Elanithil, l'éternelle sacoche à l'épaule, marchait sans se presser dans les ruelles de la ville. C'était une douce journée, suffisamment chaude pour sortir sans manteau, mais la jeune femme avait pourtant revêtu le sien. aussi noir que ces cheveux, il ne semblait pourtant pas la dérenger. Il était encore tôt, pour sortir dehors. Le soleil ne faisait que poindre ces rayons taintant le ciel d'une couleur pâle, et les habitans étaient rares dans les rues. Elanithil adorait l'aube autant qu'elle adorait le crépuscule. Cette infime partie de la journée était comme une bulle ignrée du temps. Un instant ou tout était suspendu, une passerelle entre deux mondes.
Mais ce matin-ci, Elanithil ne s'était pas rendu sur les remparts, mais avait dirigé ces pas vers la bibliothèque. Elle y avait fait un saut rapide le jour de son arrivé, mais n'avait pas trouvé le temps d'y retourner. Et bien aujourd'hui, oui! C'est avec un sourire aux lèvres qu'elle poussa la porte et entra. Immédiatement, elle fut subjuguée. Des étagères, des couloirs de livres. Une odeur caractéristique des ouvrages l'envahie. Qu'est-ce qu'elle pouvait adorer ça. Mais elle n'était pas là pour rêvasser. Elle commença don à arpenter l'endroit en espérant trouver la bibliothécaire. Elle avait dans sa besace quelques livres en piteux etat qu'il fallait absolument restaurer avant qu'ils ne tombent en ruine et où mieux qu'une bibliothèque peut-on réparer de si belles objets?