Et la porte s'ouvrit enfin...

Sans occupation particulière, May avait commencé la journée en jonglant dans des ruelles, mais les passants pressés ce matin n'avaient apparemment pas eu de temps à lui accorder ce jour là. Sans pour autant lui enlever sa bonne humeur, ce fait la rendit tout simplement heureuse d'avoir une bonne excuse pour flâner dans les rues avec bonne conscience. Seulement, la faim finit par la tirailler, et elle sauva justement un pauvre petit pain qui menacait de tomber d'un étal - et donc de se faire mal. Satisfaite de sa bonne action, elle avait arpenté les rues pour enfin décider que manger ce pain était bien la moindre des récompenses pour sa bonne action du jour. Elle avait alors parcouru les toits sans but précis, et s'était finalement arrêtée pour partager le petit pain avec sa belette ailée. Reposée sur un toit proche de la porte principalede la cité, elle dégustait sa petite victoire en rêvassant, chassant sa belette qui tenta à plusieurs reprises de lui voler un bout de son larcin.
Son attention fut alors attirée par un inconnu. En effet, dans la cité en pleine effervescence, celui-ci était facilement repérable de par son immobilité. Ebahi, il semblait émerveillé par la cité qui s'offrait à lui. Voilà qui était intéressant.
N'ayant rien de particulier à faire, et plus curieuse que tout, elle se décida à l'aborder. Elle sauta alors de toit en toit pour s'approcher tout en restant en hauteur, de manière à le surplomber malgré sa petite taille. Dans un grand éclat de rire, elle se laissa alors tomber en cochon-pendu sur une gouttière, et se délecta quelques minutes de cette vue à l'envers de la rue animée. Sa belette, voletant autour d'elle, se dirigea finalement vers le nouveau venu qui avait attiré leur attention. La bouche encore pleine, May interpella alors l'inconnu avec un grand sourire amusé.

"Hi hi ! Ferme la bouche, tu vas gober des mouches !"


Edit Di :

Attention rappel d'une règle :

Règlement, histoire et comment jouer a écrit:

Les couleurs sont interdites sur le forum.

[NdMay : Oups, aussi pour les paroles ? Désolée ^^' Voila qui est corrigé ! =]

May accepta sans broncher l'examen attentif de l'inconnu. Il ne semblait pas malveillant à son égard, ce qui la rassura. Elle sauta alors de son perchoir pour atterir souplement au sol, et se releva avec un grand sourire tout en l'examinant.
Elle remarqua immédiatement - et avec quelque regret - qu'il ne portait pas ostensiblement de bourse facile à attraper, mais celle-ci pouvait très bien être dissimulée. Soit, si elle réussissait à en repérer une sur lui, ce ne serait pas sa faute si la bourse tombait malencontreusement dans sa sacoche. L'objet aurait tout simplement choisi un autre maître.
Sa belette voleta alors au dessus du nouveau venu, pour se posar brutalement sur l'épaule d'Enayö-Bõläh qui venait de se présenter. Voilà qui était bon signe. May fit une grimace d'excuse :

"Ah, excuse-la, elle est intenable. Dès qu'elle le peut, elle se pose sur les gens. J'ai une théorie selon laquelle elle essaie de prendre le contrôle des esprits des gens pour les forcer à lui acheter des brioches, mais ça n'a jamais marché ...
Oh, mais excuse-moi ! Je parle, je parle, et je ne me présente même pas !"

May souleva son chapeau d'un geste théâtral et le fit tournoyer alors qu'elle effectuait une courbette.

"May O'Naise, pour vous servir monsieur. Enayö-Bõläh, c'est ca ?"

Elle s'approcha de lui et se mit sur la pointe des pieds pour chuchoter à sa portée avec un sourire entendu.

"Mais Enayö, c'est plus court. Si tu me le permets, je t'appellerai ainsi. D'ailleurs, j'aimerais bien qu'on se tutoie, ca sera plus facile. C'est d'accord ? De toute façon, tu n'as pas le choix. Bien ! Maintenant qu'on a expédié les formalités ... Tu veux savoir où tu es ?"

May, éternellement souriante et ne lui laissant toujours pas le temps de parler, tournoya sur elle même tout en parlant d'un air entendu :

"Voyons ... Si nous sommes rationnels, nous pouvons espérer que tu sois sur une planète. Après, si on est moins vagues, on peut dire que tu es sur la région d'Elament. D'ailleurs, tu es même dans la ville qui porte ce nom. Ah, si tu es vraiment minutieux et que tu veux plus de détails, tu es de l'autre côté de la porte de la ville. Et bon, si tu insistes, tu es précisément sur ces deux pavés là, regarde !"

May pointa du doigt le sol où se tenait Enayö, avec un grand sérieux, mais ne put se retenir longtemps. Elle le poussa alors d'une claque sur le dos - ou du moins, ce qui était à sa portée - et partit dans un grand éclat de rire.

"Alors, ca te convient comme réponse ?"

May nota le regard mélancolique qui avait fugitivement traversé le visage d'Enayö, mais ne releva pas. Elle constata peu après qu'elle avait eu raison : Enayö avait souri, quoiqu'il lui avait semblé être un peu crispé. Cependant, il rayonnait et May se sentit tout simplement contente pour lui.
Elle sourit intérieurement quand il lui demanda où trouver une auberge. Elle n'y était jamais entrée, mais était souvent passée devant le "Palais du Palais". La halfeline se souvenait s'être arrêtée plusieurs fois juste devant, pour simplement humer l'odeur appétissante qui s'échappait de la porte ouverte par un client.
Lorsque Enyaö lui montra ses cinq pièces d'or, les yeux de May et se sa belette brillèrent à l'unisson, captivées par le métal doré qui brillait sous les rayons du soleil. May se reprit vite, dissimulant tout regard d'envie. Ces pièces semblaient venir de loin, car malgré les quantités de pièces qui étaient passées entre ces mains, elle n'en avait jamais vu de telles. De plus, elles semblaient avoir une valeur plus que substantielle ... May s'approcha doucement pour mieux les voir, et pointa du doigt l'une d'elles en parlant doucement.

"Ces pièces sont très belles. Et cela semble être du vrai or. Avec elles, tu pourras facilement trouver où dormir ici pendant un bon bout de temps, et confortablement."

D'un coup sec, elle chassa la patte de sa belette qui s'était approchée trop près des pièces à son goût. Elle libéra alors Enayö de la belette pour la poser sur sa propre épaule. Le regard toujours dans le vague, elle pointa une des pièces qu'Enayö dévoilait toujours.

"Celle là. Tu devrais la garder, ces pièces semblent avoir une valeur plus que matérielle. Oui vraiment, gardes-en une avec toi."

Oui, il fallait au moins en sauver l'une d'elles. Elle caressa alors pensivement sa belette, et décida d'être sage. Elle referma alors doucement la main d'Enayö, dissimulant les pièces brillantes. Chuchotant avec respect, elle lui expliqua :

"Tu ne devrais pas les montrer ainsi. Il y a des gens qui ne prêtent attention qu'à la valeur matérielle des objets - et ces pièces semblent en avoir - sans se soucier de leur âme; tu pourrais facilement te les faire dérober si tu n'es pas prudent.

Déterminée, elle se retourna et fit quelques pas. C'était presque avec regret qu'elle avait renoncé à la prétention de ces pièces. Presque. Elle sourit soudainement, satisfaite d'avoir aidé une des pièces à rester attachée à son propriétaire. Elle lança alors à Enayö par-dessus son épaule, rayonnante.

"Viens, je t'emmène dans une auberge ! Ça sent vraiment bon à l'intérieur, le monsieur qui s'en occupe n'a pas l'air d'être un méchant, et je crois que les lits ne sont même pas infestés de puces !"