~~°~~le labyrinthe illusoire~~°~~

Ceci n'est pas l'histoire d'un peuple. Ce n'est pas non plus l'histoire d'un héros.

Qu'est ce que cela peut bien être alors ? Pourtant nous voulons tous entendre l'aventure d'un peuple, d'un héros, et de la bravoure et de la beauté de ce monde. C'est d'ailleurs pour cela que nous sommes ici, assis dans cette salle, non ?

Et bien non. Car si, aujourd'hui encore, le siège sur lequel vous êtes assis vous semble bien douillet, c'est bien tout ce qui vous réchauffe. Le mur devant vous, habituellement rempli d'ombres chinoises dansant plus ou moins habilement, est vide et froid. Vous regardez mieux, espérant trouver, enfin, un nouveau réconfort dans ce monde...



Rien ne se passe. La seule réponse qui vous parvient est le souffle du vent froid, d'une fenêtre que quelqu'un, sans doute bien intentionné, a ouvert pour que la salle ne sente pas trop le renfermé. Mais ce geste semble maintenant à votre nuque une dernière tentative désespérée pour sentir le vent contre lui. Car même ce vent glacial est un reconfort pour vous, pauvre hère qui a été trahi. Mais tu n'es pas seul ainsi, à contempler ce mur froid, avec des rêves d'échappatoires. Non. Vous êtes des dizaines dans cette pièce à le regarder, tristement pour certains, mais nettement plus ironiquement pour d'autres. Vous sentez autour de vous, ceux que l'on appelle les 'élus', dont vous faites partie. Vous auriez bien voulu dire non, faire demi-tour, courrir vers l'extérieur et retourner à votre vie normale. Mais non. Les cordes qui vous enserrent vous en empêchent et, au moindre geste, elles vous donnent l'impression que des milliers de cobra viennent de jeter leur dévolu sur vous.

Du coup vous attendez. Vous avez été élu. Au hasard. Comme dans tous les peuples. Partout sur ce monde. Tous ont des élus. Cela peut être n'importe qui. Vous le saviez pourtant, et vous ne vous y êtes pas préparé. Mais c'est trop tard. On a fait en sorte que vous n'ayiez rien à regretter. Vous avez vu votre famille decimée. Ce que vous teniez pour sacré, profané. Votre maison, brulée. Votre âme, vendue. Rien ne vous retiens ici. La mort serait quelque chose de doux. Toutefois, vous ne mourrez pas. Ces cordes ne font que mordre, et jamais ne tuent. Il va falloir tenir le coup, même si vous savez que, pour cela, vous allez sans doute devoir donner au diable, en plus de votre âme déjà damné, une partie de ce qui fait de vous un être humain, votre esprit, votre conscience, votre vous.

D'un autre coté, au point ou vous en êtes, peut-être serez-vous ravis d'abandonner ce que vous êtes, pour entrer dans le labyrinthe. Car oui, cet endroit soi-disant sacré est votre destination. Ainsi que la destination de tant d'autres gens, qui, comme vous, ont pu voir les pires atrocités commises sous leurs yeux. Mais il n'y a pas que ce genre de personnes dans le labyrinthe, même si les élus représentent la majeure partie. Deux autres type de personnes sont également dans ce labyrinthe. Les ordres tout d'abord. Eux choisissent d'entrer dans le labyrinthe, que ce soit par quête d'aventure ou parce que cela leur permet de ne plus être poursuivis, c'est la solution la plus utilisée des criminels en tout genre. Il y a également les éclairés, qu'en ce moment j'aurais plutôt tendance à appeler les poissards, qui entrent par la porte dérobée. Pour résumer, ce sont de pauvres types qui un jour passe près d'une porte, qui les aspire et les envoie en plein centre du labyrinthe, sans qu'ils ne comprennent ce qu'il leur arrive ... Même si, au fond, vous êtes plus malheureux qu'eux, car, si eux ont perdu ce qu'ils avaient, ils leur restent l'espoir de les revoir. Tandis que vous, il ne vous reste au final que d'atroces souvenirs qui prennent facilement le dessus sur tout ce que vous aviez pu vivre avant, même si de délicieux souvenirs reviennent de temps en temps.


Hélas, vos pensées ne peuvent continuer à envisager la suite du malheur qui vous attend, après celui que vous avez déjà vécut, car une atroce souffrance a envahi vos chairs d'un seul coup. En serrant les dents vous comprenez que le convoi est reparti, car les cordes vibrent sur votre peau, la déchirant de milliers de pointes à la fois glaciales et brulantes. Quelque personnes, n'ayant pas votre force mentale, poussent quelques hurlements, qui vous rappellent terriblement les derniers haletements de vos proches au moment où ils ont quitté ce monde. Vous maudissez intérieurement cette faible personne incapable de maitriser ses nerfs meme si vous même ne retenez qu'à un tout petit fil cette terrible douleur . Vous ne savez pas ou l'on vous transporte, mais petit à petit vous devinez que vous quittez le chaud de la ville, en effet le souvenir du vent froid vous revient et force vous est de constater que maintenant le même vous fouette partout sur le corps, que vous estimiez déjà suffisamment à vif à cause des cordes pourtant . Vous apercevez avec une joie vraiment très relative votre but et votre destin . Un immense mur, tel que vous vous demandez si il ne touche pas le ciel, serti d'une porte toute aussi grandiose, grande ouverte.

Heureusement votre ventre a déjà été vidé par les atrocités que vous avez pu apercevoir plus tôt, sans quoi vous n'auriez sans doute pas pu retenir le contenu de votre estomac de se repandre plus ou moins par terre et sur votre siège. Devant vos yeux hagards des dizaines de cadavres ornent le sol , délimitant une ligne que l'on comprend facilement comme étant l'endroit ou se situe la porte une fois fermée. Dans un élan de raison qui semble presque déplacé dans cette atmosphère de carnage suréaliste, ou les cadavres qui semblent morts de faim surplombent d'autres aux crânes ouverts et à la cervelle visible et dont on pourrait presque se demander si ce n'était pas le but de l'homme mort de faim, vous relevez vos yeux, espérant voir une dernière fois un bout de ciel bleu. Vous vous en doutiez mais malgré tout vous avez voulu esperer, mais c'est trop tard. Vous avez passez la porte, vos chaises flottant à une vingtaine de centimètres au-dessus des cadavres, dont les odeurs vous assaillent, comme un malveillant bienvenu, et vous voyez juste des murs qui montent vers l'infini, et même en plissant les yeux, ce n'est que du noir qui vous parvient.

Vous sentez le sol sous vos pieds, sensation habituelement douce qui cette fois-ci a plus pour effet de vous arracher une larme de rage envers cette terre et son destin. Un petit tremblement de terre, agitant douloureusement vos liens, vous font comprendre que la porte s'est refermé derrière vous. Il ne faut ensuite que quelques secondes pour que vos cordes vous libèrent. Vous glissez de vos liens et tombez à terre, à la fois heureux d'être libéré et triste du prix que vous avez payé ce petit moment de joie. Il vous faut un peu de temps pour retrouver vos esprits et vous relever, vous remarquez que quelques personnes sont déjà parties, vous ne les avez même pas vu faire, tandis que la plupart sont encore allongées par terre, exprimant leurs horreurs ou leurs incomprehentions par divers borborygmes incomprehensibles . Vous vous surmontez et avancez, car devant vous s'élève ce que jamais personne n'a compris, le labyrinthe aux chambres...



De multiples légendes racontent ce qui s'y passe, mais il est dur de savoir à quel point elles sont réelles. Avant d'arriver ici vous en riez sans peur ni arrières pensées. Mais maintenant il est temps de les regarder avec une toute autre attention . Une en particulier vous avait choqué, la déclaration d'un éclairé qui avait reussi à en ressortir, oui un de ses rescapés qui sont si rare et qui la plupart du temps ont perdu la faculté de communiquer normallement, celui ci disait donc : " Dans les chambres, la vie devient un cauchemar. Et quand le cauchemar s'épuise, un autre, bien pire, prend sa place. Et ainsi à l'infini ... " . Vous remarquez sans mal que si vous aviez besoin d'etre rassuré c'est plutôt raté...

Vous entrez donc dans la première pièce pour vérifier ces légendes ...

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Vous avez le chox entre trois classes de personnages :
* Les élus : Tiré au sort dans tout les pays, une milice viens les chercher chez eux et détruit ou tue tout ce à quoi ils tiennent avant de les emporter de force dans le labyrinthe, nus et attachés ( vous etes libre de decrire la milice et sa façon d'agir celon vos envies )
* Les illuminés : Ceux ci marchent tranquillement, vivant une vie quotidienne plus ou moins banale, quand ils sont aspirés par une porte qui les emmenent au beau milieu du labyrinthe.
* Les ordres : Choisir d'aller dans le labyrinthe permet d'être lavé de ses crimes au regard de l'état, quel qu'il soit. Ainsi il arrive souvent que des criminels plus ou moins grands decident d'aller dans le labyrinthe, en desespoir de cause, ou esperant trouver enfin un lieu où perpétrer le mal plus tranquillement ...