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| Le sang exige des réponses [pv Shin, fini]. | |
| | Invité | |
| Mar 27 Mar 2007 - 21:15 | |
| Le sang. Fluide vital, liquide sacré charriant la vie à tous les organes. Ne plus en posséder signifie la mort; Sauf pour une espèce : les vampires. Ces êtres damnés voués à se nourrir de la vie des autres pour se maintenir, chasseurs si puissant dans les ténèbres mais s'effaçant devant l'aveuglante clarté du soleil. La vitae des autres leur est nécessaire pour se maintenir, préserver leurs tissus de la décomposition. Leur coeur est mort, tout comme leur âme est pourrie. Et c'est parce que Quenthel appartient à cette race, qu'en ce début de nuit étoilée elle s'était extraite de la tombe l'ayant abritée la journée. Ses pas n'avaient pas troublés l'obscurité lourde de silence : la prédatrice s'était seulement laissée embrasser par les ténèbres.
Puis il y avait eu le meurtre. Sans aucune brutalité, aucun son; Rien n'avait troublé la quiétude baignant le lieux. Attendant tranquillement le coeur qui venait à elle par un sentier, elle s'était juchée sur un arbre. Élégante ou pas, seul importait la sève que le coeur de la proie pulsait dans son organisme, écarlate torrent au si doux chant pour la caïnite. Ce soir là se fût une elfe, qui devait sûrement rentrer chez elle un peu après la nuit. Ne se pressant pas vraiment, elle devait compter sur sa nyctalopie pour l'avertir d'un danger rôdant.
Délicieux petit chaperon rouge; Ce soir rien que pour toi le grand méchant loup joue à chat perché.
Froissements, légère caresse du vent derrière elle. Mais même pas le temps de se retourner complètement que déjà des canines se plantaient dans sa jugulaire.
La morsure, le plus puissant des flash. Certains mortels y deviennent même acros. Si ils y survivent. Cette elfe n'aura pas cette chance. Prise par l'extase, elle ne se débattit même pas. Mais notre damnée ne prit pas toute sa vitaë, lui laissant juste assez pour la maintenir en vie. Puis dans un chuintement annonçant la mort, une dague se logea dans sa main blafarde sans que ses lèvres ne quittent la peau sucrée de sa victime. Et lui trancha la gorge. Le corps glissa doucement et mollement par terre, enveloppe charnelle désertée par son âme. Quenthel, de deux torsions assurées, rejoignit souplement le sol, quittant sa position de 'cochon pendu'. Ses bottes en atteignant la terre brisèrent enfin le silence idyllique, seul témoin du meurtre. Pourquoi avait t-elle fait cela ? Et bien, n'importe qui peut égorger quelqu'un pour voler ses biens, ou presque. Mais trouver un cadavre exsangue (pour utiliser une euphémisme) réduit largement le panel de criminels. Ses doigts voletèrent dans les habits enveloppant les chairs mortes, et buttèrent sur une petite bourse en cuir. Rien de bien notable d'autre, même pas une arme. Si démunie... si faible et fragile... tant mieux. Ce n'était qu'un repas, pas la peine de se fatiguer encore pour l'attraper. Elle rangea la petite bourse, jeta rapidement le corps sur le bas côté et se détourna.
Fin du tableau de chasse, les chairs sans vie laissées à l'abandon des charognards, autant nobles corbeaux que vermine grouillante, et la chasseuse repue prit le chemin inverse de celui emprunté tantôt. On pouvait remarquer alors qu'elle rangeait sa dague, après essuyage, que ses doigts n'étaient plus retenus dans un même bandage, mais dans trois individuels. Le corps a beau mettre du temps, il guérit de manière sûre.
Le retour fût paisible, à peine troublé par le crissement léger de l'herbe sous ses semelles. Beaucoup dormaient et les animaux nocturnes savent se faire discret, tant pour se protéger que pour attaquer furtivement.
L'arrivée aux abords du cimetière le fut moins, paisible. Quelqu'un était là. Immédiatement et par instinct, elle se refit silence, bien que ça ne soit pas forcément nécessaire dans l'instant. L'intrus poussait en effet la chansonnette, et Quenthel aurait volontiers étranglé la personne ayant inventé la... chose. Parlant de bouteilles d'alcool (pour ne pas dire de tonneaux, bon sang c'était d'une telle inélégance) et de meurs légères. Que ça soit par simple bêtise ou pour égayer la noirceur de la nuit, la ritournelle lui cassait les oreilles. Elle s'approcha, au couvert des ombres et du paysage environnant. L'individu appartenait à la race des gnomes, et semblait vouloir entrer dans la chambre des morts. Si ce fut bien son intention, en tout cas Quenthel ne la laissa pas aboutir. Elle aussi voulait passer le portail. Mais tranquillement. Sa petite interaction avec l'inconnu de hier l'avait rendu maussade. Mieux vaut une mort prompte qu'une conversation inutile. C'est pourquoi aussi froide que la pierre dédiée au défunts, elle fit voler une de ses dagues. Aussi silencieux que mortel, le trait fendit la chemise trop soyeuse de sa deuxième victime pour plonger entre deux vertèbres. Son seul espoir aurait été de l'entendre armer son geste, et il aurait pu car elle s'était tenue si près de lui, le métal entre les mains. Mais bien sûr, pour cela il aurait fallut qu'il laisse un peu plus le silence s'exprimer, au lieu d'emplir l'atmosphère de sa cacophonie. Qui fut d'ailleurs coupé aussi net que sa moelle épinière. Triste ironie non ? Il devait sûrement chanter pour se rassurer, et voilà que c'était la cause même de sa mort. Ça et le le fait qu'il portes des vêtements léger. Même une simple veste en cuir épais aurait sans doute amorti le coup, et aurait mis son assaillante en position délicate. Le luxe faisait rarement bon ménage avec la survie, quand on s'y laissait aller avec trop de mollesse.
Décidément, cette nuit là, à travers elle la Mort avait donné de multiples baisés. Traînant négligemment le corps derrière elle, la damnée entra dans le cimetière. L'avantage de ce lieu était qu'y dissimuler un cadavre était on ne peut plus aisé, il suffisait de choisir l'emballage... Quenthel était donc toute occupée à cette artistique tache. Elle aurait pût le balancer au hasard, mais sa nature la poussait à trouver un endroit particulièrement cocasse. Par exemple dans la tombe d'une jeune vierge, à l'image de celles dépeintes dans la chanson du présent cadavre.
Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que le feu gnome attendait quelqu'un. Et que le sang versé exigera bientôt des explications...
Dernière édition par le Jeu 7 Fév 2008 - 18:53, édité 1 fois |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Mer 28 Mar 2007 - 13:30 | |
| Un peu plus loin, dans les alentours du cimetière, se trouvait des ruines antiques, un amas de piliers dont quelqu’un tenaient encore fièrement debout. Au dessus de l'une d'elle se profilait une grande mais maigre silhouette plié sur ses genoux. Méfiant, il ne préférait point passer par le petit portail grinçant et observé la scène plutôt que d'avoir des geste d'une élégance digne d'un troll lâché dans des ruelles qui l'étreignait dans ses mouvements. Averti par quelques indices, il avait préféré monter sur un pilonne excentré du lieu de rendez-vous enfin de remarquer les multiples preuves, signe que ce début de nuit allait annoncer une très belle.
D'abord, il eut la chansonnette un peu rustre braillé par le contrebandier qui s'était achevé par un léger bruit cinglant, l'odeur de sang dans l'air ne s'était pas fait attendre. Peut-être un mort qui n'arrivait pas à dormir malgré ses squelettiques mains posées sur ses fantomatiques oreilles? Hypothèse rejetée, une fois mort, nul ne peut revenir si on l'a déjà enterré. Le gnome, si l'on en croit le ton de la voie et le chant typique du lyrisme trollien, venait de s'être fait attaqué par une ombre silencieuse si l'on en croit le peu de présence qu'il pouvait percevoir. L'Appel du sang lui indiquait que le meurtre frais avait bien pour victime le petit être. Son sang avait une odeur qui pue l'alcool, la drogue et le manque d'effort physique qui avait provoqué un inévitable pourrissement. Si un mobile devait être donné, ce ne serait pas à cause de son hémoglobine.
Puis il eut cette légère ombre que l'on pouvait distinguer malgré le léger voile vespérale, arpentant le cimetière à la recherche de quelque choses que seulement les faits précédents pouvaient en définir la nature. Fine et souple, on pouvait observer un bras tendu vers le sol en aval de ses pas, comme si elle traînait un objet, une arme ou peut-être un corps qu'il soit décomposé ou non. Il fut fort à penser qu'après cette énumération de faits, la seule hypothèse valable fut celle d'une personne ayant voulu boucler la bouche renfermant déjà une sordide haleine en plus d'avoir servi au délabrement de syllabes qui se voulait rythmé. Une personne experte dans le maniement des armes métalliques, d'une taille moyenne et à la corpulence drôlement fine qui avait transpercé une région corporelle assez dense au niveau du sang du jeune gnome avec précision et discrétion. Le mouvement tellement bien prodigué que nul bruit à part ce léger bruissement cinglant aurait pu rompre le silence que l'assaillant a par son geste, imposé.
Triste sort pour médiocre personnage. Mais ce singulier gnome n'était pas chanteur dans ses heures de travail, mais un contrebandier subalterne d'un riche marchand d'informations et de sang dans la Cité un peu plus loin. Le problème, c'est qu'à défaut de ne pas le connaître, la silhouette suspendu par la pointe des pieds dans les ruines devait rencontrer ce gredin enfin de soutirer des informations sur une des entrées de la caverne, contre une poignée d'or et une fiole de sang. Il posa ses talons contre la pierre et s’apprêta à descendre lorsque un léger spasme musculaire le fit reculer d'un léger pas vers le vide qu'il évita enfin d'éviter d'attirer l'attention trop rapidement.
Il portait une tunique noir serré au niveau des côtes et larges autours des bras et des jambes ce qui laissait penser qu'il dissimulait des armes ce qui était effectivement le cas, des lames sous les poignées et des dards autours des avant-bras, un cimeterre derrière la cuisse gauche et deux poignards au niveau des talons. Tout cet armement limitait ses mouvements mais cela lui fut égale. L’attirail était ajusté de tel sorte que cela soutenait plusieurs points ayant subi lors des événements qui avait rythmé son mois.
Deux semaines que le combat, l’opposant à la Chasseresse de Glace s'était achevé par la défaite de l'elfe noir. Deux semaines qu'il ne pouvait plus régénérer son corps avec le pouvoir de l'Eau. Une bonne semaine qu'il se soignait avec de la soupe de plantes médicinales, qu'il reprenait pied après son échec. De nouveau son esprit ne souffrait plus de la douleur physique, mais son corps avait parfois du mal à tenir la route. Surtout que ses brûlure l’empêchait de réussir ses valses, celle du Loup et du Tigre. Néanmoins, ne perdant la face, il avait décidé de reprendre ses expéditions à travers la région. Marcher le purgeait de son impatiente. Ainsi on lui accorda quelques missions d'informations et de recrutements. Et ce fut ainsi que, au soleil couchant, il arpenta de nouveau les alentours de la Cité habillé de son habituelle tenue de chasseurs de primes démoniaques.
Lentement, il descendit de son perchoir. Discrètement, il bondit par-dessus le petit muret qui clôturait le cimetière. Silencieusement, il se rapprocha du meurtrier sans prêter regard à une quelconque autre silhouette. Seul cette assassin l'intéressait, il se sentait d'ailleurs déjà proche avec cette jeune personne. Furtivement, il se glissa avec agilité au milieu des tombes, sillonnant un parcours imprévisible. Calmement il étudiait la jeune personne. Au niveau du physique, elle n'avait rien à envier aux adeptes des arts martiaux passés maîtres dans l'art des mouvements. Il s'agissait d'une femme plutôt bien élancée mais puant la mort et le sang. Sûrement une vampire. Mais ce qui surpris le plus Shinreï, c'était une Sans-pouvoir, ni mage élèmentaliste, ni sorcière démoniaque. La providence faisait bien les choses, se retrouver à côté de la Grande Cité d'Elament pour une personne dépourvue de magie était une rareté. Néanmoins, il ne pourrait pas user de cette avantage, sachant que le seul atout qu'il possédait pour l'heure était la manipulation de la vapeur d'eau et on ne put dire que cela était un véritable joker vu son niveau de maîtrise dans la matière.
Si un combat devait se produire, ce serait ainsi par le Métal et les poings. Mais un assassin de sa trempe n'a nul besoin d'affronter un autre tueur, si l'on peut disputer de quelques sujets sur leur façon de tuer et de leur expérience, et de leur commerces. En tout cas, un léger sourire apparu sur le visage de Shinreï. En Ville, il lui était rare de voir, un véritable vampire fait de sang-froid et de solitude.
Brusquement, il arrêta son mouvement et vint se coller contre la parois d'une pierre tombale. Il ferma ses yeux et se concentra quelques secondes. Comme devait-il se présenter? Elle avait tout de même tuer un précieux informateur mais ses façons étaient particulièrement appréciables. Il n'appréciait pas la frime et aimait aller droit au but. Il ne se voulait pas pathétique, ni médiocre. Au bout de quelques secondes, la réponse fut claire. Il se releva avec grâce, dégaina au passage un couteau qu'il logea dans le creux de sa main si la situation devait dégénérer. Il pivota sur lui-même et fit face à la jeune vampire un peu plus loin. Elle semblait concentrer sur un lieu où elle pourrait balancer la pourriture sans que personne autre qu'un certain témoin de la scène pourrait trouver le cadavre. Méfiante et méthodique, il se dit qu'elle avait du repérer sa présence, mais il avança lentement tel un fantôme dans la nuit, ombre du cimetière. Il sifflota légèrement et l'ambiance semblait se refroidir, tandis que l'atmosphère se réchauffait d'une présence vivante. Après être assuré d'être remarquer, il pointa son regard sur le cadavres et l'identifia comme étant bel et bien le contrebandier qu'il recherchait, vêtu d'un léger vêtement raffiné qui connotait sa richesse, sa race peuplant les Bas-Fonds de la Ville et souvent associé aux malsaines affaires qui s'y produisait. Il laissa sa main dépoussiérait le haut d'une pierre tombale dégradés par le temps, preuve de son ancienneté. Nul à part un esprit tordu pourrait la souiller pour vérifier son contenu. Sa voie s'éleva dans les airs, avec son ton froid mais quelque peu sarcastique.
"Salutation nocturne, jeune demoiselle! Que dites-vous de cette tombe pour recueillir votre victime?
Il toussota légèrement, esquissa un petit rire, puis reprit.
"Mais avant votre avis, je me présente...Shinreï Suiton, chasseur de primes. Sachez que la dépouille que vous tenez entre vos mains possédait une information très importante concernant les démons qui impose leur loi dans la région...néanmoins je pense qu'il est raisonnable de tuer un être aussi dépourvu de respect pour le silence... mais comme dit la règle chez la bande de ce gnome, celui qui tue un membre doit prendre sa place!! A qui ai-je l'honneur de parler?"
Après ce bref discours alternant phrases à connotation humoristique et expression sous un ton glacial, l'elfe à la peau noircit décrocha une fiole de sang à sa ceinture et but rapidement le contenu. Cela lui arrivait d'être en manque, et plutôt que de le voir s'emballer pour un rien, il préférait étancher sa soif avant que sa gorge se tarisse.
Dernière édition par le Sam 31 Mar 2007 - 21:19, édité 1 fois |
| | | Invité | |
| Ven 30 Mar 2007 - 19:44 | |
| [Désolée pour le temps de réponse, je vais entrer en période de révision donc faudra compter environ ça comme temps après chaque post.]
L'air se déplaça, et dans son tourbillon frémissant apporta une infime onde de chaleur sur la peau d'albâtre. Ho, si petite, si ténue, mais assez pour que l'espace d'une infime seconde elle chatouilla comme une promesse les sens de la Rose. Une promesse de présence et de vie. Elle n'y prêta pas immédiatement attention, un tantinet distraite par sa tache sans doute, et ne sursautant pas encore aux moindres présents de l'air. Cependant, l'air derrière elle résonna d'un bruit de pas, l'obligeant à y faire venir son attention. D'abord en tournant la tête vers l'origine du bruit, le regard vague comme si elle n'avait eu de cesse de l'attendre en ce lieu. À vrai dire, elle ne savait même pas qu'il s'y trouvait une dizaine de secondes auparavant, lui, cet inconnu qui s'avançait vers elle. Puis elle se tourna entièrement alors qu'il sifflotait un air qui était inconnu à ses oreilles. Il irradiait la vie, elle diffusait la mort. Chaleur et froid s'affrontant brièvement pour se fondre en une atmosphère de rencontre. Le feu était promesse, et la glace sa trahison.
Elle le regarda s'approcher sans esquisser le moindre geste, la charogne derrière elle, le laissant faire car n'esquissait encore aucun geste d'agression. La dague qui accompagnait sa main n'était que prudence : si il avait voulu la lancer sans mot dire,Toute latence lui avait été donné tantôt. De toute façon elle aurait vu s'amorcer un geste d'offensive et aurait pût au vu de la distance l'esquiver. Non, pour l'instant il n'était pas menacent, et elle se permit de le détailler. Il venait de cet gens dont le hale de peau est au diapason de leur réputation : sombre. Race guerrière dont la doctrine pouvait être 'la fin justifie les moyens'; Impitoyables, cruels. Elle ne pouvait les en blâmer. Mais il était étrange qu'un des leur s'avance ainsi à la surface, même si elle comprenait de mieux en mieux combien ce lieu était inhabituel. Surprenant, assez pour la divertir en ce moment. Quelle était la raison de la venue de cet homme ? Quenthel aurait bien aimé le savoir. Par pure curiosité, avoir des choses auxquelles penser, rien de plus.
Il était enveloppé de noir, faisant échos à la teinte de dame Nocturne, éternelle amante de la Lune. La tunique était, au contraire de celle entourant les chairs derrières elle, d'un sobre qui sous entendait sa fonction pratique. Point d'ornements inutiles, assez de replis pour dissimuler de manière astucieuses bien des choses... C'est pourquoi la caïnite en le voyant s'approcher avec confiance sut qu'il était dangereux. Parce que rien n'en lui ne semblait être dû au hasard, non. Tout était réfléchi, pensé, sûrement jusqu'à l'air dégagé qu'il prenait. Pas de bravade, juste une simple présence qui disait tout ce qu'il fallait : j'ai survécu. Elle savourait d'autant plus d'avance la rencontre imminente. Plutôt haut pour sa race, il s'avançait en semblant se jouer des obstacles, comme si le sol n'était qu'une vaste patinoire lisse où il pouvait glisser à son aise, sans encombres.
Il avança une main à la rencontre de la froideur d'une pierre tombale, la caressant en faisant s'envoler la poussière posée ici par le temps. Elle attendait toujours qu'il prenne la parole, ce qu'il fit. Il était poli, mais sa voie sous tendait autre chose. Comme souvent lorsqu'elle même parlait, la politesse était enrobé de glace. Un léger sarcasme pointait son nez, transformant la question en trait d'humour. Elle attendit encore et fit bien car il aurait risqué de lui couper la parole. Shinrei Suiton. Ainsi elle pouvait mettre un nom sur le visage d'ébène. très appréciable s'il disait la vérité. Elle pouvait aussi lui associer une activité, celle de chasseur de prime, ainsi qu'un but : rencontrer le chose qui allait doucement commencer à pourrir derrière elle. C'est à cet endroit que ça aurait pu coincer, mais il ne semblait pas lui tenir rancune du fait qu'elle est délicatement (ou pas) envoyé le gnome pour son dernier voyage. Quelle genre de personne était-il pour se permettre de perdre ainsi des sources sans sourciller ? Voulait-il endormir sa méfiance ? Un bref battement de cil dissimula ses questions.
L'attitude de la caïnite était sophistiquement relâchée. Comprenez par là qu'elle avait l'air décontractée, mais que ce résultat était l'aboutissement d'un discret travail de posture et d'attitude. Jusqu'à la main négligemment posée le long de sa cuisse, si près de la poignée d'Insouciance, bien plus rapide à dégainer que Rage. Le vent ne balayait la scène que par légère brise, faisant glisser quelques mèches folles sur son visage finement ciselé, sans que son lourd manteau ne bouge d'un poil. Légèreté gainée d'un lourd drap.
Puis elle prit la parole, ses douces lèvres laissant échapper une mélopée aux reflets de miel, guidé par le cuir rigide du fouet. Tout en contraste, pression et volupté. À son image, d'ailleurs.
"Prendre sa place ?" Elle laissa échapper un rire aussi ténu qu'une plume, qui un bref instant fit grincer l'air. "Occuper une position trop subalterne ferait bien trop mal à mon égo." Quelques secondes passèrent, avant qu'elle ne continue, un regard aux accents de printemps posé sur la physionomie du drow. "Un jour, quelqu'un me nomma Quenthel. Je n'ai eu d'autres noms dès lors." Tourné comme cela, qui pouvait se douter que ce n'était pas le nom que sa mère lui avait donné ? Elle enchaîna. "Je suis profondément désolée d'avoir tué votre... informateur. Je lui cherche une tombe de vierge."
Le silence se tendait en attendant les réponses que le vent lui soufflerait.
Dernière édition par le Dim 1 Avr 2007 - 15:40, édité 1 fois |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Sam 31 Mar 2007 - 21:08 | |
| Shinreï Suiton, c'était un elfe noir méthodique et vivant,un stratège de surcroit, un visionnaire dans ses derniers retranchements.
Préparé, nul objet était mal ajusté. Ses armes furent dissimulé, logées dans les coins de tel façon que la dégaine pourrait être vive et impulsive, pourrait s'adapter à tout genre de mouvement, de positions. Ses longs bras, lui permettait une allonge non négligeable, qui pourrait se tordre et glisser dans les gestes des autres pour y répandre son poison, tel deux serpents. Son arme métallique qui pourrait paraître la plus dangereuse était son cimeterre. Cet fois-ci il n'avait pas sorti son sabre, dû surtout à l'inconvénient de ne plus modeler son corps avec les Pouvoirs de l'Eau, ce qui l'empêchait d'enfoncer son sabre dans la peau entre ses omoplates. Ainsi le cimeterre se balançait derrière sa cuisse, en bandoulière, laissé à la vue des autres par soucis d'éviter les attaques futiles, les misérables ayant souvent peur à la vue d'une longue dague aiguisée prêt à être user. L'apparence d'un homme dont la beauté importe peu par rapport à l'efficacité de ses attaques et de son confort dans la précision de ses gestes apportait le respect de tous, dans le milieu des proies et des prédateurs.
Froid, il ne laissait paraître de ses sentiments que ce qui pourrait lui être utile. Cela lui arrivait de mentir, mais cela fut dans les cas où son interlocuteur était une cible. Parfois c'était instinctif, il n'avait pas de plan derrière la tête, mais une apparence laissée au dépourvu, pourrait permettre bien des choses dans une conversation ou un projet pensé par la suite. Glacial, Shinreï pouvait attirer bien des mystères, tout s’enchaîner avec lui avec sang-froid, décontraction, réalisme et assaisonnés des pointes de sarcasmes. Un air d'arrogance? Ce serait tout à fait ce que pense les autres en le voyant. Il était sûre de lui et laisser à penser qu'il savait tout et n'aurait rien à craindre car il a tout prévu. Seules quelques folies et quelques sentiments trop enracinés pouvaient le surprendre.
Calculateur, Shinreï ne perdait jamais la face, pourrait vous expliquer en détail un plan rapidement constitué, profiter de chaque situation pour avoir une information, un avantage. Dés qu'il a vu l’assassinat de son informateur par une talentueuse vampire, il avait tout de suite pensé à une allié ou une amie, confiant avec elle mais pas confident. Il avait tout de suite pensé qu'il ne sera pas important de défigurer la jeune femme pour avoir tuer un informateur facilement remplaçable et qui même avec une utilité, pourrait être substituer. Il la voulait comme une aide, une connaissance qui pourrait servir de dernier recours. Ensuite, il détaillait le plus possible la jeune femme, devait cerner un peu plus le concept de son esprit et ses spécialités physiques. Il s'approchait d'elle pour la connaître et plus il en savait, plus il saurait les points faibles et forts. A chaque preuves, un nouveau plan, une précision, un pilier dans la relation. Il se jugeait et il observait les autres, puis il tirait rapidement des conclusions, raturées puis rectifiées par la suite, qui aboutissait à la maîtrise de son jeu que ce soit psychologique ou physiquement. Seul ceux qui possédaient les plus grands jokers pouvaient le vaincre, comme Ruby et l’Eau.
Ce fut ainsi que les paroles qu’ils avaient prononcé à l’adresse de la jeune femme étaient disposés de tel façon qu’elle lui donnerait forcément des réponses claires et net. Ainsi elle s’appelait Quenthel, elle possédait un fort ego, une fierté tel qu’il ne faudrait pas la provoquer ou essayer de la dominer, c’était une solitaire sans maître ou du moins elle venait de s’en séparer, çà il pouvait le sentir. Elle avait un humour plutôt morbide, cette petite femme vivante sans l’être. Un esquisse de sourire vint déchirer le visage avant de ses refermer pour laisser le froid dominé son obscure figure. Elle non plus, elle ne laissait rien au hasard et utilisait au mieux ses atouts, il voyait cette main posée le long de sa cuisse laissant paraître que cet anomalie physique pourrait paraître naturel. N’empêche qu’elle semblait avoir travailler ses positions, cependant Shinreï était un type qui appliquait un tel soin de préparation que cela fut concevable que la jeune femme en face de lui puisse en faire de même. Rien n’était laissait au hasard, tel sont les assassins que les Bas-Fonds d’Elament pouvaient appeler « les meurtriers lunaires », ceux qui privilégient la ruse, la précision et l’agilité à une grosse dose de puissance. Dans le regard de la jeune femme, dans ses positions, dans la personnalité qu’elle dégageait, Shinreï pouvait facilement se comparer à elle comme étant très proches de part leur caractère et leur efficacité. A part le fait que malgré l’assurance qui émanait d’elle, l’elfe à la peau noircit supposait qu’elle ignorait dans quel contrée de ce monde elle venait de se fourrer et qui y demeurait.
Suite aux dires de la jeune (ou vieille) femme, le silence se fit, laps du temps durant laquelle Shinreï pensa des tonnes de réflexion sur ce qu’il devait faire désormais. Il pointa son regard dans les prunelles dorées de la jeune femme, puis il dédaigna observer la dépouille du gnome. Une tombe de vierge ?? Il n’avait pas assez de connaissances dans les sépultures, pour comprendre dans quel pétrin elle allait coincer le crétin, ni assez d’humour pour peut-être dénoter un quelconque un remarque sarcastique dans ses paroles. Même si il lui laissait le plaisir de l’enfermer dans une boîte, il aurait préféré user de son pouvoir pour pulvériser le corps et ainsi disperser la moindre parcelle de gnome grâce à l’eau qu’il contenait encore à lui. On appelait ce sort « Corruption de l’Eau », cela consistait à manipuler l’eau dans le corps d’une personne pour la retourner contre elle. Shinreï en appréciait l’efficacité mais il n’arrivait pas à en user sur corps doté d’un fort caractère. A cette technique, on pouvait associer trois affinités, « L’Eau tiède » qui consiste à gonfler le corps en décuplant son eau pour le faire exploser, « l’Eau fracassante » qui consiste à geler la personne pour finalement la briser, et celle que Shinreï pouvait utiliser actuellement sans se percuter aux Charme de Ruby, « l’Eau vie » qui consiste à pulvériser un corps, en vaporisant son eau d’une manière rapide et brutal ce qui entraînait un déluge que le manipulateur du sortilège faisait expulser par tout les orifices, mais n’étant pas assez pour réguler la sortie du déluge, le sort finit par complètement anéantir le corps. Shinreï maîtrisait les deux premières mais ne pouvant en user, il s’entraînait désormais à la dernière. De par sa petite taille et sa faible corpulence, le gnome serait parfait comme première tentative. Mais par caprice, il laissa le sort du cadavre de son ancien informateur entre les mains de la vampire.
Rappelons-le, Shinreï n’en voulait pas à Quenthel pour cette acte. Il avait beau avoir une information de taille, rien n’était perdu pour autant, cela aurait pu ouvrir à un plan finement construit pour aller attaquer la Caverne, mais peu importe car même si elle servait ces intérêts, la guilde des Traqueurs Infernaux était indépendante du sort d’Elament, seulement un soutien pour le moment et il y avait d’autres façon de soutenir la cité. Et puis, dans son clan le gnome pouvait être remplacé facilement. Néanmoins, d’un rapide coup d’initiative, il glissa avec aisance vers Quenthel, fit le tour à une distance raisonnable pour ne point donner signe de danger, et vint examiner la dépouille. Sans vie, il n’y avait qu’une blessure sur le corps. Le coups avait été précis et le mouvement qui avait précédé la mise à mort avait été agile, l’indice fut que l’entaille n’était point entouré de légère fissure et qu’elle semblait légèrement courbé. Talentueuse, la petite. Toujours accroupi devant la cadavre, les coudes sur ses genoux, son cou se arqua et il fit un sourire dénotant le respect à Quenthel. Le ton était toujours le même.
« Beau travail, demoiselle Quenthel… »
Il se releva progressivement, resserra le bandage qui empêchait ses côtes de partir en vrille et continua.
« …Ne vous inquiéter point, cet informateur n’était point une priorité et ce qu’il avait à dire ne lui donnait point assez de protection pour qu’on est envie de le venger. Et puis le Silence est une vertu, nul d’aussi rustre n’aurait du la souiller. Faites ce que bon vous semble de sa dépouille, je ne m’opposerais point à vos désirs… »
Il remit en place, une mèche rebelle dans sa longue chevelure qu’il avait néanmoins cisaillé quelques jours plus tôt, puis reprit.
« Si ce n’est trop vous demandez, quelle bon vent vous amène dans les contrées d’Elament ? »
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| | | Invité | |
| Dim 1 Avr 2007 - 15:47 | |
| Une panthère. Poil noir et luisant, muscles souples sous une peau saine. Regard soleil pour un prédateur de nuit. Voilà ce qu'était Quenthel en extérieur. Un animal qui traque sa proie dans les ténèbres, en silence, puis fond sur lui sans crier garde, dans une foudroyante accélération écartant la chance de son chemin. En quelques seconde, elle mêlait surprise et mort dans un macabre et sanglant duo. Pour l'instant, le fauve jaugeait Shinrei. Regard scrutateur, non pas comme certains pourfendent l'âme, mais minutieux, détaillé, méthodique. Il y a des gens chez qui le hasard n'avait pas sa place.
C'est pour cela qu'elle sut. À certains replis de tissus, que des lanières enserraient son corps. À une odeur de cuir mêlé au sang que certaines blessures devaient encore tancer les chair de l'elfe. Par son regard qu'il était plus sûr physiquement que mentalement. Qu'il était accroc au sang, parce qu'il avait pris en laissant l'espace d'un instant inévitablement sa garde ouverte alors que le fluide glissait dans son organisme. Mais sa race n'en a pas besoin pour survivre, la dépendance était psychologique, du moins c'est ce que Quenthel déduisit.
Elle le laissa examiner le corps sans vie qui se tenait derrière elle comme un chien aux pieds de son maître. Elle se tourna délicatement pour l'avoir de nouveau en face, lâchant la soie pour le noir. Shinreï... il venait du même monde qu'elle, celui où les paroles ne dissimulent que les complots, celui où l'on se juge avant de savoir si on attaque, on si on conclut une alliance. Un monde où le mot ami rimait avec trahison, et où personne ne dormait sur ses deux oreilles. Seul la science de la mise à mort pouvait constituer une barrière... qu'avait tendance à essayer de franchir les imprudents. Certains y réussissaient.
Elle prit la parole, la rose noire comme l'appelle certains de siens, aussi veloutée que piquante sous sa chevelure aile de corbeau. La nuit recueillit ses mots, car ils étaient de l'exact cruauté qui régit l'univers.
"Une mort ne saurait être belle. Elle peut être propre, par contre."
Elle le regarda impassiblement remettre son bandage en place, tout en pensant que c'est ici qu'il faudrait frapper en cas de combat. Mais presque distraitement, si naturellement. Effrayant non ? Comme l'entraînement exerce et plie la pensée, comme il le conditionne dans un seul but et s'empare de l'inconscient ?
Il continua l'échange, mais de ses propos Quenthel ne devait retenir que la dernière phrase qui enserra son âme. Elament, elle avait entendu certains échos. Des vampires y étaient allé, et on n'en avait plus jamais revu beaucoup. Ceux qui avaient choisi de revenir à la famille étaient transfiguré, la plupart avait perdu leurs crocs au profit d'un quelconque secret... qui n'avait pas empêché qu'on lance une chasse au sang derrière eux. Il y avait certains des siens qui alors avait bu leur sang, mais la plupart ne l'avait pas supporté. Eux aussi on les avait froidement abattu, leur empêchant miséricordieusement d'être pris par leur bête.
Elle avait elle-même mené une de ces poursuite, et elle se souvînt... Le jeune homme qui se faisait obéir de la nature, réduisant certains de ses infants ou sbires en poussière, branche dans le coeur. Elle se souvînt aussi qu'à la fin, plutôt que de se laisser prendre et de subir les douces caresses de ses instruments, il avait préféré se donner, acculé, la mort. Elle revoit encore ce sourire amère posé sur ses lèvres d'adolescent, alors que sur sa peau naissant une fleure écarlate, centrée sur une impitoyable ronce. Le temps qu'elle traverse les taillis, il était mort, vidé de son sang et tombé en poussière. Elle se souvînt encore de la fureur de Nathaniel qui voulait absolument, pour une fois que l'un deux s'avançait sur ses terres, en savoir plus sur le phénomène. La fureur qui avait guidé le fer chauffé à blanc sur sa délicate peau, y marquant impitoyablement son échec. Son corps avait bien sûr guérit. Son esprit jamais, tant elle avait crié, malgré la tendre réconciliation qui avait suivi. Et c'est pour ça qu'elle haïssait ce secret qu'elle n'avait pas pût arracher à ce vampire. Il est un monde où l'on n'a pas le droit d'échouer.
C'est pour cela qu'à l'évocation de cette ville, et des événements qui s'y rattachaient, pendant un court instant l'iris de Quenthel se rétrécit à tel point que ses yeux se cerclèrent de blanc, alors que son corps se tendait comme si encore une fois il essayait de lutter contre la brûlure de sa peau. Ho, le temps d'un battement de paupière tout au plus, qui pouvait être interprété de tellement de manières autre que la folie de la peur. Haine, passion, tout cela n'était-il pas tellement entremêlé ? Car si elle avait haïs le châtiment, jamais son bourreau.
Mais à l'intérieur, elle était reptile. Serpent aux longs crochet venimeux dont le regard ne cille pas. Aussi froid que la nuit. Le serpent leurre, il est le signe du pêché. Hors, le pécher n'a pas de faille; Il est la faille. C'est pour ça qu'elle se reprit, laissant aux souvenirs la place qui leurs étaient dévolus : loin du présent et de ses pensées.. Il lui faut des réponses, mais pour cela elle doit parler. Peut-être même pourra t-elle se racheter avec. Il lui faut le plus de renseignement, se faire pardonner, retrouver la caresse écarlate des yeux de son sire sur son visage...
"Le vent qui m'a amené... Bon ou pas, il poussait dans mon dos" C'était une réponse qui n'en était pas une.
Si son corps était de métal, ses paroles étaient poison. Ne venant pas d'un quelconque pouvoir, si grossier et artificiel. Non, juste de ce que la nature et son contraire avaient cru bon de lui donner pour que le fruit de leur union continue de vivre. Alors, ils glissaient, s'enroulaient nonchalamment autour de l'esprit. Dangereux, enivrant, la voie d'une femme qui badine. Les paroles arrivaient à bien des fins. Souvent les armes étaient inutiles.
"Mais ils semblent qu'il m'a guidé peu sûrement. Il y a des choses, après certaines rencontres que je me demande. Cela fait à peine la deuxième nuit, mais vous êtes le second homme armé que je vois dans les parages. Que renferme donc encore ces paysages ?"
Mutine, légère, enfant qui demande à ce qu'on lui narre une histoire. Mais ses yeux ne faisait miroiter nulle innocence. Il voulait à coup sûr quelque chose d'elle, mais l'inverse était aussi réciproque.
Dernière édition par le Dim 1 Avr 2007 - 21:36, édité 1 fois |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Dim 1 Avr 2007 - 21:27 | |
| Sacré Shinreï face à la divine Quenthel, deux êtres issus d'une éducation qui ne laissait place à l'erreur mais aux méthodes différentes toujours efficace à leur manière.
Shinreï Suiton, le joueur d'apparences aux multiples facettes, le mensonge qui peut ne pas l'être, tous le croit prévisible, nul sait qu'il est imprévisible. Il change de masques comme de tuniques, de la victime au meurtrier, de la douceur à la trahison. L'estimer sans l'avoir connu durant des mois fut l'erreur. Penser qu'il privilégiait son corps plutôt que son esprit en était la pire. Pour juger ses interlocuteurs, il laissait toujours des failles qui n'existait pas, des mouvements inutiles, des mots susceptibles d'être usé par la partie adverse, des regards qui trahissait des faux sentiments, des sourires qui dissimulaient d'autres qui en cachaient d'autres. Difficile à cerner, l'elfe à la peau noircit pouvait être aussi doux qu'il pouvait être cruel. Ses paroles ondulaient à travers ses pensées, le jauger par les mots qu'il utilisait ne pouvait donner un portrait entier. Mais toujours le même objectif, celui d'arriver à ses fins. Aujourd'hui c'était celle d'avoir une nouvelle allié, mais si l'envie lui en avait pris, il aurait pu la défier.
Quenthel, la subtile vipère qui n'avait d'yeux que pour les failles. Ce qui est futile ne l'intéressait point, ce qui était intéressant était les erreurs, la moindre once de terreur ainsi que les faiblesses. Sur sa défensive, elle observait mais tout en elle traduisait qu'à la moindre ouverture, elle faucherait sa victime tel un démon viole un innocent, de façon féroce. Ainsi elle regardait les gestes et le regard, écoutait les paroles et les bruits, sentait l'odeur qui émanait des corps. Puis elle analysait tout et en déduisait une conclusion rapide et efficace.
Cela Shinreï l'avait compris quand il sentit le regard doré de la vampire s'enfonçait dans le bandage qu'il serrait, pour sûre elle pensait que si un combat venait à être engagé, la blessure serait une faille primordiale dans la façon qu'elle aurait de l'attaquer. Shinreï sut sa façon d'agir, lors des paroles qu'elle prodiguait. Lors de ses questions, Shinreï avait laissé sortir de sa bouche quelques mots anodins qu'un être prudent et cherchant à étudier son interlocuteur en usait pour répliquer de manière froide. Ses questions demandait des réponses, l'une qui n'en est pas véritablement une, puis une autre qui devient à son tour question. Ce qui fut le cas. Quenthel jouait sur les mots, sophiste elle ne cessait de corriger ses paroles. Inlassablement, elle faisait parti de ses gens qui voulait dominer psychologiquement.
Ainsi Shinreï vit dans les prunelles de la jeune vampire, un bref instant de faiblesse lorsque le mot "Elament" fut prononcé mais lorsque vint sa question, Shinreï comprit qu'elle n'avait connu de cette région que des rumeurs, des conséquences sur le vécu de ses connaissances. Il ne connaissant la teneur des rumeurs, hors cela pourrait lui être utile pour cerner plus précisément le personnage. Cela ne faisait que quelques nuits qu'elle était arrivé, hors elle avait déjà rencontré ici un homme armé. Cela était fréquent en ces temps obscurs, cependant Shinreï mit immédiatement une tête sur le personnage, instinctivement et sans savoir que c'était réellement lui, il mit la tête d'un certain ange noir, car celui-là était assurément l'un des êtres les plus armé de métal à Elament avec une tonne de mithril et un long sabre qui faisait la réputation de l'acceuil qu'on réservait aux ivrognes pénétrant son bar.
Que renferme comme secret cette contrée? Ainsi cela était encore méconnu de certaines personnes. Shinreï en sourit délicatement. Ainsi il y existait certains milieux qui ignoraient les grandes trames de ce monde comme les humains ont oublié la magie et les races qui s'y rattachaient. Cela montrait que derrière l'arrivée de Quenthel, il n'y avait point de plan prédéfini derrière sa tête. Peut-être une chasse où elle s'était perdu trop loin de chez elle. Sûrement une fuite. Peu importe, elle était là et elle ignorait dans quel bourbier elle allait s'enfoncer. Car quand un Sans-Pouvoir entrait seul dans la région d'Elament, il ne partait jamais indemne. Si Shinreï voulait s'en faire un alliée, il devait l'informer de ce qui se tramait en cette contrée. Lentement il se mit à tourner autours de Quenthel puis se posa sur une pierre tombale en y laissant assez de place si la jeune vampire voulait aussi s'y poser. Sa voie s'éleva dans les airs, moins glacial petit à petit
"Les démons y rôdent, une guerre va être engagée contre eux, ils veulent marcher sur la cité, mais nul ne peut résister à la puissance d'Elament, peut-être un seul. Dans peu de temps une bataille va se dérouler en ces lieux..."
Il ne termina point sa phrase, il venait de sentir une odeur d'hémoglobine, l'Appel du Sang pouvait décrire la victime comme étant une jeune vierge. Shinreï se demanda un instant si le cadavre, car on ne ressentait plus sa présence, avait été rendu dans cet état par la vampire. Peu importe, un assassin ne se comptait point par son nombre de victimes mais par la manière d’exécuter l'effroyable sentence. Néanmoins Shinreï, bien assis sur la pierre tombale, n'eut point envie de faire une description post-mortem. Tandis qu'il reniflait légèrement quand les vapeurs ensanglanté vint à son odorat, L'elfe à l'épiderme noircit ne cessa de fixer Quenthel d'un regard scrutateur mais pas sans chaleur, comme un conteur énonçant une histoire à un enfant. Au bout de quelques secondes de silence, il reprit ce qu'il exclamait.
"...et certains parmi les élites sont sur leur gardes, car ils patrouillent autours de la ville, ou cherchent un endroit pour dormir. Il est imprudent de se promener en dehors du refuge sans arme ces derniers temps."
Il cessa la suite de son histoire, le temps pour Quenthel de lui en demander plus de précisions sur les événements et les raisons des démons ou de passer à un autre sujet plus passionnants à ses goûts, goûts que Shinreï cherchait à découvrir.
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| | | Invité | |
| Ven 6 Avr 2007 - 21:12 | |
| [Encore désolée pour le temps d'attente, révision et tout ça.]
Te rends tu compte, elfe des profondeurs, d'avec qui tu entames un pas de deux ? Poupée de porcelaine, au teint si délicat; Elle est à la fois la marionnettiste et la marionnette. Ses costumes et masques sont incalculables, entraînée dans les coulisses du théâtre des ténèbres. Le tapis qui se déroule sous ses pas est rouge sang, ses spectateurs ne sont que cadavres et elle foule leur os desséchés de son éclatante beauté.
Masque de perfection, cher elfe, qui ne laisse même pas entrevoir un instant la pourriture qu'il cache. Façonnée dans la secrète obscurité de la nuit, cette peau si lisse n'est que le leurre dissimulant la Bête. Comme c'est dommage que tu ne puisses que l'espace d'un instant sonder le vide qui l'habite, vouée à ne contempler que la couche doré qui l'enferme.
Si seulement tu avais pu, drow, un instant contempler ces prunelles sans les faux feu qu'ils projettent, sûrement ne serais tu pas si enclin à la confiance.
Jouant dans la même cours, certes, mais une cours semée d'embûche et d'obstacle. Que crois-tu donc ? Qu'elle ne sait pas que tu la jauges pareillement ? Oui, elle sait que tu sais, et ne croit pas que cela soit un handicape. Quand tu ne t'y attendras pas, c'est à ce moment précis qu'elle défoncera les barrages que tu as disposé, si besoin est. Elle ne l'a pas senti sans ton regard, elle l'a comprit à l'instant même où elle t'a vu t'avancer : s'attendre à ce que l'autre sache tout est une base. Le fait d'arriver à dissimuler quelque chose est un joker qu'il fallait au mieux préserver, au pire s'en passer. Inventer sans cesse, surprendre, égarer...
Mais profite donc, Shinreï Suiton, de ce magnifique spectacle joué en cet heure de sommeil rien que pour toi. Elle se donne avec toi comme avec des spectateurs qui l'acclament par leurs simples présences, faisant briller de milles feus sa peau de faïence.
Mais tout ça, bien sûr, elfe à la peau sombre, nul éclat n'est venu le souffler à la conscience.
Et si de bout en bout elle t'avait menti, arrogant drow, si ses questions ne faisaient que t'embrouiller. Trop se reposer sur d'infimes mouvements pouvant être autant bénéfique que fatal, desfois.
Mais en cette nuit, chasseur de prime, tu es chanceux.
Quenthel pivota lentement sur elle même au fur et à mesure que son interlocuteur tournait autour d'elle. Chacun des deux cherchait à tirer le maximum de l'autre, ne se quittait pas des yeux, et valsait avec l'autre pas à pas. Tel deux sphinx se contemplant, immobiles mais imposant, toujours dressé malgré le temps passé. Oui, une dense peut-être immobile, et encore plus dangereuse pour qui saisit ses abouchements. Vulnérable ? Les deux l'étaient d'une façon ou d'une autre, sans pour autant qu'on puisse les classer invalide. Non, juste diminué pour un moment, et chacun des deux s'escrimait à le cacher à l'autre. Si facile quand on se connaît peu.
Elle écouta les paroles de Shinreï, son oeil unique et brillant fixé sur lui. Une bataille ? Par ici ? Elle avait bien choisit son lieu, se dit-elle ironiquement. Quoique, la tempête n'est-elle pas la plus sûre cachette ? Elle le laissa patiemment s'interrompre, humer un sang qui n'avait pour elle aucune importance. Les victimes qui n'étaient pas les siennes ne l'intéressait pas, ne la concernait pas. Elle aurait aimé méditer un peu plus longtemps sur une réponse approprié, mais il attendait sans nul doute une réplique de sa part. C'est pourquoi elle répondit d'un ton laconique :
"Quelque soit le temps, le prédateur va toujours armé, et la brebis toujours sans défense. L'élite est toujours sur ses gardes." Ou alors elle n'en avait plus besoin, reposant dans son dernier lit, de pierre froide et de terre. Mais ça, Quenthel le garda pour elle.
Ainsi donc deux camps s'apprêtaient à se livrer bataille, occupation bien assez grande pour qu'on ne la remarque -provisoirement- pas. Et si on venait à prendre conscience de sa présence... et bien tout dépendrait de l'offre. Quoique, n'était-ce pas exactement ce que Shinreï était en train de faire ? Si. Elle aurait, encore une fois, aimé disposer de plus de temps. Avoir plus de repères géographiques, connaître les opposants, le passage des armées... Si elle attendait juste ici que cela se passe, il y avait fort à parier qu'on s'embarrasserait peu du tas de poussière formé par son enveloppe charnelle. Non préparée, elle n'était qu'un brin d'herbe sous le pied de l'armée. Et elle était seule. Loin de la Famille, de son sang. Exilée de son clan, bannie du domaine, qui pouvait la traquer en cet instant ? Que cachait donc les ombres, si nombreuses quand le soleil se couche ? Qui pouvait donc savoir ce que son sire tramait à son encontre, et les autres ? Tous les autres ? Oui, bannie, sans famille... Et à réfléchir c'était la première fois.
Lentement, gracieusement, avec la précaution de princesse ne voulant abîmer sa nouvelle robe de soie, elle s'assit aux côté de Shinreï. Mais nulle robe, nul bijou : des habits de cuirs seulement, habillant la lunaire soierie de sa peau et ses yeux pailletés d'or. La bouche de carnation rouge, mais du rouge teintant les lèvres pures d'un enfant, qu'il perd quand commence l'âge de la raison. Et sa voie aux accents mélancoliques d'avoir tant vu poursuivit.
"Raconte moi tout."
Tout. Ce mot englobait tant et si peu. Tant qu'on ne savait plus par où commencer, si peu parce que trop général. C'est néanmoins cela que le clair de lune entendit, c'est avec cela que la caïnite voulu poursuivre la conversation nocturne, les yeux sur les gants blancs contrastant avec la peau noir.
"Que fais-tu dans cette guerre, chasseur de prime ?"
Sa dernière phrase était un murmure, doucement soufflé à l'oreille, papillon qui volète jusqu'à se heurter à l'autre pendant que le souffle tiède de Quenthel venait se briser sur la peau du drow. |
| | | Shin
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| Sam 7 Avr 2007 - 12:37 | |
| Joueurs d'apparences, prédateurs de la nuit, fins stratèges se croyant sûre de sa position devenant alors proie de l'autre à la moindre faille si petite et imprévisible soit-elle, voici les protagonistes de cette pièce sans nom, à l'aube de la grande bataille, sous la lueur lunaire, dans un paysage teinté de brouillard. L'un fut un scorpion sous son sombre costume, un maître diminué sous son modeste masque sans ornement. L'autre fut une vipère sous sa peau de panthère, une ignoble créature sous un masque de perfection, tellement que cela devient sordide, tellement stoïque qu'un fieffé menteur saurait que cela dissimule un obscur destin. Tout d'eux ressemblaient à des carcasses vides sans âmes avec leur regard brillant mais sans véritable vie à l'heure de la conversation, mais derrière leur visage impassible, leur esprits engendraient mille pensées, observation, réflexion et plan, machiavéliques jusqu'à l'os.
Shinreï Suiton ne prêta guère plus d'attention qu'une simple écoute à la première pensée volante de Quenthel, leçon de base que l'on donnait au assassin destiné à l'élite, quoique mieux exprimé, moins d'aspect théorique, tel une morale à la fin d'un apologue narrant tout une vie de meurtre. Cela ne faisant que renforcer sa pensée, la vampire fut bel et bien parti des gens qui enlèvent.
Néanmoins, la caïnite vint s'assoire à ses côtés avec la grâce et la précaution d'une princesse de conte de fée sans magnifique tunique pourtant. Ainsi elle dévoilait un nouveau jeu, cette reine de la Nuit, cette dormeuse le jour venant. L'elfe lui laissa place, tandis qu'il brassait ses pensées, préparant la suite de son énoncé, foule d'idées désorganisées dans ce déluge d'évènements.
"Raconte-moi tout"
Quel capricieuse tel une jeune fille en quête de rêves, tel une aventurière en quête de nouveau trésor, de nouvelles histoires où elle donnerait un peu de présence si elle le pouvait, avide d'action. Cela fit sourire le drow, mais qui sait pourquoi. Se jouait-il de ce nouveau comportement que dévoilait Quenthel? Trouvait-il en cela une faille de la part de la femme? Ce rictus à travers ses lèvres faisait-il parti du jeu, d'un amusement mutuel et inconscient? Peu importe, écoutez mes chers lecteurs, le conteur du temps reprend sa valse de mots! Sa voie s'élève peu à peu d'un ton rêveur, tandis que son visage se tourne vers la jeune princesse qui l'écoute. Que deviendrait-elle après ce court récit, cette princesse? Suivra-t-elle le chasseur pour devenir elle aussi une tueuse de démons? Commercera t’elle avec les démons, devenant une informatrice trahissant la confiance des personnes qui vient dans sa demeure provisoire ou éternelle, pour venir confier leur sort? Restera-t-elle observatrice de la bataille, conseiller des deux camps assoiffés de scènes épiques? Oublie ses brèves réflexions, laisse aux mots leurs charmes naturels ensorcelant celle qui écoute!
"En ces temps obscurs, chère Quenthel, les démons en quête de vengeance sous la gouverne de la succube Apharez Scyan désirent posséder le pouvoir pour couvrir le monde de leur maléfique dessein. De l'autre côté se trouve la cité d'Elament. Peut-être ignores-tu cela, mais il s'agit d'un refuge pour les mages avec à son sein, une école pour élèmentalistes. Après des mois de préparation, les démons vont assiéger la ville, ils grouillent dans les forêts, dans les monts, peu de personne savent où se trouve leur principale camp, mais l'on sait qu'il s'agit d'une Caverne s'étendant dans les souterrains sous les monts Décharnés se prolongeant dans la vallée. On ne sait quand cela va arriver mais l'étau du temps se resserrent et nous sommes déjà armés."
L'elfe noir s'interrompit quelques instants, toussota légèrement, puis leva les yeux vers les étoiles s'y laissant guider par une filante, pour finalement comprendre qu'il s'agissait d'un ange incandescent, pauvre créature qui n'aurait du tarder dans l'obscurité. Il reprit son récit.
"De ma part, je suis un combattant de la Cité, par soucis d'avoir de bons adversaires, je traque les démons. Je suis un membre d'une guilde que l'on nomme les Traqueurs Infernaux, des alliés de la Cité. Mais toi, vampire vagabonde, toi qui semble ignorer ce qui s'y passe, que viens-tu faire dans cette contrée?"
Voici le moment, où les paroles serviront à mieux cerner les personnages, à adoucir la méfiance qui finalement n'avait pas sa place ici. Car au fond ni l'un ni l'autre n'est là pour blesser son interlocuteur. L'un veut l'autre comme son allié, l'autre a déjà étanché sa soif vitale en extirpant d'un cou plus sain que celui d'un drow. Sans se vanter, il s'agissait plutôt d'une démonstration de valeur. La première partie avait servi à dévoiler les talents d'appréhension et d'analyse, de jugement et de défenses. Désormais la glace devait être brisé, nul possède des préjugés sur l'autre, nul possède mauvaise estime de l'autre. |
| | | Invité | |
| Mar 10 Avr 2007 - 21:14 | |
| Sous ses doigts : la pierre. Aussi froide que la lune qui baignait de sa froideur ce tableau. Ébène la peau de l'un, tandis que lui répond la chevelure de l'autre, tout aussi sombre qu'est blanche la crinière du drow et la peau de la vampire. Tout en contraste, et pourtant les heures sombres les ont tout deux façonnés, d'aspect et de pensée. Mais trêve de ces incessantes figures de style, l'heure n'y était plus, tout comme les manières n'avaient jusqu'à un certain point plus leurs places. On peut envelopper une épée de soierie, elle reste une épée, et celles-ci ne vont que poliment rangées dans leur fourreau en ce moment. Il n'y avait plus de raisons de rester cacher dans le manteau d'un quelconque seigneur, chacun a depuis longtemps deviné l'arme que l'autre faisait.
Elle sentait la chaleur qui émanait de l'elfe, le sang régulièrement envoyé dans son corps, tant elle était près de lui. Elle sentait l'énergie qui ainsi pulsait dans les veines, régulièrement, sûrement. Elle sentit combien elle même était froide, combien son être n'était que silence sans le moindre signe de l'organe normalement vitale. Elle était morte, et jalousait la vie de son interlocuteur tout comme elle l'agaçait. Il sourit, et Quenthel ne chercha même pas à en savoir la motivation, quête bien trop futile. Cela arrivait des fois aux gens, comme cela, mais heureusement ils le perdaient toujours au bout d'un moment, ce sourir. Cela aurai été lassant sinon. Princesse de la nuit attendant qu'on lui conte une histoire, elle écoutait. Parce qu'elle voulait en savoir plus, parce qu'elle était curieuse de savoir ce que la conversation allait donner, parce que ce soir cet échange de paroles la distrayait.
Alors répondant à sa question, il lui narra les évènements. Il y avait des noms dans son histoire, connut de par leur réputation chez bien des races, celles qui se souvenaient du temps de la guerre. Les vampires étaient de ceux-ci, certains anciens survivants la transmettant à leurs infant, et ainsi de suite. Apharez, une démone, la reine même. Oui, Quenthel avait déjà entendu ce nom. Qu'un démon veuille conquérir le monde, ce n'était pas nouveau. Mais pourquoi ici ? La réponse ne tarda pas à venir. Ainsi donc, comme toujours c'était une question de puissance, de savoir détenu. Le secret fait toujours peur, par ce qu'il peu engendrer. Un savoir détenu, incompris des profanes... oui, cela entraînait toujours la jalousie et donc la violence. Les monts décharnés ? C'était vaste, mais peut-être trouverait-elle une fois le temps d'aller y flâner -si elle réchappait à tout ça, ce qu'elle était évidement bien décidée à faire-, qui sait qu'elle rencontre elle pouvait y faire ? Cela pouvait en tout point être intéressant.
Ainsi le drow n'avait choisi son clan que par soucis de... chaires à taillader. Primaire, mais chacun faisait ce qu'il voulait avec sa vie. Quenthel préférait quant à elle se mettre du côté des plus puissants, ce qui à son sens était bien plus sûr. N'empêche que cela sous-entendait que les... élémentaristes (sans aucun doutes en faisant références à la maîtrises des éléments, ce qui expliquait beaucoup) était moins puissants. Maintenant, fallait-il vraiment s'y fier... En tout cas il était du côté de la citée, avec sa guilde inconnue de son bataillon. Elle songeait pas mal à se faire la malle le temps de la guerre, quitte à revenir après... elle n'avait cure du temps que cela prendrait, elle avait la vie (ironie inside) devant elle après tout.
Elle prit la parole. "Rien hormis mes pas ne m'a mené ici. Je pensais que ma dernière réponse sur le sujet était assez clair. Je suis là car les chemins m'y ont déposé, rien de plus." Elle savait parfaitement qu'en répondant ainsi, elle allait encore plus inciter Shinreï à chercher le réel motif, car assurément dans le milieu sa réponse faisait absolument fausse. Elle releva brusquement le regard pour plonger sa moitié dans ceux teinté de sang de l'elfe. Elle reprit d'une voie net, quoique assez basse. Mais directe. Un léger sourire s'était déposé sur ses délicates lèvres, tandis qu'elle posait sa question. "Que comptes-tu retirer de cette conversation, M. Anders Suiton Shinreï ?" [pas pu m'en empêcher XD]
Doucement, sans que cela ne puisse être pris pour une agression, elle posa une main fraîche sur la manche gauche de la tunique noir, en caressa délicatement l'arrête d'une arme dissimulée. Le geste n'avait pas d'équivoque : je sais parfaitement que tu caches ton jeu, regarde comme je le délimite. La tension ainsi exercée était douce mais ferme, son oeil dévoilé unique cherchait des réponses... |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Mer 18 Avr 2007 - 23:25 | |
| Ainsi dame de nuit devint plus provocante, plus incisif de par ses mouvements et ses paroles. L'elfe noir, l'incarnation du stoïcisme dans toute sa quintessence, n'en fut point surpris. Lorsque la Glace fut brisé, les fils de la lune en profitaient toujours pour mieux se connaître de manière plus... radicale. Les réponses de la caïnite cachaient des secrets, un passé que le drow décida de percer, d'une manière ou d'une autre, de questions en questions, ouvrant les clapets psychiques de la vampire qui dissimulaient un sombre destin dans la grande toile du monde comme il en existait tant d'autres en ce bas-monde. Un rictus qu'on appelait couramment sourire mais qui sur des masques d'impassibilité faisait d'un visage froid, une pâle figure vint se déposer sur les lèvres de Quenthel. Sa bouche s'ouvrit de nouveau et sa voie s'éleva tel un crochet sous le creux formé par le menton, féroce et glacial, désirant des réponses claires et concises.
Avant la question viendra donc une réponse. Avant la réponse vint la main froide de Quenthel caressant légèrement une aiguille près du radius, adaptée pour être déclencher lors d’une riposte impulsive d’une simple contraction de l’avant-bras. Heureusement l’elfe à la peau noircit ne réagit pas à cette main stratégiquement placée enfin de montrer le sens de l’observation dont elle pouvait faire preuve. Ainsi cela privait Shinreï d’une efficacité particulière d’une surprise au cas, il y aurait un combat. Mais cela n’allait pas arriver, cela le fit sourire un tel geste. De sa main droit, il encercla avec son pouce et son majeur, le maigre mais solide coude de la vampire et la rejeta vers elle. Un large sourire apparut sur ses lèvres, la grimace d’un espiègle. De son regard où brillait une goutte d’ironie, il regarda le visage de Quenthel, de son petit menton à sa large chevelure, puis se centra sur son unique oeil brillant de reptile fière.
« Touche pas ! C’est pas pour les gamines » Railla-t-il d’un souffle léger, léger sarcasme caressant la peau pour la faire frissonner de rage. Il n’espérait point la provoquer, simplement réchauffer l’ambiance qu’il aurait aimé autrefois froide. « Ce que je désire extraire de cette conversation ? Moi-même je ne le sais pas, perdu dans mes récits ! Peut-être une connaissance, peut-être une alliée, peut-être un nouveau soutien dans mes missions, une informatrice, une espionne, un médiateur entre démons et Cité, peu importe ! Est-ce un caprice de ne point vouloir que tu fuis de nouveau, ce que tu as l’air de faire avant même que je te rencontre ? » Peu à peu, il se rapprocha de ce visage de porcelaine, désirant y voir une imperfection s’y tacher, simple preuve qu’il avait surpris la demoiselle.
Un loup. Au loin son cri terrorise les oiseaux, dévorant l’air. Simple animal assoiffé de chaires, humant le vent cherchant sa proie, sauvage comme le fut une certaine Cristalléenne dans ses périodes de transe. De cette distance, seuls ouïes aiguisées peuvent entendre un tel cri. Shinreï se retourne, fixe un point dans l’horizon là d’où semble provenir le cri. Son sens ne l’a pas trahi, les années ont passé et ses talents d’être furtif incrustés en lui ne se sont point échappé malgré le charme de la louve. Néanmoins ce hurlement le fait frissonner, une peur futile naissante dont on ne sait où, effet secondaire d’un plan qui a éveillé la canis lupus la plus puissante que les bois ont connu, celle qui ensorcela son sang le privant de sa magie.
Mais cette douleur psychologique comme le définit Shinreï, bien qu’instinctif ne fut qu’éphémère, ne figeant sa figure que le temps d’une seconde tout au plus. Oui, car l’elfe noir n’aimait pas laisser son corps seul avec une fille de chasse. Peut-être que son petit jeu précédent a suffi à rompre quelques machiavéliques pensées, peut-être puisqu’il ne semble rien n’avoir perdu, l’inventaire semble complet et vu la prudence dont use l’elfe noir, si elle avait piqué quelques choses plus profond, qui aurait donner au drow un petit temps de réflexion pour vérifier, alors Shinreï aurait remarqué la fin d’un geste félin. Néanmoins ne soyons point comme cela, nous sommes entre grandes personnes, enfin je le crois ! La pierre tombale n’était plus confortable à son goût et il préféra se lever, profitant de ce mouvement pour respirer un petite brise traversant le cimetière soulevant les herbes qui ont poussé entre les tombes. Il ferma les yeux, toujours concentré sur le signal spirituel de la Caïnite.
Elle avait l’air bien sympathique cette femme, elle semblait comme tout personne ayant trouvé refuge à la Cité après avoir cherché à effacer leur passé dans leur fuite, celle qui pouvait aller se confier à vous et lâcher une histoire originale, mais ne sachant que des milliers d’autres ont subi de terrible épreuve, celle qui se masquait sous des apparences tendant vers la perfection. Finalement Shinreï appréciait bien ce caractère, où plutôt il aimait bien se jouer de ces personnes pour les libérer de leur peine. Mais peut-être qu’elle n’en avait pas, tu ne crois pas Elfe Sombre ? Mince idée, une personnalité aussi méfiante avait forcément un reproche envers elle-même ou l’un de ses anciens confrères. Peu importe les gonds vont sauter, on verra après par la suite si cela dissimula. |
| | | Invité | |
| Lun 23 Avr 2007 - 16:44 | |
| [Finalement je l'ai quand même fait ce post en vitesse, histoire de destresser *_* (J-1)]
Et quand il rejeta son bras, dans un même mouvement la poupée se leva. Si fluide, comme si elle ne s'était levé que pour achever le geste du chasseur, plume de cygne voletant au moindre souffle de vent. L'oeil joueur, la dame aux paroles de Shinreï se fendit d'une obséquieuse révérence, frêle jeune femme taillée dans de la craie. Ses paroles étaient sarcasme, dont sa voie coulante accentuait encore plus la caricature de demoiselle bien élevée. "Je suis navrée, sire. Veuillez me pardonner." Un sourire qui voulait dire tout le contraire, un regard d'impertinence non voilé sur les yeux rouges du drow, encadré par ses boucles d'encre. Puis elle se redressa pour aller s'adosser contre une pierre tombale, bras croisés, et les traits de son visage se détendirent pour revenir à leur aspect habituel.
Elle se délecta de chaque mot, de leurs consonances. Des hésitations à peines voilés du drow même, quant à ce qu'il pensait faire pour lier son avenir. Chaque morceau de phrase offrait tant de possibilités, tant de chemins à emprunter... Elle tourna légèrement la tête à l'appel du loup, pas vraiment pour lui même mais parce que Shinreï y avait prêté attention. Peut-être malgré son grès, car il en frissonna, de peur. À travers l'épaisseur de la nuit, elle en chercha la raison. Mais ne la trouva pas. Seulement une énigme de plus, à découvrir plus tard, ou pas.
Elle ne profita pas de cet instant, et resta immobile. Mais quand le temps des souvenirs fut révolu, elle enchaîna la discussion en se contentant de laisser tomber une phrase, d'un ton irrévocable. "Oui, c'est un caprice." Alors elle porta sa main droite à son pansement, l'y laissant un instant comme un voile. Puis les doigts se contractèrent, et d'une torsions brisèrent les liens retenant la compresse. Les lanières s'étaient d'abord tendues, résistantes, puis avait craquées. Avec la lenteur et la délicatesse de l'artiste enlevant son masque, elle retira, écarta, ce qui fut naguère un rempart entre sa peau et le monde extérieur. L'oeil était clos, et en dessous de lui on pouvait encore voir les lèvres de la blessure. Pas purulentes, pas saignantes, non, presque cicatrisés. Étrangement, rien n'y suintait, et la peau laissait entrevoir une ouverture d'un rouge obscène. Pâle ? C'est ce qu'on pensait en la voyant. Mais le mot était trop faible, comme Shinreï pu le constater. Masque lisse, brisé par cette ligne rose chair rouge sang, le mot blanc prenait sa véritable valeur. On aurait pu la fariner, mais ce n'était pas ça. Rien, ce n'était que son épiderme parfaitement dénué de pigmentation, lisse comme de la faïence, irréel. On ne pouvait comprendre à qu'elle point elle l'était qu'ainsi, alors que l'uniformité était rompu par cette blessure, qui était coloré par le sang d'un autre. Puis elle ouvrit son oeil. Shinreï... tu as contemplé l'oeil du fauve, certes, mais maintenant il se fixe de ses deux braises. Des yeux de prédateur parfait, habitué à l'obscurité. Deux yeux, comme si des gouttes d'or en fusion y avait était déposées par le génie d'un artiste visionnaire. Et elle le fixait, sans ciller. Sans sourire, sans expression. Sans fierté, sans lâcheté. Elle le fixait juste d'une manière incroyable, immobile alors que ses pupilles semblaient avoir acquis une vie propre tant ils brillaient intensément.
Elle resta ainsi plusieurs secondes, dans le presque silence de la nuit, puis un léger battement de paupières rompit le charme. Elle reprit son habituel air hautain, comme si il ne s'était rien passé, comme si elle ne l'avait jamais regardé ainsi. Elle reprit la parole aussi, lentement, et chacun de ses mots étaient pesés. "Ce que j'ai l'air de faire..." Un rire fit grincer la nuit. "Si tu savais... Mais peut-être justement veux-tu savoir ? Si vraiment tu le veux, et bien, les réponses pourraient peut-être t'aider à trancher ce que tu désires. Mais ce n'est pas de moi que tu obtiendras l'histoire... Mon histoire." La caïnite se redressa complètement, toisant le chasseur devant elle. "Prouve moi, Shinreï Suiton, prouve moi jusqu'à quel point tu mérites que je me mouille, et jusqu'où va ta détermination pour obtenir mon aide. Va, en direction du nord, là où demeure une grande partie de ma race, là où demeure mon passé. Va voir mon sire, cherche celui de la rose noire..." Son ton s'était fait de plus en plus exalté, et en prononçant ces derniers mots elle caressa la lisière de la faille sillonnant sa joue de sa main bandée. Ses yeux brillaient. Puis doucement la braise s'éteignit de sa personne pour se concentrer dans son regard. Deux éclats sauvages dans la nuits, et sa voix se fit murmure d'outre-tombe alors que lentement, à reculons, elle se dirigeait vers la sortie du cimetière, fixant l'elfe noir. "... et trouve comment j'ai obtenu ces blessures. Puis quand tu repasseras par ici, Shinreï, alors compte moi ma propre histoire, si bien sûr tu le désires. Sinon, ce n'est pas la peine de rechercher mon contact, je ne travaille qu'avec ceux qui portent l'audace en leur sein." Les derniers mots étaient à peine audibles, et pourtant cela tenait presque du miracle qu'on puisse les entendre étant donné qu'elle était arrivé devant la grille de fer. Elle s'arrêta ainsi dans une pose étudiée, à l'orée du cimetière, et ajouta à voie haute comme pour elle même. "Tâche aussi de revenir vivant, j'ai toujours aimé les capricieux." Elle savait très bien que le... conseil si on devait appeler ça comme ça, ne lui ferait ni chaud ni froid. C'était juste un moyen de lui dire qu'il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il soit reçut dans le salon avec une tasse de thé, et qu'on répondrait avec allégresse à ses question. Si il y allait.
D'un grincement, elle ouvrit puis ferma derrière elle la porte du cimetière, pour se détourner complètement. L'aube n'était de loin pas encore là, et elle avait une destination. Les monts décharnés, les démons... Elle chercherait en route un refuge, le long de ce chemin qu'elle faisait en partie en sens inverse. En quelque pas la Nuit, sa mère, eu finit de l'envelopper complètement.
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| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Dim 6 Mai 2007 - 21:48 | |
| Que cela fut triste, on m'a connu fou. Personne n'avait compris, que la vraie folie, c'est celle d'être terrifié, renier ces origines, renoncer à l'optimiste et opter pour un fatalisme affligeant, se perdre dans les ténèbres et perdre son sourire. Peur de la mort, crainte de la souffrance, effroi du cauchemar, terreur de la torture, les gens normaux ne sont que miettes écrasés par leur propre paralysie face au pire. Croire en l'idéal sans croire en sa réalisation, penser que dans ce vaste monde l'impossible existe, pleins de personnes le furent, le sont et le seront. J'ai imprégné certains esprits de ma fougue froide, de mes délires réalisables, de mon arrogance solidifié par mes capacités. C'est pour cela que j'ai toujours souri dès qu'un frère du Fatalisme se met à délabrer des absurdités. Extrait de "Mémoire d'une Elfe noir"
Son regard s'était relevé, tandis que la compresse fut enlevé. On pouvait dire qu'elle fut d'une bien belle laideur, de sorte qu'elle ressemblait à une déesse griffée, fantôme d'une vie qui ne put être. Elle inspirait tout comme une certaine Cristalléenne mais d'une autre façon, à la fois le dégoût et le respect. Un tel masque de perfection ne pouvait que dissimuler de la pourriture, une poupée qui croyait en sa domination. Une telle droiture, une telle maîtrise du geste et de l'éloquence montrait une belle éducation, un talent inouïe, une apparence dominée.
Et il sourit.
Tandis qu'elle riait de ses phrases, tandis qu'elle reculait en le fixant de son regard cinglant, un sourire incertain, un peu timide devenait alors carnassier, connotant une arrogance inégalable, celle d'une assurance sans limite. Elle venait de lui offrir un nouveau défi à sa vie, inconsciemment sûrement car un vampire ne donnait jamais rien par nature. Quenthel qui sur un ton sarcastique et bien triste venait de le défier de faire l'impossible, avait-elle compris que le nouvel objectif de l'elfe noir sera après celui de la bataille d'Elament contre les démons, celui de changer la destinée de Quenthel. Cette belle cicatrice qu'elle abordait sous son deuxième œil était sûrement dû à l'attaque d'une personne plutôt forte. Il ira donc récupérer sa tête, et de connaître d'une pierre deux coups, le passé de la petite vampire plus intéressante que les pseudos vampire qui peuplait la cité, des infants comme disent les castes vampiriques.
Elle avait indiqué le chemin au chasseur. Sache qu'il ne l'oubliera pas. Shinreï Suiton, maître des Glaces, ira dans son ancien domaine et débusquera son sire, et lui tranchera la tête si les réponses sont suffisantes. Elle s'en allait, ouvrit le portail du cimetière et le referma derrière elle, puis disparut de son champ de vision. Il ferma les yeux, inspira profondément, gonflant sa poitrine et arquant légèrement son dos en arrière. Il rouvrit les yeux."Jusqu'à mon retour, attends ici, au cimetière d'Elament. J'aurais sûrement un cadeau pour toi!" hurla-t-il, sa voie tranchant l'air pour venir percuter les oreilles attentives.
Ce hurlement maîtrisé lui fit craquer quelques pansements. Il resserra la ceinture, se retourna vers les tombes et leur fit la révérence à ces seules spectateurs de cette rencontre entre un drow optimiste et une vampire d'une apparence rarement aussi bien formé par la Famille. Glissant sur les sol avec ses patins de vapeur, il bondit au-dessus du mur de la façade du cimetière opposée au portail. Retournant à la cité, sans se rappeler pourquoi il y était parti, réjouit de connaître une telle personnalité.Fin de l'Acte I |
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