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| Le Cairn... Découverte des Dons... | |
| | Invité | |
| Ven 14 Déc 2007 - 17:01 | |
| La professeur s’était enfuie de l’infirmerie dès son réveil pour se rendre là où son amie avait trépassé... Layna... Si forte, si douce... Elle ne serait plus jamais là... Les vêtements déchirés, les blessures provoquées par la bataille se remettaient à saigner... Mais il fallait qu’elle y aille... Il fallait qu’elle le voit pour y croire... Jamais elle ne serait tombée, pas si facilement... Pas elle!
Arrivée au Cairn que les pouvoirs élémentaux avaient créé, elle s’effondra à terre et se perdit dans ses pensées les plus obscures...
¤ Il fait si noir, si froid... Comme si le temps s'était interrompu, laissant place à un univers sombre et infiniment triste . Ne plus voir la lumière, comme si tout espoir nous avait abandonné... Elle n’est plus rien à présent qu’un simple souvenir, une fin obscure pour la plus rayonnante de toute dont l‘âme s‘en est allée... Jamais plus vous ne la reverrez, seulement se souvenir... son sourire... son regard... ses petits gestes qui paraissaient si insignifiants que vous n’y prêtiez plus du tout attention...
Pourquoi nous avoir abandonné... Comment réussir à vivre sans ce qui était essentiel... Un coeur, un esprit... Un être si merveilleux et pourtant si fragile... Jamais l’on n’aurait pu croire qu’il en serait ainsi... Et pourtant elle nous a bien quittés, laissant derrière elle des âme égarées et apeurées... Reviens à nous... Reviens à nous... ¤
« REVIENS! Je t‘en supplie tu n‘as pas le droit de me laisser...»
¤ Pleures comme si ta vie en dépendait... Cris pour faire revenir cette personne tant désirée... Mais jamais... Jamais tu ne pourras la revoir... Plus jamais elle ne sera près de toi... Son visage, sa voix... Petit à petit tu les oublieras et alors elle ne deviendra plus.... qu’un simple souvenir... Alors, même si ton existence n’a plus de sens... Essaye de te remémorer tout ce qui t’est cher... Ces êtres qui t’aiment et veulent que tu vives... Veux-tu, toi, te soumettre au jeu de la mort...? Hurles de toute tes forces! Déverses ta colère! Manifeste ta rancoeur! ¤
« Tu n’es rien qu’une lâche! Je te croyais immortelle et voilà qu’à présent tu n’es plus rien qu’une... qu’une... ESPECE D’IDIOTE! »
¤ Si personne ne te répond, verses les larmes de ton coeur, perses de lames ton corps et implores son pardon... Accuses là... Encore et toujours... Au risque de ne plus jamais te relever... et de t’anéantir... Ne cherches plus la raison de son trépas où le tiens surviendra... Laisses la partir même si tu dois en souffrir... Tu l’as tant aimée, tant adorée...
Reprends toi... Revis pour elle... Accomplie sa destinée jusqu’à ta fin... Ne sois plus celle qui déplore mais celle qui subsiste... Alors tu sauras... Tu verras... Même si son corps n’est plus, en ton coeur tu retrouveras son âme... Elle fait partie de toi... A jamais... Tu étais une partie d’elle... Elle te faisait respirer... A présent c’est à ton tour de lui venir en aide... Aime là comme avant... chéris la tout autant... Elle est si près de toi depuis le début... Ne la regrette pas... ¤ |
| | | Invité | |
| Ven 14 Déc 2007 - 17:41 | |
| Il l’avait suivie, depuis « la Goutte de Vie », un peu angoissé. Depuis combien de temps veillait-il sur ses cauchemars ? Et maintenant qu’elle avait enfin rouvert les yeux, elle s’était enfuie, affolée, comme poursuivie par des démons intérieurs. Naja fut étonné par sa vivacité après un si long sommeil, peinant à la suivre dans sa course folle. À quelle allure courait-elle, filant comme une étoile à travers les rues de la Cité... Et surtout, où se rendait-elle ?
« _ Naci ! »
Son appel se perdit dans une ruelle. Quelques passants délaissèrent leurs occupations et observèrent le curieux cortège : Naciniah devant, Naja à ses trousses, hors d’haleine. Beaucoup furent surpris de voir leur nouvelle directrice debout – l’Atia ayant annoncé sa longue convalescence – mais tous s’en sentit soulagé. Naciniah, elle, continuait de fuir droit devant elle, jusqu’à en franchir les portes de la Cité et disparaître, dehors... Naja faillit s’arrêter, le cœur au bord de l’explosion et les poumons brûlés par l’effort. Comment pouvait-elle se déplacer si vite ?
L’espace d’un instant, il jura qu’elle flottait, emporté par le vent... mais était-ce seulement possible ? Il avait croisé son regard douloureux... Jamais il ne la laisserait seule dans un pareil moment ! Trébuchant sur les pavés, il s’engagea derrière sa belle Elfe Sylvain, en direction des plaines. Les lourdes portes de la Cité claquant derrière eux.
« _ Naci ! »
De nouveau, le vent emporta son cri implorant. Ne s’arrêterait-elle donc jamais ?
Étaient-ils suivis ? Il était probable que oui, mais à vrai dire, Naja ne s’en souciait pas trop. Ce qui comptait à ses yeux, précieux comme sa propre vie – sinon d’avantage – c’était Naciniah, devant lui, laissant dans son sillage les petites perles luisantes et salées de ses larmes... Encore un pas de plus et il mourrait, le cœur explosé, les bronches dilatées... mais Naciniah s’était arrêtée. De loin en loin, il la vit tomber à genoux et s’arrêta de courir, choisissant de la laisser seule un moment. Il n’avait pourtant qu’une envie, celle de la serrer tout contre lui, mais il savait, inconsciemment, à quel point il n’était que trop impuissant face à la douleur de son aimée. Car elle ne s’était pas écroulée n’importe où et Naja venait de reconnaître le Cairn, hommage à Layna Timerta qui avait offert sa vie afin de protéger la Cité...
Que n’aurait-il pas donné pour prendre sur lui un peu de son abominable souffrance ?
S’approchant doucement, sans bruit – sinon celui de sa respiration saccadée – Naja s’agenouilla près de Naciniah et déposa une main sur son épaule, sans trop savoir comment la réconforter :
« _ Naciniah... » dit-il avec une douceur infinie.
Dernière édition par Naja Notos le Mar 25 Mar 2008 - 16:44, édité 3 fois |
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| Sam 15 Déc 2007 - 6:47 | |
| Connaissez-vous ce sentiment, celui que les animaux éprouvent de temps à autre, grâce à leur instinct. Ce sentiment que quelque chose se passe, et vous tournez la tête dans une direction au hasard, espérant que votre regard transpercera les murailles et les lieues qui vous séparent de la source de votre inquiétude ? Ce sentiment, c’est précisément celui qu’avait eu Métatron ce jour-là, alors qu’il se reposait chez lui. Ses blessures n’étaient pas toutes guéries, notamment son bras gauche toujours en écharpe, entre deux atèles. Il était anxieux, que se passait-il ? Il sentait, une effusion de sentiments, colère, tristesse, amour, haine… Si fort, qu’il lui semblait le ressentir physiquement. Mais, ce n’était pas tout. Il y avait autre chose, une ambiance qui différait des autre jours, la nature, elle aussi était différente. Sa curiosité était alors piquée au vif, et, au-delà de cela, il sentait que son devoir était de partir à l’instant vers ce lieux encore mystérieux. En grande hâte, il quitta son logis, ne prenant que son trident, plus pour se rassurer, qu’autre chose, s’il courrait un danger, il ne s’en sortirait sans par un combat rapproché, vu l’état de ses blessures.
Ses ailes se déployèrent, pour la première fois depuis la bataille et il décolla, un peu plus lourdement que d’habitude, Avant de voler en direction de… Dans quelle direction en fait… Il était parti sans y réfléchir, comme s’il suivait une piste déjà tracée, seul son instinct le guidait. Et, ainsi, il traversa la quasi-totalité de la ville, s’approchant de la porte, et continuant, toujours tout droit vers la plaine et plus il avançait, plus son sentiment était fort, plus son cœur bondissait dans sa poitrine, le Cairn de Layna Timerta ! Là où il avait été décidé que reposerait son esprit, à défaut d’avoir pu y laisser son corps.
Il connaissait ce lieux, il avait participé à sa construction. Deux personnes s’y trouvaient. Trop bas pour les reconnaître, juste une silhouette noire et une rouge. Les grandes ailes sombres du professeur se recourbèrent à la manière d’un parachute, et il descendit lentement vers la terre ferme.
Il reconnu le professeur du feu, Naciniah Naûr Agenouillée devant la tombe de son amie. C’était donc d’elle qu’émanait ce tourbillon de sentiment ? Mais oui, on lui avait dit que Mlle Naûr s’était effondrée à la fin de la bataille et était resté évanouie tous ces jour-ci, Elle n’était donc pas au courant de cette perte… Du moins jusqu’à ce jour-ci. L’autre personne était un jeune Azimar, aux cheveux pourpres, il ne l’avait jamais vu, mais pour un séraphin, il était plutôt évident de voir dans son regard qui il était.
En silence, il se posa derrière le couple et avança toujours dans le plus grand silence, avant de dire d’une voix qu’il voulait la plus douce, la plus appaisée et la plus réconfortante qui le pouvait, en d’autre terme, une voix d’ange.
« Après une si terrible perte, L’amour le plus sincère sera probablement insuffisant pour refermer une telle blessure… » Et il continua d’avancer, avant de poser une main réconfortante sur l’épaule du jeune homme. « Néanmoins… Sans vous, ce serait mille fois pire, elle a besoin de vous, laissez la se calmer, puis allez lui parler… Je me ferais oublier. »
Puis il adressa un sourire à Naja, et recula de quelques pas, dans l’ombre du saule gigantesque qu’il avait fait pousser pour abriter la dernière demeure de leur sauveuse.
Il n’était pas encore temps pour lui d’en dire plus, faire l’éloge de Layna, de son sacrifice ou réciter en langue des anges les paroles pour le repos des âmes, ou quoi que ce soit d’autre ne pourraient pas apporter la paix à celui qui a perdu un si proche ami. Le silence ne devait plus n’être rompu que par les sanglots de Naciniah, tant que ceux-ci seraient si violents. |
| | | Invité | |
| Sam 15 Déc 2007 - 23:17 | |
| Aie !
Comme si la guerre ne suffisait pas. Comme si les blessures, les morts, la souffrances mentales et physique n'étaient pas déjà à leur maximum... Non, tout ça n'était pas assez. Inou le sentait, quelque chose remuait au fond d'elle-même...
Ca n'était pas ses propres cellules qui tentaient de guérir leur blessures, surtout celle dans le dos... Non tout cela n'était rien. Une blessure bien plus grande, bien plus difficile à comprendre, à soigner... L'hybride se redressa. Elle était à l'infirmerie, le ciel était toujours aussi chargé et il menaçait de pleuvoir à tout moment. Depuis combien de temps Inou se trouvait-elle ici ? Depuis que l'on avait annonçé la mort de la dirigeante des démons, Apharez, le calme était tombé comme un piano à queue. Plusieurs personnes avaient depuis défilées à l'infirmerie, dont la professeur des ignis. Mais Inou s'en fichait, le jour où elle était arrivée à Elament elle maîtrisait déjà suffisament ses pouvoirs pour ne pas avoir besoin de suivre des cours. L'hybride bailla un long moment et continua de s'affairer : emballer un corps. Malgré tout l'amour du ciel et tous les efforts des infirmières certains bléssés ne pouvaient être soigner. Inou aidait les rares courageux qui enfouissaient les dépouilles.
Depuis bientôt trois jours qu'elle traînait sur le champs de bataille elle était sale et poisseuse mais ça lui était égal. Ses cheveux étaient encore plus emmélé qu'à l'habitude, sa peau semblait grise de crasse, des cernes énormes sous les yeux, un bandage autour de la tête avec une compresse au niveau de l'entre yeux, un pansement sur le coté de la bouche. Plusieurs autres bandages lui couvrait les bras, les jambes ou le buste, avec plus ou moins de compresses selon l'importance de la plaie couverte. Les habits sales et taché de sang, son sang, celui des autres... Inou sentait qu'elle puait, mais elle s'en fichait... Dire qu'elle était bléssée et qu'elle devait entérée les morts plutôt que d'aller se laver et se soigner... Mais ça ne la dérangeait pas, il fallait que ce soit fait.
Ca ne serait pas tellement génant, s'il n'y avait cette impression de douleur, de mal-être, de tristesse, de colère... Inou en avait mal au ventre... Et soudain un tourbillon de feu qui passe derrière elle. L'infirmière hurla d'un coup, se qui fit sursauter encore plus la canine et tout le monde s'arrêta de travailler ou de soigner et regarda en direction de cette infirmière. Quelques minutes plus tard elle se retrouvait à courir dans les rues de la citée, essayer de rattraper cette furie qui servait de professeur igni. Elle l'as perdit rapidement de vue mais suivit le tourbillon de sentiments et l'odeud étrange qui se dégageait de cette femme... Un mélange de cendres, de glace, de feuilles mortes et le tout secouer par un vent unique et léger... L'odeur l'amenna en dehors de la citée et la firent aller dans un endroit encore inconnue pour elle : le cairn. Ici était regroupé la professeur, affalée par terre, au dessus d'une tombe, un bonhomme au cheveux pourpre et un ange à l'air pacifique...
L'hybride attendit un peu avant de s'avancer davantage, peut-être n'était-elle pas la bienvenue. |
| | | Archael Nombre de messages : 1508 Âge : 40 Race : Ange (Trône) Poste : Ex-Professeur; Bibliothécaire Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (880/1000) | |
| Lun 17 Déc 2007 - 8:33 | |
| Six fois le dieu sourit La septième s'enfuit - Six fois le vent souffla La septième pleura. ~~ Le Livre des Arbres, XVII. ~~
Ce n'était pas par hasard que leurs pas ou leurs ailes les portaient vers la plaine en deuil ...
De toute la Cité, ils étaient venus, touchés par un appel plus puissant qu'un ordre et plus doux qu'une supplique. Dépositaires de la magie, ils savaient quand la faire suivre leur volonté et quand ils devaient lui obéir eux-mêmes. Un à un, ils arrivaient, abandonnant leur repos mérité pour une dernière tâche. La fin de cette bataille avait été jouée, mais il y manquait encore quelque chose - quoi? L'épilogue peut-être, quelque chose qu'ils ne comprenaient pas entièrement, mais qui réclamait leur présence. Alors, qu'ils soient enfants de la brise ou des flammes, fils de Mère Terre ou héritiers d'Aqua, ils avaient convergé vers la plaine au Cairn, au rendez-vous d'adieu.
Archael se trouvait à la Tour des Vents quand l'appel muet lui était parvenu. Comme d'habitude.
Il est de ces lieux qui vous marquent définitivement. Pas seulement parce qu'ilscorrespondent à votre elément, mais pour tout ce que vous y avez vécu. Là il avait combattu, là il avait souffert ... là il avait été heureux, il y a plus longtemps encore, l'espace d'une nuit aussi irréelle qu'un songe, aussi fugitive que la forme blanche qu'il ne parvenait pas à chasser de ses pensées. Quoi d'étonnant à ce que cette Tour soit le seul endroit où il se sente vraiment chez lui? Même aujourd'hui, alors qu'elle sentait la mort et que seul y passait un jeune elfe, elle avait été son refuge.
Puis le moment était venu - et ses ailes s'étaient déployées. Elles qui n'avaient plus volé depuis ces jours de tourmente, l'avaient emporté loin de la flèche de marbre blanc, à travers le vent humide, et l'avaient déposé non loin du Cairn. Les branches du saule s'étaient alors écartées devant lui, et il avait salué Métatron d'un signe de tête. Les deux anges n'eurent pas besoin de mots pour se comprendre. Un regard avait suffi - puis, à son tour, il avait été s'approcher de l'Elfe dans la tombe et de l'Elfe qui pleurait.
"Naciniah!" avait-il murmuré.
Ce mot avait été tout simple, mais la main sur l'épaule était tiède - tiède comme la chaleur du coeur, comme celle de la brise qui caresse la joue, comme celle de la peine partagée. Je ne peux rien te dire, semblait dire cette main, mais je souffre, moi aussi. Je ne peux pas te consoler, mais plusieurs portent ce fardeau avec toi ... La main et la voix n'apportaient pas la consolation d'un être cher - cela, seul Naja le pourrait, quand les larmes auraient coulé encore et encore. Juste l'apaisement, apaisant la révolte qui gronde au fond des coeurs.
En regardant Naja, il avait seulement eu un sourire. Celui de l'Archael d'autrefois, celui qu'il n'avait plus eu depuis bien longtemps. Il était fatigué, vieilli certes, ce sourire ... comme tout en l'Ange, depuis ses mouvements lents jusqu'à ses traits pâlis. Mais les yeux bleus étaient à nouveau paisibles, les larmes y ayant enfin effacé ce terrible reflet de pierre et d'éclair.
Puis il avait levé la tête vers le Cairn à la mémoire de Celle qu'il avait si peu connu.
"Nalëel, nalëel osìnéa, Layna Timerta ... "
Que signifiaient ces mots, dans l'ancien langage des anges? Ne cherchez pas, car eux-mêmes l'ont presque oublié. Des mots d'autrefois, sonores et doux, chargés de gravité et pourtant de douceur ... ils venaient de si loin dans le passé, enseignés peut-être par Aera lui-même au peuple qu'il aimait. Des mots d'au-revoir et d'hommage - dis-moi, enfant, de tels mots ont-ils vraiment besoin d'avoir un sens?
Puis la main s'était détachée doucement de l'épaule de la jeune Elfe, et après un signe de tête à Inou, l'habitant de l'Air s'en était allé comme il était venu. Qui sait - s'il était resté, peut-être aurait-il rencontré une dernière personne ... mais pour cette rencontre, le temps n'était pas encore venu. |
| | | Invité | |
| Mer 23 Jan 2008 - 13:28 | |
| Crois-tu que la vie soit un passage d'une mort à l'autre ? Faut-il vraiment transiter par tant de morts pour arriver à vivre ? Ou bien doit-on simplement pleurer pour ne plus souffrir?
Les larmes coulaient encore, comme si elles n'avaient aucune intention de s'interrompre... Toujours cette même question : pourquoi était-elle morte... Pourquoi l'avait-elle abandonnée? Elle qui de tout temps l'avait soutenue, l'avait aimée et lui consacrait tant de sentiments... Elle venait de tout rompre, tout n'avait fait que disparaître... à jamais... Comment pouvoir retrouver cette sérénité qui la distinguait des autres... Layna... Si belle et si cruelle à la fois, calme et jeune...
¤ Je t’aimais tant, tu ne peux t’imaginer à quel point... alors... ¤
« Pourquoi... pourquoi m’avoir abandonnée... » d’une voix si faible comportant tristesse et rancoeur... « N’étais-tu pas censée veiller sur tous ceux pour qui tu t’es battue... Tu les laisses si lâchement... tu me laisses moi... Comment puis-je te remplacer!!! Y avais tu songé? Je sais que non ! Alors pourquoi moi!!! Pourquoi toi... toi tu as toujours été présente mais moi je n’ai jamais réussi... je ne pourrai jamais... être toi... je suis si faible... »
Toujours agenouillée devant la tombe, le regard posé sur le sol et les mains agrippants l’herbe fraîche et verte... Si tu veux vaincre la colère, elle ne peut te vaincre. Tu commences à vaincre si tu la fais taire. Ne cherche pas à te distinguer tant des autres si tu ne peux te décrire toi même...
Le regard lancé dans le vide, si profond, si peiné, si calme et pourtant si haineux. Les yeux ne pouvaient que laisser s'écouler les larmes de la professeur du Feu, ils ne servaient à rien si ce n'est laisser s'évacuer ce chagrin, cette tristesse qui s'évaporait petit à petit de cette force...
A leur tour, chacun arrivait au côté de Naciniah qui ne prenait pas garde aux alentours, une main sur son épaule à peine ressentie, les sensations disparaissaient peu à peu pour se retrouver anéanties par cette chose qu'on appelle douleur... Ce chagrin prouve énormément d'amour... Un amour qui vous ronge au fil du temps, ne laissant de répit à votre âme tourmentée et éprouvée.
~ ~ ~ ~
Une douce sensation de réconfort s’empara soudainement du coeur de l’Elfe qui en rouvrit grands les yeux, étonné serait le mot pour désigner l’expression de son regard qui venait de changer du tout au tout. Sans un mot... sans un bruit... elle se releva doucement se retenant pour ne pas tomber... Levant le visage vers le ciel, ses larmes s’étaient interrompues mais on pouvait encore apercevoir leur longue traversée sur ses douces joues blanches.
Un murmure, simple manifestation d’une voix éteinte par la mélancolie, telle une rumeur partant d’un rien pour enfin aboutir à une manifestation de cette présence...
« Qui êtes-vous... » *Seulement toi...*
« D’où venez-vous... » *Simplement de toi...*
« Que voulez-vous... » *Uniquement toi...*
* Puissance de la Terre, Fraîcheur de l’Air, Douceur du Feu et Onde de l’Eau... Plus rien n’est en celle qui jadis fut la protectrice... A nouveau la fusion doit naître... *
~ ~ ~ ~
Comme si elle se réveillée, Naciniah se retourna et vit ceux qui étaient à ses côtés... Avait-elle rêvée... Qu’étaient ces voix... Il ne fallait en dire mot à qui que ce soit bien qu’il était fort probable que ses paroles fussent audibles de tous... Ne sachant que dire à cet instant, les mots vinrent renforcer ce que tous pensaient...
« Je ne pourrai jamais. »
[HS : désolée du retard partiels patati patata et pour mon manque d'inspi] |
| | | Invité | |
| Mar 29 Jan 2008 - 20:30 | |
| "Le roi est mort, vive le roi!"
Telle était la phrase consacrée quand un souverain venait à décèder, le hérault devait clamer à la nation entière cette maxime, en s'éfforçant de rapprocher au maximum les mots "mort", et "vive", sans prendre le temps de respirer, ni de laisser le moindre, répit, comme si les mots fusionnaient en un seul, dans le but évident de ne laisser qu'un instant, écourté à l'extrême, le temps d'anarchie durant lequel la nation se trouvait sans dirigeant. Et malgrès la souffrance qui déchirait le coeur des habitants d'Elament, il devait en être de même... Mais attendez! Cette comparaison est abusive! Et Layna elle-même l'aurait rejeté, Timerta n'a jamais été la Reine d'Elament, et pourtant, elle avait surgir des profondeurs oubliées de l'école, alors que le flot d'immondice était prêt à se déversé sur la ville, elle avait pris la tête de la contre-offensive, avait mené les professeurs, les habitants et les élèves au combats, était morte en combattant de front le mal absolu, n'est ce pas ce qu'on attend d'un chef? On peut aussi opposé que les habitants d'Elament, de toutes origines, de toutes races ne sont pas une nation, pourtant au pires heures que puisse compter une vie, celles où la terreur nous transforme en animaux guidés par leur seul instinct de survie, ils se sont unis contre l'horreur et ont forgé un rempart bien plus terrible contre les démons que la seule pierre qui borde la citée, tous ensembles ils ont versé leur sang et leurs larmes pour passer à travers les ténèbres, regroupés derrière la bannière et le chacal, n'est-ce pas ainsi qu'agissent les nations? Ainsi, le rôle qu'avait joué Timerta toutes ces années, dépassait de loin celui qu'on, et qu'elle s'était elle-même attribué, un tel poste ne saurai rester vaccant plus longtemps, Elament tout entier réclamait la nouvelle directrice. Et, bien que personne n'ai encore prononcé la moindre parole à ce sujet, toutes les personnes en présences savaient qu'une telle personne éait parmi eux.
Appuyé contre le saule, pleurant pour l'éternité l'ancienne directrice, Métatron regardait Naciniah, toujours agenouillé, comme hors du monde, perdue dans sa tirade rageuse contre Layna, bien sur, elle ne lui en voulait pas réellement d'être morte, et ces accusations de lâcheté à l'égard de celle qui s'était sacrifiée n'avaient aucun poid. Ce spectacle, etait, au sens litérral du terme, pitoyable, car comment ne pas esquissé un sourire attendri en voyant cette personne qu'ils ont connu si forte, pleurer et crier à l'encontre d'une morte? Oui, il était clair que Naciniah était au désespoir, et il était clair que la voix douce d'Archaël, l'amour de Naja, ou l'energie d'Inou, et tout le soutient du monde ne serai pas suffisant à combler ce manque à l'instant.
Pourtant, lentement, sous les yeux des anges, de l'Aasimar et de l'hybride. Celle que tous ces yeux fixaient sans discontinuer, se releva, lentement, comme si une masse d'une lourdeur incroyable pesait sur ses épaules. Lentement, les mots se formèrent, eux aussi, lourdement chargés de sanglots, "Je ne pourrais jamais" Un sourire paternel naquit au coin des lèvres du séraphin qui répondit après un court instant de flottement.
"Si votre refus précède notre demande, c'est que vous savez en quoi elle consiste... Si vous savez en quoi elle consiste, vous savez aussi que vous êtes la seule à pouvoir..."
Encore un silence, la partie la plus difficile à prononcer et surtout à entendre était à venir, et Métatron devait peser astucieusement ce qu'il avait à dire, de cette entrevue entre tout ces protagoniste, serai décidé l'avenir de la citée, une erreur de virgule pouvait avoir de graves conséquences.
"Cependant... Je vous l'accorde, vous ne pourrez jamais être Layna Timerta, jamais..." Et ce fut à nouveau un silence, quoi? Métatron allait-il juste achevé de découragé Naciniah, après ce qu'elle avait à endurer? Était-ce digne d'un séraphin, évidemment non, mais son discours n'était pas terminé. "Mais... Est-ce si important, personne ici ne voudrais que vous soyez elle. Si vous devez lui succéder, Alors, je vous en pries... Soyez Naciniah Naûr!"
Le silence retomba pour de bon cette fois-ci, Métatron n'avait plus rien à dire et se contentait de fixer avec une rare intensité la femme devant lui. |
| | | Invité | |
| Lun 4 Fév 2008 - 14:23 | |
| Sa main sur l’épaule de Naciniah se fit plus légère, souhaitant l’alléger d’un poids qu’elle ne portait que trop péniblement. Naja aurait souhaité la soutenir, la soulever, la porter même, mais il savait que l’Elfe le tuerait plutôt que de le laisser s’affairer autour d’elle comme un amant trop prévenant... L’alléger de ce poids, c’était aussi ne pas en être un lorsqu’il le fallait. Aussi sa main glissa t-elle et il se recula doucement, son regard inquiet épiant chaque moment de faiblesse, prêt à la rattraper si elle devait défaillir, ce qui ne devait sans doute jamais arriver de la part de Naciniah. Car on la connaissait solide et chacun savait, au fond de lui, qu’elle était femme à surmonter toutes les épreuves que la vie nous réserve parfois.
Naja, lui, aurait pleuré des années entières si un seul de ses proches avait eu à périr... Il ferma les yeux, revoyant, comme une image rémanente, les yeux exorbités et vide de toute expression de Bess et de l’Ange, toute deux restées dans la tente des otages parce qu’il n’avait pas su les protéger... Les paroles de Naciniah, à la fois si proche et si lointaine à cet instant, résonnèrent comme une énigme à ses oreilles. Bien sûr qu’elle le pourrait... mais pourrait quoi, au juste ? Survivre à la douleur que provoquait la mort d’une amie proche ? Sans doute, mais il sembla à l’Aasimar, d’une manière assez curieuse, qu’il ne s’agissait pas que de cela... et les mots d’un Ange – qui était-il – un peu plus loin, le confortèrent dans cette idée.
Soudain, Naja réalisa qu’ils n’étaient plus si seuls et il regarda chaque nouveau venu avec une expression étonnée, le souffle encore irrégulier. Il y avait là un Ange qu’il ne connaissait pas, qui venait de parler avec sagesse et qui semblait bien connaître Naciniah. Et puis il y avait une sorte de femme aux allures de chien errant et Archael, qu’il connaissait à présent. Tant de monde pour se soucier de son Elfe Sylvain et si peu pour parvenir à soulager ses maux.
Naja se dandina un instant sur place, sans trop savoir que faire, encore moins quoi dire... Il se tenait prêt, tout simplement, même s’il n’avait absolument aucune idée de ce à quoi il était prêt... Ses yeux bienveillants restaient fixés sur Naciniah, interrogateurs et anxieux. |
| | | Invité | |
| Dim 11 Mai 2008 - 11:26 | |
| Lachez les amarres.
Inou était complètement perdue, elle ne savait pas trop comment réagir. Elle se gratta le bord de l'oreille, retirant une brindille accrochée là pas la même occasion, et observa les personnes présentes : la professeur igni, de la race des elfes à en jugé par ses oreilles allongées, elle semblait en larmes et comme brisées intérieurement. Inou le sentait, elle avait changé, elle ne sentait plus seulement les braises comme les rares fois où elle l'avait croisé... Non elle sentait tout : la terre l'air et l'eau en plus de cette odeur de cendres ; se pouvait-il que sa flamme à elle se soit éteinte ? L'hybride avait du mal à le croire, on disait de cette femme qu'elle était forte et inébranlable... Comme Lanya, comme l'ancienne gardienne...
Tiens ? Où pouvait-elle être d'ailleurs celle-là ? Inou remarqua alors le nom sur la tombe, ses yeux s'équarquillèrent et une expression de surprise mélée à de l'incompréhension se figea sur son visage. Layna Timerta ? Morte ? Impossible, elle maîtrisait comme le diable les quatre éléments, comment pouvait-elle être morte ? Inou sentit un frisson lui parcourir l'échine tandis qu'un nom lui traversa l'esprit : Apharez, la reine des démons. Etait-ce possible ? La puissance d'un démon majeur était donc à cette hauteur ? Inou déglutit et secoua la tête, elle allait demander aux autres personnes ici présentes, qui sait, elles seraient peut-être mieux renseignées.
Et tandis qu'elle avançait de quelques pas un ange arriva. Ses ailes étaient aussi transparentes que le verre et semblait luirent de leur propre éclat, c'était impressionnant, et d'ailleurs Inou se souvenait que les anges lui avait toujorus parut impressionnant par leur simple pureté. Il émanait quelque chose d'eux que l'hybride ne pouvait décrire, une aura, une présence que personne ne pouvait ignorer... Cet ange blanc lui avait adresser un signe de tête, avait parler à l'elfe et s'en était aller. Inou aurait voulut lui poser des question, peut-être savait-il se qu'il se passait...
Un mouvement attira la regard de l'hybride sur la gauche, un autre ange, au sol, à l'air très doux, pacifique et presque paternel. Le simple fait de le regarder calmait les nerfs de la chienne. Il ne l'avait pas regardé, mais elle sentait qu'il l'avait vu. Ce genrre de chose ne se disent pas mais se sentent, pour Inou qui, malgré tout, avait la moitié de son sang qui était animal, ressentait ces dizaine de choses avec bien plus d'intensité que toutes autres races.
Un autre mouvement attira Inou, un jeune homme, encore, elle était donc la seule fille avec l'elfe en pleure. Celui-ci avait les cheveux rouges et d'étranges pattes. Oui des pattes, autant aux mains qu'aux pieds, des griffes brunes et impressionnantes, comparée à celle de la jeune femme. Il l'avait regardé, comme perdu dans ses propres pensées.
Inou hésitait vraiment à s'avancer d'avantage, elle semblait tellement en retrait, passée en arrière plan pour de bon. Elle ne connaissait pas personnellement l'elfe, ni aucunes des personnes présentes ici... Et encore moins Layna. Elle s'accroupie par terre, attendant qu'on lui demande de l'aide ou qu'on vienne lui parler... Elle n'avait rien à dire à Naciniah. Intérieurement elle se demandait qui allait prendre la place de Layna, qui allait aider les nouveaux venus, et quand ?... |
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