Olorín n'aimait pas trop faire ça. lui qui était le fils d'un puissant monarque Noldor, il avait gardé une certaine fièreté et il ne volait que très rarement... Mais cette fois, nécessité faisait foi, et il avait vraiment besoin d'un peu d'argent, pour manger un morceau, prendre un bain et dormir dans un vrai lit.
Ses sens exacerbés de Haut-Elfe, puisqu'il était Noldor, l'aidaient passablement, et la finesse de ses gestes lui permettaient de dérober les bourses ni vu ni connu...

*Eh bien, elles sont bien fournies ce matin...la Mère Providence est avec moi !*

Olorín continuait à dérober les bourses de cuir. Il garderait les pièces qu'elles contenaient, et il revendrait le cuir. Ainsi il utiliserait au maximum le bénéfice réalisable.
Mais tout à coup, son poignet fut saisi par une main plus rapide que la sienne.

"Alors vagabond ! On était distrait ? Tu vas voir ce que l'on fait par ici à ceux qui dérobent les bourses des honnêtes gens ! On leur coupe la main !"
"Je suis désolé de vous décevoir mais je tiens encore à main droite, cela dit, une autre fois peut-être" dit le jeune vagabond en souriant, puis il fit chauffer sa main extrêmemnt, puisqu'il maîtrisait le feu, et celui qui l'avait attrapé fut forcé de céder, mais déjà les autres villageois se massaient derrière lui et voulaient le lyncher.

*Il est temps de décamper !*

Olorín lança quelques boules de feu en travers du passages, qui enflammèrent des toits de maisons et déclenchèrent la panique dans les rues, pour en profiter pour se sauver. Ses jambes alertes et agiles d'elfes le portaient plus rapidement que la plupart des villageois, mais il connaissait mal cette partie de la ville, et il empruntait les ruelles au petit bonheur la chance...
Mais tout à coup il se retrouva devant un cul-de-sac. Il avait drtes pris un peu d'avance, mais déjà la rumeur de la foule le poursuivant lui parvenait aux oreilles...
Il regarda donc les portes, les poussa mais elles étaient fermées...

"N'y a-t-il personne pour venir en aide à un jeune elfe en détresse ? Ouvrez-moi la porte, je vous promets que vous ne le regretterez pas !"

Dand la mesure du possible, si quelqu'un lui ouvrait, il essaierait de ne pas avoir à lui donner de l'argent si périlleusement gagné, mais ma foi, si c'était l'unique solution, mieux valait alléger un peu ses poches que se balancer raide au bout d'une corde...
Il frappa donc sur plusieurs des portes pour qu'on lui ouvre.

"ohé ! Il n'y a personne ?"

Il étendit son bras et dressa un mur de feu à l'entrée de la ruelle. Le feu se propageant dans les poubelles, ils mettraient un certain temps à le franchir lorsqu'ils seraient arrivés...Mais en attendant, il fallait que quelqu'un lui ouvre.

Olorín était toujours en train d'essayer d'entrer dans une des portes solidement fermées... Et il préférait ne pas les briser, parce que ses poursuivants aussi auraient pu rentrer ainsi. Il se sentait pris, et il dégaina son sabre. Il avait déjà été poursuivi par deux cents orcs et en avait réchappé...Mais bon, il n'avait pas été coincé dans un cul-de-sac.

Puis un ange arriva, avec ses ailes magnifiquement déployées, il se posa devant le jeune elfe. Olorín l'admira un moment, et ce fut sûrement à cause de l'aura de l'ange, mais pendant un moment, Olorín ne vit rien d'autre que lui, et fut comme hypnotisé. Il admirait ses ailes, sa prestance, la sorte de lumière qui émanait de lui... Mais les cris de la foule furieuse le ramenèrent sur terre. Cet ange...que voulait-il ? Avait-il tout vu ?

"Mon ami, si tu m'as regardé de là-haut, tu as dû voir que je suis bien mal en point... Seras-tu venu pour m'aider ou pour précipiter ma perte ? Quoi qu'il en soit, réponds-moi vite que j'avise de la conduite à tenir."

*Il est ma dernière chance...* pensa le jeune Noldor.

Olorín attendait la réponse de l'archange avec anxiété...Bien sûr il était courageux, et se battre contre tous les villageois ne lui faisaient pas fondamentalement peur, il savait qu'il pourrait tenir longtemps. mais il savait aussi qu'il avait 90 % de risques d'être pris et pendu...Alors que si l'archange lui venait en aide...
Tandis que l'ange semblait prendre tout son temps pour prendre une décision, Olorín balladait toujours ses doigts sur les portes qui refusaient de s'ouvrir. Décidément, il n'avait pas de veine ! La Mère Providence devait l'avoir délaissé... bon en attendant il fallait se préparer au combat...Les yeux d'Olorín se mirent à briller, symbole que sa puissance de feu était maximum, et alors qu'il tenait déjà son sabre dans la main, il vérifia son poignard et ses petits traits empoisonnés.

"Mon ami, loin de moi l'idée de te brusquer, ou de t'offenser, je sais que les gens de ton espèce aiment prendre leur temps et peser le pour, le contre afin de prendre une décision juste, mais je t'en prie, que feras-tu ?"

Olorín regarda avec étonnement l'intervention de l'archange... Les dards avaient en effet un effet radical sur les poursuivants, mais il en venait encore et toujours...Lorsque la foule s'y mettait, elle ne s'arrêtait plus... Olorín avait déjà assisté à un phénomène semblable quand il était encore le prince du royaume de son père, avant qu'il ne s'enfuie... Quoique les elfes avaient un peu plus d'élégance et ne vomissaient pas des insanités.

Puis Olorín entendit la réponse de l'archange ! Il allait l'aider ! Ceci était une très bonne nouvelle ! Peut-être qu'en fin de compte, la Mère Providence ne l'avait pas totalement abandonné... Mais comment allait-il le sortir de là ? Olorín, jusqu'à preuve du contraire ne disposait pas d'ailes... Il s'ouvrit de cette préocuppation à celui qui se proposait de le secourir.

"Mais, ami ailé, comment feras-tu pour m'aider ? Je ne peux pas voler, comme toi. Je ne suis qu'un elfe condamné à marcher sur terre... "

Olorín commença à s'inquiéter...Peut-être l'archange ne s'était-il parlé qu'à lui-même, et qu'il allait partir en laissant le jeune Noldor ici, pour traiter avec la foule, estimant qu'il avait fait le nécessaire pour lui venir en aide... Olorín avait du mal à croire à une telle supercherie de la part d'un être aussi pur qu'un ange mais on ne savait jamais...

*Quand j'étais petit, on m'a dit que les anges voyaient tous nos actes et venaient en aide à ceux qu'ils jugeait dignes de la recevoir...Espérons que je le sois !* pensa-t-il.

"Eclaire-moi sur la suite des évènements mon ami, le temps presse." demanda-t-il avec une pointe d'affollement dans la voix.

Olorìn...