que Faust n'arrivait toujours pas à déterminer et qui les protégeait des rayons du soleil… Faust commença d'ailleurs à s'en inquiéter… Jamais il n'oserait parcourir le chemin qui lui restait jusqu'au souterrains en plein jours. Mais l'Aasimar interrompit ses pensées. Iniloth était venu chercher de l'aide à Elament. Faust le regarda de haut en bas puis eu pour lui une expression que l'ont pouvait presque déterminée comme triste ou effrayée… En effet, Iniloth ressemblait plus au genre de créatures que l'ont trouvait aux Enfers qu'à celles que l'ont trouvait à Elament.

Mais… Ils vont essayer de vous tuer… Vous non plus ne leur ressemblez pas… J'ai eu la chance de rencontrer une de ces créatures, elle n'était pas comme vous…Comment allez-vous faire?

Peut-être là y avait il moyen pour Faust de trouver quelques idées afin de, lui aussi, voir Elament de plus près… Car après tout, si ce fantôme noir et décharné arrivait à y rentrer sans se faire tuer, cela voulait dire que tout espoir n'était pas perdu pour le chiropteran, quelle que soit la mauvaise réputation de sa race.

Iniloth défigura encore une fois ce qui restait de son visage décharné en un sourire à peine perceptible à la remarque du chiropterant qui s’inquiétait à présent de son sort. Un démon ne ferait jamais pareille acte, il ne se dérangerait pas à avoir peur pour autrui. Celui là croyait juste que les élémentalistes sont des créatures hostiles et incompréhensibles, tout cela après une mésaventure, parait il.

‘’Tu as raison, dit il, mon apparence ne joue pas en ma faveur.’’ Et il soupira en jetant un regard dégouté à son avant bras couvert de cloques et desséché.

‘’Pour ce qui est de mon accès à la cité, ce fut grâce à un, heureux ou plutôt malheureux je ne puis déterminer, hasard. Car bien que je sois un Aqua, et qu’il m’aurait fallu simplement activer la rune propre à mon élément, les gardes m’auront, à leurs dépends, saisit aussitôt’’ continua l’Aasimar avec amertume.

Les parois se mirent à mouvoir, et une autre scène se dessina. Le jour tirait à sa fin, la face jaune rougeoyait en dessous de l’horizon, quand une sombre forme surgit d’un sentier qui gravissait les flancs noircies des montagnes du nord. Il était à peine distinct car un profond brouillard se déployait rapidement devant lui, le cachant à tout œil indiscret.

La scène évolua rapidement. La sombre forme admirait à présent une cité qui se dessinait au loin. Une fois devant la porte, le nuage de brouillard restait bien compact ne laissant voir rien au travers. Puis un cri horrible retentit, quelques lambeaux défilèrent se détachant du nuage, et une lumière bleuâtre trahit la présence d’un être dedans. A une centaine de mètres au sud, deux formes étaient engagées dans une course infernale. La première était d’un être angélique qui fuyait dans grand désarroi, un démon qui paraissait être un incube aux traits déformés par l’excitation. Une pluie enflammée de flèches s’abattait tout autour d’eux, venant des remparts de la cité mettant la faible petite créature en difficulté, mais évitées habilement par le démon véloce. Il la tenait presque.

Un mur de glace s’éleva enlaçant la haute muraille de la cité, coupant les gardes de la scène, les prévenant d’intervenir et un éclair bleu surgit du néant, puis un cri de douleur retentit. Le démon son bras droit en dessous de lui, son épée à double tranchant gisant sur terre. Une sorte de flèche lui avait transpercé l’avant bras, du gel recouvrait la blessure et s’étendait sur le bras du démon, l’emprisonnant lentement.

Devant la porte se tenait, au milieu de ce qui fut le large nuage de brouillard, une haute silhouette encapuchonnée, bandant un arc à la forme bizarre, le manche était comme une double lame pleine d’inscriptions runique illisible. Il avait l’air d’un esprit régurgité des plus profonds abysses, mais en même temps une certaine sagesse se dégageait de lui. Par la suite un duel sans merci se déroula entre les deux créatures aux apparences ténébreuses et le grand fantôme fit appel à un loup géant, qui contre toutes attentes ne se joint pas au combat, mais pris la petite belle créature avachie dans ces bras et accourra en de larges enjambées vers la cité, arqua les jambes et effectua un saut spectaculaire au cours du quel il fracassa le mur de glace en le percutant et atterrit derrière le grand portail.

Le ciel s’obscurcit, des éclairs déchirèrent le silence de la nuit, de la foudre bleue frappait de ci de là, comme essayant d’atteindre le grand fantôme qui les esquivait de mouvements aussi fluides que les eaux grouillantes d’une rivière qui sinue intarissable à travers les rochers. Une fois le loup derrière les murailles, la haute silhouette disparu dans un toboggan d’eau, ne laissant derrière que quelques gouttelettes qui allèrent mouiller le visage acharné du démon qui le cherchait à gauche et à droite.

‘’Ne perd point espoir, je t’aiderai de mon mieux. Un être de ton intelligence, dévotion et force, nous serait d’une grande aide. Mais tu dois garder, ta position en enfer, voir l’améliorer, on aura besoin d’yeux là bas.’’

Faust parut s’impatienter, peut être s’était il lassé de leur entrevue, ou n’appréciait il pas où aller la conversation. Iniloth tendit la paume de sa main décharnée et perturba la surface de la sphère qui s’évanouit. Les rayons du soleil se faufilèrent subitement les aveuglant un moment.

Même si chaque fois qu'il souriait, le visage de l'Aasimar se transformait en une grimace, le chiropteran, lui, comprenait le sourire. Après tout, il venait d'un monde où les créatures étaient tellement différentes les unes des autres qu'il avait appris à lire les expression sur tout être, aussi défiguré cet être soit-il… Faust assura à l'Aasimar qu'il était bien trop différent des créatures d'Elament, du moins maintenant puisque dans son jeune temps, il leur avait beaucoup ressemblé, et qu'il n'entrerait jamais dedans sans danger…

Alors le grand fantôme noir eu un regard de dégoût pour lui-même et approuva Faust, juste avant de lui montrer quelque chose… A nouveau, sur les parois de la sphères se dessinèrent des images. A nouveau, Faust pu suivre un minuscule épisode de la vie d'Iniloth. Cette fois-ci, il lui montrait comment, ayant sauvé une créature d'Elament, lui et son loup-esprit avaient pu entrer dans la cité. Faust en était impressionné.

Ainsi, ne pas faire de mal ne suffisait pas… Il leur fallait une preuve et un pur hasard avait permis à Iniloth de leur en apporter une. C'était hallucinant. Tellement que si le chiropteran n'avait pas vu le grand fantôme noir et son loup faire une démonstration de leur puissance un peu plus tôt, il aurait parié que les images produites par Iniloth étaient exagérées… Mais là, il ne pouvait qu'y croire.

Faust riva ses yeux sur la cité minuscules qu'il tenait entre ses mains à quatre doigts. L'idée était donc là: si l'on protégeait la cité, peut-être, avec un peu de chance, pouvait-on, sans aller jusqu'à y être accepter, y entrer… Ce serait déjà un grand pas en avant pour Faust s'il pouvait y arriver… L'Aasimar le sortit de ses pensées, lui disant qu'il ne fallait pas perdre espoir et que, dans la mesure du possible, ce dernier l'aiderait.

Le chiropteran se fit alors pensif… Garder et améliorer sa position en Enfers ne devrait pas être chose trop compliquée vu le nombres de démons devenant importants et cherchant à s'entourer d'assassins, de gardes du corps ou autres rotures démoniaques. Cela dit, ce serait peut-être difficile à coupler avec son autre idée: surveiller les abords d'Elament… Iniloth fit alors exploser la sphère, sans prévenir et le soleil brûla brusquement les yeux de Faust qui s'accrocha à sa petite cité de glace.

ARGH!

En réaction, ses ailes s'ouvrirent grands avant de venir se placer de sorte à protéger ses yeux. Faust eu alors un commentaire et un sourire trahissant sa jeunesse, mais également sa faculté cachée à avoir un tant soit peu d'humour.

Prévenez quand vous faites ça…

Gardant péniblement les yeux ouverts, Faust se rendit compte que le soleil était déjà haut dans le ciel…Il était temps pour lui d'y aller, même si la perspective de voler en plein jour ne le réjouissait pas… La raison n'en était pas seulement le soleil qui lui brûlait les yeux, ça, il s'en arrangerait en fermant les yeux et en se dirigeant via ultrasons, mais il deviendrait par là même une cible facile. Les sourcils froncés, les larmes de douleurs coulant sur son drôle de visage, Faust regarda Iniloth dans les yeux.

Je ferai les choses telles que vous me les avez conseillées… Je doute d'être accepté dans la cité, même en temps que protecteur extérieur… La voir de l'intérieur, ne serait-ce qu'une fois, sera déjà pour moi un grand honneur.

Faust se dirigea ensuite vers les restes de son armures et fixa le tout ensemble à l'aide de la lanière de cuir. Sur quoi, il s'avança vers Iniloth et s'inclina devant lui comme il le faisait devant les seigneurs infernaux.

J'espère vous revoir ici ou ailleurs…

Sur quoi, accrochant le paquet formé par son armure à son bras, portant la cité miniature sous l'autre bras, il planta ses griffes dans un arbre et y grimpa afin de prendre son élan pour décoller.

C’était réussit, Faust avait saisit ce dont Iniloth voulait lui en faire part. Le chiropterant était bien plus décidé maintenant, que lors du début de leur entrevue, il savait à présent à qui prêter allégeance, ses sentiments ne pouvaient plus être aussi flouent, Iniloth lui avait éclaircit du mieux qu’il pouvait les notions du bien et du mal s’aidant surtout de l’exemple de son frère et de lui-même.

Le démon avait les yeux rivés sur sa petite cité miniature, le regard pensif. Iniloth savait que s’était à ce moment là qu’il s’était décidé. Sans prévenir, l’Aasimar fit disparaitre la sphère de brume et le chiropterant en fut bien dérangé dans sa méditation, Ses ailes géantes se déployèrent de façon à cacher ses yeux des rayons néfastes du soleil.

‘’Et pourtant il faudrait apprendre à le supporter, voir l’aimer. Certes il t’est bien étranger pour le moment mais il faudra s’y faire si tu compte joindre le monde externe, car après tout c’est son royaume, celui de la lumière.’’ Répliqua Iniloth en souriant en réponse à la remarque de Faust

Il était près de midi, Faust leva les yeux au ciel puis regarda Iniloth et s’inclina, par respect et non par crainte comme il le faisait pour ses seigneurs ténébreux. Iniloth se revît, dans les jours où il était couronné, il se sentit grandir par cet acte du chiropterant, il voulu l’en empêcher mais l’exaltation qui en résulta dans son esprit meurtrit l’en avisa. Il ressentait une certaine gloire et magnificence de ses jours anciens. Cela fait le chiropterant se redressa et alla ramasser ce qui restait de son armure brisée, s’agrippa à un arbre à l’aide de ses griffes acérés, s’apprêtant à s’envoler.

‘’J'espère vous revoir ici ou ailleurs…’’ dit il

Iniloth soupira, la visibilité diminua subitement. L’Aasimar, par crainte pour le chiropterant déploya un large nuage de brouillard si dense que les deux êtres à peine séparés d’une vingtaine de mètres ne se voyaient plus. Les yeux d’Iniloth brillèrent d’un bleu incandescent.

*A dieu mon ami, jusqu’à notre prochaine rencontre. Et que mon brouillard te cache à tout œil néfaste jusqu'à ta demeure*

L’Aasimar ne formula pas vocalement ce qu’il vient de penser, mais il était sûr que Faust avait reçu le message, les deux créatures étaient liées, d’une part par le pouvoir de Faust lui-même et d’autre part par les résidus de puissance mentale qui se sont emprunt en Iniloth après plus d’un demi siècle en possession de la Garadrhim.