[suite de l'entrée de la cité]
Tout semblait calme sur la petite colline portant les vestiges de cette tour de garde. Une petite brise animait les herbes folles, la lumière du soleil réchauffait les vieilles pierres et les oiseaux gasouillaient tranquillement et joyeusement dans les branchages. Seulement, cet atmosphère assez sereine ne tarda pas à changer pour devenir un peu moins rassurante. En effet, le point noir dans le ciel qui grossissait de secondes en secondes laissait deviner une mauvaise impression. En quelques instants, un dragon fut reconnaissable et n'importe quel observateur aurait pu pressentir que l'animal était d'humeur massacrante.
En un instant, le dragon attérit violemment sur le versant de la colline, grondant tout ce qu'il pouvait, exprimant toute sa colère et son envie de cracher du feu. Il commença alors à se tortiller, comme s'il était atteint de tics ou quelques choses dans le genre. Après quelques instants de "danse", une forme fut comme projetée dans les airs pour attérir à terre quelques mètres derrière l'animal ... Il ne s'agissait d'autre que de Katara, ayant trop énervé l'animal à vouloir le calmer. De toute manière, ce n'était pas la première fois qu'il agissait de la sorte, et ce ne serait surement pas la dernière.
Katara finit par se relever, un peu difficilement mais cela ne l'importait guère. Elle se mit droite et vint se mettre en face du dragon, essayant de capter son regard, le sien étant assez froid et autoritaire. Entre ces deux êtres, l'expression du visage faisait office de langage, rien d'autre, Katara ne pouvant parler normalement. Pendant un instant, tout deux restèrent les yeux dans les yeux, le dragon ne cachant en rien sa férocité, puis lachant un nuage de souffre sur la jeune fille, repartit violemment dans les airs. Commençant à tousser, Katara faisait de grand geste pour éparpiller le nuage s'étant créé autour d'elle, ses yeux commençant à pleurer.
Se rendant compte que le dragon l'avait planté comme ça, elle prit enfin conscience de l'endroit où elle se trouvait. Coup de tête à droite, coup de tête à gauche, se retourne pour voir derrière, scrute pour voir devant ... Une tour ??? Cela ferait surement un bon abris de fortune ... Avant de ne faire quoi que ce soit, Katara du passer le revers de sa main sur ses yeux. Déjà miope de l'oeil gauche, si elle avait les yeux emplis de larmes du au souffre, elle ne verrait pas grand chose. C'est ainsi que Katara se tenait debout au milieu d'une sorte de mini-plaine, grand espace dégagé entre la tour et l'orée de la forêt. Si il y avait eu quelqu'un, elle était trop ailleurs pour en remarquer sa présence.