Elle venait de fermer son cabinet dans l'aile sud du Palais des Enfers, une fois encore elle avait eu quelques... bons clients,r ainsi que quelques vermines venus soulager leur conscience de quelques actes de bonté faite durant leur misérable vie. Calepin dans un pan de la robe avec de quoi noter, elle était fin prête à aller collecter des informations lors de son petit tour qu'elle s'accordait de temps à autre après son repas. Sa sorte de "kimono" suivait avec délicatesse sa démarche ondulante et féline dans une bruissement de tissu subtile et léger, preuve que la matière n'était pas bien lourd. Comme la plus part de sa garde robe c'était de la soie sauvage, ce n'était pas donner mais tellement agréable à porter.

Toujours très élégante elle remontait vers la sortit quand elle s'arrêta net. Quelqu'un était aux portes des enfers, son odeur n'avait rien de celle des autres démons qu'elle avait l'habitude de côtoyer.

*Je ne s'avais pas qu'on pouvait se faire livrer sa livre de chair fraîche à domicile...*

Cette pensée lui arracha un sourire alors quelle reprenait son ascension vers l'extérieur. La curiosité la titillait, quel était cet être qui ce tenait là, avec un peu de chance elle pourrait en avoir besoin pour détrôner cette reine. Car oui, il ne fallait pas se trompé sur les intentions de la succube, elle ne faisait pas de vague pour le moment, pouvait donner son corps en payement, mais en aucun cas elle n'avait prêter serment. Son dessein était le trône et elle y arriverait pas n'importe quelle moyen.
Elle Marchait d'un pas fluide et régulier pour enfin apercevoir distinctement cette personne. Une femme et de grande beauté. A la fois fine et à la fois généreuse, elle portait de fortes jolies rondeurs, cela dit, la succube nota des hanches étroites, alors que les épaules étaient plus large, chose peut commun chez une dame.
Mais ce qui éveilla sa curiosité réellement fut ses yeux, ou plutôt le faite qu'on ne puisse les voir. Mais pourquoi diable portait elle un bandeau dessus.

Comme un prédateur elle fit le tour de la jeune femme l'admirant la superbe créature qu'elle avait, pas la peine de dire que elle n'avait plus le statue de "casse croûte", mais de "repas gastronomique" avec lequel elle jouerait volontiers durant de longues heures. Après le "tour du propriétaire" elle se posta devant la charmante inconnue.

"-Puis-je vous aider ? Vous semblez étrangère ici..."

Sa toile d'air lui disat que quelqu'un approchait.
Il était temps, Tarna venait d'arriver. Pas un seul démon ne gardait l'entrée des enfers, pas un seul n'avait croisé son chemin. Se cachaient-ils ? Etaient-ils appelés ailleurs ? La Fée ne le savait pas et s'en moquait par ailleurs. Elle voulait entrer, elle voulait qu'on la guide, elle ne connaissait pas les lieux, elle s'ennuait.

C'était une femme, à l'odeur. Et, il y a peu, elle s'était laissé aller dans les bras d'un mâle. L'odeur musquée de sa sueur caressait doucement les narines sensibles de la fée. Et une autre effluve, bien plus révélatrice et inommable, l'entourait également. Une prédatrice, tout comme elle, une succuble, indibutablement, une ennemie, naturellement. Quelqu'un dont il faut se méfier.

La nature de la fée était ainsi faite. Les Femelles étaient des rivales, sauf si la nature ne les avait pas gâtée. Et au travers de sa Toile d'Air, Tarna sentait la poitrine opulente, la taille mince. Une créature magnifique. Déjà, elle la haïssait. En plus, la Sans-Aile détestait d'autant plus les Succubes qu'elles ne visaient pas la reproduction. C'était des créatures du plaisir, des catins gratuites. Des Démonnes, en sommes. Mais incroyablement vicieuses et sournoises en combat. C'était l'une de ces trainées qui lui avait arraché son aile. Ou pas, de toute façon, elle ne l'aimait pas.

Inhumaine, toujours, Tarna leva le menton, fière. Que lui importait que la Succube fasse le tour de sa personne. Cela signifiait, dans son esprit étrange, qu'elle l'admirait, qu'elle la trouvait belle, qu'elle représentait un danger. La Fée serra le poing, juste au cas où.

" Nous désirons voir le Nouveau Roi de la Nouvelle Cour. " prononça-t-elle distinctement, comme mettant en doute l'intelligence de la succube.

Elle relevait le menton fière et droite, ce qui fit accentuer le sourire de la succube sur ses lèvres pulpeuses. Elle ne bougeait pas, ou plutôt ne semblait pas pouvoir entrer, ce qui voulait dire qu'elle n'était pas une démone.
Encore un nouveau tour pour l'examine plus en détail, à l'odeur et à la forme du corps, elle penchait naturellement vers une fée mystérieuse, mais après tout qu'importe, elle était d'humeur joueuse.

"-Nous? Mais petite fille tu es seule... Seule devant la porte des enfers. Ainsi tu aimerais voir le nouveau roi?"

Ca aussi c'était dans les projets de la démone, car quoi de plus naturel qu'essayer d'avoir les bonnes grâces de son roi. Donc elle pourrait la conduire... ou pas... vers celui ci.

"-Donne moi une bonne raison de t'y conduire? De plus que me donnerais tu en échange de mes talents de guide, jolie fée...."

L'appât était lancé, il ne suffisait plus que d'être patiente et remonter la ligne quand ça aura mordu. Et pour ça elle avait tout son temps. Que pouvait bien vouloir cette demoiselle pour oser venir jusqu'ici. Les services de la succube n'étaient jamais gratuits. Hey après tout y à pas de petit profit. Oui c'était une démone, oui c'était une succube, oui c'était une catin, une fille de joie des enfers et alors? Elle en était même plutôt fière. Son rang était bon, bien qu'elle visait encore plus haut, il en vas toujours ainsi pour les démones ambitieuses.
Doucement elle s'adossa à un mur de roche, attendant la réponse de la demoiselle si étrange. Négligemment s'en pour autant relâcher son attention sur l'étrangère, elle regardait ses ongles, puis sortit son calepin et commença à gratter le papier inscrivant plusieurs choses, comme le portrait des gens qu'elle rencontrait et autres. Des petits détails insignifiants et pourtant parfois si utile....

Que dit-on déjà, des Fées ?
Qu'elles sont égoïstes, susceptibles, qu'elles se moquent de la douleur, de la tristesse des autres ? Pire encore, qu'elles ne supportent pas la critique, la remise en question. Et Tarna, à juste titre, est une fée. Et ses défauts sont exarcerbés par son ancienneté. Comment osait-elle, cette garce ! Comment pouvait-elle ne serait-ce qu'imaginer concevoir l'idée de se mettre en Tarna et son but ? Mais, calme, toi, se dit la Marquée... C'est parce qu'elle ne se rend pas compte de ta force, parce qu'elle est idiote... Cette petite catin... La Sans-Aile sourit devant son outrecuidance. L'énerver était tellement simple, se rendit-elle compte. Au fond d'elle, sa seconde voix l'apaisait, la confortait sur sa puissance.

La Fée fit un pas de côté, juste de quoi faire danser ses cheveux et mouvoir sa robe. Ses centaines de tatouages semblèrent luir doucement dans les ombres, mais il n'en était rien. Avec un ton infiniment confiant, la Fée répliqua à la succube :

" Nous préférons que quelqu'un nous guide, pour que nous n'ayons pas à tuer tout ceux qui se mettrait en travers de notre chemin, succube. " Un sourire sadique déchira son visage " Quoi que l'idée de répandre un peu de sang ne nous dérange pas. "

Mouvante, elle passa à côté de la succube et se dressa en face de l'imposante entrée. Le grattement discrêt du carbone sur le vélin lui agaçait les oreilles. Tarna ne s'en rendait peut-être pas compte, mais d'un mouvement de langue, elle venait d'éviter l'hameçon sournois lancé par la Succube. Si la femme délurée voulait un duel, elle en aurait un. Lentement, La Marquée croisa les bras sous sa poitrine, la mettant en valeur.

" Quant à ton paiement pour tes .... talents " elle insista sur le mot, avec toujours ce sourire féroce à la bouche " Ce sera tout simplement ta vie... Tu ne mourras pas ce soir. " - Ricanement méchant.

Confiante, toujours. Après tout, qui pouvait être plus forte qu'elle ? Elle était si exceptionnel, si belle, si intelligente... Et là, elle espérait bien que ce sous-entendu de la faiblesse de la succube énerverait l'intéressée que la Fée puisse se venger.

"Ho me menacer ne changera rien au faite. Je suis la seule démone qui soit dans le coin, tu risque de poireauter encore longtemps ici."

Il en fallait bien plus à la succube pour se sentir menacer, même si cette demoiselle semblait belle, il était certain qu'elle devait être aussi très cruel, mais qu'importe, les faits étaient là. C'est pour ça que la voix de Sybaris n'avait pas changer de ton, par transmit de peur ou autres sentiments pouvant la discrédité.

"-Je n'ai pas dis que je ne te guiderais pas... je n'ai pas dis non plus que je le ferais. Ho oui je suis une succube, une des femmes aux moeurs légères des Enfers, et j'en suis fière mademoiselle la fée.
Et aussi mystérieuse que tu peux être, je me demande si tu est vraiment intelligente..."

Elle aussi n'était pas encore sortit du domaine infernal, alors elle ne craignait pas grand chose, au pire elle n'avait qu'a faire un replis stratégique vers l'intérieur.

"-Avant de tuer un quelqu'un je m'informe un minimum, comme son rang par exemple. Tu dis vouloir voir le roi? Crois tu qu'il serait judicieux de tuer un de ses "jouets" hum, j'en doute ..."

Elle avait fait exprès d'utiliser ce mot "jouets" de plus mentir pour Sybaris était comme une seconde nature. C'était en accord avec son don. Comment pouvait il en être autrement...
Par ailleurs, elle nota sur son carnet, que cette charmante fée, avait le sang chaud, les semblaient s'emporter rapidement.
Ho bien sur elle pourrait toujours essayer de la tuer une fois entrer, car oui la confidente avait l'intention de la faire entrer, elle connaissait les enfers, elle non.
De plus elle avait l'intention de voir le roi, elle n'attendait qu'une bonne occasion. Elle en avait entendu parler, celui qui allait prendre la place de l'ancien, il était peut-être temps d'aller se présenter à lui. Sois proche de tes amis et encore plus proche de tes ennemis... et bien elle serait toute proche de son désire... celui de faire tombé la nouvelle reine au pouvoir.

"-Enfin je dis ça c'est comme tu veux m'zelle la fée, j'ai aucun problème pour aller d'un côté ou de l'autre de cette porte."

Elle rangea le carnet retira l'aiguille servant à tenir sa chevelure pour refaire une coiffure plus stable, à savoir un chignon fait à la va vite.

Le froid, la chair de poule.
Les serres insidueuses de la succube s'accrochèrent lentement à la peau de la fée, caressant sa confiance, l'insultant encore et encore. Le rouge lui monta au visage. Sa fierté, sa siiiiiiii précieuse fierté, était en train de lui jouer des tours. Mais c'était oublier une chose. La Fée n'était pas seule, ça, jamais, elle était avec elle-même, toujours. Et puis, elle ne voyait pas l'intérêt de parler à un subalterne, dans ce cas...

" Si tu n'es qu'un jouet, tu ne nous intéresses pas, nous trouverons le chemin seule, et nous n'aurons qu'à flairer un peu la peau délicieuse de ce petit roitelet pour savoir tout de suite si tu nous dis la vérité. "

Sa langue claque dans sa bouche, alors que, du bout des doigts, elle caressait la tentation même : retirer son bandeau, se faire aimer de cette succube. Mais Tarna n'aimait qu'exclusivement les hommes, et qu'eux, dans la mesure où seule leur semence pouvait fertiliser son ventre. La langue, aussi agile puisse-t-elle être, d'une succube, ne l'intéressait pas, pas plus que ses façons manièrés, ses sous-entends et, Dieux lui en soient témoin, son aptitude suprême à garder son calme.

Mais, exeptionnellement, la Sans-Aile garda son calme. Preuve en est le fait que la succube-scribe n'était pas écrabouillée dans une flaque sanglante contre le mur. Ce fantasme tenta un long instant la fée. Oui, lui briser les os un par un, voir sa beauté se fâner grâce à ses deux yeux, puis les lui arracher à elle, et s'en faire un collier, comme l'idée lui en était venu en percevant ceux du mâle que la Fée avait vu plus tôt dans la journée.

Faire éclater ses poumons en leur insuflant tellement d'air que sa jolie poitrine généreuse ne serait plus que des lambeaux de chair incrustés d'os. Et dévorer son coeur comme on dévore une pomme. Et jeter les restes de son cadavres de garce à des corbeaux, les regarder longtemps jouer avec les bouts de ses intestins...

Pffiou, au final, ce ne serai peut-être pas amusant. Trop salissant, trop long, pas assez douloureux. Autant jouer le jeu des hommes, celui de l'ambition, peut-être que la Succube en avait...

" Mais nous apportons au Nouveau Roi de la Nouvelle Cour une nouvelle qui récompensera le messager. Nous en sommes certaines. Dommage que tu ne sois pas celui-ci. "

A pas de gitane, la Fée s'avança vers la vaste entrée.

Le sourire de la succube de s'effaça pas. Ses phéromones emplissait l'air, d'un odeur si agréable et enivrante, qu'importe le sexe ou la race, mais ça Sybaris n'en avait aucune idée. La seule chose c'est que visiblement son interlocutrice voulait la voir morte. Hum sentir le roi...

"-Aurais tu quelque problème.... Tu semble si hostile envers une succube prête à t'aider. Me déteste tu car pour moi il est facile de charmer les hommes ou de donner la vie ? A moins que ce soit de la beauté légendaire de ma race ? "

La demone se tapota le bord de la lèvre, ho non, le coup de la récompense on ne lui faisait pas, elle l'avait elle même si souvent utilisé.

"-Mais si tu n'as pas besoin, de moi qu'attend tu pour aller voir mon roi? Tu veux que je te dise pourquoi tu fait tant d'effort ? C'est simple, parce que tu ne peux pas passer cette porte. Mais soit admettons que j'ai cru à ton mensonge, si peu subtile soit il. Je vais te conduire près de lui. "

Toujours sur ses gardes la succube s'éloigna de la porte pour s'approcher d'un des tunnel d'où elle était arrivée. Elle était ambitieuse mais pas folle.
Les phéromone étaient présent en grande quantité, ainsi peut-être arriverait elle a trompé la demoiselle sur le faite qu'elle soit un "jouet" du roi. Après tout sur ce coup elle n'était qu'une fidèle citoyenne infernal qui voulait rendre service....

"- Et bien, il te faut une invitation? "

Son rire se fit entendre, un rire chaud et suave en accord parfait avec ça vois, bien sur qu'elle en avait besoin. C'était ce qui protégeait les démons. Mais il ne fallait pas pousser les choses trop loin non plus.

"-Entre et suis moi, si tu me perds tu es perdu."
*Mais ne compte pas sur moi pour de dire si il y a un trou ou non*

Ha mais .... la succube se retient de se frapper la tête. Quelle gourde, elle lui avait dis le roi de la cours... et non le Haut roi.

"Finalement je n'ai aucun intérêt à te déranger durant tes affaires. Je te conduit à la cours et je vais chasser."

Sans sa voix on pouvait entendre tout le désintérêt qu'elle avait maintenant pour la fée mystérieuse. Passer pour une pleutre au près de cette étrangère était le cadet de ses soucis, son ambition à elle était bien plus grande.

Son ventre était maintenant le plus urgent. Elle avait faim est comptait bien se mettre quelque chose sous la dent. Mais quelle idée, un détail comme ça c'était pourtant gros, mais non, non Sybaris ça elle l'a pas vue.
Elle se traita intérieurement de pauvre pomme. Cette histoire n'avait plus aucun intérêt d'aucune sorte. Comme si le roi de la cours l'intéressait. Non mais c'était une haute courtisane, pas une simple traînée de bas étages. Son corps gracieux et souple ondulait avec grâce et agilité dans les tunnels. Son pas était léger et alerte, silencieux et souple.

Après tout ce n'était qu'une simple fée mystérieuse, un ennemi dangereux, mais qu'importe, elle ne connaissait pas la hiérarchie démoniaque apparemment et ce n'était pas la succube qui allait lui apprendre.
Quand à elle après son repas elle irais se présenté au haut roi. Avec un peu de chance elle pourrait le croiser dans un cloître.... qui sais, le destin est si capricieux parfois.


Plusieurs minutes de descentes et de montées, de virage et d'épingle plus tard, la demone s'arrêta au porte de la demeure du Roi.

"-Derrière ses portes se trouve le démon que tu cherche. "

Plus un mot elle tourna les talons et disparut dans les méandres d'un des multiples tunnels présent en ses lieux.