Wanna see you again... [PV Ariane...]

Voilà plusieurs semaines que la fée sortait près de 5 fois par semaines, la nuit, pour tenter de revoir Faust, le Chiropteran qui lui avait "appris à voler". Elle avait toujours en tête de le convaincre de changer de bord, et surtout de ne plus accepter de manger n'importe quoi. Seulement ça n'était pas facile de mettre sa surprise en place, si elle ignorait quand elle allait le revoir... Quand elle sortait, elle avait beau crier de toutes ses forces mentales, du moins c'est l'impression qu'elle en avait, le nom du démon, il ne s'était jamais présenté. Elle commençait d'ailleurs à perdre espoir, mais n'abandonnait pas pour autant.

Un soir, alors qu'elle était sur le chemin de retour pour chez elle, elle perçut ce qu'elle n'espérait plus percevoir. Par les pieds evidemment. Elle sourit et passa par un magasin encore ouvert de divers aliments et sortit de la cité.

Elle finit par trouver d'où étaient venues les vibrations qu'elle avait ressenties dans le sol et vit son chiropteran d'ami, somnoler perché sur une bâtisse. Qu'il se repose un peu, le temps qu'elle mette tout en place.

La fée donc n'annonça pas son arrivée. Le bruit de ses pas fu étouffé par les feuilles, elle se déplaçait avec légèreté, utilisant à moitié ses ailes pour ne pas faire trop de bruit, ni trop de courant d'air.

Un peu plus loin, elle s'agenouilla sur le sol et creusa un trou, dans lequel elle mit des pierres et alluma un feu. Sur quoi elle sortit ce qu'elle avait acheté comme aliment et prépara le tout: de la viande, quelques légumineuses comme des patates, quelques herbes pour donner du goût et mit le tout à cuir. En fait, ce qu'elle avait creusé, c'était l'équivalent d'un four. Il était assez grand, vu que la fée ignorait ce que le Chiropteran pourrait avaler, elle avait prit le plus de morceaux de viande possible.

Pendant que le tout cuisait, elle revint près de Faust et utilisa ses ailes pour s'élever presque à sa hauteur (elle ne pouvait pas en fait), et lui tappotta l'épaule avant de rejoindre le sol. Trop épuisant de voler.

"Coucou!"

Faust, pris par un sommeil réparateur, enfin, n'entendit ni ne vit la petite fée qui avait répondu à son appel... Et fait bien plus que cela... Il rêvait, revivait cette atroce aventure dans les souterrains où il avait manqué d'être tué par Swa, ressentait à nouveau la douleur qu'avait provoquer dans son cou et sa nuque les morsures de Senector, mais surtout, ce moment où les Enfers avaient été si proche d'avoir la clé d'Elament, par sa faute...

Il fut réveillé en sursaut quand quelqu'un lui tapa doucement sur l'épaule, mais quand il ouvrit les yeux, il nevit personne en face de lui... Se penchant, il regarda en bas et alors un sourire joua sur son drôle de visage. Elle était là, elle avait reçu son appel... Et c'était comme si le reste n'avait plus d'importance... Traître ou pas, banni ou pas, accepté ou pas, il était avec Ariane et cela suffisait.

Salut!

Il sauta de son poste d'observation en ouvrant grand ses ailes pour amortir la chute et rejoignit Ariane sur la terre ferme... Cela sentait bizarre... Parfois, Faust avait déjà sentit ce genre de chose quand il était très près de la cité, mais là ça semblait vraiment près... Faust renifla la fée dorée, passant son "bec" dans ses cheveux.

C'est toi qui sent comme ça?

Ce n'était pas désagréable, ça donnait même plutôt faim... D'ailleurs, l'estomac sous alimenté de Faust réclama... Mais Faust n'y prêta pas attention... Il était soldat, pas chasseur, mais il pourrait quand même bien s'attraper un petit quelque chose à bouffer non? Tout en pensant à cela, il se gratta le cou... Les blessures infligée par Senector avaient été profonde, mais guérissaient bien, d'où les démangeaisons...

Apparamment, Faust était content de la voir, ce qui fit sourire la fée. Elle rigola mais chassa le bec du Chiropteran de ses cheveux, qu'il venait d'ébouriffer au passage.

"Arrête tu me chatouilles! Non, ce n'est pas tout à fait moi, c'est une surprise que je t'ai faite, mais il faudra être encore un peu patient."

Elle sourit. Sourire qui muta en grimmace à la vue des blessures de Faust. Quelle barbarie... Ca cicatrisait à peu près bien, mais ça n'était tout de même pas ce qu'il y avait de plus sain... La fée sortit alors du petit sac qu'elle avait en bandouilère et dont elle ne se séparaît jamais un mortier et un pilon.

"Assis-toi s'il te plaît et ne bouge pas."

Elle se retourna ensuite et alla à quelques pas de là, prenant des herbes de ci et de là. Elle avait de la chance qu'Elament était un endroit riche en verdure! Il ne lui manquait qu'un élément... Une fleur, toute petite, avec des épines rouges et de couleur bleue. Ariane se mordit la lèvre. Elle hésita un moment, mais n'avait pas le choix. Elle revint à Faust, et mit tous ses ingrédients dans son mortier, qu'elle se mit à broyer avec son pilon. Une fois le tout réduit en poudre, elle prit dans sa besace une huilde particulière et de l'eau qu'elle ajouta en quantité mesurée à la poudre, puis remania du pilon, transformant le tout en une pâte à l'odeur suspecte. Après quoi, elle posa ses mains sur le sol et se concentra très fort pour faire pousser la fleur. Le premier essai fut un échec. Elle soupira. C'était injuste! Sous la colère, elle tappa du pied et tout l'endroit se retrouva couvert de fleurs, à sa plus grande consternation. Il y avait des fleurs de toutes sortes, et UN exemplaire de celle qu'elle voulait. Toujours étonnée de ce "prodige", elle ne chercha pas plus loin et ajouta la fleur à la mixture. Une fois le tout prêt, elle posa son pilon et appliqua l'onguent collant sur les blessures de Faust.

"Ca devrait calmer tes démangeaisons et désinfecter les plaies. Je t'interdit d'y toucher avec tes griffes, tiens-le toi pour dit. L'odeur n'est pas très agréable, mais c'est très efficace, tu verras."

Avec tout ça, le plat devait être prêt. Elle se leva donc et tira Faust par la main vers le four, qu'elle ouvrit délicatement. Apparamment, c'était pile poil. L'odeur était excellente selon la fée, on sentait bien l'arôme des herbes, ce qui voulait dire que la viande était à point. Ayant pensé aux assiettes, elle en sortit deux, en bois, de son sac. Elle déposa dans l'une un énorme morceau de viande et quelques légumes, patates et autres, et dans l'autre elle se contenta des légumes, ne mangeant pas de viande. Ensuite, elle tendit la première assiette, celle avec de la viande, à Faust, en lui souriant.

"Fait attention, c'est chaud."

Puis prit sa propre assiette et commença à manger, soufflant sur ses mets pour les refroidir. Il fallait qu'ils mangent avec leur doigts, mais ça n'était pas très grave. La nouriture qu'avait fait la fée n'était pas grasse pour un sou et la viande suffisamment tendre pour être facilement coupée par les griffes du chiropteran. Donc...

Faust se fit repousser quand il la renifla, mais juste parce qu'il la chatouillait... Sur le coup, il avait eu peur de lui avoir fait mal... Il avait déjà remarqué, quand il l'avaient emmené pour un petit tour dans les airs, que physiquement, il était bien plus for qu'elle et qu'il aurait pu, s'il l'avait voulu, lui broyer le crâne d'une seule main... Mais ses intentions étaient bien loin de ce genre de chose et jamais il n'aurait pu faire de mal à Ariane.

Une surprise? Quoi?

Mais elle ne lui répondit pas... Elle fit ensuite une grimace, et Faust pencha la tête sur le côté en signe d'interrogation. Puis il remarqua qu'elle regardait son cou...

Ah c'est rien... Ca va partir...

Mais elle lui ordonna de s'assoir, sortant quelque chose de son sac... Au début, il eu un peu peur de ce qu'elle allait faire avec ces trucs, mais ce n'était pas à utiliser directement sur lui... Elle semblait chercher quelque chose... Faust s'assis comme elle le lui avait demandé, observant son étrange manège, essayant de lire et comprendre les expression sur le visage de la petite fée... Et ce qui était étonnant pour le chiropteran, c'était que même dans la frustration, quand elle n'obtint apparemment pas l'effet voulu, son visage restait beau et doux...

Heu... Laisse tomber... Je vais pas en mourir de ces plaies...

Mais elle persévera, jusqu'à ce que la colère la fasse taper du pieds. Alors, Faust fut entouré de fleurs qui sortirent de terre... Il ouvrit de grands yeux et passa sa main dedans avant de regarder Ariane avec le même air surpris... Ils furent une seconde le miroir l'un de l'autre, apparement, elle n'en savait pas plus que lui sur ce qu'il venait de se produire. Puis, haussant les épaules, elle pris une des fleurs et revint près de lui pour préparer le tout... Faust en profita pour la regarder un peu mieux... Ses longs cheveux dorés, ses petites ailes transparentes... Elle était tellement différente de lui... Trop probablement... Quand ce fut près, elle appliqua l'onguent avec ses mains minuscules et Faust en frissonna... Un peu parce que c'était froid... et un peu parce qu'il ne savait pas pourquoi...

D'accord, j'ai compris, j'y toucherai pas...

Même si ça le démengeait à mort, il allait essayer de faire ce qu'elle disait, ne fut-ce que pour lui faire plaisir... Elle le pris ensuite par la main et le guida jusqu'à une drôle de petite installaton naturelle... C'était de là que venait cette odeur étrange qui lui donnait tellement faim! Ariane sortit deux assiettes de son sac, mais Faust n'en comprenait pas trop l'utilité... Mais quand elle servit il commença à piger le truc... Il pris d'une main l'assiette qu'elle lui tendit... Le problème, c'était que les formule de remerciement chez les démons qui n'étaient pas de haut rang, ça ne courait pas les rues, donc le simple "merci"... Faust ne connaissait pas... il cmmença donc simplement à mager, prenant l'énorme morceau de viande dans sa main et le déchiquetant à coup de dents. Le goût était incroyable, rien à voir avec ce qu'il avait mangé depuis sa naissance... La bouche pleine, il se mit à parler...

Comment vous faites ça? J'ai déjà sentit ça près de la cité...

Ariane n'avait pas encore commencé à manger que Faust avait déjà fini son assiette... Mais il resta tranquillement assis à côté d'elle, s'étirant... Ca lui avait fait du bien d'avoir mangé quelque chose parce que ces derniers temps, il n'avait pas mangé beaucoup... Cela lui fit pensé à tout ce qu'il avait traversé depuis sa dernière rencontre avec la fée... Il la regarda manger un moment puis soupira, avant de se coucher à même la terre, étendant ses ailes derrière lui... Elle étaient un peu écrasées, mais ça faisait du bien à ses autres muscles. Il regarda les étoiles un moment avant de se lancer...

Je ne peux plus retourner aux Enfers...

Le chiropteran n'avait apparamment cure de la chaleur. Elle le regarda, stupéfaite, avaler le tout d'une traite sans se brûler la langue. Encore impressionnée, elle balbutia un

"Tu en veux encore? Il en reste."

Mais il ne dû pas entendre, puisqu'il s'allongea dans l'herbe pour observer les étoiles. Elle le regarda une minute, sans toucher à son assiette, regardant ses blessures, qui la firent frissonner d'horreur en imaginant ce par quoi il avait dû passer, puis elle posa son assiette et s'approcha de lui. Elle s'agenouilla au niveau de sa tête et lui offrit ses genoux en guise d'oreiller.

"La cuisine, ça n'est pas difficile quand on aime. Je pourrai t'apprendre si tu veux."

Elle se pencha pour entrer dans son champ de vision et lui tira la langue, puis se redressa. Sa phrase suivante, elle ne su trop quoi en faire.

"Comment ça tu ne peux pas retourer aux Enfers? Que s'est-il passé?"

Faust, trop occupé à savourer son repas, n'avait pas remaqrué l'expression stupéfaite de la fée... Pourtant, cela l'aurait probablement fait rire... Mais en réalité, il était déjà plongé dans ses souvenirs, dans ses pensées... Ce qu'il s'était passé aux Enfers, et a quoi il ne pouvait cesser de penser. De un, parce que ses blessures, en le démangeant, le lui rappelait et de deux, parce qu'il avait bien failli causer la perte d'Elament, et ce à lui tout seul!

Ariane s'était approché de lui pour lui offrir ses genoux pour soutenir sa tête. Le chiropteran hésita d'abord, très peu habitué qu'il était aux gestes d'affection, et trop habitué à effrayer les créatures telles qu'Ariane... Hors, il ne voulait pas lui faire peur... Mais après quelques secondes où ils se regardèrent dans les yeux, Faust souleva sa tête et s'appuya sur les genoux de la fée dorée... Ses cuisses étaient tièdes, Faust pouvait le sentir à travers le vêtement de la fée. Elle lui dit qu'elle lui apprendrait à faire la cuisine... Il lui sourit quand elle lui tira la langue et il la repoussa doucement, pour la taquiner et sans lui fairemal, avec une griffe...

Tu vas m'apprendre beaucoup de choses... Ca risque d'être amusant...

Puis il enchaîna sur les enfers en soupirant. Evidemment, elle lui demanda d'aller plus loin dans ses explication... Faust essaya de se remettre les idée en place... Il était très bien là où il était... Bien comme il ne l'avait pas été depuis longtemps... en réalité jamais. Il était tellement bien que si la fée n'était pas là pour mainternir son attention, il se serait endormi. Il bailla avant d répondre...

C'est une longue histoire... Mais en résumé, j'ai détenu une maquette d'Elament qu'un vieil Aasimar m'avait offert... Et l'imbécile que tu as devant toi n'as rien trouvé de mieux comme cachette que sa propre couche aux Enfers... Malheureusement, je suis tombé sur un autre chiropteran, un des plus puissant et un des plus perturbé... Il a failli avir la maquette... et s'il avait la maquette, ça n'aurait plus été qu'une question de temps avant que les Enfers ne fondent sur Elament... Alors je l'ai brisée, juste devant ses yeux... Et... Ne me demande pas comment, mes souvenirs sont confus, j'ai réussi à m'échapper...

Il se tourna pour se coucher sur le flan et blotti son bec contre le ventre d'Ariane... Comme un enfant cherchant la protection de sa mère. Mais il continua sur le même ton.

Ca fait quelques semaines que j'erre sans savoir vraiment où aller... Aucun des deux côté n'est idéal... Les Enfers veulent ma peau parce que j'ai protégé la cité, et la cité la veut tout autant pour le simple fait que je suis un démon.

La voix de Faust ne tremblait pas, ne laissait passer aucune émotion, il énonçait simplement les fait... Mais le fait qu'il se blottisse comme ça contre la fée prouvait bien qu'il ne se sentait pas fort pour autant...

La fée fronça les sourcils à l'histoire qu'elle entendait... Ils étaient passés près de la catastrophe... Elle soupira.

"Je t'avais dit de ne pas y retourner... Pourquoi as-tu mis tellement de temps à m'appeler s'il y a plusieurs semaines que tu erres? J'aurai pu t'aider."

Si Faust avait accepté de ne pas retourner aux Enfers, comme la fée le lui avait conseillé, il n'aurait pas eu à détruire un cadeau et ne se serait pas retrouvé avec toutes ces blessures, sans parler des conséquences qu'auraient eu un fait comme quoi les démons auraient eu les plans de la cité... Elle en frisonna. Son frisson redoubla quand il mit son bec près de son ventre. Il était pointu et dans son geste, lui avait entaillé, peu profondément, la chair. Elle étouffa un gémissement de douleur alors que quelques gouttes de sang perlaient le long de l'entaille. Elle se plia en deux et retira ses genoux de sous la tête de Faust aussi doucement qu'elle le pouvait puis se mit debout. Ca n'était pas très profond mais ça saignait quand même un peu. Ariane ne voulait pas que Faust le voit, sinon il culpabiliserait. Heureusement qu'il faisait nuit, sinon il l'aurait vue pâlir.

"Bouge pas, je reviens..."

Elle appuyait sa main sur son ventre, collant le tissus sur la plaie, oubliant l'espace d'un instant que le tissus composant ses vêtements étaient très fin. Même s'il n'y avait pas beaucoup de sang, il marqua quand même le tissus. En s'apercevant de cela, la fée se détourna du Chiropteran et alla là où elle avait laissé son baume. Une chance qu'il en restait un peu... Elle sortit une toute petite outre de son sac, et souleva sa robe pour nettoyer sa plaie. Une fois fait, elle essuya comme elle pouvait avec ses vêtements et prit ce qui restait de sa mixture pour s'en étaler en travers du ventre. C'était froid, elle aspira l'air avec surprise, mais l'effet de froid disparu vite pour être remplacé par le soulagement. Ca arrêtait de piquer...

C'est que... Je voulais être sûr que personne n'allait me tomber dessus quand je serait avec toi... C'est pour ça que ça m'a pris du temps... Celui qui 'a fait ça...

Il désigna ses blessures...

Est un fou dangereux... Et il veut ma peau pour l'avoir fait passé à côté du pouvoir absolu...

Au moment où il se blotti contre Ariane, il lasentit se raidir... evidemment, le chiropteran faisait de son mieux pour y aller doucement, mais ne sentait quand même pas sa force, ni n'avait conscience que différentes parties de son corps, ses griffes et son bec, étaient particulièrement coupantes. Mais ce n'était pas un imbécile pour autant... Quand elle se leva et alla trafiquer quelque chose dans son coin, il resta un moment à sa place, interdit... Puis décida de se lever... Il la rejoignit, et posa sa main à quatre doigts sur son épaule... Il avait vu le linge avec les taches de sang et comprenait maintenant qu'il l'avait coupée sans le faire exprès... Mais bizarrement, il ne cupabilisa pas vraiment... La prochaine fois, il ferait simplement encore plus attention...

Désolé...

Il lui sourit et la tourna vers lui...

Faut que j'apprenne à savoir ce qui est dangereux chez moi... On est tellement différents... Ta peau est si fragile...

Il leva la main, puis la laisa retomber... il avait eu envie de la toucher, juste pour... Pour il ne savait pas quoi... Mais finalement il avait trouvé que c'était un mauvaise idée... Il soupira et se dirigea vers les restes du repas qu'il acheva, attendant qu'elle le rejoigne, en espérant qu'elle n'allait pas choisir de s'en aller... Il voulait rester avec elle... Tout le temps...

La fée ne sursauta pas en sentant la main du Chiropteran sur son épaule, l'ayant sentit arriver. Elle se sentit gênée, tout au plus.

"Ne t'en fais pas, ça va vite guérir. Si tu veux, je peux me faire une armure d'argile pour que tu ne risques plus de me griffer?"

Elle lui sourit et lui attrappa la main avant qu'elle ne retombe percevant son geste. Et elle la garda. Ce bête, elle l'aimait beaucoup. Moins destructeur que beaucoup de gens qu'elle avait cottoyé, elle le trouvait unique. Il luttait contre ce qu'il était et avait à ses yeux un courage énorme. Elle admirait ce qu'il faisait, ignorant si à sa place elle aurait été capable de renier toute une éducation et un mode de vie, pour en changer radicalement, au profis de l'énemi qui plus est. Comme il voulait retourner manger, elle lui suivit et ne lâcha sa main à quatre doigts que pour le laisser terminer les restes. Elle s'assit en face de Faust et sourit.

"C'est tant mieux que tu termines, ça évitera d'attirer les bêtes. Je suis contente que tu aies aimé ma cuisine, je pourrai recommencer si le coeur t'en dit. Et il faudra que je te construise une maison maintenant... Tu ne peux pas retourner en Enfer et j'imagine qu'Elament t'es toujours interdite... Mais si tu veux, je peux te construire une maison dans la roche. Il faudra juste que je trouve un système pour que tu puisses aller et venir à ton gré mais personne d'autre...Hey! Je crois que j'ai une idée!!"

Oui et elle adorait son idée. Et selon elle, Faust l'aimerait aussi, mais elle préférait lui faire la surprise!

Faust baissa juste un peu les yeux quand elle lui demanda si elle devait se faire une armure d'argile pour se protéger de ses griffes. Cela dit, un petit sourire joua sur le visage du chiropteran... Un sourire doux, en réponse à la gentillesse de la fée.

Une armure d'argile... Je perce des roches millénaires avec ces griffes... Je doute que l'argile soit suffisant... Je ferai attention à l'avenir...

Elle rattrapa alors sa main au vol quand il la laissa retomber, doutant de ses capacité à faire VRAIMENT attention. Il la laissa faire, pensant qu'elle allait la lacher presque tout de suite... Mais elle la garda et c'est main dans la main qu'ils retournèrent jusqu'aux restes du repas que Faust acheva... La petite main de la fée était chaude... Et il se demanda ce qu'elle devait ressentir au contact de la sienne... Ou mieux, ce qu'il ressentirait s'il avait une peau semblable à la sienne, plus fine, plus douce. Il écouta attentivement la fée quand elle se remis à parler. Apparement, cette soirée lui avait plu autant qu'à lui. Et elle lui parla d'autre chose... D'une...

Une maison? Pour moi? Enfin je veux dire pour moi tout seul?

Rien ne lui avait jamais appartenu à proprement parlé.... Vivant dans les souterrains, un trou suffisait... La nourriture était commune, les vêtements réduit à un bout de tissu... Les soldat des Enfers n'avait aucune propriété... Mais le chiropteran sourit... Ariane avait là une bien belle idée... Au moins, il n'aurait plus à chercher tout les matins un endroit où se planquer...

Mais on va faire ça... Si près de la cité?

S'il faisait confiance à Ariane, il avait toujours très peur des élémentalistes qui prenaient peur dès qu'ils le voyaient... Et il n'avait aucune envie d'être écrasé par un éboulement de terre, ni noyé, ni brûlé vif et encore moins déstabilisé en vol...

"Bien sûr pour toi tout seul! Et oui, on va faire ça près de la cité comme ça je pourrais te voir plus souvent. Ne t'en fait pas, je te taillerai cette maison à même la montagne et j'ai eu l'idée d'un système qui te permettra d'aller et venir, mais rien que toi et personne d'autre. Tu vas avoir, ça va être super!"

Ariane était toute en joie de pouvoir faire ça pour Faust. Il serait content d'avoir sa maison. Et son idée pour lui permettre à lui seul d'entrer reposait sur un principe tellement simple... En fait, elle voulait faire un système de poids. Elle calculerait, avec une très grande précision, le poids de Faust et établierait un système de leviers, qui lui permettrait d'ouvrir la porte, à lentrée et à la sortie. Si c'était trop lourd, ça s'enfonçait trop et la porte restait close, et si c'était trop léger, ça ne bougerait pas. Faust était petit pour un chiropteran, il était plus lourd qu'un humanoïde normal mais plus léger qu'un démon commun. Ca serait donc parfait. Et bien sûr, il y aurait un système pour permettre à Faust de bloquer la porte une fois à l'intérieur, pour ainsi, si quelqu'un trouvait comment déjouer la ruse d'entrée, ne pas faire de Faust une cible sans défense et prise par surprise. Et si on décidait de l'emmurer vivant, Ariane ne doutait pas de sa maîtrise des mniraux pour le secourir. Pour elle, ça semblait infaillible, grandiose!

"On s'en occupera la prochaine fois qu'on se verra par contre, je dois encore paufiner les détails et faire des plans et quelques maquettes, avec des expériences pour vérifier quelques trucs. Mais ça ne sera pas long, une à deux semaines tout au plus. La construction ne devrait prendre qu'une journée, avec les pauses pour me recharger un peu... Oui je pense que d'ici deux semaines tu pourras avoir ton chez toi si tu le veux."

Elle lui sourit espérant qu'il apprécierait ce geste. Se penchant vers lui, et lui effleurant la main, elle lui souffla.

"Ce sera ton cadeau pour bonne conduite..."

Au fur et à mesure qu'Ariane parlait, lui expliquant ses plans, le sourire du chiropteran s'allongeait. Il n'en revenait pas en fait... Les choses évoluaient tellement vite... Il y avait quoi? Un mois, il était un soldat des enfers, puis il était devenu un traître. Et maintenant, il semblait qu'il avait une amie, qui voulait tout faire pour qu'l soit bien, et il allait avoir une maison, un endroit rien qu'à lui, où il pourrait vivre, et ce tout près de la cité.

Elle termina son petit discours en se penchant vers lui, plus près qu'elle ne l'avait jamais fait, et en lui effleurant la main... Faust frissonna, comme s'il avait froid. Et pourtant, il ne faisait pas froid... Il la regarda, ne sachant que dire puisqu'il n'avait jamais appris à remercier.

Je... C'est... C'est bien... Que tu fasses ça... Personne a jamais fais autant de choses pour moi...

Elle lui dit que c'était son cadeau pour bonne conduite. Il rigola, de ce rire encore un peu rouillé, mais qui commençait à devenir plus fluide.

Mon cadeau pour avoir réussi à trahir les enfers et respirer encore...

Il lui fit un clin d'oeil puis la pris dans ses bras, comme la première fois où il lui avait montrer ce qu'était voler et, fesant très attention, il frotta le bout de son bec contre le tout petit nez d'Ariane. C'était le tout premier geste d'affection que Faust avait en 192 ans de vie... Et c'était instinctif, l n'avait pas réfléchit à la façon de le faire... Signe que peut-être, même les démons étaient capables d'affection.