Grande, mince, belle... Il était tellement plus facile de rentrer dans n'importe quel endroit lorsque l'on possédait des apprioris pas facile à cacher, surtout lorsqu'un corset de satin et de soie tenait fermement serré votre poitrine et la pigeonnait de ce fait... La vampire soupira, appuyée contre un mur froid. Il neigeait depuis moins de quelques heures, en l'honneur du bal que donnait les grands d'Elament, pendnat qu'elle, catin, tapinait laborieusement dans les rue froide. Ce froid de début d'été, c'était juste pour flatter leur égo de grand élémentaliste.

Dans sa paume, elle donna naissance à une flamme. Se réchauffa un peu le visage à la lueur vive de la flammèche. Qui sait, ça attirerai peut-être le client, et elle irai vite flanner dans des draps tièdes. Maigre consolation pour les dames de sa profession. Du bout de la langue, elle joua sur ses canines. C'était cette bestialité apparente, cette allure de petite fille farouche, qui plaisait aux hommes, et elle en tirait souvent un bon prix !

Enfin, il était tard, ou tôt dans le matin, et elle commençait à sentir le froid dans ses chairs mortes. La faim se faisait sentir bien vite lorsque l'on s'ennuyait... Chance pour elle ? entra dans une séant-de-sac une silhouette pliée et encapuchonnée...
A pas lent de courtisane, silencieux de présateur, elle suivit son futur repas. On avait beau interdir aux vampires de se nourrir de sang de vivant, lorsque la faim se faisait sentir, rien ne pouvait empêcher les instincts de se faire violence.

Elle tua vite, proprement, bu tout et ne laissa aucune goutte. Pas même elle ne gaspilla son sang pour donner la vie. A quoi bon ? Ils étaient assez ici, non ? Ils se voyaient les uns les autres, traînant la nuit... Rôdeurs affamés. Son physique lui donnait un net avantage de chasse.

Ses doigts s'agripèrent à une chaîne froide. L'acier produisit un frisson dans le creux de son ventre. Anticipation ? La vampire tira, l'attache céda et dans ses doigts se déployèrent les plus beaux maillons d'acier qu'elle eut vu de sa vie. Certi d'émaux de diamant, de saphir, d'améthyste... L'or ne brillant pas. Il n'y avait que des pierres froides... La chaîne elle-même n'était faite que de cuivre, de fer et de plomb. Métaux d'hiver. Métaux lourd à porter.

D'un revers de la manche, elle essuya le sang qui tâchait la commissure de ses lèvres : elle buvait proprement, pas comme certain de ses pareils... Toujours en est-il que... derrière elle, elle entendit un frôlement... Comme l'ourlet d'une cape glissant sur le dos de la nuit elle-même.

Si quelqu'un voulait son trésor, il devrait se battre.

Et elle se retourna d’un bond !

Elle qui pensait avoir pris toutes les précautions du monde venait à l’instant de découvrir qu’elle était suivie... Aussi sursauta t-elle, aussi surprise que furieuse contre elle-même. Décidément, on ne pouvait pas dire que les choses se passaient aussi bien qu’elle l’aurait souhaité, ces temps-ci... Entre sa fausse traque du démon Saisei qui s’était transformée en vraie traque, provoquant la fureur du démon et révélant l’arrogance de Shinreï... ce n’était vraiment pas de chance ! Cela dit, ce n’était peut-être pas un hasard si tout cela tournait systématiquement à son désavantage et elle fut bien forcée d’admettre que son inexpérience – pour ne pas parler d’incompétence – y était pour quelque chose...

Coralline ravala sa salive, décidée à ne pas montrer une once de crainte dans son regard ou dans sa voix. Elle était partie, sans trop savoir pourquoi, à la recherche de « quelqu’un », sous les instructions du chef de la Tanière. La lettre était brève et peu précise et la petite Nymphe avait dû marcher un long moment, observer les passants, noter chaque détail insignifiant. En réalité, elle n’avait que très peu d’espoir de retrouver la trace de celui dont la tête était mise à prix, mais elle s’y était essayé, entre défi personnel et curiosité... et voilà qu’à présent, elle se retrouvait coincé entre les deux murs d’une ruelle sombre, au beau milieu de la nuit, aussi vulnérable qu’une souris sous les yeux d’un rapace...

« _ Qui est là ?! » appela t-elle d’une voix qu’elle aurait voulu plus ferme.

Elle serra sa cape contre elle, encore un vieux drap, sombre cette fois, qui lui servait essentiellement à se protéger des regards moqueurs, ses vêtements étant devenus trop petits pour elle. Elle se coinça un orteil entre deux pavés et grimaça, sans oser pester de douleur, mais la crainte commençait à se lire en elle : sur son front pâle, dans ses yeux exorbités qui tentaient de discerner quelque chose dans ce noir acharné, sur ses mains tremblantes... Elle serra les dents pour les empêcher de claquer et déglutit avec difficulté, s’efforçant de rester calme.

soudain...Armand Sulimo se prit la tête à deux mains en soupirant...
Et par les dieux il y avait de quoi! Mais bon Sang des Damnés des Enfers! De quoi avaient il l'air ce prétendus Traqueur pas fichus de reconnaitre et de suivre qui que ce soit????
Si leur cible les voyaient en ce moment, elle ne devait plus représenter la moindre menace...trop occupée à se tenir les côtes de rire...
Sans même parler du niveau sonore...La petite voie de Coralline, le soupire de désolation teinté de surprise d'Armand, le tout accompagnée par la voie toute nanesque de Kuru.

->Et si ont rentraient?

Ecartant presque à contre coeur ses mains de devant ses yeux, Armand regarda Coralline en se demandant s'il ne rêvait pas où si il n'avait pas vraiment vu une de ses élèves dans une ruelle sombre alors qu'il chassait pour les Traqueurs...Mais elle faisait partie de ses élèves tous de même! Bon certe Armand devait lui reconaitre de la perseverance et du talent, mais de là à la laisser dans le coin tandis qu'il se lançait la poursuite des cibles habituelles des Traqueurs...Dailleur si cela n'avait tenue qu'à lui, Coralline n'aurait jamais quitté de nuit le dortoir de l'école. Mais peut être pourrait il la convaincre de partir d'elle même voir d'en parler à la Directrice, via une de ses sempiternelles lettres. Peut être. Apès tous c'était peut être pour cela que le nombre d'élèves avaient si rapidement chuté. Ils sortaient la nuit dans des ruelles dangereuses.

Au moins il n'avait pas besoin de se soucier de Kuru en cas de problème, le nain, son armure lourde,sa hache et son caractère étaient suffisant pour dormir sur ses deux oreilles. En revanche pour la discrétion...on repassera.

Bref ils étaient l'attraction du coin, LE truc à voir avant de partir. "Hé viens voir il y a trois formes sombres qui se sont retrouvez dans la rue à côté. Tu veux dire celle à l'autre bout de celle où on a trouvé un mort?..."
*Vraiment super*

Ce décidant à stopper net davantage de ridicule, ainsi que de nombreux moyens de se faire repérer par la chose responsable de la mort de l'informateur, Armand se montra pleinement, sa voie s'élevant juste ce qu'il fallait pour attirer l'attention sans faire trop de tapage:

"-Les bébètes peuvent surtout nous entendre...Venez ne restons pas là ou ont pourra bientot se tenir par la main et danser en rond sans que cela n'affecte...mes occupations. Mademoiselle Coralline je ne suis pas sur d'apprécier de vous avoir ici. Ce n'est pas une chasse au trésor. Au fait ne vous avais-je pas donné un exposé sur "Les Milles Choses à ne Pas Faire Pour ne Pas énerver Son Professeur" pour demain? Non? Dans ce cas c'est fait allez donc remplir votre nouveaus devoir nous ne joueons pas plus que nous ne nous entranons ici.
Mon chère nain à part votre équipement j'ignore tous de vous. Par ici ne restont pas en plein vent pour parler."

D'un geste de la main, ils les invita tous deux à le rejoindre dans une zone d'ombre en retrait, de manière a ne pas se faire repérer davantage...

L’angoisse qui s’était emparée de Coralline se dissipa soudain. La voix rocailleuse et envinée de Kuru la rassura. Ouf ! Ce n’était que lui ! Soulagée, elle esquissa même un sourire sur son visage enfantin. La seconde d’après, elle se sentit en colère contre cet individu peu discret qui risquait de faire fuir la proie désignée par le contrat... et puis encore une seconde plus tard, elle en fut heureuse, se rappelant sa dernière expérience peu reluisante avec un Démon... Ce soir, son maître n’était pas là pour la protéger de son inconscience. Mais elle était étonnée qu’il n’ai pas montré son nez. Elle qui pensait qu’il serait assez vénal pour passer s’occuper de ce contrat... Manifestement, elle avait encore quelques petites choses à apprendre sur Shinreï.

« _ Oh, Kuru... c’est vous ! Vous m’avez fait peur... » commença t-elle sans pouvoir terminer sa phrase.

Car déjà, le nain lui coupait la parole pour lui faire un exposé sur les mœurs peu communes des Succubes et autres créatures démoniaques. La jeune Nymphe lui souriait, entre amusement et sincère intérêt pour un sujet – et elle ne s’en rendait compte que trop tard – dont elle ne connaissait rien. « Je devrais peut-être faire des recherches à la Bibliothèque avant d’accepter n’importe quel contrat... » pensa t-elle distraitement. En réalité, elle ne s’était rendue sur les lieux que pas curiosité pure et simple. Lorsque Gloyn brise-crâne de son appellation se remit en route, Coralline le suivit silencieusement (en même temps, même un éléphant aurait paru discret en compagnie de Kuru), rassurée par sa confiance communicative. Mais un bruit attira son attention...

Il s’agissait vraisemblablement d’un rire et, si la petite Oréade ne doutait pas un seul instant que la scène prêtait à sourire, elle n’en aimait pas moins ce gloussement sortit de l’ombre. Ainsi étaient-ils observés et aucun d’entre eux ne s’en était aperçu. « Ça y est, ça commence... » pensa la jeune fille en imaginant une suite d’évènements catastrophiques. Mais le mystérieux personnage qui se présenta à eux n’avait soudain plus rien d’effrayant, puisqu’il s’agissait de son assistant professeur de l’eau. Coralline sourit largement, en proie à une irrésistible envie de rire... Quelques jours auparavant, elle avait en effet consacré une page sur Armand pour le journal l’Atia. Voir ainsi le sujet de son article au milieu d’une ruelle sombre l’amusait d’autant qu’elle se sentait nerveuse. Mais la suite lui fit perdre son sourire.

Comme il fallait s’y attendre de la part d’une Nymphe à l’émotivité exacerbée, la colère la gagna rapidement, empourprant ses joues et lui faisant monter des larmes de rage aux yeux. Elle se sentait tellement consternée par les propos de son professeur que si elle en avait eu la force, elle l’aurait giflé ! Cependant, elle se contenta de serrer les points, tentant désespérément de revenir à la raison, devinant surtout qu’elle n’y parviendrait pas... non mais de quoi se mêlait-il celui là ? N’en avaient-ils pas assez, tous ces imbéciles, de lui prodiguer des leçons de morale et de la prendre pour une gamine ?

« _ Et depuis quand est-ce à vous de me dire ce que je dois faire ou non de mon temps libre !? » s’énerva t-elle aussitôt. « _ J’ai bien le droit de faire ce que je veux en dehors de vos cours, ça ne vous regarde pas ! »

La phrase suivant sortit en un hurlement de rage non contenue, mêlant une réelle souffrance au raisonnement idiot d’une adolescente de son âge :

« _ Vous n’êtes pas mon père !!! »

Puis, ne parvenant plus à gérer sa colère, elle tourna les talons et pris la fort mauvaise décision de s’enfuir dans l’autre sens, disparaissant dans l’obscurité de la ruelle (grâce, notamment, à ce drap noir dans lequel elle s’était enveloppée). Ce qu’elle souhaitait avant tout, c’était être seule... Loin de cet assistant professeur coureur de jupons qui ne trouvait rien de mieux à faire que la ridiculiser devant son nouvel ami Kuru. Si elle en avait la force... elle lui aurait à coup sûr jeté un shrapnel de glace à la figure, le clouant au réverbère comme on clou un épouvantail à son support de bois... Mais dans sa fuite, elle ne se rendit pas compte qu’elle se dirigeait tout droit dans la gueule du loup – ou plutôt du Vampire – qui rôdait encore dans la ruelle...

[HS] avec accord de Coralline [HS]

D’après ce qu’elle sentait d’instinct, l’un des siens rôdait... et à en juger par la discrétion dont il faisait preuve, il devait être à l’affût.. ce qui n’était pas vraiment du goût de notre Vampire à la beauté sépulcrale. Était-ce lui qui souhaitait se battre ?

Enjambant le corps sans vie à ses pieds et prête à surgir de l’obscurité, elle s’arrêta aussitôt. À en juger par les odeurs qui lui parvenaient, ils n’étaient plus seuls... et si l’homme lui avait inspiré une certaine méfiance, la gamine, quant à elle, avait dissipée ce sentiment aussitôt. Se pourléchant les lèvres, elle hésita quelques secondes dont profita un nain bruyant pour faire son entrée... Marwen soupira, agacée par le spectacle désolant qui s’offrait à elle.

Quelle pitié ! Fallait-il que les habitants de cette Cité soient si méprisables et pathétiques ? Elle les écouta palabrer inutilement, appâtée par les vibrations d’angoisses qu’elle entendit chez la petite. La peur, voilà ce qui lui était délicieux... Elle fixa son regard sombre sur les quelques personnes présentes, détectant les silhouettes dans le noir sans la moindre difficulté. À ses pieds, gisait encore le cadavre de celui dont elle avait bu la dernière exquise goutte de sang... Était-ce donc une parodie ? Ces personnages faisaient preuve d’une telle bêtise qu’elle ne pu retenir un bâillement d’ennui...

Machinalement, elle glissa son précieux médaillon dans son corsage. Oui, il dépassait... et alors ?

Et puis soudain, la chance se joignit à la partie. Marwen sourit, découvrant deux canines qui étincelèrent brièvement dans la nuit. Faisant un pas de côté, elle se dissimula dans l’ombre d’un mur, prête à bondir. « Viens donc par là... » pensait-elle, une lueur démente dans le regard. Elle sentait battre en elle le cœur de la gamine, savourant chaque pulsation comme un repas qu’elle s’apprêtait à dévorer. La petite idiote avait stoppé sa course et regardait, les yeux exorbités, le précédent dîner de Marwen. Elle était à deux mètres à peine... un mètre...

Un cri terrifié déchira le silence...

Crevant l’obscurité, Marwen apparu. Elle tenait la jeune sotte par le bras dans lequel s’enfonçaient ses ongles cruels. Le sang coulait doucement... Il ne fallait pas en perdre, c’est vrai, mais avec les deux autres à portée de crocs, cela n’avait pas vraiment d’importance. Fière et droite dans sa marche lente, elle détailla les deux individus avec plus d’attention, les menaçant du regard. Oh oui, elle se battrait... fallait-il ôter la vie de l’un des siens. Encore faudrait-il qu’il soit vivant, précisément ! Un sourire carnassier se dessina sur son visage de femme lascive.

« _ N’est-il pas un peu tard pour une visite touristique ? »

L'attention d'Armand, un instant détournée par l'intervention du nain revint brusquement sur Coralline. Au cris de terreur et de surprise menqua de suivre un cris de d'effroie venant d'Armand. Mais il se controla, in extremis.
A nouveau, il se promit de tous faire pour dissuader Coralline de ne jamais plus entreprendre ce genre d'action...quand il aurait trouvé et mis en application le moyen de la tirer de là!
Intérieurement, il se sentait responsable. Grands dieux quel besoin avait il eu de lui faire la morale?? Aucun, et c'était bien là le problème...

Ne faisant pas plus attention a Kuru qu'à un ver dans la boue, il s'avança silencieusement vers celle qui était, à n'en pas douter, l'une des siennes. Et la encore il commit une erreur, car il aurait mieux fallut avancer aux cotés du nain que seul...mais Armand Sulimo était un peux trop orguellieux.
La beauté de la vampire le frappa, de même qu'un il ne savait quoi de bestial...
Pendant un bref instant, Armand se dit que son devoir de professeur serait de tout tenter pour sauver Coralline. Puis soudain, une idée germa dans son esprit: et s'il proposait d'échanger leur place? Certe Coralline pouvait se libérer seule, ou du moins le tenter, mais un échec serait lourd de conséquences. D'autant plus que ni lui ni Kuru ne pouvait tenter quoi que se soit tant qu'elle était captive...

"-Un peux tard en effet...Pourquoi ne relache tu pas cette jeune femme? Sa mort ne t'apportera rien d'autre que ma colère et celle du nain ici présent. Elle ne représente pas vraiment de menace non? Je t'accorde que je n'ai nul envie de te voir continuer ta route. Toutefois, pour le bien de Coralline, je suis pret à te proposer d'échanger nos place...Le nain emmenera Coralline en sécurité tandis que tu pourra faire de moi ce que bon te semblera..."

Soudain, déchirant le silence, un éclat de rire s’éleva dans la ruelle. Froid, glacial même et tellement amusé qu’il n’en était que plus effrayant. Marwen serra un peu plus sa prise, faisant couler plus de sang le long du bras de la jeune Nymphe devenue muette. De la bouche de l’imprudente, ne sortaient plus qu’un hoquet de sanglots... c’était pathétique ! La jeune Vampire interrompit son rire cruel et planta un regard de défi dans les yeux d’Armand.

« _ Pourquoi négociez-vous ? Est-il interdit de se promener la nuit ? Ai-je donc l’air d’un assassin ? »

Elle baissa les yeux vers Coralline, prête à la relâcher, jouant l’innocence et le hasard d’une rencontre fortuite avec la petite. Mais aussitôt qu’elle vit l’avant bras maculé de sang et le visage terrifié de la gamine, elle se ravisa. L’air faussement innocent qu’elle se donnait jusqu’à cette instant se métamorphosa alors soudain en une expression arrogante. Ses yeux étincelèrent.

« _ Oh... bien... négocier ? Mais qui vous dit que j’ai envie de négocier ? »

Elle porta d’instinct sa main libre à son corsage, caressant, du bout de ses doigts livides, le médaillon qui en dépassait. Ce bijou était à elle. La fillette... la fillette aussi était à elle. Elle les avait gagnés, elle ne les céderait pas. Son humeur méprisante se fit fureur et son sourire s’effaça.

« _ Avancez encore et je la tue ! » trancha t-elle.

Joignant le geste à la parole, elle attira Coralline à elle, s’en servant de bouclier. Le drap noir était tombé à terre, révélant des vêtements trop petits. Marwen attendit d’être certaine que les deux hommes ne bougeraient pas. De ses doigts froids, elle dégagea les cheveux de la petite, se laissant une vue plongeante sur ce cou palpitant. La peur pulsait dans cette artère là, une véritable provocation... S’humectant les lèvres, la jeune femme, tête baissée, n’avait relevé que son regard narquois en direction d’Armand. Pouvait-elle venir à bout de trois adversaires ? Disons plutôt deux, la gamine ne représentant aucune menace... Ce serait difficile et peut-être serait-il plus raisonnable de faire preuve d’un peu plus de ruse ?

« _ Et moi je dis que c’est vous que le nain va emmener en sécurité ! Et je dis que je ne relâcherait cette sotte que lorsque vous serez à plus d’une lieue de moi ! »

Autour d'elle, comme une aura translucide, une soudaine chaleur ondoyait...