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| Retour de Chasse [Métatron] | |
| | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 44 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Sam 14 Avr 2007 - 17:58 | |
| La Valse des Tempêtes (Marais) Le temps passe, toujours. Il est sable, eau, poussière de cristal qui, lentement, s'écoule au travers de l'orifice du sablier, tombant en un tas des plus magnifiques. Et, parfois, si la chance est avec vous, le soleil baigne d'une lueur spectrale la chute de ses grains, leur donnant miroitements et lumières. Ainsi va la vie, de cela vient sa beauté, exquise et si préciseuse.
Mais, à l'ombre des cépées, là où en été, les futaies projettent des tâches dorées et poudreuses sur l'humus vierge, le temps indiffère. Qu'est-le temps sinon une succession de petits moments anodins ? Se tracasser à le compter revient à accorder de l'importance à son impact sur la vie même. Et accorder de l'importance à quelque chose qui ne l'est pas est d'une stupidité dont de rares espèces font preuves. Et c'est être fou qu'être partagé entre cette espèce et la simplicité.
Fou ?
Dans le berceau de la forêt, alors que les neiges les plus fortes tombaient encore, la tourmente était une brise sur la peau d'un être nu. Dans la bise mordante, sous les crocs tranchant de sa cruauté, même sous l'absolu de la pureté de la force de la nature, rien, rien ne touchait l'être de glace ici présent, revenue à sa nature. Inctacte, Intouchée, revenue à elle-même pour elle-même convertie. C'était un esprit de Glace au coeur de l'hiver. Aurait-elle eu sa place à un meilleur endroit ? Les flocons évitaient son corps d'eux-même, la neige ne gardait pas la trace de son pas, le froid de l'air ne faisait que pâle figure aux côtés du froid que dégageait son être. Et, en ces temps où, du centre de la terre, lorsqu'elle y prêtait l'oreille, on pouvait entendre les clameurs sourdes de malheurs à venir, elle était une muse. Elle inspirait la peur.
Son pas allait sans faille, quelques semaines durant, coupant un peu dans les troupes de l'ennemi. Quelques dizaines de morts. Rien. Un grain de sable dans la balande. Un flocon sur ses lèvres. Mais elle se sentait investie d'une tâche dont l'ampleur n'avait de taille que la fermeté de sa volonté, de nombreuses fois mise à mal.
Puis elle disparue. De nouveau. Et pour la dernière fois ?
Ombre glissante dans le berceau de la nature, elle se ressourcait. Louve par nature et nature de louve. La Chasseresse devenait au grès des semaines le mauvais souvenir d'un prélude inquiètant, le signal, peut-être, qui sait, la preuve de la futilité d'une telle chose. Mais l'impact de son geste restait là, parfois, dans le coeur de certains, mais, tandis qu'on l'oubliait, elle imprimait sa trace, plus loin, plus fort, sur d'autres territoires, dans des esprits que peut peuvent toucher. Ses alliés se comptaient sur les doigts d'une main humaine, mais ils étaient d'une puissance telle qu'ils l'effrayaient elle-même. Volonté, courage, hargne, orgueil, honneur, liberté.
Elle vivait.
Puis les neiges se firent moins violentes, moins froides. Le vent souffla moins trachant, moins vivants. L'air se fit fade, vide, tandis que sa bouche se tâchait de sang, son corps de neige. Le coeur de la forêt, que l'hiver transforme en écrin, ce coeur battait moins vite, la rendait moins ivre. Et son esprit se souvint.
Chasses après chasses, elle fortifiait son corps, chasses après chasses, elle obtenait une maîtrise de son pouvoir racial des plus fortes. De l'eau, elle était une magicienne dont aucun tour n'échoue. De la Glace, elle n'était pas une maîtresse, elle était une semblable. Et la vapeur, elle, se faisait chienne sous ses gestes, lui obéïssant à l'esprit, à la volonté. A l'instinct.
Guerre.
Par delà les années, par delà des générations qu'elle n'avait pas vécu, elle se souvenait de la signification de ce mot, se souvenait de la joie qui s'y rapportait, plus violente que l'orgasme. Et la soif de cette envie dépassait l'envie d'être inconsciente de la réalité. Alors, l'esprit de Glace reprit pied, masquant son corps par la vapeur, la rendant image fugitive, presque floue dans les yeux d'autres obervateurs.
Elle sortit de la forêt, s'arrachant à l'orée de mystère de cette impérieuse félicité et, leste comme un flocon, elle revient en ville, à la faveur de la nuit. Ici, elle chaparda un drap, là, elle dégota un morceau de ficelle. Là, encore, elle trouva un voile arachnéen et le préféra à la laine lourde, et blancheur immaculée sur sa peau d'opaline, elle s'en revêtit, dénudant ses épaules et ses cuisses, dévoilant par sa transparence sa poitrine, laissant deviner là la marque d'un tatouage des plus fantastique.
La Glace était redevenue Ruby, mais Ruby restait la Glace.
Puis elle revint à l'entrée de la cité, portant en son coeur comme un poid, un pressentiment d'austère augure, une oracle sourde aux invocations de sa volonté. Mais, plus silencieux que la nuit pour quelconque personne, un ange approchait, et, penser qu'il eu put suprendre l'incarnation du froid serait oublier que la Louve demeure, même quand les crocs sont cachés par l'habile peinture de la fragilité. |
| | | Invité | |
| Dim 15 Avr 2007 - 12:17 | |
| Le jour se levait sur la citée comme tous les matins, enfin, tous les matins jusqu'à présent, car, qui sait combien de soleils se lèveront encore sur la citée. En effet, la citée avait été constament menacée par quelques démons, mais aujourd'hui la menace prenait l'apparence d'une armée innombrable et puissante qui se masserait bientôt devant les remparts, etions nous prêts à défendre cette ville contre une telle puissance de haine et de violence? Mais ce n'était pas la seule question que se posait Métatron, la principale question était pourquoi? Pourquoi se battrait-il pour cette ville? Qui avait-il de beau à protéger? Pourqu'oi l'avait-on envoyé combattre ici? Il honorerait sa promesse il devait bien cela à se maître, mai il aurait aimé trouver une raison pour risquer sa vie. Si Métatron se considérait comme un excellent guerrier et même un des meilleurs, ce n'était pas pour ces aptitudes martiales or du commun, mais parce qu'il n'aimait pas combattre et donc utilisait sa puissance avec sagesse et en dernier recours, et, selon ces critères, la citée ne comptait presque que des novices, jouants avec leur pouvoirs comme avec des couteaux, les voyants comme des armes et non comme des dons... Tous fier de la puissance qui leur est conféré et les utilisants pour eux seuls bref, pourquoi ne pas laisser cette ville se perdre après tout?
C'était sans doute pour trouver des réponses à toutes ces intérrogations que le professeur de la terre passait ses nuits à voler au dessus de la ville, à se promener sur les remparts, ou dans ses rues, à essayer de la trouver belle, peine perdue pour un solitaire comme lui. Le jour commençait à se lever et il était assis sur les épaisses fortifications à contempler l'astre se lever à l'horison, loin au dessus des cîmes des plus hauts arbres de la foret Darcke et se refleter sur les murs de l'école qui surplombait les habitations... Mais ce matin était froid, malgrès les rayons du soleil, un froid glacial fait venir la chair de poule à Métatron qui n'était pourtant pas le plus frileux des hommes et se promenait souvent en tenues légères, sans haut. Si bien qu'il finit par fermer son épais manteau que le froid traversait. Quand soudain une silouette féminine fit son apparition en sortant des bois... Qui était cette personne qui avait passé la nuit dehors... Était-elle à l'origine de ce froid soudain?
La porte s'ouvrit sous sa main et elle passa sous Métatron sans le voir... Qu'elle drole d'accoutrement elle avait là. un simple drap et une toile d'araignée précisement. On aurait put la croire un peu folle ou sorc!ère à cette façon de se vétir... Par ailleur dans ses yeux, se lisait quelque chose dont il n'avait jamais vu de semblable à Elament, ce regard était celui d'un animal, noble et féroce, d'un prédateur de retour de sa chasse et satisfait de son gibier... Qui pouvait-elle bien être?
Enfin, Métatron se tenait sur les rempats en train de fixer cette femme sans bien se rendre compte du manque de courtoisie de son attitude, et sans pouvoir en detourner le regard. Comme si une curiosité incotrollable le poussait à vouloir percer à jour cette femme tout en craignant de l'approcher. |
| | | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 44 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Mer 18 Avr 2007 - 15:54 | |
| La porte de la cité était grande ouverte, livrée aux quatre vents. Dans l’encadrement de cette grande entrée se trouvait une toute petite forme, vêtue de tissu aussi évanescent que la vapeur qui pouvait sortir de ses mains (dans mon rp, elle a changé d’avis entre le drap (en laine) et la mousseline brodée), épinglée à sa poitrine comme un drap de bain, retroussé à ses cuisses pour la laisser libre de ses mouvements. Et, rien que dans la façon dont elle portait ces drôles de vêtures, il était simple de comprendre qu’elle n’avait pas l’habitude des mœurs humains. Ou, peut-être et tout simplement, qu’elle les avait oublié.
Mois ou semaines, elle ne s’en rappelait pas. Combien de temps cela faisait-il qu’elle errait dans la forêt, revenue à elle-même, comme une louve, mais sans meute ? Le temps ne s’écoule pas pareil selon la façon dont on l’utilise. Il passait entre ses doigts comme du sable, et elle n’essayait pas de mesurer la quantité perdue, ni n’accordait de l’importance à cette perte. Mais, en elle, une chose était revenue à la surface, un visage trop longtemps oublié, une promesse faite dans le sang et dans l’amour.
Au sommet d’une tour, sous les caprices de la tempête, esprit en peine, couverte d’ecchymoses et de plaies, elle avait scellé dans le sang de deux êtres la promesse de l’accomplissement d’un devoir. Qui était-elle pour renier quelque chose de fait sur sa race ? Elle devait la vie à un ange, et elle paierait sa dette. Ah… Mais ? N’oubliait-elle pas quelque chose ? Souviens-toi, cœur de glace, souviens que ce n’est nie le sang versé ni le sang partagé qui fait de nous des frères, ne t’en rappelles-tu pas, toi qui n’est sœur de quelqu’un que par l’amour ?
Devant l’entrée de la cité, donc, elle poussa sur ses jambes et, habitée par une magie récemment découverte, elle se propulsa sur les créneaux, au dessus des remparts. Là, elle s’accroupit, observant de ses yeux couleur du sang versé la ligne de l’horizon, étonnement sombre, fondue dans le ciel, comme si la terre et les cieux refusaient ce soir, de se démarquer l’un de l’autre. Uni. Ruby colla ses jambes et les enlaça, avant de poser son menton sur se calice de se genoux ainsi offert à son visage.
Toujours, autour d’elle, il y avait une présence, silencieuse, discrète. Trop. S’en devenait presque insultant pour ses sens animal. Il planait dans l’air une odeur de terre, de plantes, de pollen. C’était soit un elfe sylvain, soit un hybride sauvage soit un Terra… Très légèrement, Ruby flaira l’air, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle fut sûre d’une chose : ce n’était pas ainsi qu’elle le trouverait, et la discrétion de la personne ne révélait pas sa nature, bonne ou mauvaise.
« Qui es-tu ? » demanda-t-elle finalement, sa voix reflétant comme de la lassitude, tout en désirant donner une impression de sûreté de soi manifeste. Ce n’était pas qu’elle avait peur, mais elle n’aimait pas être espionnée, sans parvenir à situer la zone de ce regard.
Le vent se leva, faisant danser ses cheveux qui virent recouvrir son corps, comme un vêtement supplémentaire. Et, pour les narines aussi sensibles que les siennes, on pouvait clairement sentir la forêt, la chasse, le sang. Un prédateur. Et les prédateurs ont rarement peur d’autres prédateurs…
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| | | Invité | |
| Jeu 19 Avr 2007 - 21:58 | |
| Quel compotement bizarre, exactement celui d'un animal, sans lui jeter un regard, la femme s'eloigna, et se mit à renifler exactement comme une bête à humer pour sentir une présence... Puis elle s'assit, entourant ses jambes de ses bras et les serrant contre elle, comme une petite fille qui se cache dans un recoin sombre pour pleurer...
Coeur insondable, même aux yeux du séraphin pris d'une curiosité obsedante en voyant cette silhouette arpenter les rues si tôt le matin... Puis une voix lasse s'éleva par dessus le vent. "Qui es-tu" demande la voix... Alors elle l'avait bien repéré? Quel autre choix restait-il à l'ange que de se laisser descendre lentement vers les pavés de la ville pour se présenter à l'étrange personnes, quelques plumes sombres précedèrent sa descente puis il arriva comme tombant au ralenti, devant cette personne, même de plus près, l'appartenance à aucune race répandue dans la ville ni dans le monde n'était apparents, qu'une paire d'yeux rouges sang, de long cheuveux argentés et un corps fortement exhibé et couvert de blessures récentes était visible.
Avant toute chose Métatron s'inclina. "Je reconnais que ma conduite est un peu cavalière... Mon nom est Aurion Métatron et j'enseigne la terre à l'ecole de magie. Je m'excuse j'ai été pris d'une incontrôllable curiosité à votre égard, cela ne se fait pas. Vous êtes?..."
Ele voila qui s'excusait comme un gamin prit en flagrant délit... Un peu comme lors de sa rencontre avec Breïna du reste... Mais, cette personne était différente, très différente, cet onstinct animal qui se dégageait d'elle ne pouvait echapper ni au seraphin, ni au serviteur de mère nature qu'il était et pourtant, il ne parvenait pas à la cerner.
"Mais je vois que vous êtes blessée, peut-être puis-je vous aider..."
Dans ses poches, Métatron gardait toujours de petites fioles de potions onguens et autres médecines pour aider en cas de besoin, ou s'il devait combattre l'un de ces excités se croyants forts ou l'un des démons qui rôdent de plus en plus autours des murailles, dans les ténèbres de la foret ou des montagnes. Sa main se porta machinalement vers l'une d'elle sans que son interloctrice n'ai pu répondre. |
| | | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 44 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Ven 20 Avr 2007 - 13:03 | |
| [Erf :X T'as apparemment mal compris mon message :/ Pas grave, je ferai avec]
Mouvement d'air. Ruby aurait presque sourit. Qu'elle était bête ! Trop habituée à la forêt, aux arbres, à la terre, elle en avait oublié le ciel. Elle en avait oublié - quelques secondes - les promesses faites longtemps avant. Et, lorsqu'un mouvement de l'air lui apporta la descente d'un ange, elle ne tourna pas la tête, maugréant presque sa stupidité, fixant avec entêtement le ciel dans lequel devrait se trouver une lune gibbeux.
Puis elle soupira, écoutant avec détachement les blablas des êtres à l'humanité développé. Du fond de sa mémoire de louve revint un souvenir. Souvenir d'eau et de forêt, comme presque tout les souvenirs que Ruby possédait, dans lequel jouait un élève et un lagune. Et la maxime suivante : 'Ne t'explique pas si tu n'as rien à te repprocher'. Mais elle ne l'a dit pas à l'ange. Qu'aurait apporté une telle choseà un être tel que lui ?
Sans s'en rendre compte, Ruby vouait presque à tout les anges un sentiment étrange, mêlé d'admiration et de crainte. D'attente de quelque chose. Le devait-elle à Archael ? Non... Elle pensait trop à lui ces derniers temps, c'était simplement ça... Enfin, elle tourna le visage vers cet inconnu qui se présentait. Le professeur de la terre ? Ce n'était plus une femme qui enseignait ? Où était passé cette elfe au cheveux blonds et aux traits doux ? La Cristalléenne se rappelait nettement de cette louve-garou... N'avait-elle pas perdu le contrôle de ses pouvoirs en plein cours de première année de Terra ? Tout cela remontait à si loin...
Autre mouvement de l'air, et l'odeur de la terre se fit plus forte, plus ennivrante. Plus attirante, presque. c'était ce charme qu'il manquait à Archael, ce charme de la terre, cette odeur de la forêt et des plantes. Ah, zut... Ruby repensait à lui.
Mais, en une seconde à peine, un froid intense se dégagea de son corps, glaçant l'air, le rendant aussi glacial que mille soleils d'hiver. L'humidité de ce début du jour se trouvant autour de la personne de Ruby gela instantanément, faisant tomber des paillettes de glace, donnant à son corps un hallo étoilé. Et, bien sûr, cela empêchait quiconque de la toucher.
Ahaha ! Certains s'étaient perdu à ce jeu, à poser leur doigt sur la peau d'un être tel qu'elle. Aussi, parfois, elle avait joué avec cela, faisant la morte sur un sentier de la forêt, attendant un démon, faisant rayonner de son corps la perte. Rares sont ceux qui ont pu caresser la douceur virginale de la peau de la Louve et sont encore vivant pour le dire...
"Je suis Ruby" dit-elle seulement.
Elle avait appris beaucoup, cette jeune demoiselle, mi-femme mi-enfant, ces derniers temps. De sa rencontre avec Shinreï, elle avait apprit à se taire avant un combat, à se taire tout simplement. Elle avait apprit à être plus forte, à ne pas avoir peur d'user de ses pouvoirs, contre les autres, pour elle. Elle avait apprit à ne plus se dégouter à pervertir ses actes en attaquant les autres. Elle avait apprit la mesquinerie, la ruse, l'habileté. Avait redécouvert un sens au mot chasse. De sa victoire contre lui, elle avait découvert la véritable ampleur de sa puissance. Elle avait fuit devant son importance, préférant la nature à tout cela, préférant la chair aux fruits. Elle avait appris à pister, traquer et tuer sans bruit. Sans l'usage de ses pouvoirs élémentaux.
Et là, accroupit, la dite-Ruby désenlaça ses jambes pour tourner le visage vers l'ange à côté d'elle. Une à une, les plaies de son corps se refermèrent, lentement. Ciel, que la chasse à travers les bois peut-être dangereuse, parfois. Mais ce n'était que des plaies superficielles, rien comparé à ce qu'elle avait subit, dans les boyaux de l'antre des démons, dans les appartements même d'Iblis Nemrodus...
"Professeure de l'Eau" Elle soupira et tourna de nouveau le visage vers l'horizon. |
| | | Invité | |
| Mar 1 Mai 2007 - 17:56 | |
| Quelle étrange personne, elle semblait vivre dans un autre monde. De la regarder, Métatron ne parvenait rien à y lire, très peu de personnes peuvent se vanter en se monde de cacher leurs pensées et leurs sentiments aux séraphins, anes de l'amour. Ses pensées étaient tellement opaque, le ton réveur, elle répondit, qu'elle s'appellait ruby.
Et alors que Métaton s'aprochait pour lui apporter son aide, il vit une couche d'un blanc immaculé la recouvrir, comme un manteau très prés au corps, d'où s'echaippait un froid glacial intrigué Métatron approcha un banchette qu'il venait de faire apparaitre, mais celle-ci se crystallisa sous ses yeux pour se briser... Quelle magnifique démonstration des pouvoirs Acqua, c'est à se moment là que Ruby ajouta qu'elle était le professeur de l'eau à l'ecole.
Incroyable jamais il n'aurait pu immaginner que cette étrange femme, au regard si juvénil serait une des quatre professeurs à enseigner un élement à Elament elle n'avait rien à voir avec le professeur Archaël u le professeur Zaël. Néanmoins, cette performance, rendait cette révéation, bien moins incroyable. Mais ce qui génait le plus Métatron s'était de réaliser que même lui pouvait avoir des préjugés sur une personne, cela lui faisait enrager contre lui-même.
Bref, cette rencontre lui réchauffait le coeur, il n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer beaucoup d'autres professeurs, autrement qu'en les croisant au détour d'un couloir... Métatron regardait les bessures de Ruby se refermer comment se les était-elle faîtes, d'où venait-elle? Autant de questions que se posait Métatron, y répondrait-elle si il les lui posait? Probablement pas, ça ne semblait pas être son genre. Cependant, il ne pouvait quand même pas rester silencieux, après l'avoir abbordé comme ça...
"Alors c'est vous... Enchanté."
Il avait rencontré eux de ses collègues, mais pour le ou la dernièr(e), il lui faudrait attendre la bataille. Finalement, il se décida à poser sa question, il ne supportait plus ce silence qui, pourtant semblait convenir à Ruby.
"D'où tirez vous ces blessure?" |
| | | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 44 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Lun 7 Mai 2007 - 15:01 | |
| Le vent soufflait toujours. C'était fin, délicat, presque subtil, mais pas assez pour un nez si habitué à flairer les sentes et les pistes, pas assez masqué pour dissimuler à une louve l'odeur de la charogne, de la mort en mouvement. Le vent venait du nord, froid, tranchant des restes de l'hiver qui s'en allait à peine. L'air était humide, et c'était peut-être ce qui conservait si bien le fumet des trolls et autres démons dans la tourmante. Mais la nuit était noir, et nombreux étaient les inconscients de l'approche de leur fin. Voyait-il, lui, ce Métatron, voyait-il la très légère ligne de poussière qui se détachait de l'horizon ? C'était encore très très fin, à peine une troublure dans l'infini devant eux, peut-être même était-ce une erreur de la part de la Professeure, mais elle en doutait. Car si elle était revenue, c'était pour protéger son territoire. Sentait-il aussi, cet ange, danseur du ciel, sentait-il cet âpre parfum ? Non. Seuls peut-être les chiens de la ville commençaient à agiter le museau et à remuer la queue tandis que les chats grimpaient sur les toits, se préparant à partir.
Ruby crispa la bouche, refusant de sentir une seconde de plus l'approche de la mort grouillante. Tout couvert de métal, tout couvert de terre et de feuilles pourries des entrailles de la terre... Son esprit oubliait peu à peu les images décadentes d'un fléau avançant, oubliant avec la simplicité de la sauvagerie animale qui l'habitait. Mais, d'une main ferme et puissante, gantée du velour de l'instinct et de l'acier de la haine, elle resserra la bride à son oublie.
Personne... Personne ! Jamais alors qu'elle chassait, elle n'avait croisé la sente d'un espion de Layna. Pas un seul. Soit ils étaient très fort au point de berner une Aqua possédant des sens animaliers, soit seuls ces deux yeux d'une terrifiante couleur rouge avaient vu les armées d'Apharez. Et, tandis que le souvenir de cette démonne revenait à sa mémoire, Ruby développait son pouvoir, étendant le froid de son corps sur un plus grand rayon, jusqu'à sentir la silhouette de chaleur de l'ange dont la présence était sortie de son esprit.
D'un clignement d'oeil, elle cessa ce spectacle de haine - si l'on pouvait comprendre que c'était de la haine qui l'habitait - pour laisser à l'air de la nuit sa température normale. Et le silence se troubla, un instant, puis se brisa totalement, cassé net par une voix d'une douceur étonnante.
Elle ? Oui, c'était elle, mais il n'y avait pas de quoi être enchanté de sa venue. Ses ongles aussi transparents que la glace étaient porteur de mort. Cela devenait de plus en plus difficile de se contrôler tandis que la guerre approchait. Tant de sacrifices, tant de choix fait... Tant de blessures obtenues ? Non, ca ? Ces quelques egratinures ? Elle n'était rien ! Rien qu'une souffle sur sa peau. Ruby était la tempête."Ce sont les résultats d'une chasse dans des forêts immenses et hostiles. Contre des ennemis hostiles et immenses" Il ne fallait pas oublier que, si puissante qu'elle était, Ruby n'en mesurait pas moins un mètre 45. "N'entendez-vous pas les cors et les pas ?" Elle tourna la tête vers l'ange, plongeant son regard d'escarboucle d'un rouge de sang liquide et de flammes contenues dans celui de Métatron. "Ne savez-vous pas ce qui vient des terres éloignées ?"D'un geste lent, elle se releva, se redressant pour finir debout, droite comme une chandelle, légèrement arquée en arrière. Le vent agita ses cheveux et la mouseline du vêtement qu'elle portait. Au milieu des ténèbres d'une nuit sans lune, elle était comme un morceau d'étoile décroché du firmament. Et n'était-ce pas de la tristesse qui brillait dans ses yeux ? Ou du désespoir ? Qui sait ce qui se cache derrière les miroirs insondables des êtres tels qu'elle ?"Seriez-vous sourd, Maître de la Terre, aux chants plaintifs des brindilles brisées et de la terre foulée ?" Ruby posa sa main droite sur son ventre, la fixant un instant, perdue dans ses pensées. Oui, seule. Elle l'était encore. Seule à avoir fait le déplacement, à s'être battue, à avoir fait des sacrifices. Et, toujours, cela était la source de ses plaintes ! La Cristalléenne se détesta. N'avait-elle rien appris ? Où était sa force ? N'était-elle donc qu'une faible créature ? Elle se maugréa intérieurement, méprisa son manque de foi envers elle-même, envers Layna, envers tout ce qu'elle chérissait (et il n'y avait pas grand chose). Toujours à se plaindre, à pleurer... Alors qu'elle avait affronter la mort deux fois et qu'elle sentait sur ses épaules peser les serres d'une nouvelle fin. Peut-être serait-ce la dernière cette fois-ci, qui sait...
Lentement, elle releva sa main et la regarda, observa ses ongles d'une transparence totale sur une peau des plus blanches. Elle observa les rainures de ses doigts, de ses paumes, remarqua le manque de cals, d'égratinures. Ne vit pas le sang sec aux interstices. Puis elle releva la tête et laissa choir sa main sur son flanc, comme un espoir mort-né.
...
Son sourire à l'intention de Métatron fut d'une douceur exceptionnelle, et fut le premier depuis plusieurs mois à donner à son visage un air si juvénile. Par delà ses traits enfantins et l'innocence qu'elle donnait à ses yeux se révelaient là, véritablement, une jeunesse étonnante. Quel âge pouvait-elle donc avoir !"Savez-vous ce qui me dérange le plus, Métatron Aurion ?" Demanda-t-elle dans un murmure que la brise emporta. |
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