Le grand retour

L’abîme…un mot qui n’a jamais été réellement définit. Et pour cause, personne ne le comprend vraiment. On lui trouve des interprétations grotesques et farfelues, on le dit puissant et sombre ; alors que l’abîme n’est rien de tout cela.

L’abîme, c’est l’absence de tout, le néant ; que l’on trouve seulement dans les âmes des condamnés.

Althys Emphel…Depuis combien de temps maintenant n’avait elle pas entendu son propre nom ? Ce dernier mois lui semblait irréel. Il s’était passé beaucoup de choses depuis qu’elle avait faillie mourir, seule, sur les rives du lac. Elle avait prit le temps, elle avait battu, et le combat s’était enfin terminé. Une des deux phases de sa personnalité avait triomphée ; la maléfique, la douce et faible ; laquelle avait bien pu l’emporter ? Cela restait un mystère pour tous ses proches d’Elament. Car la dernière fois qu’on l’avait vu, c’était il y a un moi et demi, après la bataille. La dernière fois que l’on pouvait testifier qu’elle était en vie, c’était sur les rives de ce lac. Elle s’était, après un long moment passé à terre, agonisant, relevée.
Puis, elle était partie.

Aucune nouvelle, aucun signe de vie pendant presque deux mois. Des gens pouvaient ils se souvenir d’elle ? Elle n’avait plus été elle-même ; et on l’avait sans doute oubliée ; sans doute. La Althys qui se lamentait sur son sort, sur ses disparus, était partie. Elle revenait plus forte, et plus déterminée. Certains diraient que ce changement de caractère n’est sûrement pas anodin, et qu’elle a finalement succombée au germe, à cette double personnalité. D’autres affirmeraient que c’est parce qu’elle l’a battue, écrasé, qu’elle est devenue ainsi ; et qu’elle avance sans peur. Et enfin, les plus sages diraient que personne ne pourrait savoir, même si les preuves ne tarderaient pas à venir.

Elle avait un cheval couleur d’ébène, et sa longue chevelure noire de jais se mélangeait à la robe de celui-ci. Mais on ne pouvait se tromper. Car c’était bien une jeune fille avec des ailes blanches qui chevauchait vers Elament.

Elle déboucha sur la clairière menant à l’imposante porte. On ne sentait vraiment qu’ici tous les dommages qu’avait causée la bataille. Althys fit tourner son cheval sur place, observant les remparts immenses et les toits des maisons de la cité que l’on devinait derrière. Puis, elle repartit au gallot, car encore une demi-heure la séparait de la porte. Et si des remparts, elle était nettement visible, la cité était encore loin.

Après une petite vingtaine de minutes, elle arriva à quelques mètres de la porte. Elle arrêta alors sa montures, et en descendit q’un mouvement souple. L’épée de la lune, jadis toujours sur son dos, était maintenant accrochée à son cheval, ainsi que ses autres possessions. Sers habits étaient élégants, mais c’était une guerrière. Elle avait ce qui ressemblait à une courte armure, montée sur une robe noire, et une large ceinture lui cintrait la taille.

Elle tapota discrètement le museau de son cheval, qui reniflait bruyamment et tapait son sabot sur le sol, aussi impatient que sa maîtresse. Althys, quand à elle, avait le menton levé vers la porte immense, l’observant dans son intégralité. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Elle s’avança tranquillement, et étudia les symboles gravés dans la porte. Elle ne se rappelait que trop bien ses premiers pas ici, son initiation au monde. A cette époque, elle n’était qu’une ignorante, se disait elle. Tout en elle avait changée désormais. E bien ou en mal, tout n’était qu’une question de point de vue. Elle se demanda si ses anciens compagnons étaient toujours présents, mais elle ne voyait guère de raison pour eux d’avoir quitté la cité.

Heureuse d’être de retour ; elle sourit à nouveau, se tournant vers sa monture.

Et un court instant, les yeux d’Althys, couleur d’ébène se troublèrent, et devinrent entièrement noirs, un sourire carnassier se dessinant sur son visage.

Althys se retourna au son d’une voix. La voix lui était d’ailleurs familière, comme si elle avait connu cette personne, mais qu’elles s’étaient perdues de vue pendant très longtemps. Et c’était le cas. En se retournant, Althys pu distinguer une jeune femme aux ailes de papillons. Elle était quasi-surréelle, tout vêtue de blanc. Et il fallu un moment à Althys avant de la reconnaître. Après quelques secondes, son visage se fendit d’un sourire totalement différent de celui qu’elle avait eue il y a quelques instants. Plus rien de présageait un quelconque côté maléfique dans son attitude désormais.

-Selene. Je suis heureuse de te revoir.


La dernière fois qu’il lui semblait avoir vue la Terra, c’était à ce même endroit ; elle partait alors dans le but de sauver Sahär. Elle avait alors cette quête désespérée, qu’elle sentait être la seule capable de l’accomplir. Elle était si jeune ! Si inexpérimentée ! Elle attendait tellement des autres qu’elle ne se rendait pas compte qu’elle se jugeait elle-même. Elle pensait que tout finirait par changer ; et c’était le cas, tout avait changé. Cet épisode lui avait semblé être il y a bien longtemps, trop peu être. Etait-ce donc normal que l’on s’oublie à ce point ?

Elle observa son ancienne amie, reconnaissant petit à petit beaucoup de choses familières dans son apparence et attitude, mais aussi beaucoup de choses différentes. Elle n’était pas la seule, à avoir fait du chemin. Et ses compagnons du début de l’aventure qu’était Elament, il n’en restait peut être plus un seul. Qu’était il advenu de Clad, Shinreï, Serinäe et Archael ? Elle se posait cette question à juste titre. Tellement de choses s’était déroulées en si peu de temps. Et tout cela, il semblait, avait un lien avec la bataille d’Elament.

Perdue dans ses pensées un court instant, elle redescendit sur terre quand elle entendit le crie familier d’une prédateur, et un aigle royal, immense maintenant, alors qu’il était si chétif au début, descendit du ciel en cercles larges. Althys leva la tête pour l’observer. Cet animal, ainsi qu’une panthère, avait été ses seuls compagnons pendant de longues années, ainsi que pendant son dur voyage. C’était à peu près les seules choses qui la rattachait au monde réel en ce temps la.

Elle reporta son attention sur son amie, et sourit à nouveau.

-Oui, je suis bien contente de te revoir. Comment vas-tu, as-tu été absente longtemps de la cité ?

L’aigle vint se poser tranquillement sur la selle de son cheval. Ce dernier ne cilla pas. Il s’était habitué à la présence de l’oiseau. Comme si il avait le choix. Si cela n’avait pas été le cas, Althys aurait du changer de monture, et cela l’aurait mis dans un colère noire de devoir débourser parce qu’un animal avait fait sa forte tête.

Le cheval s’était mis à gratter le sol à nouveau, avant de produire un petit hennissement, sans doute pour saluer celui de Selene. Althys tourna rapidement la tête vers lui, fronça les sourcils et émit un petit son désapprobateur. Le cheval s’arrêta tout de suite et demeura tranquille à nouveau.
Althys se tourna à nouveau vers Selene, un sourire poli sur son visage, attendant une réponse.

Selene ne savait pas trop qu’elle effet elle donnait, elle savait juste que sa tenue lui plaisait , tous comme les aile, d’ambre et d’ocre qu’elle portait au dos, des ailes, q’elle avait retrouvée, on ne pouvait plus se tromper, elle n’était pas une elfe mais une fée, un fée des neiges, ces aile aurait du être aussi blanche que les neiges de son pays, mai la vie étant ce qu’elle, est et son don coulant dans ces veines, elle avait prit la couleur de la terre.
Elle aussi était ravie de la revoir, d’ailleurs, son sourire calme, son sourire chaleureux l’indiquait bien, elle adorait revenir ici a élament, elle adorait revoir les gens qu’elle avait connus, même si ceux ci avait changer… Elle aussi d’ailleurs, il faudra qu’elle aille voir le professeur de la terre, pour voir si il avait besoin d’un aide, elle ne savait pas si elle avait encore sa place comme élève dans cette citée, si elle ne le pouvait plus, et bien elle trouverait autre chose, simplement parce qu’elle ne veut pas en repartir, même si sa patrie est loin, sa maison est cette ville…

Que le destin peut être étrange, revenir a un endroit et revoir une personne qui est partie ici, et qu’elle a saluer pour la dernière fois au même endroit, mais la jeune femme a prit l’habitude de se laisser porter par le temps, il ne sert a rien de lutter contre l’inévitable, tout viens a point a qui sait attendre. Doucement la jeune femme effleurait la tête de Mercure, lui aussi avait changer, en quoi elle ne savait pas trop, mais elle savait qu’il gardait pour lui certain expérience, tous le temps qu’il avait été seule , quand elle même était enfermée, il gardait des expérience, mais elle avait remarquer, qu’il paraît bien mieux qu’au début, comme si le fait que la jeune femme prenne des force, lui en donnait aussi.. Pourtant il n’a qu’a elle qu’il parlait, pourtant elle savait bien qu’il aurait put parler a d’autre.. Quand elle lui avait demander, il avait seulement dit que c’était une promesse, qu’il ne pouvait être qu’a elle… Elle n’avait pas tout comprit, seulement, sentit que c’était un cadeau inestimable, qu’il lui faisait.

Selene sourit quand elle entendit le bruit des ailes d’un oiseaux, un oiseau de proie, magnifique sûrement, elle l’entendis se poser sur une selle. Tiens un deuxième pas de cheval, Selene sourit doucement, elle l’avait pourtant laisser partir, lui demandant de revenir seulement quand elle aurait besoin de lui, ces chevaux elfique son vraiment fidèle.

« Je ne saurait plus dire, quelque mois, ou quelque semaine, l’endroit ou j’ai été m’a fait perdre la notion du temps… Je suis partie, blessé, peu après le début de la bataille… Ce que je regrette grandement. »

Selene soupira doucement, mais bon ce qui était fait, était fait, elle ne pouvait pas changer le passer, alors a quoi bon chercher la petit bête autant vivre a pleine vitesse et profiter de l’instant. Un instant la main de la jeune femme se perdit dans la crinière de l’animal, qui venait de lui poser sa tête dans le coup, un sourire doux, alors qu’elle pose sa tête contre son chanfrein, qu’elle laisse son don agir en douceur, expliquant a l’animal, qu’il est libre, qu’elle le rappellera quand elle aura besoin d’elle. La monture s’éboue un instant avant de faire demi tour et de retourner dans les bois, a la recherche d’autre animaux, comme lui.
La jeune femme s’approcha de la porte, laissant ces doigts courir sur les signe, quelque chose avait changer, mais elle ne savait pas quoi, comme si quelqu’un avait remplacer Lanya, comme si la vile était blessée, pauvre citée estropiée, elle se rappelle encore ce qu’elle avait vécut la première fois qu’elle avait poser sa main sur la porte, qu’elle plaisir elle avait eu a sentir la porte vibrer sous sa main, comme aujourd’hui, mais elle sentait encore plus, ses doigts fin effleurèrent, le signe de la terre, alors que la porte s’ouvrir en douceur, la faisant sourire, qu’elle plaisir que de la voir…

« Bienvenue chez nous. »

Un murmure quelque mots pour elle même, alors qu’elle sentait mercure bondir a l’intérieur, poussant un petit jappement, propre au loup, lui aussi était heureux d’être la.

« Et toi cela fait longtemps que tu a quitter la citée ? »

Althys hocha la tête. Selene était partie alors que la bataille avait déjà commencée. Cela voulait dire qu’elle était absente depuis moins longtemps que ce que pensais Althys. Avait elle été aveugle au point de ne jamais croiser, dans cette ville au final pas si grande que cela ; la jeune terra, une des premières personnes qu’elle avait rencontrée ici ?
A y bien réfléchir, Selene avait connu Althys sous tous les aspects, de la gamine insouciante projeté dans un monde étrange, à la jeune fille qui croyait encore à Otulin et à tous ses mensonges, une jeune fille pleine de principes, de bon sens, qui n’avait pas été pervertie. Elle était la quand Althys avait fait face à son premier démon, quand elle avait avoué ce qui s’était passé, un secret qui lui pesait tellement à l’époque ! Elle ne pensait pas descendre un jour plus bas. Pourtant, ses derniers mois…

La bataille. Althys fronça rapidement les sourcils, avant de reprendre une expression neutre. Car en réalité, Althys non plus n’était pas restée très longtemps. Elle n’était pas très sûre de ce qui s’était passé ce jour là. Elle était déjà malade à l’époque. Elle se souvenait des remparts, de son interdiction d’utiliser ses pouvoirs, de la blessure et l’agonie, au bord de l’eau, qui avait suivit. Tout cela était très flou. Le seul souvenir dont elle se rappelait avec certitude, c’était la peur, cette peur immense qui avait envahit tout la ville, et qui avait presque réussit à la tétaniser elle aussi.

Elle sourit.

Un regard lancé à Selene et elle vit que celle-ci l’observait. Elle prit une expression douce, qu’elle se souvenait avoir quand elle était encore novice ; et regarda la porte s’ouvrir. Devant elle, des passants allaient, ne prêtant pas attention aux nouveaux arrivants. La ville était encore un peu endormie, mais les commerçants s’affairaient déjà en direction de la rue de la rosée. La journée allait commencer, dans l’insouciance et la joie. Mais Althys voyait bien que ce spectacle était différent de la première fois que cette porte s’était ouverte devant elle. Les gens souriaient, mais on pouvait sentir leur désespoir. Oui, beaucoup avait du être malheureux après la bataille. Ils avaient certainement perdus de la famille, des amis…

« Bienvenue chez nous » répéta elle.

Son cheval avança tranquillement à ses côtés, et l’aigle, déployant ses ailes, partit dans le ciel bleu. Il allait sans doute vers les dortoirs des Aeras. Althys pensa avec un froncement de sourcils à ce lieu. Cela allait lui faire tout drôle d’y dormir à nouveau !

Althys réfléchit longuement à sa réponse.

« J’ai moi aussi été blessée durant la bataille, même si tout cela est flou. J’ai quitté la ville peu après. »

Elle soupira, contente d’être ici, et porta sa main à son œil. En une petite seconde, quelqu’un aurait pu affirmer qu’il s’était entièrement teinté de noir. Mais une nanoseconde plus tard : plus rien. Etait ce un mirage ?

« je me demande si nos amis ont survécus eux aussi .Dit elle brusquement. Est tu fatiguée ou pense tu avoir encore assez de force pour aller leur passer le bonjour ? »

Elle sourit, et elle ressemblait alors plus à la jeune fille qui était capable de mourir pour ses amis qu’elle ne l’avait été pendant plusieurs mois.