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 Désolation [libre]

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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptyMer 31 Déc 2008 - 11:51

Un craquement sec suivit d'un couinement rauque. Les os qui éclatent, le sang qui se répand, nourrissant le sol sec. La tête d'un petit homme vert se brisa violemment sous la patte puissante de la Louve blanche. Deux yeux émeraude emplit de fureur se levèrent vers le Worg qui avait servit de monture à la créature à présent écrasée. Un grognement furieux s'échappa du fond de la gorge de la louve

"Comment toi, un animal libre, peut tu t'allier avec ces choses..."


L'animal émit un grognement de protestation et sembla se préparer à sauter sur Deirdre. D'un mouvement vif, elle se redressa sur ses pattes arrière et d'une calotte bien placé elle envoya la bête s'écraser contre un rocher.

"Pars... Pars loin et dit aux tiens que vous êtes des créatures libres, je ne veux plus vous voir vous allier avec quiconque."

*Fils indignes qui ne protège pas leur mère, fils de rien trahissant Mère la Terre*


Elle leva la truffe au vent et huma l'air sec des Monts. Le regard triste, elle admira une fois encore la désolation de ce lieu qui devait être auparavant emplit de beauté. Que c'était il passé, qu'est ce qui avait de ce lieu ce qu'il était devenu? Étais ce le sort qui attendais sa forêt? Un croassement sembla acquiescer à sa supposition, le corbeau perché sur l'arbre au dessus d'elle avait l'œil luisant d'un rire contenu. Les hommes, les démons... Elle ne savait pas qui étaient responsable mais tous était coupable de différends actes de violence envers la Grande Mère.

*Oh Mère, la mort est elle maitresse en ces lieux?*

Elle plaqua ses deux pattes avant sur le sol en attente d'un battement, d'un signe de vie de la Terre. Elle resta plusieurs minutes comme cela, sentant sa fourrure immaculé se salir de centaines de poussières de cendres. Rien, pas un son. Quelques bruits venant des corbeaux et de quelconques animaux marchant plus loin, se battant pour leur pitance... Elle referma son poing sur les cendres, souleva sa main et les laissa s'envoler. Sa babine se retroussa dans un sourire cruel. Les croassements c'était arrêtés, plus un bruit, c'était bien évidement trop silencieux. Elle n'eut qu'à tendre la patte vers le peau verte qui voulait l'attaquer par derrière.

Ses griffes puissantes l'agrippèrent au cou, elle l'attira vers elle, tout près de son visage. Des gargouillis infâme qu'elle ne comprenait pas franchissaient ses lèvres. Oui il devait sans doute lui dire quelque chose. Elle sentit plusieurs regards sur elle, sans doute sa famille voulant défendre la pitoyable créature. En guise d'exemple, elle plaqua sa deuxième patte contre le haut de la tête, l'autre lâcha le coup et attrapa violemment les jambes du nain vert. Les gargouillis se firent plus fort et plus insistants, presque suppliant. Mais qu'importe, Deirdre serait sans pitié envers ceux qui se battaient contre Mère. Sans un effort, elle usa de la force que lui avait légué ses ancêtres, d'un mouvement de bras elle brisa le corps de la petite chose, lui cassant la colonne vertébrale ainsi que d'autres os sans doute.

Elle laissa tomber le petit corps d'un geste lasse, elle était prête à recommencer autant de fois que nécessaire. Elle regarda autours d'elle mais déjà les croassement de corbeaux reprenaient indiquant que les autres peaux vertes étaient partis. Assise comme un jeune chien fou, à moitié sur ses pattes arrières à moitié sur ses fesses, elle émit un bâillement, ouvrit grand la gueule dévoilant ses crocs et sortit une langue rose tacheté de noir. Avec la lenteur que Deirdre aimait afficher, elle s'ébroua, faisant trembler ses muscles puissants ainsi que sa belle fourrure à présent tachetée de gris. Bientôt elle retournerai dans sa forêt. Elle avait juste voulut vérifier si les choses avaient changé... La louve n'était pas satisfaite, rien ne semblait différend et pourtant sur la terre, dans le ciel, quelque chose s'agitait et elle sentait que rien ne serait plus jamais pareil.

Elle n'était pas habituée à s'éloigner des arbres en journée, elle se sentait dans un endroit si peu familier. Elle se laissa tomber au sol soulevant un épais nuage noir de cendre qui s'accrochèrent dans ses poils. Elle posa sa truffe sur une de ses pattes. Allongée comme un brave chien devant la cheminé de son maitre, le prédateur attendait son heure...
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MessageDésolation [libre] EmptyMer 31 Déc 2008 - 14:45

CLAP…CLAP… CLAP
« Bravo ! Vous êtes vaillant »
Cette voix nonchalante et ce claquement s’élevèrent soudainement dans le silence qui avait envahi les lieux, rompant ce contact étrange avec cette communion naturel qui envahissait généralement les êtres vivant en contact avec la nature, même dans cet état. Dans ce lieu désolé par l’immuable, un homme siégeait paisiblement au pied de plusieurs arbres qui l’entourait. Sa position le rendait difficile à voir, caché par ces immense et menaçant géant de bois qui faisait le mont décharné. Roland, appuyé sur un arbres mort s’était arrêté en plein travail attiré par d’étranges bruits qu’il avait du mal a identifier. Ce n’est qu’après s’être approché qu’il entendu certain gloussement qui lui firent comprendre la situation.

Sortant de sa cachette un peu maladroitement -quelques branche semblait ne pas vouloir le laisser partir- il se montra sourire aux lèvres et yeux fermé à celui ou celle qui s’était si facilement débarrassé de ses assaillants. Il arborant sa tunique blanche et longue ornée de dorure s‘entrelaçant dans des bandes rouges qui parcouraient les coutures de sa tunique, un choix étrange pour venir dans les monts décharnés. Une hache, d’une taille appréciable et équilibré était bouclé à une ceinture en cuir des plus banale qui contrastait mal avec les vêtements de l’ange. Celle-ci semblait rouillé par l’age et difficile à manier. Elle ne semblait pas capable de couper plus qu’une motte de beurre à en juger par l’aspect. Il ressemblait a un aristocrate de mauvais goût venu faire du camping sauvage pour son plaisir.

Après quelques secondes de pause, il s’avança lentement, dirigeant son regard (toujours les yeux fermés) sur Deirdre et lui tendis la main.

« ces créatures sont faibles, mais elles ne font pas de cadeau, je connais deux ou trois gardiens palanquin qui auraient fuis en voyant cette faune passer a la charge. Heureusement, vous semblez plus téméraire qu’un de ces vaurien. Sans doute n’avez-vous rien de grave, je m’en réjouis »

Sa tête forma un rictus qui semblait être un signe de gentillesse, mais les yeux clos de ce dernier contrastaient trop avec ce visage accueillant au possible qu’il avait tenté de faire naître.
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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptyLun 5 Jan 2009 - 20:30

Spoiler:

Creek Mary's Blood de Nightwish

Les yeux grands ouverts, Deirdre pensait à ses ancêtres, les loups qui avaient peuplés cette terre. De tout temps les Garou avaient veillé sur Mère la Terre. Elle rêvait toute éveillée aux légendes qui berçaient sa vie, repensa à son rêve étrange, à l'Umbra, le monde des esprits. Elle soupira, lasse de cette bataille qui dénaturait la nature. Plongeant au plus profond de ses pensées, elle entendue de nouveau au fond de son âme "protège la cité, protège Elament". Mais elle n'en avait que faire de ces civilisés, ils ne valaient pas mieux que ceux qu'ils appelaient "démons", tous autant qu'ils étaient dénaturé la Grande Mère.

Ses yeux se fermèrent simplement en entendant le claquement de mains. Ses muscles puissants ne tressaillirent pas. L'odeur de l'être ici présent était parvenu depuis quelques temps aux narines aguerries de la jeune louve. Elle ne bougea pas, puis finalement se décida à lever les yeux, cherchant de ses deux émeraudes la créature qui parlait. Elle vit quelque chose descendre d'un arbre. Elle le regarda avec curiosité, ses yeux s'arrêtèrent sur chaque parties de son corps et son oreille gauche se leva d'étonnement. Qu'est ce qu'il était? Et pourquoi gardait il les yeux fermés? Était ce un fameux mélange d'homme et d'oiseau?

Elle renifla l'air, levant legerement la tête d'au dessus de ces pattes, pencha la tête sur le côté et éternua doucement. Elle avait l'air d'un jeune chiot curieux. En plus, il portait des tissus étrange. Certes Deidre savait que les gens portaient des vêtements, mais lui c'était vraiment bizarre. Elle aperçue soudain quelque chose qui lui déplut profondément. Une hache. Ainsi il voulait couper des arbres ou tuer des êtres? Elle ne connaissait pas le maniement des armes (à part sa petite dague et encore, elle n'en avait pas besoin) aussi ne remarqua t-elle pas l'état déplorable de la chose. Un petit grognement s'échappa de sa gorge alors qu'elle soulevait son corps du sol avec lenteur. Aucun mouvements brusques, elle semblait pataude et sans défense, mais ce n'était absolument pas le cas.

L'air était froid, très froid, mais la chaude fourrure tacheté de noir protégeait efficacement la louve. Un coup d'œil méfiant à la créature, puis elle leva la tête. Debout, elle tendit legerement la main en avant, retroussant ses babines dans un sourire protecteur envers Mère la Terre, dans un souffle d'où s'échappa un peu de buée, elle lança dans le vent

"Il va neiger..."

Elle baissa la tête et regarda ce qu'elle supposait être un mi homme mi oiseau, suspicieuse. Comme pour lui donner raison, la nature lui fit don de son premier flocon. L'air se fit plus lourd et d'autres petits frères de glace tombèrent du ciel, cadeaux des nuages. Bientôt, le monde de la louve blanche serait recouvert d'un manteau de flocons assortis à son pelage.

Elle réalisa que la situation était étrange. Créature de presque trois mètres devant un... un mi morceau d'humain et de pigeon, et elle parlait... du temps. Elle revint à des choses qui étaient pour elle toutes aussi importantes mais qui paraitraient moins immatérielles à ce pauvre humain qui devait être comme tout les autres, incapable d'apprécier les dons de la Grande Mère. Un léger grognement ronronna dans sa gorge

"Que faites vous ici, hors de vos murs, armés ainsi? Quel massacre vous et les votre venez encore perpétrer en ces terres qui ne sont pas les vôtres?"


Il n'y avait aucune menace dans ses paroles mais une simple lassitude, une fatigue et une inquiétude grandissante pour la nature environnante. Droite et fière, la louve fixa le drôle d'oiseau. Sa mollesse s'était envolée et était à présent remplacée par de la droiture. Deirdre ne se méfiait pas vraiment, mais cette terre avait assez souffert, s'il voulait couper un arbre ou tuer un animal, elle n'hésiterait pas...
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MessageDésolation [libre] EmptyMer 7 Jan 2009 - 13:17

Au milieu du vent froid qui balayait les environs, les flocons de neiges dansaient dans un balai aérien autour de nos deux protagonistes, enivrant l’air de ce parfum hivernal mêlant à la fois douceur et fraîcheur (hrp : tu veux un tic tac ? xD) bienfaisante. Comme un torrent de bien être, cette sensation gagna les poumons de Roland qui, dans un léger soupire approbateur, profita de cet air rare. Chaque flocon qui touchait sa peau lui faisait sentir cette beauté qu’il ne pouvait plus voir, cette légèreté à laquelle il associait quasiment toujours son enfance. Il imaginait à l’aide de chacun de ses sens la beauté du spectacle qui l’entourait. Le vent, chef d’orchestre de ce spectacle semblait tellement concordant avec l’environnement qu’il se demanda l’espace d’un instant, si ce n’était pas lui qui le dirigeait involontairement a travers ces sensations.

Un frisson le parcouru soudainement. Elle était là, devant lui, la cité angélique dans laquelle il était né. Blanche et majestueuse comme il l’imaginait à travers les bribes de ses souvenirs à moitié effacé. Elle s’élevait au milieu des nuages comme une gigantesque fresque en harmonie avec le ciel qui formait ses frontières naturelles. Il se voyait enfant, jouant dans la cité, aussi innocent qu’il ne le sera plus jamais. Ce souvenir s’imposait à lui comme retrouvé parmi des morceaux trop petits pour être recomposé entièrement. Son sourire avait d’ailleurs disparu. Il semblait n’avoir rien entendu ni même prêté attention a Deirdre. Son attention ne se portait plus au delà de ce souvenir rejaillis de son inconscient dont l’unique déclencheur fut la neige qui tombait encore autour d’eux comme une bénédiction de dame nature.

Roland tremblait pourtant. Et il ne saurait dire lui-même si c’était par effroi ou à cause du froid. Chaque membre de son corps semblait s’englober de cette fraîcheur envahissante et malgré tout, il semblait plus absent qu’il ne l’avait été avant. Sa main qu’il tendait auparavant afin d’aider le loup garou se retira lentement. Il ne semblait plus se préoccuper de son environnement direct à tel point que ses yeux s’ouvrirent doucement (chose qu’il ne fait jamais en présence de quelqu’un). Comme si le temps s’était arrêté, ses paupières laissaient enfin ses yeux voir le jour, libérant doucement mais sûrement de cette prison des yeux vitreux et blanc comme la neige. Ils semblaient en piteux états, et sans doute l’ange ne pouvait-il plus rien voir à travers cet organe. Pourtant, en y regardant de plus près, une lueur telle une flamme de vie brillait à l’intérieur. Certes ce n’était pas beau à regarder, mais elle témoignait à elle seule d’une capacité à comprendre plus qu’à voir. C’était une marque des plus étrange, mais ce n’était pas rare chez les anges.

Le visage crispé de Roland se décrispa soudainement quand le grognement de Deirdre parvint à ses oreilles. Sa face empourprée semblait s’être soudainement étiré vers le haut, le rendant moins sérieux. Un sourire qui s’imposa comme naturel se marqua à nouveau sur ses lèvres, laissant entrevoir des dents parfaites. Ses joues remontèrent dans un pli, façonnant des rides courbes et gracieuses. Et ses yeux se fermèrent précipitamment dans un mouvement rapide également effectué avec la tête pour reprendre ses esprits. Son regard se tourna, l’air moins égaré, vers le loup garou. Il semblait plein de conviction mais néanmoins, aucune menace ne semblait s’échappé de cet être angélique qui malgré lui, tenta de répondre a la question sans faire attention à la façon dont elle était posée.


« Pardon …? Un massacre ? Non, non ne vous en faites pas, je suis venu couper du bois pour me chauffer. Nous n’avons pas tous le bonheur d’être des Igni. »


Il laissa tomber lentement son bras le long de son corps, il s’agrippa à sa ceinture cherchant du doigt la boucle qui retenait sa hache. En le regardant, il était évident qu’il ne savait pas se servir d’une boucle de ce genre. Roland était novice en la matière, et les haches ne l’appréciaient pas plus que lui. C’était en quelque sorte un juste retour des choses que de le voir se débattre avec cette boucle durant les quelques secondes qui suivirent. Quand il réussit à la sortir de sa boucle, il s’en empara à une main, la montrant, tranchant vers le bas. Ses doigts qui s’étaient engourdit avec le froid lui faisaient mal autant a cause de sa boucle qu’a cause du bois mal entretenu du manche de son arme, mais il s’efforçait a garder le sourire aux lèvres tachant de ne pas faire de bêtise dans le maniement de cet arme qui lui posait quelques problèmes. Un accident était vite arrivé, et blesser quelqu’un n’était pas très utile par les temps qui courent, ni très malin. Retirer cette hache de sa ceinture ne l’était pas non plus songea-t-il.

« Voyez, elle ne couperait pas mon bras, même si j’y tenais » dit-il dans un rire dissipé « à vrai dire, je suis ici car le bois mort est le plus sec que je connaisse, et le bois des monts décharné est le plus mort qui existe dans les environs »

Il disait ça avec nonchalance tout en tapotant du pied sur une souche d’arbre brûlée, laissant quelques marques sur ses bottes de marches. Il n’avait pas l’air de s’en soucier outre mesure tout comme la plupart des choses qu’il possédait. Ensuite, il regarda deirdre et dans la continuité de la discutions, posa la première question qui lui venait en tête.

« Et vous ? Vous étés bien loin de la ville. Vous étés venu chasser les parasites de cette régions ? » Dit-il en tripotant maladroitement sa hache qui tenait en équilibre sur sa lame courbée.
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyJeu 8 Jan 2009 - 0:29

Spoiler:


La grande forêt est froide ...

Que font-ils ici, les deux errants qui viennent de se rencontrer, menés ici par le hasard? Que cherchent-ils? Pourquoi se fatiguent-ils à marcher sous la neige? Plus bas, la forêt Darke grouille encore de vie entremêlées, mais ici, sur les pentes des Monts Décharnés, un silence de mort plane entre les troncs. En été, malgré la pauvreté des sols, quelques arbres dans cette forêt fantôme offrent abri et nourriture. On peut y trouver des êtres vivants, car malgré le cataclysme qui a jadis ravagé ces terres, la vie est forte et y reviendra toujours. Mais en hiver? Quand le vent du septentrion souffle et hurle, quand le ciel est gris est pâle? Seuls les peaux-vertes hantent ces pistes, et les seuls ailes dans l'air sont celles, funèbres, des corbeaux.

Oui, la grande forêt dort, la grande forêt sommeille, la grande forêt est morte !

Pourtant, deux voyageurs s'y rencontrent ... et entre deux arbres, quelqu'un les regarde. Une forme trop maigre pour être humaine, aussi grise et immobile qu'une souche d'arbre. Le visage est dissimulé sous un capuchon noir, le corps sous une cape sans couleur précise. On prendrait ce visiteur pour une énorme branche appuyée contre un tronc, rien de plus. Le vent soufflait de derrière lui, emportant poignée de neige sur poignée de neige. Mais aucun fumet ne suit la rafale - cet homme n'avait pas d'odeur, à part peut-être un léger effluve de pierre froide. Il n'émane pas de pouvoir de lui - loin d'émettre quelque chose, il semble plutôt aspirer tout "bruit" magique autour de lui, comme si une invisible chape s'étendait, étouffant tout. Pour quelqu'un qui saurait quoi chercher, cette absence permettrait de déceler sa présence assez facilement. Mais si une pulsation magique alerte aisément l'esprit, il faut être assez paranoïaque pour s'alarmer d'un manque de bruit ...

Qu'on ne s'en fasse pas. Les êtres doués de parole s'en servent toujours, tôt ou tard. C'est une tentation irrésistible - il n'existe aucune personne pouvant parler qui n'aie rien prononcé de sa naissance à sa mort. Pas même quand on est un démon - pas même lorsque qu'on porte le nom d'Iblîs.


"Les parasites ne sont pas souvent ceux qu'on pense, Roland Zaël."

Un instant de silence aurait fait très théâtral, mais dame nature ne semble pas décidée à prêter ses faveurs à cet individu. A la seconde où il commence à parler, une rafale plus violente siffle furieusement dans les branches, noyant plus ou moins ses mots et le poussant en avant. Sans s'en offusquer (de toute manière, il serait stupide de reprocher à une rafale de manquer d'à-propos), l'homme sombre descend lentement le talus et s'approche des deux silhouettes dans la neige. Arrivé à quelques mètres, il s'arrête. Une main blanche, squelettique, sort de dessous les plis de la cape, tandis que le nouveau venu la pose machinalement sur le tronc le plus proche.

"Voilà bien les dernières personnes que je m'attendais à rencontrer dans une forêt morte à dix degrés sous zéro. Un ex-professeur d'Elament et un ..."

Iblîs s'interrompit et considéra avec intérêt la créature qui se tenait non loin du professeur. Un Loup-Garou complètement blanc? Il l'avait cru gris clair, de loin, car pour ceux qui l'ignoraient encore, sachez qu'être un Démon ne vous empêche pas de pouvoir être légèrement myope. Bref. Jamais il n'avait rencontré un tel être - il existait encore si peu de lycans de race pure, et peu d'entre eux étaient blancs. Il tendit ses perceptions mentales en avant, à la manière d'une invisible tentacule, explorant prudemment les vibrations magiques qui émanaient de l'inconnu. Cela ne lui apprit strictement rien, et il finit par hocher la tête, même son capuchon e dissimulant pas un air assez perplexe.

" ... qu'êtes-vous? Un akela ou un garou?"

Akela. Dans le langage des Démons : lycans, - les fils des grands loups descendus de la Lune, disaient les légendes ... Le Démon fit un pas en avant. A l'instant où il retira sa main de l'arbre, l'écorce noircit et tomba en poussière, comme si un invisible feu avait rongé chaque parcelle de son être, ne laissant derrière lui que des cendres noire. En réalité, tout ce qui frôlait l'homme noir semblait prendre la couleur du deuil - même les flocons qui tombaient dans sa longue chevelure noircissaient, changés en de minuscules morceaux de jais ...

Spoiler:
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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptyVen 9 Jan 2009 - 12:15

Spoiler:

Une expression emplit de douceur s'afficha sur le visage de la louve. Ses yeux... oh comme il devait avoir mal. Était ce une blessure? Ou bien de naissance? Quoi qu'il en soit, elle se demandait comment il était venu jusque la. Tout le monde savait que les civilisés n'ont pas d'odorat et d'ouïe comme celles des bêtes de la nature, alors comment se déplaçait il? Et l'écouta, soulagée, lui avouer qu'il venait couper du bois mort. Bien, bien... Deirdre n'entendrais pas les hurlements de douleurs d'un être d'écorce que l'on taillade. Elle allait répondre à sa question quand elle se figea en entendant une voix dans le vent. Tout son poil se hérissa en voyant la chose sortir de sa "cachette" et les approcher.

Elle ne l'avait ni sentit ni vue, par réflexe elle se laissa tomber à quatre pattes, campées sur ses bras puissants ainsi que ses jambes. Un long frisson de terreur animal anima la jeune louve en voyant sa main si pâle et si maigre. Elle regarda la Terre sous les pieds de cet être et le bois sur lequel il posa ses doigts. Mère semblait crier pitié à l'approche de cette créature. Son cœur se serra dans sa poitrine en entendant les supplication de la Déesse, elle leva des yeux emplit de fureur vers le démon et le professeur. Passant de l'un à l'autre, ne sachant qui était le plus mauvais. Pourtant son instinct animal était clair "Fuis!" lui disait il. L'ombre qui s'avançait vers eux n'avait rien de "vivant", il n'était même pas un fils indigne de Mère. Son échine trembla en l'entendant s'adresser à elle.

Étrangement, il afficha une expression que Deirdre n'avait jamais vu sur la face d'un civilisé. C'était comme quand elle était curieuse ou qu'elle doutait de quelque chose. Akela? Chez elle, on employait pas ce terme non. Ne sachant que répondre elle s'installa tel un loup sur ses pattes arrière, une lueur de fierté dans les yeux en se rappelant les légendes de sa mère...

"Je suis de ceux qui parcours la Terre depuis la nuit des temps, bien avant que vous et votre race ne fouliez et salissiez cette Terre, je suis de ceux qui n'ont pas été mordue, je suis de ceux qui peuvent espérer perpétrer mon espèce, sans la souiller de votre sang entaché."

Prudente, elle banda ses muscles au cas ou il lui faudrait reculer prestement. Ses yeux se remplirent d'effroi, de peine et de haine en voyant l'arbre souffrir ainsi. Une indignation nouvelle grandissait en son âme.

*Mère, Mère, vous qui êtes toute puissante, pourquoi laissait vous de tels être vous fouler et tuer toute vie? Oh Mère, êtes vous donc endormie comme on le raconte? Ne surveillez vous donc plus vos enfants comme il le faudrait?...*

La louve était au désespoir et ne savait plus que faire pour préserver la Terre. Elle se dit que la nuit tombée, elle adresserait une prière à la Mère Lune afin qu'elle lui vienne en aide. Car Deirdre se sentait bien seule à lutter contre cette dénaturation de la Terre. Les regard dans le vague, elle s'ébroua, chassant les flocons qui s'accrochaient dans sa fourrure. Elle leva des yeux emplit de peine vers les deux civilisés...
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MessageDésolation [libre] EmptyVen 9 Jan 2009 - 14:06

Un sentiment qu’il n’avait pas connu depuis longtemps envahi soudainement Roland. Un sentiment qui autrefois l’aurait mis dans une rage qu’il ne voulait plus atteindre maintenant. Roland savait qu’il avait fait du mal à cause de tel comportement incontrôlable. Il s’en était voulu suffisamment pour s’expatrier pendant très longtemps. A l’heure actuelle, il le sentait l’envahir comme un torrent envahi une berge, terrassant, effaçant ce qui pouvait y être auparavant. Cette voix qui l’affolait et faisait naître en lui cette rage mêlée a une certaine détresse, il la connaissait que trop bien. Dans un souffle quasi imperceptible, il forma un nom qu’il ne pensait jamais devoir reformuler

« Iblis ! »

Par réflexe, il laissa tomber sa hache, et se retourna frénétiquement en direction de la voix de cette infâme créature. Plus rien n’avait d’importance à ses yeux il se concentrait sur cette recherche, cette localisation du démon autant que sur la retenue de cet excès de rage qui l’envahissait. Ses yeux ouvert, laissait entrevoir cette flamme si étrange au milieu de ses yeux inerte symbole de son erreur, et des larmes ensanglantées coulèrent de ces orbites sur des joues crispé et tombèrent dans ce tapis de neige formant des rond écarlate à ses pieds.

Cependant, son expression n’était pas celle de la tristesse. Au contraire, l’ange était déterminé, et ses yeux pétillaient encore de cette flamme ravivée au milieu des taches rouges qui tombaient sans cesse. Montrant sa détermination dans une posture assurée, il continuait à faire barrage de ce flot d’énergie qui le narguait et le tentait en même temps. Quelque chose devait le retenir face à cette rencontre si inopinée. Apres tout, faire la même erreur deux fois n’était pas dans son intention. Bien au contraire, il était persuadé que, plus calme, les choses se passeraient sans accro.

Cherchant désespérément une solution plausible, la voix de Deirdre lui parvint. Complètement plongé dans ses idées, il l’avait oublié. Quel idiot ! Aussi puissante pouvait-elle être, cette personne n’était sans doute que peu capable de tenir tête à Iblis très longtemps. Du moins, il y avait peu de chance qu’elle y arrive bien qu’elle soit déterminée et ne semblait pas avoir peur, à en juger par le ton qu’elle prenait en parlait à un démon majeur.

Continuant à chercher l’énergie d’Iblis au milieu de la forêt, il examinait les solutions qui lui étaient offertes. De toute évidence, il lui fallait protéger au mieux Deirdre, mais ne se sentait pas capable de se battre actuellement contre le démon pour lui offrir une retraite facile, ses muscles bien que puissant se souvenait trop de l’expérience vécue et, malgré lui, Roland tremblait terriblement. Cet effroi qui l’envahissait ne pouvait être que l’œuvre d’une magie démoniaque, comme une aura, mais il savait pourtant que ce n’était pas entièrement vrai. Il lui fallait protéger non seulement Deirdre, mais également lui-même face à cette pourriture de la vie qui nécrosait déjà le semblant de vivant qui existait en ce lieu dévasté

D’un geste vif, juste après la réponse du lycan, il fit un pas dans la direction de deirdre, s’interposant entre elle et le démon. Dans un geste gracieux, il leva les deux bras doucement vers le ciel, paume ouverte, formant un angle droit avec ses bras.


« Reste derrière moi ! »
souffla-t-il à son protégé dans un calme olympien

Il en appelait à la source, à l’onde envahissant ce lieu, quémandant l’essence sacrée qui était à portée du mont décharné. Une énergie chaude et agréable l’envahi de toute part. Il sentait ses sensations se noyer dans ce flot magnifique qui extermina toute crainte, et son cœur se fit soudain plus léger, c’était une sensation qu’il aurai voulu garder pour lui suffisamment longtemps pour que ses cicatrices s’effaces, mais dans un élan de lucidité, il laissa tomber cette énergie dans ses mains. Au rythme et à la hauteur de ses mains, une barrière translucide s’éleva autour de Deirdre et de Roland. Cette barrière qui semblait fine et peu protectrice reflétait la moindre parcelle de lumière qui environnait. A travers celle-ci, un flux multicolore rayonnait de splendeur au gré de ses déplacements volatile. C’était de l’énergie sacrée pure. Il pensait sincèrement que ce bouclier devrait lui sauver la mise pour cette fois.

Malgré cela, l’ange n’était pas dupe. Il savait qu’ils n’étaient pas sortis d’affaire. Tournant la tête doucement vers le lycan, il lui dit

« Surtout, rester calme »

Puis revenant face à l’endroit où il pensait percevoir le démon, il enchaîna dans un ton provocateur, et déterminé, à la limite de la rage.

« Iblis ! Comment oses-tu encore venir ici après ce que tu as fait ? Comment peu tu encore te montrer face a moi après ce que tu as fait à mon peuple ? »
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyVen 9 Jan 2009 - 17:47

"Oooooh?"

Il était rare qu'un démon émette un son aussi ingénu. Mais l'expression d'Iblîs en cette seconde ne révélait que l'étonnement. Il n'était pas en chasse ce soir. Surtout pas après la lycan. Il n'avait aucun grief contre elle ou les siens, car en réalité il ne connaissait pas cette race. Il y avait peu de choses qu'l n'avait pas vues, mais jamais il n'avait croisé un lycan, jamais. Pourtant, ils étaient tous deux rois et princes de la nuit. Alors? Ah ... voyez-vous, c'est qu'ils ne couraient pas sous les mêmes étoiles, et leurs royaumes ne se heurtaient pas encore ... Aussi la rebuffade de Dreirde ne le rebuta pas, pas plus qu'elle ne le vexa. Il n'en tint pas compte, submergé par la curiosité. Akela! Il n'avait jamais eu affaire à eux. Il voulait les voir. Il voulait savoir ce qu'ils étaient. Il voulait savoir !!

Iblîs s'approcha de quelque pas, laissant son capuchon glisser de sa tête. Les yeux sans regard, puits donnant sur un vide sans fond, étaient grands ouverts, dévisageant intensément la louve blanche. En cet instant, il ressemblait à l'une de ces poupées inexpressives, dotées d'un immense regard étonné au milieu de leur traits de cire. Lisse et régulier, ce visage était pourtant plus malsain qu'une gueule garnie de crocs, car il avait quelque chose ... d'étranger. Même un Effrit embrasé et furieux aurait eu l'air plus proche des mortels que cette figure pâle, froide, sans odeur, qui s'approchait en vous contemplant. Car dans ces yeux trop grands ouverts, brûlait une sorte d'inhumaine, d'indicible avidité ...

Un pas ... encore un pas ... encore un pas où l'être d'Ombre s'approche, puis soudain une ombre surgit et s'interpose entre les deux. Iblîs se fige une seconde, et les yeux noirs se changent en deux minces fentes. Qui ose se dresser entre lui et quelque chose de si intéressant? La réponse est évidente : Roland. Cet ange de nouveau, encore, encore et ENCORE - cela fait la troisième fois qu'il le voit surgir au mauvais moment. Et cela commence à lui déplaire. Un instant, le Ténébreux reste immobile, comme les grands reptiles irrités qui se demandent si ils doivent frapper ou examiner d'abord l'adversaire. Pendant ce temps, Roland parlait. Et l'autre finit par lui répondre, dans un murmure sifflant.


"Demandé si aimablement, je ne peux que répondre. Un, parce que la Caverne est un peu trop peuplée à mon goût ; deux, parce que je vais m'installer aux Grottes de Sûrion ; trois, parce c'est toi qui es en plein milieu de mon chemin."

Un lourd silence suivit. Un tic mauvais vint jouer au coin des lèvres de l'entité noire. Comme en réponse à son irritation, l'air de la forêt s'assombrit. Autour d'eux, l'après-midi déjà pâle vira lentement au gris, parant les troncs des reflets inquiétants du crépuscule. La silhouette d'Iblis finit par pencher la tête de côté. Très lentement, son bras se leva dans la direction de Roland. Rien n'en vint, aucun sortilège, aucun maléfice jailli pour déchirer et dévorer. Mais de cette main aux doigts trop fins, luisante comme une araignée livide dans le noir, se dégageait quelque chose de terriblement accusateur.

"Ton peuple! De qui parles-tu, de ceux que tu n'as pas su protéger? Ôte-toi de mon passage plutôt que de me rappeler trop souvent que tu es un survivant, gamin. Je n'aime pas laisser de travaux inachevés."

Autour du démon, reflet à peine conscient de l'agacement qui l'agite, des centaines de points se sont mis à tournoyer. Minuscules, mais d'un noir intense et parfait. Alors que la clarté qui nimbe l'Ange résonne d'une note claire, leur noire constellation bourdonne sur un accord grave, aussi sûr et profond que le "la" d'un grand orgue. Coléreuses, les deux énergies ennemies résonnent, se défiant l'une l'autre.

Dans la grande forêt, il fait sombre.
Dans la grande forêt, pulsent deux étoiles, une blanche et une noire.
Dans la grande forêt, toutes deux ont tort d'ignorer que sous les troncs, seuls les loups sont chez eux.


Dernière édition par Iblîs Nemrodus le Mer 14 Jan 2009 - 23:56, édité 1 fois
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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptyMar 27 Jan 2009 - 12:36

DANGER... Encore une fois son instinct cria ce mot en son esprit. Dieux, que le visage de la créature était terrifiant. Quelle bête pouvait elle être, quel Dieu avait crée cet être, Mère savait elle que des choses comme lui foulait la Terre? Son cœur battait à tout rompre. Elle était terrorisé et à la fois révolté. Cet animal semblait contre nature, le voir ainsi, réveillait en elle le profond sentiment d'injustice à peine enfouis.

La réaction du mi oiseau était inquiétante, la créature qu'il avait appelé "Iblis" semblait donc dangereuse, assez pour que le drôle d'oiseau se tienne entre la louve et cet "Iblis". Mais sa réaction n'était elle pas exagéré? Il semblait se mettre dans tout ses états, mais pourquoi? Soudain, son cœur se figea pendant quelques secondes. Enfermée, elle se sentait enfermée... Le loup en elle hurla, quelque chose l'étranglait la retenait. Paniquée, elle regardait autours d'elle. Rester calme? Comment rester calme alors qu'elle se sentait soudain si étriqué pour elle ne savait qu'elle raison.

Mais que ce passait il, partout, autours d'elle, dans l'air... Elle connaissait l'existence de sorciers, mais n'en avait jamais rencontré, la magie était pour elle chose nouvelle qu'elle ne connaissait absolument pas. Terriblement inquiète elle tremblait légérement... Partout, les ténèbres semblaient arriver, rivalisant avec la lumière qui semblait émaner du mi oiseau. Deidre laissa échapper un hurlement et fut ensuite parcourut de léger spasme

"Asseeez"

Elle se prit la tête entre les pattes avant de se sentir redevenir humaine. *Nan... nan pas ça* Dans un hurlement aiguë, elle sentit ses os se remboiter, sa belle fourrure quitter sa peau et tomber dans la neige. De nouveaux cris stridents se firent entendre au craquement de sa mâchoire, des os de son visage. Son museau blanc se changea en joli visage de jeune fille dans une transformation douloureuse.

A genoux dans la neige, les bras repliés autours de sa poitrine, grelotante de froid et haletante sous le coup de la douleur, elle leva son visage de jeune fille d'environ 19 ans vers les deux être devant elle. Pourquoi... Pourquoi c'était elle transformée? Car pour elle, c'était sa forme d'humaine qui n'était pas naturelle. Trop d'émotions l'avait submergé, elle n'avait put en faire abstraction. Il faisait froid, même pour elle qui avait l'habitude des climats un peu rude, nue dans la neige, sa peau frissonnait. Ses longs cheveux couleur d'or fouettait son dos avec douceur. Certaines choses en elle, rappelaient la louve qu'elle était quelques secondes auparavant. Tout d'abord la pâleur de sa chevelure et sa peau semblait en accord avec la blancheur de sa fourrure, et toujours ces même yeux, d'un vert éclatant, aussi brillants que deux émeraudes.

Dieux, qu'elle était vulnérable ainsi. Rien pour se défendre, juste sa dague accrochée à sa ceinture trop grande. Pourtant, toujours aussi fière, elle défiait du regard les deux créatures...
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MessageDésolation [libre] EmptyMar 14 Avr 2009 - 15:59

Iblis, Roland étant supprimé, je pense qu'on peut clôturer ce post non? i___i snif
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyMer 22 Avr 2009 - 1:54

Spoiler:

Peut-être le duel de volonté qui opposait les deux maîtres de magie n'était que l'aboutissement logique de leur rencontre. Chaque fois qu'ils s'étaient rencontrés, le dénouement avait été plus proche, plus imminent. Aux abords d'Elament ils avaient parlé, puis à la Tour de Tÿlos s'étaient affrontés en mots, puis plus tard, dans l'ombre du repaire d'Iblîs, s'étaient affrontés pour la première fois. Comme deux astres en orbite autour de l'un et l'autre, ils se frôlaient de plus en plus violemment, jusqu'au jour où ils se heurteraient dans une dernière et brutale collision. Ce jour, entre tous, était-il arrivé, sous les voûtes de la forêt, avec pour témoin et sceau la dernière neige d'un âpre printemps et le regard d'une louve?

"Roland, si nous nous battons aujourd'hui" gronda Iblîs, "ce ne sera plus une démonstration de magie. Ce sera un duel ~ un duel à mort."

En réponse, résonna la voix de Roland, noble et calme. L'ancien professeur avait repris son empire sur lui-même. Elle ne tremblait plus de colère - empreinte seulement d'une résolution aussi pure que le diamant. Jamais il n'avait été plus lumineux, l'Ange errant, jamais ses ailes n'avaient paru aussi larges et protectrices, rempart contre l'ombre qui menace et qui dévore.

"Iblîs des Démons, Iblîs le maudit, tu savais aussi bien que moi que nous y viendrions. Ton existence ne peut être pardonnée plus longtemps. D'une manière ou d'une autre, c'est comme cela que tout doit finir. Ou ce soir je te briserai et te chasserai à tout jamais hors de ce monde, ou je périrai et un autre viendra le faire à ma place!"


En face de lui, le Noir garda un instant de silence, mais la morgue si caractéristiques des Démons, même chez lui, fini par reprendre le dessus.

"Beaucoup ont essayé... et je suis toujours là. Tu viens à moi en brave, comme les autres, mais comme les autres tu mourrais. Même avec ta lumière, il n'y a pas d'espoir pour toi de me vaincre."


"Il y aura toujours de l'espoir" répliqua doucement Roland. "Il est notre bannière et il brillera toujours en nous. Toi et tes pareils ne peuvent comprendre son prix et sa beauté."

Les regards se croisèrent à nouveau, tels des lames, et telle était leur intensité qu'on aurait imaginé une fine ligne de feu les relier. L'aura de l'Ange diminuait pas, le barrage qu'il opposait au démon ne faiblissait pas d'une parcelle de luminosité, tandis qu'il joignait les mains, en position de prière. Sa lumière se condensa, prête à lancer ses rayons destructeurs, blancs et brûlants comme la colère du paradis. En cet instant, il parut en vérité grandir en majesté, comme les héros des contes d'amour et de guerre, béni par les dieux d'une grâce particulière. Face à lui, jamais Iblîs n'avait paru aussi noir. Sa silhouette avait presque disparu dans les volutes d'Ombre, et là où était son visage, désormais, seuls deux points de lumière brasillaient, sans ciller. Le Noir faisait face, en plein. Il devait pourtant savoir que la lumière était le point faible des enfants de l'obscurité, et que lui, plus que tout autre, succomberait probablement s'il était touché par les rayons de Roland. Et pourtant, il acceptait le combat, rassemblant toute l'obscurité des environs, sous les racines, derrière les pierres, dans les trous profonds et les souches pourries, l'attirant, la faisant tournoyer autour de lui sous la forme d'une nébuleuse aux reflets de jais.

Et dans la forêt Darke, devant les yeux de l'une de ses habitantes, ignorés de tous, les deux héros cessèrent de se dévisager, car tout était dit. Ils s'affrontaient à présent, cachés aux yeux du monde, l'épaisseur de la Forêt Darke avait pour propriété d'étouffer tout bruit, même ceux créés par la magie.

L'Ange sublimait la Magie de l'air sous la forme de lumière. Entre ses paumes jointes, naissait une flamme blanche, aveuglante, lueur qui devint globe, astre, étoile, soleil miniature irradiant à la limite de l'ultraviolet. Le vent s'y mêlait, conduisant cette clarté le long de couloirs rectilignes de vide absolu, afin de guider les rayons de jugement qui allaient en jaillir. Devant lui, le Démon s'était fondu dans la masse de ténèbres qu'il allait rassembler, et c'était désormais une masse informe qui se dressait face à l'ange, masse d'où jaillissaient par intermittence des éclairs d'un noir absolu. IbIîs préparait-il également l'une des plus destructrices de ses arcanes, dissimulé dans cet infâme nexus d'encre où scintillaient d'étranges reflets violets, comme des dizaines d'yeux contemplant l'ennemi ? L'aura d'encre noircissait à chaque seconde, et bougeait désormais comme une forme palpable, douée d'appendices vagues, comme si Iblîs et la magie qui l'entourait s'étaient mêlés pour donner naissance à une créature hideuse, araignée de ténèbres aux contours incertains!

Tous deux, pourtant, savaient qu'une seule passe suffirait à régler la question. De l'Ombre et du Jour, seul l'un des deux en sortirait vivant..


Roland ouvrit tout simplement les paumes, reproduisant le geste d'un enfant offrant à quelqu'un le plus beau cadeau qu'il aie pu trouver. Pourtant, ce geste si simple avait quelque chose d'aussi solennel, d'aussi définitif que celui du juge prononçant une condamnation. Face à lui, la créature de Ténèbres se figea, pressentant probablement l'arrivée de la chose qu'elle haïssait le plus - la lumière blanche et pure, le blanc ultime et froid, la même qui jadis avait accompagné le sacrifice des dieux. La sphère de radiance blanche se fissura, comme un cristal brisé, et laissa échapper ses torrents de clarté.

"Adieu, Iblîs! Les Dagues du Paradis ont rendu leur sentence!"

Du soleil minuscule jaillit une profusion de rayons de lumière cohérente. Roland l'ignorait, mais il venait de reproduire ce qu'une civilisation d'un autre monde avait appelé le laser ~ ce pour eux, était simplement de la lumière condensée. L'attaque ne fut pas seulement rapide, elle fut instantanée. En quelques infimes fractions de seconde, les rayons jaillissant de la sphère furent reflétés par les couloirs d'air et les miroirs invisibles que Roland avait créé à l'avance dans l'air, sachant exactement où ils iraient. De loin, on vit l'éblouissante lueur blanche percer les feuillages de la forêt Darke, comme si un éclair brillait en continu, à plusieurs kilomètres de la cité.

Un flash lumineux inonda l'air, laissant sur la rétine la vision incomparable d'une forêt d'arc-en-ciels rectilignes, ricochant des centaines de fois dans tous les sens, afin de refermer leur piège sur leur cible. Cette attaque ne suivait pas une ligne. Sur 180°, épargnant tout ce qui se trouvait derrière Roland, les lignes lumineuses dessinèrent leurs arabesques en dent de scie dans l'air du sous-bois tout entier. La vitesse de la lumière était un concept trop avancé pour la civilisation d'Elament, mais toujours était-il qu'instantanément, les rayons de Roland quadrillaient toute la zone, en trois dimensions, ne laissant pas un décimètre cube qui ne soit pas traversé de leurs poignards divins. En vérité, elles étaient bien comme l'avait dit Roland : les Dagues du Paradis, le chef d'œuvre de l'ange, sommet de son art d'Aera et de professeur. Impossibles à stopper, à contrer, et même à éviter. Qui pouvait se déplacer plus vite qu'un rayon de soleil ?

Désolation [libre] 090422014518254782


Pas, en tous cas, la nébuleuse de ténèbres qu'Iblîs avait rassemblée autour de lui. Et loin de protéger quoi que ce soit, elle fut littéralement pulvérisée. La lumière crevait l'ombre, la perçant de part en part en cent, en mille endroits. Celle-ci se cabra comme une hideuse méduse vivante de plusieurs mètres de large, et on aurait juré entendre une voix étouffée hurler de douleur et de haine. Mais ce mouvement ne fit que sceller sa fin. De perçants, les rayons devinrent coupants, et de pointes, se changèrent en rasoirs. La créature de Ténèbres et tout ce qu'elle protégeait furent lacérés, découpés en lambeaux dans un sinistre grésillement. Saluant son agonie, les faisceaux mortels se rassemblèrent en un seul, au centre de leur cible, et se dressèrent vers le ciel. Empalant définitivement le démon mourant, la lance de lumière s'éleva glorieusement vers le ciel et s'y perdit.

Roland inspira lentement, contemplant la flaque informe qui avait été un démon, tandis que les sous-bois revenaient à la pénombre.


Dernière édition par Iblîs Nemrodus le Mer 22 Avr 2009 - 15:29, édité 2 fois
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MessageDésolation [libre] EmptyMer 22 Avr 2009 - 1:54

La suite fut rapide, si rapide ...


La silhouette derrière Roland n'apparut pas à cette seconde. Elle s'y était trouvée peut-être dès la seconde où l'attaque avait commencé, ou tant qu'ils échangeaient leurs derniers mots, ou peut-être avant même cela. Et lorsque celui-ci arrêta son attaque, juste derrière sa tête, le masque lisse et neutre d'Iblîs était là, regardant fixement l'Ange. Comme les grands serpents, il était apparu silencieusement derrière sa proie. Comme eux, il s'était tenu immobile, laissant Roland s'acharner sur la créature abominable qu'il avait crée, à laquelle il avait fait don d'un semblant de vie, puis qu'il avait froidement sacrifiée. De celle-ci, ne restait qu'une flaque qui s'effritait, mais elle avait joué son rôle - dissimuler complètement le fait qu'Iblîs s'était téléporté hors du champ de l'attaque. Celle-ci était infiniment destructrice, mortelle même pour un démon tel qu'Iblîs, mais en concentrant ainsi toute la lumière qui l'environnait, Roland avait perdu la protection qu'elle lui apportait quand elle était dispersée autour de lui.

A la seconde où l'ange baissa sa garde, le sorcier frappa. Le coup vint de derrière, sans avertissement, telle une machine à tuer. La paume, où tournoyait la magie des Ténèbres, frappa Roland dans le dos, telle un couperet. Sous le choc, une myriade d'étincelles de magie noire volèrent dans toutes les directions comme un essaim d'abeilles maléfiques, lacérant la char et causant à l'organisme de douloureux dommages internes. L'ancien professeur eut un hoquet sanglant, mais ne mit qu'un demi-seconde à se reprendre, commençant instantanément à recréer dans sa main une autre sphère de lumière. Il n'en eut pas le temps. Déjà, les deux mains longues et fines, comme des araignées blanches, venaient de saisir ses poignets. Irrésistiblement, l'Ange fut tourné sur lui-même et plaqué contre la poitrine de son adversaire, dans une position assez paradoxale pour deux combattants. Tous deux se dévisagèrent une dernière fois, leurs têtes toutes proches l'une de l'autre.

"Ton adieu était violent" vint murmurer la bouche du Démon à son oreille, "mais le mien te sera infiniment doux."

Les yeux de Roland s'écarquillèrent quand les lèvres décolorées du démon se posèrent doucement sur les siennes. La fureur déclenchée par cet acte lui permit de ruer de toutes ses forces, mais l'étreinte implacable se renferma. Sur le visage du magicien, au contact des lèvres d'Iblîs, des lignes noires se traçaient, partant de sa bouche pour gagner l'ensemble de la peau, suivant les veines, s'insinuant lentement dans la chair ... Progressivement, les soubresauts de Roland se firent plus faibles. Le globe de lumière dans sa main cessa de grandir et s'évanouit en poussière d'étoile. Ses forces diminuaient, drainées, vampirisées par l'abominable baiser de l'Ombre. Les Ténèbres étaient entrées en lui par l'intérieur, empêchant la magie d'obéir à sa volonté, tétanisant les muscles, attaquant la volonté. Quand son adversaire lui lâcha finalement les poignets, le corps de Roland s'abandonna, inerte, incapable désormais d'échapper à l'étreinte.

Le vent s'était tu, mais le manteau d'Iblîs se gonfla soudain. Le tissu noir d'encre, comme doué d'une volonté propre, bouffa, flotta et se referma sur eux deux. Et voici que soudain, ce n'était plus une étoffe, mais une chose douée de vie, une chose infâme et tâtonnante qui allongeait ses lambeaux, aveuglément. Était-ce encore un ornement, ou le corps d'Iblîs lui-même? Qu'importait - centimètres par centimètres, Roland était littéralement avalé par le corps d'Iblîs, rongé lentement dans les Ténèbres, dévoré de l'extérieur comme de l'intérieur. Plusieurs fois encore, les paupières de Roland se relevèrent, malgré l'invincible somnolence qui le gagnait. Il ne fixait que son ennemi, le défiant encore, les yeux dans les yeux. Et jusqu'au bout, il n'y eut point de peur, même alors que son regard plongeait dans le puits sans fond des orbites du Démon, même alors que son corps n'était plus capable de produire la magie, même quand ses ailes virèrent lentement au gris à leur tour, alors que toutes les cellules de son corps, les unes après les autres, succombaient à l'obscurité qui courait dans ses veines, alors que chaque battement de son cœur ralentissait, alors que venait doucement le prendre le sommeil éternel.

Ainsi s'achevait le combat.
Ainsi prit fin le conte.


Les pulsations du cœur du magicien devinrent de plus en plus faibles, mais telle était sa volonté, qu'il ne mourut pas au sens exact du terme - il s'éteignit simplement, imperceptiblement, comme une bougie qui a brillé toute la nuit. Mais le moment exact où l'âme de Roland quitta son corps, la seconde où la dernière étincelle de vie du professeur s'évanouit, cela, même Iblîs l'ignora. Il ne put se repaître de la mort qu'il infligeait, savourer la seconde ultime où l'existence quitte l'enveloppe charnelle. Car quand il retira enfin ses lèvres de la bouche de l'ange, celui-ci avait déjà quitté ce monde. Seuls, ses yeux grands ouverts dévisageaient encore son meurtrier en une muette et terrible accusation.

Même dans la mort, Roland n'avait pas plié, et son visage paisible et beau, malgré les traces noires des veines. Frustré de sa victoire, Iblîs releva le capuchon que portait l'Ange sur son visage, mais ne rejeta pas le cadavre. Son manteau retomba, redevenu une simple pièce d'étoffe usagée. Relevant les yeux, son regard tomba sur la jeune fille, dans la neige, juste à l'endroit où se tenait la louve. Il s'approcha lentement et s'arrêta à quelques pas. Humaine? Elle semblait tellement proche de l'un d'eux ainsi, assise dans la neige.

Les Humains. Au contraire de beaucoup de ses frères, il ne trouvait pas de plaisir à les tuer, pas davantage à se mêler à eux en secret. Jamais il ne s'en était pris à un sans-magie, ausi loin qu'il pouvait se souvenir. Ils étaient absents de son univers, comme pourraient l'être des plantes ou des rochers - l'un vivant par et pour la magie, les autres l'ignorant totalement ... aussi ne songea-t-il même pas à s'en prendre à Dreidre, tant qu'elle restait sous cette forme. Il s'arrêta à quelques pas d'elles et n'avança pas davantage.

"Arrête de trembler." soupira-t-il en s'asseyant à terre, allongeant devant lui le corps encore chaud de Roland. "Cela devait se terminer ainsi, tôt ou tard. Et quoi? N'as-tu jamais pris une vie, Akela?"


Spoiler:


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MessageDésolation [libre] EmptyJeu 23 Avr 2009 - 14:55

Spoiler:

A genoux dans la neige, la louve à présent humaine se sentait basculer dans une terreur sans nom. Elle sentait autours d'elle une quantité incroyable d'énergie et la jeune femme s'en trouvait tétanisée. Non pas qu'elle craignait pour sa vie, il fallait bien retourner vers Mère à un moment, il fallait bien rejoindre l'Umbra, simplement, la quantité de magie utilisée l'angoissée comme un animal sauvage. Cette peur était tout à fait irraisonnée elle ne cherchait même pas à se l'expliquer. Elle ne comprenait tout simplement pas d'où venait toute cette puissance dont elle était elle même dépossédée. Son esprit s'embrouilla, elle ne pensait plus à Mère, elle ne pensait plus aux deux entités qui semblaient vouloir se battre, son esprit s'était vidé, son corps lui tremblait et tout ses muscles se raidissaient, ressentant à chaque instant un peu plus d'énergies opposées autours d'elle. Ses poils sur sa peau se hérissaient, non plus de peur, mais sa nature profonde de lycanthrope réagissait à la magie. Deirdre semblait sensible aux énergie, elle ressentait tout autours d'elle un trop grand nombre d'informations, un trop grand nombre d'ondes d'énergie...

La louve sembla suffoquer, son corps et son esprit se remirent en marche, électrisaient par le début du combat qui opposaient les ténèbres et la lumière. Deirdre leva les yeux vers eux, une larme coula le long de sa joue et vint terminer sa course dans la neige. Une telle puissance... Pourquoi Mère n'avait elle pas doté son soldat de cette force? Deirdre devait se battre pour protéger cette Terre qui se mourrait avec pour seule aide sa force, sa rapidité, alors que deux êtres dénaturés, blessant sans vergogne la Grande Mère possédaient tant de puissance. Elle était si petite face à tant d'énergie, c'était... Injuste. La Mère était elle devenue folle? Qu'attendait elle pour faire disparaitre dans les tréfonds de son être ses créatures?

Mais rien ne se passât, ou plutôt si. Le combat continuait. Éberluée, la louve regardait, ne sachant comment elle serait traitée par le vainqueur. Le vainqueur... Elle regarda le mi oiseau se faire dévorer par la nuit. Comment la lumière, seule, pouvait elle espérer triompher des ténèbres qui elles sont multiples? Elle regarda celui qui était venu armer d'une hache sur les monts s'éteindre et mourir dans les bras de la nuit. Mais dans la mort, son corps transpirait encore la force et magie, Iblis quand à lui rayonnait encore plus d'une puissance noire que Deidre ne pouvait même plus imaginer. Tremblante de froid, d'indignation et de peur face à toute cette énergie, elle jeta un regard emplit de fierté à l'être qui venait de s'assoir devant elle. Elle s'exprima avec difficulté, claquant des dents et tremblante

"La question n'est pas... de prendre une vie"
Le son de sa voix était dédaigneuse, cette créature ne pouvait comprendre les desseins de la Grande Mère, comment pourrait il comprendre la raison de l'émoi de Deidre? "Mais toute cette puissance injustement attribuée et gaspillée..." Un regard accusateur et à la fois curieux détailla le démon "Qui es tu?"

Le son de sa voix était tremblant, mais neutre. Non elle n'avait pas peur de mourir, une vie de plus une vie de moins, cela n'avait guère d'importance. Non elle tremblait belle et bien de colère, d'indignation. Mère lui demandait, à elle, de veiller à sa santé, de veiller à ce qu'aucune civilisation ne lui arrache la vie et pour se battre elle ne lui offrait même pas le quart de la puissance de ses deux là. Oui c'était injuste, oui Deidre ne comprenait pas pourquoi la Terre n'engouffrait pas cet être dangereux et pourquoi... Pourquoi ne pouvait elle lui arracher cette puissance et la faire sienne. Lentement, la louve commençait à apprendre ce qu'était l'envie, la jalousie, le désir de puissance et pour la première fois, elle oubliait sa mission première, celle qui l'avait fait venir ici, celle qui l'avait fait venir. Le corps droit, la tête haute, elle demeura assise dans la neige, répétant intérieurement qu'elle avait été injustement oublié.
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyMer 6 Mai 2009 - 20:43



"Je suis Iblîs et tu m'as déjà vu" réplique simplement l'être noir. "Je suis là toutes les nuits. Je suis ce qui guette quand la lune est partie, au fond des vallées, sous les branches, loin des sources, loin des pistes des terriers."

Presque affectueusement, Iblîs caressa les cheveux du professeur. Endormi de son dernier sommeil, Roland paraissait presque apaisé. Il n'avait plus ces plis au coin du visage, les traces de la douleur et des peines passées - pas non plus cette expression haineuse qu'il portait jadis comme un masque, quand il s'appelait encore Samaël. Iblîs eut un long soupir. Il était beau, ce visage. Encore empreint de la force de la jeunesse, avec déjà les rides de la sagesse. Les mortels avaient si peur de vieillir ... ils ne connaissaient pas leur chance. Savaient-ils que l'éternité était le pire des cadeaux? Machinalement, Iblîs porta la main à son visage, si lisse, où ne subsistait plus même aucune ride d'âge. Pour les immortels, le temps passait et effaçait ... tout. Si leur vie était éphémère, c'était aussi pour cela qu'elle était si fascinante. Les hommes, disait un poète d'une ville qu'il avait visité jadis, parmi les sans-magie - les hommes savent qu'ils ne sont que des étoiles filantes. Aussi tentent-ils de briller au mieux, durant le peu de temps qu'ils avaient. Mais la vie éternelle? Même les Elfes sages et puissants, trouvaient ce fardeau au-delà de leur force. Venait un temps où ils disaient adieu aux leurs, et avec un doux sourire, se couchaient pour enfin se reposer. Alors la mort, pour eux, n'était plus un sceptre avec une faux, mais un ange avec une clé d'or dans la main.

Les pensées d'Iblîs revinrent à Dreide. Dans ses yeux, elle ne cachait pas le dégoût qu'il lui inspirait, mais aussi l'envie de ce qu'il avait montré. Ce n'était pas une avidité sans but et sans fin, mais plutôt le désir de quelqu'un qui sait qu'il a besoin de quelque chose pour un dessein précis, et qui ne peut le trouver. Pensivement, le démon la considéra un instant. Puis il rit, et son rire fut étrangement dépourvu de méchanceté.

"La puissance Akela! Le pouvoir! Ils ne viennent pas comme cela, non, non, pas comme cela."

Iblîs pencha à nouveau complètement la tête de côté, comme si elle était mal attachée, et contempla la jeune Akela avec une curiosité renouvelée. Sa voix rebondit entre les troncs, comme une question malicieuse.

"Dis-moi pourquoi, pourquoi, pourquoi tu veux le Pouvoir, Akela?"
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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptyLun 25 Mai 2009 - 19:15

A la réplique de l'Ombre et répondit avec fierté et arrogance, sans pour autant se montrer irrespectueuse...

"Les miens ne courent et ne chassent qu'à la lueur de notre Mère, qu'à la lueur de Lune... Si il nous arrive de hurler le soir dans tes ténèbres ce n'est que pour pleurer la disparition de sa face blanchâtre... Alors, Ombre, permet moi de douter, je ne pense pas t'avoir déjà croiser"


Oh bien sur il arrivait à la louve de chasser les nuits sans lune mais... c'était différents, elle avait besoin de cette présence maternelle au dessus de sa tête. S'il était la nuit, Deirdre elle, était fille de la Lune et de la Terre. Trop attachée à la Nature, les pattes fermement enracinés dans la vie de sa mère et l'esprit vagabondant plus haut, auprès de Lune la blanche, Lune qui l'avait doté de son manteau de fourrure immaculé. Étrangement, elle se sentait moins fragile, moins vulnérable. Pourtant elle était toujours sous sa forme exécrée, si menue, si petite, si dénué de tout force et de toute résistance. Mais en son cœur résonnait férocement l'agonie de la Terre, la fierté de ses pairs et son désir de pouvoir...

Ses yeux s'attardèrent un instant sur l'Ombre qui semblait agir étrangement avec son ennemi, l'homme oiseau. Deidre se demanda qu'elle était cette attitude... N'avait on jamais traité son adversaire de la sorte? Non Deidre elle, n'avait jamais tué pour d'autre raison que la faim ou la défense. Ces deux raisons faisaient qu'elle abandonnait la le cadavre de son ennemi ou le dévorait pour assouvir son appétit. Jamais elle n'aurait pu témoigner... témoigner quoi d'ailleurs? Elle pencha la tête sur le côté, du bout du doigt, rejeta une mèche dorée de ses cheveux

"Tu es étrange"

Elle jeta un regard curieux et pourtant emplit d'un certain dégout allié à du respect à la créature devant elle. Il était contre nature, n'avait pas de raison d'être aux yeux de la Mère et pourtant, Deidre pouvait elle douter de la Créatrice de cette manière? Si cette créature foulait le sol de cette terre impunément peut être que Mère avait ses raisons? Elle se mordilla la lèvre inférieur en réfléchissant... Quoi qu'il puisse en être, il était fort, il était puissant, plus puissant qu'elle ne pourrait jamais l'être. Elle, l'envoyée de la Mère, le soldat de la Terre elle ne possédait pas une once d'importance face à tant... de pouvoir. Un léger frisson accompagné d'un sursaut parcourut les épaules de la jeune femme assise dans la neige. L'Ombre... cette Ombre riait? Était elle si pitoyable? Elle écouta, partagée entre rage et désir.

"Le pouvoir? Hum" son visage exprima une profonde réflexion, comme un enfant appliqué sur son dessin. Elle pesa ses mots, maladroite, peu habituée à parler de ce genre de chose... "Je le désire car... ne doit on pas désirer ce que l'on ne possède pas? Et puis..." elle laissa passer un instant en regardant le ciel, clignant des yeux, gênée par la neige qui dégringolait. "J'ai des choses à faire, des choses à défendre, des choses à dire... Pour cela j'aurais besoin d'une force nouvelle"

Cette dernière n'était pas spécialement adressée à l'Ombre mais plutôt à elle même, elle commençait à réaliser que rien ne serait facile. Le monde des esprits peut à peut allait disparaitre, l'Umbra ne serait plus et les pauvres idiots qui pensaient pouvoir vivre en s'en passant se trompaient lourdement. Sans l'Umbra, la vie ne serait plus la même, sans l'Umbra... Les civilisés risquaient bêtement et simplement de détruire le monde que les Loups protégeaient depuis des millénaires. Mais quelle importance à leur yeux? Si Deidre avait compris une seule chose à leur contact, c'est que rien à part leur petite personne ne les intéressait...
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyDim 31 Mai 2009 - 0:36

"Fière réponse!" admira le Démon, inclinant la tête.

Déposant à nouveau le corps de Roland à terre, il se leva. Sa silhouette noire semblait flotter, légère, dans la lumière revenue au milieu des sous-bois. Pensif, son regard se porta sur Dreidre. Jeune femme blonde au milieu des flocons, si menue. Fragile comme un jeune peuplier qui tenterait de pousser dans la toundra, là où le blizzard hurlent et tourbillonnent durant les six mois de la nuit polaire. En vérité, ce soir, alors que le calme est revenu dans les Monts Décharnés, on croirait l'entendre siffler entre les troncs décharnés, dans les fentes du chaos rocheux situé un peu plus haut, dans la longue robe noire du démon, dans les cheveux clairs du loup fait femme. L'entendez-vous? L'une après l'autre, chaque rafale pousse sa plainte solitaire et froide, soupir interminable qui traduit une douleur impossible à comprendre pour un démon comme Iblîs.

Combien de nuits n'avait-il pas passées à écouter le vent siffler sur son royaume de ténèbres, tentant sans succès de comprendre son murmure? Quelle perte irréparable pleurait ainsi la terre? Cela, il ne pourrait jamais le comprendre, comme il ignorait que la femme-fauve en face de lui en savait bien plus à ce sujet qu'il ne pourrait jamais en apprendre!

Il la regarda lui dire qu'il était étrange - et en cela elle avait raison, trop raison pour qu'il songe à le nier. Il étai étrange, étranger, différent, il ne pouvait le nier. N'ayant droit de cité en ce monde que la moitié du temps, quand le soleil était absent et qu'il pouvait librement hanter les pistes. Il l'admettait. Aussi écouta-t-il son interlocutrice réfléchir à voix haute, lui donnant sa réponse.

"En vérité" approuva-t-il doucement, "tu dis vrai. Nous désirons tous quelque chose que nous ne pouvons atteindre. Mais la force, je peux te la donner, si tu la désires. Point ne te tromperai : notre pouvoir est sombre et noir, et d'aucuns le jugent maudit, réprouvé, souillure, blasphème."

Lentement, le démon reprit, séparant chaque mot.

"Mais avant de répondre, dis-moi une chose, Akela. Quand la montagne gronde et crache le rouge qui brûle, quand la tempête arrache et détruit la forêt du rivage, quand la terre s'ouvre et engloutit la portée des jeunes, est-ce là une malédiction?"
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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptyDim 31 Mai 2009 - 13:22

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Deidre se ferma un instant aux plaintes de sa Mère, cette douleur était trop sourde, s'insinuait partout dans l'esprit de la louve et l'empêchait de réfléchir posément. Elle se concentra davantage sur sa conversation avec l'Ombre, elle ne savait pas d'où il venait pas plus qu'elle ne se doutait de son appartenance aux démons. En réalité, Elamentiens ou Démons, Deidre n'en avait que faire. Pour elle, on était un civilisé ou non. Soit on détruisait la terre dans le seul but de s'étendre, on creusait et taillait la roche pour son propre confort, n'ayant que faire du mal qu'on causait à celle qui nous abrite en son sein, soit on vivait simplement, en accord avec la Mère, en accord avec la Nature. Il ne fallait pas bouleverser cet équilibre nécessaire à la vie et les civilisés semblaient ne pas y prendre garde.

Pourtant, Deidre ne savait comment agir lorsqu'elle se trouvait devant un civilisé. Fallait elle qu'elle l'écrase sans aucune hésitation, fallait elle qu'elle le détruise, soulageant les souffrances de Terre? Ou fallait il le laisser vivre en paix, vivre heureux, car en détruisant cet être, elle détruisait un enfant de Mère? Ce choix c'était souvent imposé à elle et la louve n'avait jamais réussit à trancher en faveur d'un choix. Si Mère le voulait, elle pouvait tout naturellement anéantir ses mauvais fils et ses mauvaises filles, elle pouvait avaler toute vie si elle le désirait. Alors pourquoi? Pourquoi se laissait elle souiller? Encore une fois, la seule réponse qui lui vint à l'esprit fut qu'elle dormait, profondément certes, mais qu'elle souffrait. Aussi ne pouvait elle pas détruire ceux qui lui faisait du mal. Étais-ce le rôle de la louve pour autant? Il faudrait qu'elle interroge l'Umbra pour en avoir la réponse... Le monde des ombres, celui des esprits, aux dangers et aux attraits multiples. Elle leva un œil vers Iblis. Lui qui n'était qu'ombre, connaissait il ce lieu?

Les phrases qu'il prononça lancèrent une légère décharge dans le dos de la louve.

*Me... donner cela?*

Pourquoi et comment ferait il cela? Elle fronça les sourcils et secoua la tête. Il parlais d'un pouvoir sombre et noir? N'étais ce pas ce que l'on faisait de ce don qui était sombre et noir, et non pas le pouvoir en lui même? Deidre l'ignorait, elle ne connaissait pas ce "pouvoir". Elle leva la tête pour répondre à l'Ombre.

"Si la montagne est en colère, si la tempête est en fureur ou que la terre nous engloutit alors c'est que la Grande Mère l'a voulut. Nous sommes ses enfants, tous. Toi, moi, tous nous sommes ses fils. Plus ou moins aimé, plus ou moins respectés et méritant de vivre. Certains d'entre nous sont de mauvais enfants, la blessent à tort, détruisant petit à petit l'essence même de l'existence. Ce n'est pas une malédiction non, une punition peut être oui, mais la Nature n'agit jamais inconsciemment, peut être suit elle un Grand But. A cette question je n'ai encore pas de réponses."


Elle s'éclaircit la voix, réfléchissant au meilleur moyen d'exprimer ses pensées

"Si la montagne, la tempête ou la terre se réveille alors cela est bon. La Grande Mère dors profondément, les erreurs et les blessures que lui infligent ses enfants finiront par la réveiller. Nous ne devons pas agir à l'inverse de ses désirs. Nous ses fils les Loups devons la remercier lorsqu'elle nous fait un signe. Notre... état, notre condition est son don à notre famille."


Elle regarda ses bras, sourit doucement et continua d'une voix douce

"Nous sommes ses guerriers, ses soldats, ceux qui la protègent durant son sommeil. Voila pourquoi ses autres enfants nous vouent une haine et une peur parfois sans limite. Parfois, avec cruauté nous exécutons son jugement pourtant, nous sommes toujours avec la justice de la Terre." Elle regarda le démon "Voila pourquoi lorsque tu me parle d'un pouvoir maudit de tous mon esprit rit. Les Loups ne sont pas vraiment bien considérés, d'autant que ceux d'entre nous qui ont été mordu ne sont pas réellement... nos frères" Elle prit un air légérement dégouté "Notre race n'est pas une maladie, notre sang n'est pas contaminé. Nous sommes les enfants de Lune et de la Terre, nous marchions sur terre à l'aube des temps, les premiers fils. Ce don est un cadeau. Un présent magnifique, néanmoins ce don n'est ni bon ni mauvais. C'est ce que chacun d'entre nous choisit d'en faire qui est bien ou mal."

Peu en savait autant sur les Loups, les véritables fils de la Lune. Deirdre avait dévoilé des choses, mais aucune n'était secrète. Elle c'était emballé, avait parlé avec son cœur et ses convictions...
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyJeu 4 Juin 2009 - 3:07



Retombé dans son mutisme, Iblîs écouta la louve-femme répondre. Certaines était simples. D'autres étaient plus anciennes, plus obscures. La Grande Mère ... un des mythes qui traversait les âges. Bien des peuples croyaient en une divinité unique, souvent associée au monde tout entier, résumant et expliquant tous les mystères de l'existence. Bien d'autres s'étaient crus élus, servant des dieux suprêmes nés de leurs rêves et des légendes de leurs races. Fallait-il pour autant les considérer comme folie?

Rêveusement, l'être noir tendit la main, tentant d'attraper doucement l'un des flocons de neige qui tombaient, si purs, si parfaits.

C'est avec le temps, justement, qu'on découvre que la vérité aime à se cacher dans les mythes. Que parfois les contes pour enfants en savent plus que les livres. La Grande Mère des Loups... l'Ourobouros des Kîsh... le Sôma, maître-esprit du monde dont parlaient les clans d'hybrides... ou même ce Dieu Unique révéré par les mortels ... ils n'étaient qu'un seul et même rêve. Et moins que tout autre, Iblîs refusait de considérer qu'ils étaient impossibles. Un être ou une force qui transcendait le monde... en vérité qui pouvait le dire?

Les Dieux Elémentaires avaient existé, avaient façonné le monde, puis avaient disparu. De cela on était certain - il l'avait vécu lui-même. Mais ce qu'on savait, en revanche, s'arrêtait là. Étaient-ils vraiment morts? Si les créateurs s'étaient sacrifiés, se changeant en magie pure, alors la magie elle-même pouvait être devenue divine. Ils pouvaient s'être simplement fondus en quelque chose de plus vaste, répandant la magie de leurs êtres dans le monde qu'ils avaient aimé, l'éveillant doucement à la vie. Ou - pensée plus effrayante, les quatre dieux des éléments pouvaient n'avoir été depuis le début, que l'émanation de quelque chose de plus grand encore. Les mythes se contredisent souvent moins qu'on le pense. La Grande Mère n'était pas un mot de fou. Elle pouvait exister. Qui pouvait se vanter d'avoir compris le monde entier?

Aussi Iblîs ne dit que très peu à ce sujet, continuant de fixer la danse des flocons dans l'air. Ils dansaient, les petits points blancs, dans l'air coupant qui descendait des Monts Décharnés.

"Point ne prétendrai t'apprendre sur celle que tu nommes Grande Mère. Peut-être dort-elle, en effet, et lors ce qui blesse ne serait pas forcément mauvais."

La main du démon retomba soudain. Il tourna à nouveau la tête vers la jeune femme, et voici que son regard était dur, aussi durs que l'avait été celui de Dreide, quand elle avait nié courir sous l'ombre noire. Quand il parla à nouveau, ce fut lentement, en détachant chaque mot avec gravité.

"Mais des choses qui furent jadis et de ce que sont les Loups ... seuls les fous ou les orgueilleux racontent ce qu'il n'ont point vu, rient de ce qu'il n'ont pas connu et pensent trouver la vérité dans les légendes de leurs ancêtres. Dis-moi seulement, toi si sage, toi qui prétends les tiens premiers fils de la Lune!" interrogea sévèrement l'être noir. "As-tu vu de tes yeux cette aube des temps dont tu parles avec tant d'assurance? As-tu vu les étoiles quand elles étaient jeunes? As-tu derrière tes paupières le souvenir des guerres des dieux, celles-là même qui laissèrent ces Monts déchirés et privés de vie?"

Dans le lourd silence, le doigt pâle d'Iblîs vint pointer les silhouettes sinistres et déchiquetées qu'on voyait pointer entre les cimes des arbres. Les Monts Décharnés, les dominant de toute leur hauteur, dressants leurs formes tourmentées en une supplication muette, flèches de roches dressées vers les étoiles. Éternels, témoins de ce qui avait disparu, leurs silhouettes noires semblaient se moquer des mortels et des immortels, aussi bien de la louve et de ses légendes que du démon et de ses souvenirs. Ils dépassaient l'un et l'autre, car eux seuls avaient été là depuis le commencement, et eux seuls, même réduis en poussière, seraient là jusqu'à la fin. Iblîs soupira.

"Pourtant tu dis vrai, sur une chose. Quelque soit le pouvoir qui vous soit accordé, et à la seule condition de ne pas se laisser dévorer par lui, nous pouvons décider de son usage. Et il existe des pouvoirs différents du don de magie, des pouvoirs que l'on peut obtenir par soi-même."

Lentement, Iblîs se mit en route, non sans avoir fait à Dreide signe de le suivre, et s'engagea dans la montée qui sortait de la forêt et grimpait vers les chaos rocheux situés plus haut. Il ne se retourna pas pour vérifier si elle le suivait ou non. Car le suivre ou le laisser partir était à la fois, pour elle, le choix et la réponse.
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Deirdre
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MessageDésolation [libre] EmptySam 29 Aoû 2009 - 20:17

Les mots du démon lui firent hausser les sourcils, n'avait elle donc pas l'air jeune? Très jeune? Était il sot de poser telle question? Pour Deirdre, il était évident que la conscience collective des Loups existait, elle n'avait nulle besoin de se souvenir, d'avoir vu tout cela car ses ancêtres, eux, l'avaient vu. Pure invention de son esprit délirant, bercé de trop d'histoire par sa mère, ou réalité inconnus de ceux qui ne connaissent l'Umbra? Nul ne pourrait le dire et la seule chose qui compte, est que Deirdre elle, y croit dur comme fer. Elle claqua la langue contre son palais et avec un sourire mutin et commença à raconter.

"Non tu as raison je n'ai rien vu, je suis jeune, pas tout à fait un louveteau mais presque... Je vais te confier un secret, peut être n'y accordera tu aucune importance mais qu'importe. Je le SAIS car je l'ai vu. Dans mes rêves, une sorte de rêve du moins, je l'appelle L'Umbra, le monde des Ombres, des esprits, mes ancêtres me parlent et me racontent comment était la vie, les choses qui furent, parfois les choses qui sont et parfois les choses qui arriveront peut être si le monde demeure inchangé. Ce qui n'arrive jamais"

Elle tremblota et résista à l'envie de se transformer de nouveau. Pas la, pas devant lui, elle sentait qu'elle était plus en sécurité sous cette forme. Elle le regarda et échappement un jappement interrogatif lorsqu'il commença à s'éloigner, pure réflexe de sa vie de canidé. Elle capta son signe et compris qu'il fallait qu'elle le suive. Elle n'hésita pas, se redressa sur ses jambes d'humaine, trop frêles à son gout et commença à marcher, nue dans la neige. Quiconque de la cité aurait vu se spectacle aurait rit, ou paniqué pour la pauvre jeune fille. N'était ce pas Iblis qu'elle suivait à présent, impunément? Pour la Louve, ce nom ne signifiait encore rien, elle sentait sa puissance bien sur, mais il ne s'était pas montré agressif envers elle. Il lui semblait sage et fou à la fois, Deirdre avait appris à respecter cela, autant que la vieillesse et l'ancienneté qu'elle sentait émaner de lui.

Pourtant elle était curieuse oui, elle s'abstint de tout commentaire mais poursuivit sa route derrière lui, laissant par habitude, une distance entre eux, hésitant par instant à se transformer, à redevenir Louve, celle qu'elle était vraiment. Mais elle continuait à marcher, sans un autre bruit que celui de ses pas et de son souffle trop peu régulier. Les battements de son cœur s'intensifièrent sous l'effort et elle sourit. Ou allaient ils?..

Spoiler:
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Iblîs Nemrodus
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MessageDésolation [libre] EmptyVen 4 Sep 2009 - 21:59


Ils montaient côte à côte, la Louve et le Noir. Pourtant leurs pas étaient semblables dans l'humidité derrière eux : deux traces rectilignes, à mesure qu'ils sortaient de la forêt. Ils ne parlaient pas. En fait, ils n'avaient plus parlé depuis la dernière phrase de Deirdre. Le démon noir ne lui avait pas répondu, se contentant de tourner la tête pour la dévisager longuement, intensément. Les deux globes noirs au milieu de son visage n'avaient pas grand-chose d'humain : en voyant votre propre visage s'y refléter, ils auraient tout aussi bien pu être les yeux à facettes d'une abeille ou d'une araignée. Qu'avait-il pensé des paroles qui lui avaient été adressées ? Qui sai. Bientôt, il avait regardé à nouveau devant lui, muet, avec dans son sillage la silhouette blanche de la jeune Lycan. Et depuis bientôt deux heures, en silence, ils marchaient ...

Ensemble, ils étaient sortis de la Forêt, grimpant lentement le long des pentes des Monts Décharnés. Sans dire mot, ils firent route sur des sentiers de rocher, le démon toujours devant, s'arrêtant parfois pour attendre sa compagne. Ils laissèrent derrière eux les pentes les plus basses, arrivant dans une partie de la montagne plus rude, plus rocheuse. A l'horizon, le soleil baissait, se dissimulant parfois derrière des bandes nuageuses. Etait-ce ou non un hasard que cette soirée soit justement l'une de ces heures où les rayons même du soleil deviennent carmins, ces soirs où le pourpre royal du couchant est inhabituellement terne, rougeoyant d'une lueur sanglante? Le silence le plus parfait régnait sur ces terres – pas de souffle de vent, pas de bruissement de feuilles. Un silence immense... comme l'avait dit Iblîs un peu plus tôt, le silence d'une contrée morte et privée de vie. Il régnait encore sur les Monts Décharnés quelque chose d'ancien et d'oppressant, bien plus que dans les vallées d'en-bas – le noir souvenir d'une guerre d'antan. Parfois, sans raison, le vent y portait encore des relents de fumées et de charnier, comme si des pierres s'exsudaient des souvenirs de violence...

Mais ce soir, il ne portait rien. Juste le vide et le silence, mais de toute la région s'élevait une sensation de vigilance attentive. Ils marchèrent encore quelques instants, puis le démon entraîna Deirdre dans une faille étroite à flanc de falaise. Car il connaissait bien sa route, le noir vagabond, et savait où finissait cet étroit chemin taillé dans le roc .... et au bout de dix minutes de marche, ils arrivèrent à destination. Un simple cirque de pierre, aux nombreuses ouvertures. Pas un bruit n'en émanait. Mais il flottait dans l'air, ici, une vraie odeur – une odeur de fourrure et de proie, le musc puissant de prédateurs. De la main, le démon fit signe à la jeune fille de rester en arrière, à l'entrée de la faille.

Lentement, furtivement, entre les pierres, un mouvement se fit voir. Puis deux. Trois. Dans un silence menaçant, les occupants des lieux surgissaient à la rencontre des intrus. Fourrures rouges et noires, pattes puissantes, prunelles de braises dans le crépuscule ... là-haut, sur les plus hauts rochers qui dominaient le cirque, une forme féline plus grande que les autres surgit soudain. Un fauve de la taille d'un Lycan, mais en plus sombre, plus farouche. La paire de prunelles ne brillait pas du vert et de l'or des loups de sang pur, mais du rouge des Démons.

Désolation [libre] 090905120346673380
Source: In the Burning Sky by Balaa on DeviantArt


Ils venaient de se diriger droit dans le repaire d'un des plus dangereux prédateurs des Monts Décharnés : les Worg (voir Description des Animaux des Lieux). Loups des montagnes, ils ne descendaient jamais sur le territoire de ceux des plaines. Ils étaient, du reste, différents. On disait qu'une malédiction ancienne les avait frappés, les rendant d'une force et d'une férocité sans égale, tuant non seulement par faim mais par goût. Lorsque l'odeur planait d'une meute de Worg en chasse planait dans l'air, les habitants des plateaux savaient qu'il n'y avait que deux choses à faire : fuir, ou mourir ! Là-haut, le chef de meute gronda puissamment, et Iblîs plissa les paupières. L'être de glace qu'il semblait être se tendit imperceptiblement. Même pour lui, même pour n'importe quel Démon, il n'était pas sans danger d'entrer en ses lieux. En groupe, ces fauves pouvaient mettre en pièce presque n'importe quelle créature – même individuellement, leur force était monstrueuse.

« Akela » fit soudain Iblîs d'une voix calme, mais impérieuse. « Si tu tiens à tes oreilles, protège-les soigneusement. Très soigneusement. »

Le démon n'en dit pas plus. Deux grands mâles, répondant à l'appel de leur seigneur, s'avancèrent. Pour leur esprit sauvage, il n'y avait là qu'un intrus, un fragile être à deux pattes. Comme ceux qui passaient parfois dans les montagnes, montés de la plaine, ceux que parfois ils attaquaient, et dévoraient! Ils avancèrent vers leur adversaire immobile, la bave aux lèvres, sûrs de leur force qui dépassait celle de tous les autres habitants des montagnes. Et soudain ils bondirent, les deux terribles fauves, d'une détente formidable et meurtrière. Comme les autres, celui-là finirait en chair pantelante, sous leurs crocs!

La suite fut rapide, incroyablement rapide. Iblîs écarta soudain les bras, sourcils froncés. Et de sa bouche grande ouverte jaillit un son abominable. Hsssssssssssssss! Un crissement plus intolérable que cent craies sur une ardoise. Les plus grands serpents de ce monde n'auraient pas sifflé d'un sifflement plus strident, car avec ce son venait quelque chose de noir et d'empoisonné, comme à la minute ou Iblîs avait affronté l'autre homme dans la forêt, devant la louve. L'eau du petit lac elle-même fut parcourue de rides quand la note discordante déchira l'air. Fauchés en plein bond, les deux Worg s'écroulèrent, pantelants, le sang ruisselant de leurs oreilles. La meute toute entière se réfugia derrière les rochers, furieux et désorientés, certains à moitié assommés par l'horrible son. Là-haut, même le chef de meute eut un mouvement de recul. La force, il était habitué à la combattre, mais la magie, point – et obscurément, elle éveillait en son âme sauvage le souvenir de ceux qui jadis, avaient été les maîtres de sa race ...

Froidement, Iblîs s'approcha du corps de l'un de ses agresseurs et le saisit, le soulevant à demi de terre. Un geste aussi vif qu'un serpent qui frappe, et de la gorge tranchée du Worg s'écoula un flot de sang sombre. Presque religieusement, le démon y plaça ses mains en coupes, les retirant quand elles furent pleines du liquide vital. Puis, alors que retombait sans vie le corps du fauve, il revint vers Deirdre, les mains pleines de son sinistre tribut. Il s'arrêta devant elle, sans lui jeter un regard, les yeux fixés sur ce qu'il portait.

« Le pouvoir, Akela, le vrai pouvoir, est composé de trois choses. La première, c'est le corps : les sens, la force et la rapidité que les Worg possèdent, par exemple. La seconde, c'est la magie, ce que Roland et moi-même usons. La troisième, c'est la Connaissance, celle de soi-même et de son ennemi. Et par l'expérience des batailles ou l'étude, elle sera tôt ou tard tienne, si tu ne péris pas avant. »

Entre les mains du démon, le sang sembla soudain changer. Les deux pierres noires incrustées dans les paumes d'Iblîs, à même la chair, y laissaient couleur des traînées d'un autre liquide que le sang, noir comme la nuit. Comme de l'encre jetée dans de l'huile, les deux liquides étranges se côtoyaient sans se toucher, formant une figure chatoyante des plus étranges.

« Dans l'ordre des choses, le temps et le travail sont nécessaires pour les obtenir. Mais ce Pouvoir, je l'ai fait mien, je peux aussi le partager et t'en donner une partie. Si je ne crois pas en celle que tu vénères, nombreux sont ceux qui pour moi sont des ennemis de ceux qui marchent sous le soleil. Si ton jugement porté au nom de la Grande Mère peut en atteindre quelques-uns, alors cela, pour moi, est suffisant. »

Inexplicablement, le sang et l'encre dans ses mains parurent acquérir leur propre brillance, sourdre pour un instant d'une luminosité rouge, qui s'effaça progressivement.

« Mais le pouvoir même a sa volonté. Plus tu l'utiliseras, plus il gagnera sur toi. Il renforcera ta colère, ta violence, ta haine envers ceux que tu devras juger. Si tu le laisses gagner sur toi, il te possédera complètement et te dévorera. Et en cela, je ne t'aiderai pas : il sera ton fardeau comme je porte le mien. »

Derrière eux, la meute commença à se regrouper, méditant peut-être une nouvelle attaque. Mais il suffit qu'Iblîs se retourne et ouvre à nouveau la bouche, pour que les prédateurs se retirent en hâte. Sauvages, mais vifs et intelligents, les Worg ne souhaitaient pas voir tomber à nouveau l'étrange fléau qui avait coûté la vie aux leurs. Leurs esprits rudimentaires, qui les auraient poussés à se battre, même suicidairement, contre tout adversaire de chair et de sang, se révulsait au contact de la magie. Car ils ne redoutaient que ce qu'ils ne comprenaient pas. L'homme noir se retourna vers Deirdre. Il monta lentement les mains, les inclinant comme une coupe.

L'invitation à y boire ne se fit pas attendre. Lentement, le démon acheva ce qu'il avait à dire, pendant que ses yeux trop grands et trop noirs la dévisageaient à nouveau, avidement.

« De prendre ou laisser le pouvoir, tu dois décider, Akela. Maintenant. »

[Avant de répondre, vas jeter un oeil sur CE TOPIC. Il y a les détails et une explication sur ce qu'Iblîs fait ^^
Note : J'enlèverai cette phrase quand tu auras répondu Wink ]
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