Depuis combien de temps marchait-il ? Combien de temps avait-il passé à errer dans Elament, à se perdre dans cet enchevêtrement de ruelle, à regarder toutes ces maisons, ces boutiques, laissant venir à lui les souvenirs anciens, enfin anciens, à peine plus d'un lustre voire une décennie, si peu de temps et pourtant tout celà lui avait semblait dater de plusieurs siècles.

Et celui qui était partis se promener dans la cité par un bel après-midi au tempèrature encore douce et au ciel certes gris mais qui laisser entrapercevoir quelques rayons de soleil de toutes beauté, se trouvait maintenant à se diriger vers un volcan dont il commençait à sentir la douce chaleur pénétrer son corps frigorifié alors qu'on été au porte de la nuit et que le ciel s'était teinté de rose, d'orange, de pastel doux au regard.

Il continuait à avancer, à la recherche de la chaleur volcanique voulant se rapprocher le plus possible de l'embouchure de montagne de feu malgré le danger qu'il y avait à le faire car lui ne domptait pas les flammes, lui risquait de se brûler au contact de la lave mais cela n'avait pas d'importance, tout ce qu'il voulait, c'était se réchauffer, car il avait froid et son corps en était engourdis.

*Froid, si froid, pourquoi ? Je n'ai jamais froid, pas ainsi.*

C'était inhabituel, en temps normal, enfin si l'on pouvait considérer le fait d'avoir de la fièvre comme une chose de normal, il avait tendance à avoir trop chaud, pas l'inverse et cela l'inquiêtait un peu, juste légérement car se qui le rendait bien plus anxieux, c'était la sensation de fourmis dans son bras, qu'il avait du mal à bouger, simple engourdissement du à la merche ou ?

*Une crise ? Oui, c'est cela, rien qu'une petite crise, pas grave.*

Et pourtant, comme à chaque fois, il sentait planner sur lui la "menace" mais il faisait tout pour faire taire ce sentiment, si bien que quiconque l'aurait vu, n'aurait vu qu'un jeune homme agenouillé devant l'entrée du volcan mais pas trop près non plus, un main tendu comme on pourrait le faire devant un feu de cheminée et l'autre le long du corps, avec un visage calme qui reflétait le plaisir qu'avait son propriétaire à sentir la chaleur du feu envahir ses membres gelées.

*Si seulement je pouvais me plonger dans cette lave.*

Il était toujours agenouillé face à la lave dont les lueur orangé dansé devant ses yeux d'une façon hypnotique. Il se sentait presque bien, presque détendu, calme voire au bord d'une transe si bien que lorsqu'il entendit pour la première fois cette voix, elle lui semblait si lointaine qu'il ne comprit pas qu'elle s'adressait à lui, celà devait être son imagination où alors y avaient-ils des gens plus bas qui discutaient.

Pourtant, celle-ci reparla plus clairement cette fois, et il sû qu'on s'adressait à lui même si il avait du mal à comprendre ce qu'on lui disait, ses sens brouillés par la fiévre, le feu et le froid. Il tourna lentement la tête vers la personne qui lui parlait, une femme envellopée dans une cape et qu'il ne connaissait pas. Il lui répondit d'une voix aimable mais il était visible qu'il n'avait pas assimilé tout ce qu'elle lui avait dit si bien qu'il répondit un peu à cotès et avec un certaine hésitation :

«D'aide ? Tu cherche un endroit où loger ?»

Et oui, les seules choses qu'il avait saisi été les mots "Besoin d'aide", "Là" et "Meileur endroit" et il en avait à tort déduis que c'était d'elle qu'elle parlait et non de lui.

Néanmoins, il accepta la main qu'elle lui tendait en lui offrant la sienne glaçé pensant avec joie et se servit de cette occasion pour se relever même si il faillit tomber à cause de ses jambes fatiguées.

«Ouhla ! »

Il sourit d'excuse avant de lâcher sa main de celle de la femme en face de lui.

« Merci !»

Il remit rapidement ses vêtements en place, les époussetant de la terre et de la cendre qui les recouvraient légerement, le tout d'une seule main pour la simple et bonne raison que son autre main restait inerte et qu'il sentait bien qu'il aurait du mal à la bouger, mais il fit tout pour n'en rien laisser paraître. Pourtant, passa dans ses yeux verts un vif éclair d'inquiétude qui céda rapidement place à une lueur de curiosité pour cette inconnue dont il attendait la réponse.

Le fait de s'être levé l'avait quelque peu éloigné de l'embouchure du volcan et il en frissonna encore tout en constatant que le ciel était de plus en plus sombre, teintée de mauve et que la nuit, la vrai, n'allait pas tarder à définitivement tomber. Tout ceci le conforta dans l'idée idiote que l'autre cherchait un endroit où dormir sans réfléchir qu'il était plus qu'improbable que celà soit le cas.

Lorsqu'il s'était levé, il avait réussi à remarquer l'air d'étonnement qui passa rapidement sur le visage de la jeune femme qui lui faisait face. Il se demandait le pourquoi, pensant qu'il avait peut-être fait quelque chose qui ne fallait pas, il avait déjà eu l'occasion de remarquer que les gens d'Elament n'avait pas les même manières, ni la même façon d'être que ceux de son propre pays. En tout cas, lorsqu'elle lui répondit, il ne remarqua pas que ses dire expliquaient clairement que la question qu'il lui avait posé auparavant était déplacé, et tout ceci parce qu'il ne savait plus exactement de quoi il avait pu lui parler, sa mémoire actuelle devait correspondre à celle des poissons rouges, d'ailleur ses cheveux avait déjà la couleur des dits poissons .

Il l'écouta parler, tentant de suivre du mieux qu'il pouvait la conversation même si il avait l'impression de flotter dans un environnement cotoneux et qu'il avait du mal à fixer son regard sur un point précis. Toutefois, il n'était pas aveugle au point de ne pas constater que la personne qui lui faisait face était caché sous une cape et qu'il n'en voyait que le visage, ce pouvait-il qu'elle aussi ait froid ?

Une fois qu'elle eu fini, il hocha la tête en signe de confirmation avant d'ajouter d'une voix qui se voullait rassurante et qui l'aurait probablement était si elle avait été moins basse :

« J'ai beaucoup marchait tout ce jour, cela ne doit être qu'un coup de froid, d'aileur c'est pour cette raison que je suis venu jusqu'à cette montagne de feu, je voulais me réchauffer un peu.»

Pourtant, il aurait probablement était bien plus logique de sa part de rentrer chez lui se coucher bien au chaud avec une bouilloire après avoir bu une infusion que de venir jusqu'ici sachant que tôt où tard il devrait rentrer chez lui ou dormir à la bonne étoile ce qui n'était certainement pas une bonne idée. Mais voilà, il était à son avis bien trop tôt pour songer se coucher alors il avait préféré venir jusqu'ici, quitte à y rester jusqu'au lendemain.

Il reporta de nouveau son attention sur le ciel avant de poursuivre :

« Hum, ce n'est pas avec mon élément que je pourrait recréer ça...»

Soudain, il perçut un son bizarre dans son oreille, en fait il l'avait déjà entendu plusieur fois pendant qu'il parlait mais ni avait pas fait attention et sur le coup, il en sursauta avant de regarder autour de lui à la recherche de l'origine du bruit :

« Tu n'aurais pas entendu un sifflement à l'instant ?»

Et il se remis par terre, pensant malgré le fait que le son était venu à son niveau et non pas du sol mais comme il considèrait que c'était un animal qui était à l'origine des sifflements, il avait fini par déduire par association d'idée que la bête se trouver cacher dans les brouisailles de la pente du volcan.

Toujours à chercher l'animal mystérieux, Schicksal écouta les dire de la jeune femme sans remarquer le ton qu'elle employée. Néanmoins, il se figea légérement lorsqu'elle lui dit qu'elle n'avait rien entendu. Il ne remmettait pas en doute les dire de la jeune femme et se demandait si ce n'était pas son imagination qui lui avait joué un tour et celà l'inquiêtait.

Lorsqu'elle poursuivit en lui parlant de son état de santé, il se figea complètement et leva les yeux vers elle qui ne le fixait pas. Avait-il l'air tellement mal pour qu'elle n'ose pas le regarder en face ? Tout cela le rendait anxieux et cette anxiété se reflétait pleinement dans ses yeux enfièvrés.

*L'infirmerie...*, oui, en toute logique, c'était là-bas qu'il aurait dû aller, mais celà aurait signifier pour lui qu'il ne pouvait pas se débrouiller seul avec son état et celà lui était insupportable. Mais plus il tentait de réfléchir et plus il sentait qu'il n'avait guère le choix, rester ici serait de la pure folie et il n'était pas fou, non, il ne l'était pas et ne le serait jamais, alors il prit la décision de faire ce qu'il évitait toujours de faire, demander de l'aide :

«Je crois que tu as raison.» dit-il d'une voix semblable à celle d'un gamin pris en faute « Je ferais mieux d'aller à l'infirmerie.»

*Même si j'en ai aucune envie.*

Il fut heureux au moment où celle-ci changea de sujet pour parler de leur don. Il se fit un plaisir de lui répondre même si en d'autre circonstance, il aurait probablement montré ses capacités plutôt que de simplement en parler, mais qui savait ce qui risquait d'arriver si il tentait quoi que se soit. Alors ce fut d'un air plus gai qu'il lui répondit :

« La terre, je peux faire pousser pas mal de fruits et légumes différents, c'est très pratique et toi ? L'air je suppose ?»

Et tout en parlant, il se leva et eu encore le droit de se dépoussièrer, mais sa main étant recouverte de terre, il ne fit qu'aggraver l'état de son pantalon plus qu'autre chose. Il souffla un peu avant de s'apprêter à faire "la demande" et après quelques pas hésitants vers la jeune femme il lui posa une question, d'une voix faible et timide alors même que lui-même ne l'était pas particulièrement :

« Est ce que tu pourrais... m'accompagner à l'infirmerie ?»

Ceci dit, il ferma les yeux quelques instants un peu comme si il craignait de se prendre une gifle, mais il n'avait guère le choix, se rendre seul d'ici jusqu'a Elament, dans son état et avec la nuit qui avait fini par tomber n'était pas raisonnable.