arrivée matinale d'une gorgone (libre)

-Je savais qu'on te trouverait, déclara la gorgone d'un ton victorieux, lorsqu'elle aperçut enfin l'imposante porte en bois et en fer forgé.

Enfin! Après trois semaines de voyage et de péripéties en tout genre, Suzuna touchait au but. Elle ne put retenir un soupir de soulagement, bien qu'elle nu jamais douté de sa réussite. Elle avait voulu trouver cette cité secrète, elle l'a fait, et rien n'avait pu l'empêcher d'y arriver.

Ses petits compagnons, quand à eux, s'agitaient de plus belle, les reptiles exécutaient une danse, ondulant d'un coté et de l'autre, toujours de façon gracieuse, tout en émettant de petits sifflements de contentement.

Suzuna sentait le sang battre dans ses veines, elle voulait absolument voir ce qui se cachait derrière ces imposants murs. Le bout de sa queue, exprimait son impatience, car elle ne cessait de frétiller. Elle se mordit les lèvres avant de glisser en un éclair jusqu'à l'entrée d'Elament, ne faisant que frôler le sol, ce qui ne laissa qu'une infime trace de son passage.

Elle examina longuement la porte, épaisse dont le bois usait au fil des années, ne paraissait en rien, avoir perdu de sa solidité d'en temps. Ses petits camarades l'imitairent, s'approchant de l'entrée, tentant de découvrir ce qui pouvaient bien leurs échapper, car aucun moyen visible, traditionnelle pour ouvrir cette porte, telle une poignée, n'était installé.
La gorgone effleura du bout des doigts, l'obstacle et elle ressenti pratiquement aussitôt une énergie qui lui était familière, elle ferma les yeux et laissa sa main trouver la source de cette appel.
Lorsqu'elle les rouvrit, elle appliqua la paume de sa main sur une petite partie de la porte colorée de vert.
Se fut automatique, dans un grincement lourd, la porte s'ouvrit enfin.

Suzuna, pénétra dans la cité, le soleil avait beau s'être levé depuis plusieurs heure, les rues semblaient vides. Elle inspira profondément, tout en profitant des rayons du soleil.

-Cette voyante avait raison, je sens qu'on va se sentir comme chez nous ici.
Sa chevelure reptilienne ne pu qu'acquiescer cette affirmation.

La brume s'évaporait à peine alors que ses ailes brunes squelettiques effleuraient le sol, soulevant au passage quelques légeres voluptes de poussière. Un peu plus loin derrière trottinnait un chat au soyeux pelage fauve et blanc, assez maigre mais vil et agile à en juger par les gestes souples dont il faisait preuve pour attrapper une mouche par çi ou un oisillon par là.

Un mégot de cigarette vola un instant en l'air avant de retomber sur un tas de feuilles mortes. La main gantée possédant l'objet le moment auparavant vint gracieusement retirer le capuchon reconvrant le visage de la demoiselle. Une cascade de cheveux noirs de jais découla du vêtement pour retomber en lourdes mèches sur les épaules protéger d'une veste de velours pourpres de la jeune inconnue.
Inconnue... Non loin de là... Cette cité la connaissait.. Ou du moins, elle connaissait cette cité pour y avoir passé bientôt deux années de sa vie. Alors que la porte semblait toute proche, Gwenaëlle, car ainsi se nommait-elle, s'arrêta et releva brusquement la tête, les narines dilatées.
Il semblait y avoir une jeune... personne, devant la porte. Personne... Le terme ne convenait probablement pas, celui de créature serait plus approprié... Effectivement, la vampire n'avait encore jamais été confronté à une aura telle que celle çi, à savoir à la fois humaine et reptilienne.

Intriguée mais également méfiante et de mauvaise humeur de ne pouvoir être tranquille en cette journée qu'elle entendait comme importante, elle décida de s'approcher de la femme, qui avait alors déjà actionné l'ouverture de la porte.
Premier sursaut. Gwenaëlle venait tout juste de remarquer la consistance capillaire de la dame... des serpents...

*Ma foi... Elament est réputée pour sa variété de créatures... Des serpents... Ecoeurant...*

Ha et en plus ils lui parlaient! Etrange, très etrange... mais intriguant...

Manifestement, la créature aux serpents, semblait avoir décrété que l'entrée de la cité pouvait très bien faire office de plage. Gwenaëlle se trouva alors fort dérangée de ne pouvoir continuer dans la direction souhaitée étant donnée que mademoiselle bloquait le passage suite à son bronzage improvisée. Bien entendu, la vampire aurait eu aisément la place de passer mais il était désormais dans sa nature de contrarier les autres et en général (et malheureusement) d'en obtenir ce qu'elle voulait. La vampire se racla donc exagèrement la gorge.

"Je vous prirai d'excuser mon impertinence à votre égard, mademoiselle, mais vous m'empêchez d'accéder à ma destination souhaitée."

Sa voix froide et autoritaire claqua dans le silence du matin. La jeune vampire attendit impatiemment une réponse de la jeune femme tandis qu'elle montrait nonchalement ses canines pointues aux serpents sifflant.

Cela faisait à peine une ou deux minutes, que la gorgone c'était arrêté, qu'elle senti des vibrations, grâce à son hypersensibilité tactile, du à son coté reptilien.

Une personne s'approcher d'elle, provoquant l'agitation de ses petits compagnons. Ce trouble fait, l'interpella, apparemment elle gênait le passage.

Suzuna fixa de ses yeux vert perçant, la femme se trouvant près d'elle. Elle avait une peau de porcelaine, élancé mais moins grande qu'elle, de longs cheveux soyeux, des ailes noirs et elle exhibait de petits crocs, dans un sourire faucement poli, comme l'avait été sa phrase, hautaine. Elle devait avouer qu'elle était assez jolie dans son genre, malgrés ses ailes assez disgracieuse, en tout cas se n'était pas une raison qui justifié ce comportement, sa demande ressemblait bizarement à une exigence, qui de surcroit était injustifié vu la place qui existait entre elle est la porte, elle aurait très bien pu passer à son aise si elle l'avait voulu, on la provoquait délibérément. Depuis quand les vampires sont-ils devenus si prétentieux. Savait-elle au moins à qui elle avait à faire? Certainement pas, vu l'étonnement que trahissait l'expression du visage de la jeune fille, provoquait sans aucun doute par sa chevelure reptilienne.

Durant un instant, elle hésita tout d'abord à la changer en pierre grâce à la faculté spéciale de sa race, mais elle se souvint, qu'il était très difficile et épuisant de faire subir ce châtiment à une créature magique. Puis, dans un second temps, elle songea tout simplement, à la fouetter au visage avec sa queue, juste pour lui apprendre le sens de la vie à cette malpolie.

Après quelques instants de réflexion, elle se ravisa. Inutile de se faire remarquer dès son arrivé, dans cette cité inconnu, ainsi que d'utiliser son énergie inutilement. De toute façon, elle n'oublierait pas se visage et compte bien rester un certain temps en ces murs, elle aura tout le temps de lui faire regretter sa suffisance.

Suzuna, malgré sa frustration, afficha son plus beau sourire innocent, caressa ses serpents du bout de ses longs doigts fins, pour apaiser leurs colères, provoqué par cette impertinente. Et répondit d'une voix aimable et doucereuse, tout en s'écartant quelque peu de l'entré de la cité.

-oh! bien sur mademoiselle, je suis désolé, je n'avais pas remarqué la gène de ma présence. Voyez vous je viens tout juste d'arriver en ces lieux, alors je me sens légèrement perdus, et puis ce beau temps est tellement agréable que je n'ai pas pu m'empêché d'en profiter.
Je me présente, je m'appelle Suzu Anadril, et vous puis-je savoir votre nom?

Suzuna, tout en gardant son expression aimable légèrement sur joué, continua de caressait ses petits serpents d'une main et elle tendit l'autre en direction du vampire.

Carine venait de recevoir ses ordres. Elle devait rejoindre Odereur qui se trouvait dans la citée pour lui apporter son aide, mais surtout la lettre qui lui avait été adressée. Carine partie donc du campement que Lamiro et Elisabeth avaient mis en place pour rejoindre la cité en compagnie de son fidèle loup, Nog.

"Nog, reste à coté de moi, c'est tout ce que je te demande. Ne part pas, il se pourrait que j'aie besoin de ton flaire pour le retrouver dans la ville, mais aussi pour m'y diriger."

Carine mis quelque minute à avancer dans la foret, lorsqu'elle en sortie elle avait des morceaux de branches dans les cheveux. Elle était capable de "voir" la position des arbres, pas de leur branche. Ce qui avait été un vrai calvaire car elles avaient tendance à se mettre devant la tête de Carine. Sa belle robe de couleur blanche n'était pas du plus belle effet avec les trace verte faite par les branche, mais Carine ne se savait pas puisqu'elle est aveugle. Carine arriva en "vue" de la porte, elle remarqua très vite le regroupement de serpent autour d'un autre bien plus puissant.

"Ne t'inquiète pas Nog, tout ira bien."

*Ce n'est pas quelque serpent qui vont me faire peur, après tout j'en est vue d'autre.... mais non suis-je bête, je ne voie plus depuis bien longtemps.*

Nog derrière elle, elle s'avança donc en direction de la porte. Elle ne pouvait voir Gwenaëlle et se dirigeai donc droit sur elle. Avant que Carine ne percute la personne qu'elle ne pouvait voir, Nog attrapa le bas de la robe de Carine, ce qui eu pour effet de la faire tomber face contre terre juste derrière Gwenaëlle.

"Ahhhh!"

Carine utilisa ses mains pour se relever et se retourna vers Nog, présentant son dos à "l'invisible".

"Qu'est ce qui t'arrive Nog?"

Suzuna, toujours la main tendu, n'eu pas le temps de recevoir une réponse du vampire, qu'elle senti de nouvelle vibration sur le sol.

En effet elle vi sortir de la forêt, une femme elfe apparemment et...un loup

*Il ne manquait plus que ça, on trouve vraiment de tout dans cette cité*

Ses petits compagnons se mirent directement en position de défense et siffla ire férocement.
La gorgone, ne prêta plus attention au vampire, cette nouvelle venue elfe, l'intriguait. Elle s'avançait vers elle et pourtant elle semblait perdu, on aurait di une princesse égaré dans sa longue robe blanche, devenu verte sur le bas.
C'est lorsqu'elle arriva à quelques mètres, que Suzu compris que cette fille était aveugle, et de plus elle se dirigeait droit sur la vampire.
C'est à ce moment que son loup intervint la faisant violement tombé sur le sol.
Elle paraissait complètement déboussolé, et Suzuna ne pu réprimait un sentiment de compassion Enver cette inconnu, avec son allure si innocente et sans défense. C'est à ce moment que la gorgone trouva qu'il était mieux de tendre la main à ce genre de personne, ce qu'elle fit, lui offrant son aide pour se relever.

Que venait-il de se passer? Il y avait de l'agitation autour d'elle. Nog grogna, qu'avait-il aujourd'hui? D'abord il la fessai tomber, puis il menaçait un "simple" serpent. Carine ne "voyait" Suzuna que comme un serpent plus gros que les autres, et elle ne pouvait "voir" les morts, donc elle ne "voyait" pas Gwenaëlle.

Des sifflements aigüe lui parvinrent aux oreille. Les serpent ne devait pas être content, puis le calme revins aussi vite qu'il était partie.

Une sensation rapide et éphémère. Du vent, un vent clame et lent. Voilà tous ce que le geste de Suzuna avait eu comme effet. Carine se relevât sans prendre l'aide que Suzuna lui offrait car elle ne vit pas la main qu'elle lui tendait.

En ce relevant la tête de Carine heurta la main de Suzuna. Carine s'arrêta dans son mouvement.

*Tiens qu'est ce que je viens de toucher? Bizarre, un serpent n'a pas d'appendice de ce genre.*

Carine relevât la tête en direction de Suzuna, se relevât doucement et avança ses mains pour voir ce qu'il y avait devant elle.

[Pardonnez mon retard ]

Manifestement, la vampire venait de vexer la... gorgonne... Oui c'était cela, ces créatures à la chevelure de serpents se nommaient Gorgone... Et bien elle aura tout vu! Durant un instant un faible courant d'air frais vint alourdir l'atmosphère régnant entre les deux jeunes femmes jusqu'à ce que l'inconnu s'écarte de la ruelle et daigne se présenter. Ha et il tendit la main aussi, il fallait pas en faire trop non plus tout de même...

Gwenaëlle fixa la main de la jeune femme un moment avant de jeter un regard noir aux serpents et la serra brièvement.

"Gwenaëlle est mon nom, trancha-t-elle d'une voix suave mais glacée, mon nom de famille ne concerne que moi, ce ne serait pas utile que vous le sachiez... "

Elle s'interrompit un instant avec la légère impression d'avoir senti une nouvelle présence, et contempla ce qui était dernièrement la place centrale de la Cité. Ce n'était vraiment plus ce qu'elle avait connu... Elle rebomdit alors sur un morceau de phrase de Suzuna.

"Vous êtes nouvelle? Ma foi, je pourrais vous indiquez le chemin de l'école si j'en trouve le temps... D'ailleurs quel élèment possédez vous?"

Tout en discutant, Gwenaëlle regardait autour d'elle sans réellement porter attention à la gorgonne, cette femme ne l'intéressait pas et ses serpents l'agaçaient de plus en plus... Gwenaëlle se tourna tout de même vers Suzuna, un faux sourire aux lèvres lorsqu'elle aperçut la jeune femme vêtue de balnc s'écrouler derrière cette dernière. A l'évidence cette.. elfe... ne semblait pas au plus haut de sa forme...

*Mais que se passe-t-il encore?*

Bien que la vampire demeure froide et immobile devant la scène de compassion qui se jouait devant ses yeux, gwenaëlle ne put s'empêcher de se remémorer son prmier jour en ces lieux, les premières personnes qu'elle avait rencontré étaient deux aveugles... Tout comme cette femme... et l'une d'elle possédait un loup...
L'oeil noir de la vampire afficha alors une brève lueur sereine et les traits froids de son visage pâle et dur se détendirent. Néanmois elle ne s'approcha pas des deux jeunes femmes et leur tourna le dos.

"Si vous êtes blessée mademoiselle, murmura-t-elle d'une voix qu'elle essaya de conserver paisible, l'infirmerie n'est pas loin d'ici."

Gwenaêlle se tut, baissa la tête et regarda son chat se faufiler entre les ruelles sombres mais elle ne put se résoudre à avancer... Sa froideur si habituelle depuis quelque temps déjà lui dictait de s'en aller et de ne point s'occuper de junes nouvelles telles que Suzuna et l'elfe mais dans le fond, la vampire se savait bonne et juste mais faible aussi... Ella avança tout doucement... Le soleil discret ce matin montrait de temps en temps quelques rayons...

Spoiler:

Cooooa, Cooooa.
Shhhhhhh. Plus d'insecte. Plus de visiteur. Shhhh. Plus de femelles. Shhhhh cooooa Coaaaa. Puis mes ailes me font mal à battre comme ça. Le ciel est grand et vaste, mais le soleil frappe fort. Où est le nid ? Où sont les femelles ? Tétards, rainettes, Cooooa ! Coooooa ! L'incendie dans ma gorge. Mes glandes à acide sont devenues fragiles avec le temps. Croa ! Croa ! Ca me brûle au fond de la gorge.

Flip, flap. Je vole ! Je vole ! Coaaaaaa. Puis, le choc. C'est ainsi qu'on meurt, nous ? Une glande qui claque, coooa, coooa, une peau qui se déchire. Mes trois paupières ne peuvent empêcher le liquide gluant de s'enfuir de mon corps par mes yeux. J'ai mal, j'ai mal. Mais je vole toujours, petite météorite blanche dans le vaste ciel. Fini le froOooad des marais. Je pleure des larmes acides, longs serpents aux écailles changeantes qui pleuvent. En dessous, loin en dessous, les feuilles sont transpercées, mais l'humidité de cette partie des bois étouffe le feu. La chance ! Coaaaa !

Je ne peux plus vivre, la douleur est un tison. Le même acide qui a assuré ma survie me ronge maintenant. Mes sphincters me lâchent aussi à présent. Peur et douleur. Mais je ne bat plus de mes blanches ailes, le sol sera une miséricorde, une fuite bienvenue.

Oh, Coaaaaaaa, deux humanoïdes. Ils verront ma seule et unique chute, celle de la mort d'un Makalok blanc. La chance.

Un impact dans le sol. Un petit "ploc", un reste sanglant dans un trou, non loin d'une étendue d'eau, et une dernière pluie d'acide corrosif.
La gerbe d'acide s'étoile autour de mon point de chute. Brûlera-t-il la peau de ces humanoïdes ?



...
(oui c'était la mort d'une grenouille u_u)