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 Ballade pas loin de chez soi (privé)

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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMar 6 Juin 2006 - 19:17

Oui, cet après-midi... Lén non plus n'avait pas vu le temps passer… Mais ils s'étaient réveillés si tard ! L'elfe poussa un petit soupir à cette pensée. Oui, c'était passé vite. Un peu trop à son goût, même.

Il jeta lui aussi un regard vers la fenêtre, et parut très déçu. Si seulement le temps avait daigné être de la partie ! Mais il se souvint que… C'était de sa faute… La pluie, le mauvais temps… Cela aurait été tellement plus simple d'avoir pu sauver Eal sans que sa tornade n'ait eu d'effet sur le temps ! Comme quoi on ne pouvait pas tout avoir. Mais comme cela s'était passé ne lui déplaisait pas du tout !

Cependant, cela restait dommage. Il tourna la tête de nouveau à la réponse de l'oréade. Il hocha la tête avec un sourire, de nouveau.


-Oui, c'est pour cela que je te le demandais… Je ne sais pas à quelle heure tu pars là-bas, au D'Ysco ! Je voulais savoir pour le temps qu'il nous resterait à passer ensemble !

Il tira légèrement sur les oreilles de Cynn, qui émit un petit bruit étrange. L'elfe ajouta alors, prenant soudain conscience de ce qu'il venait de dire :

-Enfin, si tu veux ! Je ne veux pas que tu te sentes forcé de rester ici avec moi !

Il prit un air un peu inquiet. Au fond de son être, une petite voix lui hurlait "Si, retiens-le !", mais petit elfe ne pouvait pas. Il n'oserait jamais empiéter sur la liberté d'Eal. Quand on aime quelqu'un, on sait lui faire de l'air. Un oréade ça a besoin de beaucoup d'air, ça recherche le risque, l'aventure. Chez les elfes aussi ça arrivait, mais Lén n'en faisait pas partie. Alors il s'effacerait pour Eal. Si le jeune homme souhaitait faire autre chose, qu'il y aille, petit elfe attendrait.

Il continua de sourire, et accueillit sans histoire la tête d'Eal sur son épaule..


-Et puis j'ai peur que tu t'ennuies, ici… Quatre heures c'est long ! Tu veux qu'on parle ?

Mais de quoi, voilà la question… Oh, avec Lén on pouvait aller loin dans les sujets plus aberrants les uns que les autres, mais il meublait, au moins. Par contre, pas sûr qu'Eal soit vraiment tenté par ce genre de conversation ! Quoique, petit elfe avait envie de lui demander quelque chose, qu'il n'avait pas osé demander jusqu'alors car ils ne se connaissaient pas assez et que la question aurait été mal venue. De plus, ç'aurait été à l'oréade de décider de quand il aurait voulu en parler. Mais la demande brûlait les lèvres de Lén. Il voulait que le jeune homme lui parle de lui, de sa vie avant Elament.

Oh bien sûr, l'elfe aurait pu parler de lui… Mais il n'était pas du genre à raconter sa vie. Sauf quand on le lui demandait vraiment. Mais non seulement il n'aimait pas trop cela, mais en plus sa vie n'avait rien d'intéressant. C'était une vie de gosse de riche. Banale. Enfin, banale… il avait connu beaucoup trop de gens qui avaient perdu un parent, ou les deux, morts sous leurs yeux, qui avaient traversé des épreuves vraiment horribles tout au long de leur vie… A force il se demandait si vivre une vie tranquille n'était pas plutôt original...

Donc sa vie était banale dans le sens de routinière, dirons-nous. Cela convenait mieux.


-Ou on fait un cache-cache dans la maison, peut-être ? interrogea-t-il en levant les yeux vers le plafond, l'air interrogatif, comme un enfant qui aurait dit une bêtise.

Il rosit une fois de plus. Comment démontrer qu'on n'a vraiment pas d'idées, partie 1.

Un gros silence s'était installé, enfin disons qu'il n'y avait eu que Lén pour le briser de temps en temps. Eal et lui réfléchissaient beaucoup, ces derniers temps, entre eux. Lén ignorait tout des pensées de l'oréade, pourtant s'il avait pu les entendre, cela aurait lancé un gros sujet de conversation. Sans savoir qu'Eal pensait aussi à ce détail, Lén se disait qu'un de ces moments il se décide à expliquer cette histoire d'amour qui dure…

Mais il estimait qu'il avait encore du temps. Et il ne voulait pas amener ça sur le tapis. Cela faisait plaignard. Pourtant petit elfe se gênait rarement pour se plaindre… Mais pas là. Il ne voulait pas embêter le jeune homme avec ses histoires d'elfe. Il verrait, si quelque chose lui permettrait de glisser quelques mots dans une conversation, un jour.

Lén lâcha Cynn d'une main, et glissa son bras nouvellement libre autour du cou d'Eal, l'attirant un peu plus à lui. Il fit un petit sourire pour lui-même.

Il avait pris un énorme risque en se laissant tomber amoureux pour de bon. Mais il assumait. Il était trop heureux maintenant, même si un jour cela devait se finir il l'aurait vécu. Et c'était tout ce qui comptait, tout ce qu'il y avait de plus merveilleux en ce moment.
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMar 6 Juin 2006 - 19:57

Il sentait vraiment bon. Et il adorait vraiment sa chaleur.
Il souriait parfois en entendant Lén meubler le silence qui c’était installé. Eal n’était réellement pas un grand bavard et le fait que l’elfe l’était un peu plus le rassurait. Il parlait pour deux et cela le détendait un peu.

Toutes ces questions tournaient dans son esprit sans trouver de réponses. Car les réponses c’était Lén qui les avait. En grande partie. Et puis aussi le temps, c’était au temps de décider de ce qui allait arriver d’eux. C’était peut être le moment de lui poser ses questions, après tout pourquoi pas? Qu’est ce qui l’empêchait? Ils étaient à deux, et avaient du temps devant eux.


- "T’inquiète, si je me sens forcé ça se voit tout de suite sur mon visage… "Dit il avec un sourire en coin prenant conscience, inconsciemment de sa lisibilité, autant dans ses gestes que dans ses paroles. Un peu trop direct peut être le -gentil- oréade…que nenni…ou alors juste un peu.

S’ennuyer, peut être, il ne savait pas vraiment, mais l’envie de lui parler était bien là. Il devait pour lui et pour Lén mettre quelques points au clair. Car il était trop libre et sans attache que pour se laisser vivre cette relation sans rien dire à Lén. Car peut être qu’un jour, il oublierait de passer le voir, il oublierait tout simplement. Et si leur relation n‘était pas mise au clair, le risque de blesser l’elfe était là. Se connaissant cela était possible et était déjà arrivé. Et il ne le voulait surtout pas. Il ne voulait pas le blesser.

Son regard parut absent quelques secondes. Et puis L’elfe l’aimait peut être maintenant mais dans 2 mois changerait d’avis. C’était possible. Il ne connaissait rien à cette histoire d 'amour unique et donc avait cette crainte que ce soit l’elfe qui l’oubli.

Il se releva un peu, mais laissa le bras de Lén sur lui, il n’était qu’ à 10 centimètres du visage de l’elfe et déposa un baiser sur ses lèvres avant de poursuivre par ce qui le perturbait depuis qu’il était dans le salon.


- "Et pour la suite Lén? Pour toi, ce qui se passe entre nous c’est quoi? "

Direct, sans passer par des détours inutiles, il avait été au plus franc. Et attendait la réponse de l’aera.



[Je crois que je n'ai jamais fait aussi court comme réponse dans ce sujet >_<]
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMer 7 Juin 2006 - 4:51

Un baiser sur ses lèvres fit sourire Lén. Encore un ! Décidément il commençait à apprécier de plus en plus ce genre de contact !

Son sourire resta même à la question qui suivit. Il ne répondit pas tout de suite à la première question, la seconde était plus facile. Il prendrait le temps de réfléchir à l'autre juste après. Il répondit simplement :


-C'est de l'amour, entre nous !

Il marqua une petite pause. Et si Eal n'avait pas la même conception de l'amour que lui ? Tout de même, ils s'étaient dit "je t'aime" ! Cela voulait tout dire ! Le doute n'était pas permis et pourtant Lén l'avait. Ce genre de question le déstabilisait vite. Et le forçait toujours à se remettre en question, entraînant toujours ce brouillon, ce nœud dans sa tête.

Mais là il se voulait bien droit sur son idée, même si intérieurement ce n'était pas si évident.


-Et pour la suite, je ne sais pas, je ne suis pas devin !

Il haussa un sourcil. D'ailleurs il ne comprenait pas trop cette question. Il ne se sentait pas en droit d'y répondre, il n'y avait que le temps pour décider de la suite, non ? Il ne pouvait dire que tel jour à telle heure il se passerait telle chose qui va tout bouleverser dans leur vie. Il ne savait pas si un jour Eal le quitterait, et même s'il le craignait, il ne pouvait dire la date !

Pourtant il pensait cela, mais lui aussi avait des questions dans ce genre. Tout au moins une. Et hésitait à la poser, maintenant.


-Pourquoi ? Tu vas me quitter, un jour, tu crois ?

Son sourire disparut lentement. Bon voilà, c'était posé. Et heureusement ça concordait bien avec la première question d'Eal. Evidemment, petit elfe parlait de "quitter" dans le sens "ne plus aimer", pas partir, juste.

N'empêche, quel idiot tu fais, Lén… Il y avait de fortes chances pour que l'oréade parte. Simplement parce qu'il en aura assez, ou qu'il se sera trouvé quelqu'un d'autre, ce serait son choix et voilà. Lén ne pouvait le forcer à rien, surtout pas à continuer à l'aimer. Il le laisserait partir, avec de grosses difficultés et des larmes, bien entendu, mais il ne pourrait rien contre la volonté du jeuen homme.

Ce n'était pas dit que ce dernier le quitte un jour, mais les risques étaient élevés. Et ce risque entre autres, tu l'as pris, voilà tout. Eal pouvait bien répondre "non", lui non plus ne pouvait réellement répondre à ce genre de questions. Et comme dans tous les couples des autres races ou des autres origines d'elfes, on se disait "non je ne te quitterai jamais" au début. Mais quand le jour arrivait, tous ces mots partaient en fumée, comme les "je t'aime", qui n'étaient alors plus vrais.

Aussi tôt pensé, aussitôt répété :


-Evite donc de répondre à ma question, pardon… C'est comme la tienne, on ne peut pas savoir à l'heure qu'il est !

Alors comme cela, il se devait de s'expliquer pour lui plus tôt qu'il ne l'aurait cru… Damnation, que c'était compliqué ! Lén tenta d'en toucher quelques mots, retrouvant un sourire :

-Mais moi tu sais… Je ne quitterai jamais. Je t'aimerais toujours, vraiment toujours ! Très fort, comme maintenant !

Dans sa tête c'était clair et net, mais il hésitait vraiment à lancer le sujet. Il avait un peu peur de l'image que cela lui donnerait aux yeux d'Eal. En ce moment, l'oréade devait penser la même chose que lui tout à l'heure, sur ces mots : Lén disait cela maintenant, mais quand l'heure serait venue de partir, il n'hésiterait pas. Ce qui était faux. Mais c'était si difficile à expliquer ! Pas dans le sens où les mots étaient durs à trouver, mais vraiment, il avait comme un blocage dessus. Il avait peur que son aveu entraîne beaucoup de choses qu'il ne souhaitait pas…
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMer 7 Juin 2006 - 20:13

Un sourire amusé et si gêné. De l’amour, simple comme réponse mais pourquoi ça lui semblait si naturel? Naturel en même temps qu’étrange. Peut être parce qu’il n’avait pas spécialement été amoureux des personnes avec qui il avait vécu ce genre de relation. Mais de lui, Lén il l’était. N’avait il pas franchi son blocage presque sans encombre? Si!

Pourtant il y avait ce doute. Il connaissait ses réactions quant il était avec quelqu’un officiellement. Il savait son cœur instable. Il savait cet appel, celui de bouger, celui de toujours voyager. Mais cet appel n’était il pas plutôt parce qu’il n’avait connu que ça? Et que ce qui s’offrait à lui, là sous la forme d’un elfe, sur un fauteuil, était complètement différent? Son sourire ne bougea pas de son visage.
Oui cérat différent, mais lui pourrait il évoluer aussi? Pourrait il peu à peu s’habituer à rester tranquille et paisible avec Lén? Il ne le savait pas et redoutait un peu ce dont il était capable.

Son regard c’était aventuré jusqu’à la cuisine mais sans y prêter attention. Ses yeux se déposèrent sur Lén. Il avait poser la question, celle qui le turlupinait aussi.

Il se recula un peu, s’enlevant de la même manière de l’étreinte légère du bras de Lén. Il voulut répondre mais déjà l’elfe s’excusa et lui précisa qu’il n’était pas obligé de répondre. Pourtant il le voulait. Autant pour l’avertir que pour se mettre soi même devant cette réalité. Il ne pouvait jurer un amour éternel, il en était incapable. Ne sachant pas si son cœur serait encore à Lén dans un an, ou peut être même moins. Il ne savait dire. Et puis cette fichue mémoire. Qui se jouait de lui trop souvent. Que ferait il si par malheur il l’oubliait? Il ne préféra pas y penser.

Son regard parut s’adoucir quant il entendit les paroles de Lén. Il l‘aimerait toujours? Il ne savait pas si il pouvait le croire. Cela semblait si étrange. Comment un cœur pourrait il n’être diriger que vers une seule personne toute sa vie? N’ayant pas vécu avec les oréades, n’ayant pas vécu la majorité (plutôt) de sa vie avec son peuple, il ne se doutait pas que dans certains peuples l’amour était éternel. Et que même parmi les oréades c’était répandu.

Il voulut le lui demander mais d’abord précisa un point sur lui, cette avertissement.


-"Je ne peux pas te promettre de ne jamais te quitter… je me connais que trop sur ce point pour te dire qu’il n’est pas improbable que tu souffre un jour. "

Il releva ses yeux qui c’étaient un peu baissés en parlant. Et les reposa sur Lén. Il eut un sourire en coin. Sourire mi-gêné mi triste(?).

- "Je n’ai jamais eu pour habitude de rester fixe, toujours en mouvement… "

Pour plusieurs raisons, mais ça, il n’oserait jamais le dire. Pourtant il faudrait bien. Pour ne pas être totalement inconnu à Lén. Il reprit donc un peu son souffle et continua ses dires.

- " Je n’ai jamais cru en ce qu’on appelle amour, parce que malgré les belles paroles du début, ça finissait toujours à un moment où à un autre… et le plus souvent j‘étais le premier à mettre un terme à ça."

Cette fois ces yeux se firent plus brillant et ils parurent habité directement par du sang. Ils n’étaient pas habités par de l’énervement, ni par de l’inquiétude mais plutôt par de la curiosité.

- "Alors dis moi Lén, comment peux tu être si sur que tu m’aimeras toujours? …Explique moi "Finit il en un murmure tout en se rapprochant un peu plus de l’elfe.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyJeu 8 Juin 2006 - 7:01

Sous l'avertissement d'Eal, Lén préféra détourner les yeux. On coupe l'image et on laisse le son… Comme ça, oui. Cela l'aidait mieux à se concentrer sur ce que l'oréade lui disait. Et là, de la concentration il en avait extrêmement besoin. Il écouta en sentant son cœur se serrer de plus en plus au fil des mots. Pas improbable qu'il souffre… La vérité le faisait déjà souffrir, maintenant. Mais il n'avait rien demandé de mieux que de la savoir. Entre autres, il était très triste d'apprendre qu'il n'était pas le premier dans le cœur du jeune homme. Il s'en était un peu douté mais avait espéré. Pas de quoi en faire un scandale, mais sans savoir pourquoi cela l'aurait rassuré, pour diverses raisons qui se mélangeaient à une vitesse folle dans sa tête.

Il se l'était répété. Ce risque. Oui, ce risque. Il le connaissait parfaitement. Et même avec ce que lui disait l'oréade, plus le temps allait et moins il avait peur de ce risque. Qu'il parte. Lui, Eal. Pas qu'il n'avait plus peur parce qu'il se disait qu'il resterait, non. Mais il n'avait pas peur de ce jour où peut-être, il partirait, avec ou sans rien lui dire. Qu'un jour il ne revienne pas. Ni le lendemain. Et encore le jour d'après. Pour qualifier son ressenti, des milliards de mots se bousculaient sur ses lèvres, mais il ne savait plus lesquels prendre…

En revanche, il savait comment se forcer à l'expliquer. Ce serait sur le tas, mais il savait que le plus souvent, lorsqu'il faisait cela tout paraissait plus simple et c'étaient les meilleurs mots qui venaient pour expliquer. Cela sortait naturellement, et était d'une sincérité totale. Mais avant il se devait de répondre à la question d'Eal…

Il eut une espèce de sourire triste, à cause des larmes qui lui étaient montées aux yeux sous le discours de l'oréade. Mais il n'avait pas pleuré vraiment. Ce n'était sérieusement pas le moment, il avait encore des tas de choses à dire.

Eal se rapprochait de lui en lui demandant de lui expliquer. Alors comme cela il ne savait pas ? Lén eut la soudaine idée, hors sujet dans un moment pareil, d'en faire un livre, un jour, de cette histoire... Même si son peuple ne représentait qu'une petite minorité sur le pourcentage total des elfes dans le monde. Et visiblement il n'y avait que chez eux que cela existait. Etrange…


-C'est… long à expliquer, soupira petit elfe.

Il se tourna dos à Eal et se laissa doucement tomber allongé sur le canapé, sa tête sur les genoux du jeune homme. Il garda les yeux fermés un moment, et inspira.


-En vérité ç'a toujours été ainsi chez les elfes de mon peuple. Nous n'aimons qu'une seule fois dans notre vie, à partir du moment où les sentiments sont forts et réciproques, et que l'on se dit "je t'aime", c'est notre destin commun qui est scellé. Nous nous aimons très fortement, avec la passion des premiers jours, jusqu'à la fin de notre vie.

Partie situation d'énonciation close. Encore une inspiration pour Lén, il lui restait beaucoup de choses encore à dire.

-Forcément, entre elfes du même peuple, c'est facile de rester ensemble. Mais chez les autres races, du moins à ma connaissance, vous pouvez aimer quelqu'un, puis vos sentiments se fanent. Vous vous vous séparez. Et un jour, vous trouvez quelqu'un d'autre, que vous aimez de nouveau. Quand un elfe comme moi tombe amoureux de ce genre de personnes, il doit savoir que sûrement, un jour cette personne peut ne plus l'aimer et le laisser.

Il y eu un énorme blanc dans la tête de l'elfe. Il garda un petit silence, mais assez court pour ne pas laisser le temps à Eal de dire quoi que ce soit si l'envie lui prenait. Lén n'avait pas fini, et il arrivait au moment où une question se posait à lui-même.

-Mais même quand ladite personne n'aime plus et s'en va, l'elfe continue de l'aimer. Et sa fin de vie... cela dépend des elfes… Nous portons tous le deuil, mais certains le portent en devenant fades et presque inexistants, comme des pantins. D'autres le portent avec rage, ou désespoir. D'autres se laissent mourir de chagrin.

Et lui, que lui arriverait-il ? Il pouvait dire ne pas savoir, dans son for intérieur c'était évident. Se connaissant lui-même, il savait qu'il finirait sûrement avec la dernière solution énoncée… Et pourtant, pleurer il y était habitué ! Mais il ne serait peut-être pas de taille à affronter la douleur qui le saisirait. Cela ne l'empêchait pas d'espérer continuer à vivre. Il aimait trop la vie. Mais il aimait trop Eal…

Il préféra zapper la réponse à la question implicite posée dans ce qu'il venait de dire.


-Dans les premiers cas, celui du deuil simplement... Par exemple si un jour tu me reviens en me tendant la main et en me demandant de revenir avec toi, sois sûr que j'embrasserais ta main et que je me jetterais dans tes bras...

Il rouvrit les yeux, sans regarder l'oréade. Il ne voulait rien savoir de ses réactions, pour l'instant du moins, cela risquerait de le distraire dans son monologue.

Lén termina par une partie plus "pratique" que théorique. Car c'était bien beau de raconter ce qu'il se passait chez les elfes en général, là il fallait appliquer à lui :


-Tu sais, si tu ne m'aimes plus… Ce n'est pas que ce n'est "pas grave", mais même si je serais vraiment, vraiment très triste, je ne pourrais rien t'imposer et je le sais. De toute façon si je t'aime c'est donc que je ne veux que ton bonheur. Si tu te sens mieux avec quelqu'un d'autre, pars avec lui ou elle. Si simplement tu ne ressens plus rien pour moi, avoue-le. Et si tu veux partir très loin de moi, fais-le à condition de prendre garde à toi…

Il regarda Eal dans les yeux. Petit elfe ne pleurait pas, les larmes prêtes à couler étaient parties depuis un bon moment maintenant. Il souriait. Un peu tristement certes, ce qu'il venait de dire n'était pas des choses les plus joyeuses, mais sans pouvoir expliquer pourquoi il était heureux d'avoir tout dit. Maintenant Eal savait tout.

Mais ce que Lén ne voulait pas, c'était que l'oréade se dise que si c'était pour que ça finisse ainsi, autant arrêter maintenant. Car maintenant c'était trop tard.

Avec ce petit sourire, Lén leva la main et tira doucement sur les mèches d'ébène, en entortillant une autour de son doigt. Un instant son regard fixa le plafond avec un air un peu vide. Il réfléchissait. Il voulait ajouter quelque chose, mais la requête n'était pas évidente… On ne force pas la mémoire de quelqu'un à se souvenir.


-Dis… Quand tu seras parti, que tu seras loin, peut-être, et tout seul… A n'importe quel moment si tu as le temps, avant de t'endormir, quand tu t'ennuies, quand tu es blessé gravement ou non, quand tu te sens mal, je veux que tu te dises une seule chose : Que quelque part dans ce monde, il y a toujours quelqu'un qui t'aime et qui pense à toi.

Il lui sourit plus franchement et cessa de jouer avec les cheveux pour donner une légère caresse sur la joue de l'oréade.

-Simplement "quelqu'un". Tu n'es pas obligé de te souvenir de mon prénom ! Garde cette phrase dans un coin de ta tête. Je te demande juste une seule faveur, celle-là… Tu veux bien faire travailler ta mémoire rien que pour cette phrase ?

Le plus long monologue de sa vie. Et pourtant elle avait été relativement longue, jusque-là. Dire qu'il lui restait encore un nombre incalculable d'années à vivre ! Mais vraiment c'était le plus long monologue qu'il ait pu sortir. Peut-être qu'un jour il se battrait lui-même à en sortir un encore plus long… Mais celui-ci resterait le plus beau.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyJeu 8 Juin 2006 - 18:55

Cela avait été dur à entendre, il le savait très bien, mais c’était obligatoire, il ne devait pas cacher ce point là à Lén. Jamais personne n’avait entendu ces mots, la plupart du temps il préférait mettre la personne devant le fait accompli. Mais sans savoir pourquoi, il avait préféré le dire à lui. Le lui dire, sans cacher cette part de son être.

Long à expliquer? Mais ils avaient leur temps, jusqu’au couché du soleil. Il avait le temps de l’entendre ce miracle qui faisait que Lén avait l’air si sur de ne jamais perdre ses sentiments. Il le regarda se retourner et se laisser tomber sur ses genoux. Les yeux fermés, l’elfe commença son explication.
C’était ainsi chez son peuple, ça avait toujours été le cas. L’amour unique. Un amour dirigé vers une seule personne. Dés les mots-je t’aime- prononcés, le destin d’un de ces elfes était lié à la personne aimée. Cela était assez incroyable à entendre. Et assez inimaginable pour l’oréade. Des personnes aimant jusqu’à la fin de leur vie.

Un sourire en coin apparut doucement sur le visage d’Eal. Il trouvait ces cas dignes des légendes, des histoires romanesques, un peu dans la même catégorie du prince charmant ou encore du voleur des riches caravanes qui les détroussait pour donner les denrées aux pauvres bédouins du désert. C’était beau. Vraiment beau! Combien de personne avaient rêvé à ce genre d’amour? Et combien de ces personnes avaient vu leur amour se faner?

Son regard qui se promenait sur le visage de Lén s’arrêta sur ses yeux et écouta en silence ses paroles.

Il l’écouta parler de son propre cas. Celui des gens qui pouvaient voir leurs sentiments disparaître, être oubliés et être dirigés vers une autre personne à l’occasion. Ce danger pour eux, les elfes qui en tombant amoureux de ces personnes risquaient véritablement d’être abandonnés à tout moment.

Un elfe comme toi…et une personne comme moi.

Il comprenait mieux l’avertissement de Lén quant il l’avait embrassé. Ce danger évoqué qu’il n’avait pas compris sembla plus clair maintenant. A aimer une personne au cœur qui pouvait être changeant, ils risquaient leur propre vie. Pour une seule parcelle du vrai amour.
Une boule dans l’estomac de l’oréade se forma, il ne savait pas encore bien pourquoi mais quelque chose au fond de sa gorge lui fit mal. Une pression qui lui serrait la gorge et le cœur. Une sensation d’étouffement.
Il aurait été peut être mieux pour Lén de tomber amoureux d’un elfe de son peuple. Il n’aurait rien risqué.

Il avait été trop arrogant de penser qu’il pourrait supporter le danger pour deux maintenant qu’il connaissait le danger. Ce danger, qui serait conséquence de peut être deux choses, soit le changement de Lén en quelqu’un de terne, soit sa mort tout simplement. Il avait été trop arrogant!! Et cette boule dans sa gorge était là pour le lui rappeler. En ce moment c’était pas les paroles de Lén, ni ce dernier vers qui cette douleur était dirigée mais bien vers lui. Il se détestait. Avec son caractère un jour, sans s’en rendre compte il pourrait véritablement le blesser. Plus qu’une simple rupture. Et ça ce n’était pas sur qu’il puisse se le pardonner. Mais il y avait autre chose qu’une douleur due à cela. Il prenait conscience soudainement de quelque chose. Il prenait conscience, cela était si étrange pour lui qui se moquait du monde. Il prenait ‘conscience‘!!

…Si tu ne m’aime plus…

La boule dans la gorge il sortit de ses pensées pour regarder de nouveau l’elfe. Si il partait…Si il aimait quelqu’un d’autre.
Pourquoi?!

Pourquoi le faisait il passer avant lui? Et lui si -Lén- avait mal ça lui semblait égal? Du moment que Eal aille bien? Ca l’oréade ne supportait pas. Oui!! Il, Lén avait bien le droit d’être un peu égoïste. Et d’exiger qu’il reste avec lui. Il était en droit et pourtant ne le faisait pas. Lui laissant sa liberté. Le laissant libre de pouvoir partir si l’envie lui prenait. Pour la première fois, cette liberté il ne devait pas la prendre, on la lui offrait sur un plateau d’argent. Et le donneur le faisait au risque de sa vie. Et ça c’était si incroyable pour Eal. Cette boule au fond de sa gorge qui lui serrait le cœur ne faisait que grossir.

Quant il croisa le regard de Lén, cette douleur continua de grandir dans son cœur. Son sourire triste n’arrangeait pas le sien de sourire qui était bien inexistant. Eal ne souriait plus, ses yeux étaient à demi cachés par ses mèches qui cachaient ici et là son visage en plus de son regard Comment pouvait il sourire en parlant de son malheur provoqué par peut être l’envie d’un hors-la-loi stupide? D’un type sans attache, avec aucun but réelle dans la vie celui juste de survivre. Survivre? Pourquoi d’ailleurs?! Il n’y avait rien pour le retenir. Et personne si il disparaissait un jour. Au coin d’une rue. Alors cet elfe allait donner son bonheur juste pour lui? Juste pour un caprice possible dans le futur?

Il sentit une mèche le tirailler. Il pencha un peu plus la tête pour rendre le geste plus facile à Lén.

Là, son cœur rendit l’âme. Quand tu seras parti… quand tu seras loin…
Il parlait d’une vie après lui, après Elament. Une vie où lui, Lén n’y serait pas. Une vie probable si rien ne changeait dans Eal. Une vie… sa vie jusqu’à présent. Si il partait…non! Ce n’était même plus si il partait mais bien quand il sera parti.
Il le laissait libre et évoquait même son départ avec ce sourire si triste mais avec courage. Il le savait pourtant, pas très compliqué en connaissant Lén, l’état dans lequel il serait. Il avait juste fallu qu’il se remémore l’épisode où il avait blagué sur le baiser.

Et quand il sera loin, quand il aura recommencé cette vie si insignifiante, il se souviendra juste que quelqu’un l’aime. Loin de lui mais bien quelque part dans ce monde. Et l’aimera qui plus est, à jamais.

Quand Lén lui caressa la joue il frissonna. Et cette boule maintenant remontait plus haut que sa gorge, remontait jusqu’à ses yeux. Sans prévenir, il releva Lén, le redressa . Et ensuite se leva du fauteuil.

Il marcha quelques pas, sans regarder dans la direction de l’elfe. Ses joues lui brûlaient mais ce n’était pas la raison qui avait fait qu’il c’était levé. Doucement de ses yeux des perles glissaient lentement le long de son visage. Il pleurait.


- "Mais ma parole t’es complètement idiot ou quoi?! "

Essaya t’il d’articuler tant bien que mal en essayant de ne pas faire remarquer ses larmes.

Il était idiot ou quoi? Pourquoi ça l’énervait et l’attristait autant?! Pourquoi…
Il dut se contenir de ne pas fondre en larmes comme le ferait un enfant. De ne pas pleurer une bonne fois pour toute. Il ne se rendait pas compte ou quoi? Non, sans doute que non, il ne savait pas ce que ses paroles voulaient dire pour lui. Il ne le connaissait pas, tout comme Eal ne le connaissait pas.
Ce type l’aimerait jusqu’à la fin. Un amour unique. Et cela même si il se trouvait loin de lui. Même si il partait, même si il agissait égoïstement.
Il détestait se lamenter sur sa vie, il trouvait ça d’un pathétique et c’était la raison d’ailleurs qui faisait qu’il ne parlait jamais de lui, qu’il n’y réfléchissait jamais non plus. Jamais…mais là.

Jamais personne ne lui avait offert pareil cadeau. Un amour et sa liberté.
Quelqu’un à lui.
Une attache.
Même si simple, mais une attache. Et quoi de plus beau qu’un amour ? Si il lui arriverait malheur, si il était malade, il serait auprès de lui. Il aurait quelqu’un pour qui il vivrait. Quelqu’un qui donnerait un sens à sa vie. Car il ne voulait pas que Lén soit malheureux, jamais il ne le supporterait. Et la seule manière que cela n’arrive jamais, était aussi charmante que coupante. Il resterait avec lui, à jamais, mais se priverait de cette liberté. Mais était il si privé de liberté? N’était ce justement pas une liberté de choisir de rester vivre avec Lén? Justement d’arrêter cette prison qu’était son pseudo besoin d’oxygène? Cette notion de toujours vouloir bouger n’était ce pas ça la plus grande prison cachée sous de belles apparences?! Cette prison qui faisait qu’il restait fermé aux autres? Et oui, il devait bien se l’avouer ça lui faisait peur. Énormément peur.

Ses jambes perdirent de leurs forces et Eal s’affaissa pour finir à genoux sur le sol.
Ses larmes ne s’arrêtaient pas.

Merde merde!! Il devait se ressaisir. Arrêté de pleurer se relever et faire bonne figure, mais c’était trop tard. Il pleurait face à ce que Lén lui offrait. Il lui offrait ce qu’il avait toujours désiré, aussi facilement que ça. Sans rien lui demander. Et il ne s’en rendait sans doute pas compte. Ce qui était encore plus beau.

Cette notion était trop merveilleuse pour lui, c’était inimaginable. Inimaginable!!

Sa mémoire n’effaçait pas les choses involontairement , mais bien volontairement et c’était bien lui, qui forçait sa mémoire à le faire. Pourquoi? Parce que c’était trop douloureux. Toutes les personnes à qui il c’était attaché avaient disparu. Simplement disparu. De la surface de leur monde. Elles n’étaient plus nul part. Les seules personnes encore vivantes à qui il c’était attaché avaient fini par l’abandonner. Donc plutôt que souffrir, il les avait oublié. Plutôt que de souffrir il les avait abandonné avant qu’elles ne le fassent. Rendant ainsi la tache plus facile et la douleur moindre.

Mais lui, Lén, il ne l’oublierait jamais, il ne l’abandonnerait jamais et il l’aimerait. Se rendait il compte qu’il venait simplement de rendre Eal prisonnier volontaire de son amour? Que l’oréade l’aimait aussi et que juste parce que c’était partagé, ne le laisserait jamais mourir, le protégerait, resterait avec lui, et surtout resterait son prisonnier ? Serviteur de Lén à jamais.

Ses larmes ne s’arrêtaient décidément pas.


- " Lén, si …tu me demande de rester avec toi…à…jamais…je le ferais! Si tu me demande de ne jamais aimer quelqu'un d'autre je le ferais! Même si je ne vois déjà que toi, je ne veux que toi…alors…demande le moi… Demande moi de rester! A jamais uniquement avec toi!!!!"

Malgré ses larmes il avait réussi à prononcer ça d’une voix forte.

Il était toujours à genoux, la tête légèrement penchée, il n’osait pas la relever et rouvrir ses yeux qui étaient maintenant clos et bordés de larmes. Jamais ô grand jamais il n’avait été dans une telle position de faiblesse et ce serait sans doute la dernière fois dans sa vie sans aucun doute.
La première et dernière fois juste pour…lui.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyVen 9 Juin 2006 - 17:54

Le fait qu'Eal n'ait pas souri n'avait pas étonné Lén. Autant pour lui, ce que l'oréade avait dit n'était pas facile à avaler, mais ce que petit elfe disait aussi. Est-ce que le jeune homme se sentait coupable ? Il espérait que non. Il n'y avait aucune raison de l'être. Mais Lén ne voulait pas qu'il se dise qu'il l'avait comme attiré dans un piège, pour jouer, et que c'était de sa faute s'il ne pouvait plus en sortir. C'était bien la faute de l'elfe. Du moins il prenait tout pour lui. Il trouvait cela normal : C'était bel et bien lui qui s'était laissé tomber définitivement amoureux.

Il avait ressenti à plusieurs reprises des débuts de sentiments pour Eal, surtout lorsqu'il l'avait vu tomber du toit, puis quand il s'était occupé de lui. Il n'avait eu besoin que du baiser pour que tout se libère en lui, il n'avait plus su comment y ordonner sur le coup. Mais il était apparu évident que le baiser ne l'avait pas du tout dérangé, et que ce contact, si privilégié pour lui, lui fasse reconnaître enfin qu'il avait réellement des sentiments. Pas des ambigus. Là, il n'y avait pas eu de chemin tortueux, pas de trente-six mille solutions, pas de prise de tête : Il aimait. C'était simple, droit. Et très fort.

Eal l'attirait bien autrement qu'un simple ami. Son corps était comme un aimant et petit elfe s'y était attaché sans plus vouloir s'en séparer. Sa manière de parler, de sourire, de regarder, d'être tout simplement, était extrêmement différente en plusieurs points de Lén, et pourtant ce dernier en était totalement subjugué. Il l'admirait énormément. Et ne s'en cachait pas, loin de là !

Donc, il avait accepté l'amour qu'on lui avait donné, et y avait répondu tout naturellement. Il était heureux à un point qu'on ne pouvait imaginer tant il était fort ! Pourtant il devait se rendre à l'évidence de ce qu'il venait lui-même de raconter, cette réalité des elfes qui osaient chercher l'amour loin de leur pays. Mais même si cela était compliqué et triste, il ne savait qu'une chose : Il était prêt à prendre ce risque, et à le supporter. Le véritable Amour détruisait tous les obstacles ; Le sien ne faisait pas exception.

Seulement, cela paraissait attrister Eal. Cela était compréhensible, mais Lén ne voulait pas qu'il s'arrête sur ça. Surtout pas ! Car il serait tenté de ne plus y croire… Il avait déjà avoué ne pas croire en l'amour… Avoir ce genre de pensées négatives dans une si belle relation qu'était celle amoureuse, c'était l'écourter toujours plus. C'était se persuader à l'avance que tout était fini, et cela contribuait effectivement à la finir…

Soudain, dérangeant le petit elfe qui réfléchissait à tout cela en attendant une réponse de la part d'Eal, se vit redresser par celui-ci qui se leva du canapé et s'éloigna. Cynn qui s'était endormie sur les genoux de Lén glissa sous le coup du redressement, et, dans son sommeil, patina des pattes en cherchant à se raccrocher aux vêtements de son maître. Celui-ci se hâta de la retenir, et la déposa délicatement à son côté, puis put enfin se tourner. L'air interrogatif, il regarda Eal, qui lui tournait le dos.

Idiot ?

Lén pencha légèrement la tête de côté. L'oréade lui avait déjà dit ce mot. Il l'avait déjà traité d'idiot. Mais… Pas de la même manière. L'elfe se releva et fit quelques pas en avant, inquiet. Cela se sentait un peu trop clairement dans la voix de l'oréade, quelque chose l'avait... bouleversé. Pleurait-il ? Petit elfe ne savait pas…

Se faire traiter d'idiot ne lui fit pas grand effet. Il cherchait plus à comprendre pourquoi Eal disait cela, une fois de plus mais avec ton si différent. Il aurait dit quelque chose de mal ? Aurait-il mal compris, mal interprété quelque chose ? Quelque chose le titillait profondément, et il avança encore, mais, surpris, il vit que le jeune homme commençait à s'effondrer. Il poussa un cri et voulut le retenir en se plaçant vite derrière lui et en entourant sa taille avec ses bras. Peine perdue puisqu'il s'y était pris trop tard, et qu'en plus sa force était très limite, beaucoup trop pour supporter son propre poids.

Il termina donc la chute avec Eal, et tomba lui aussi à genoux. Serrant l'oréade par la taille, agrippant ses vêtements, il resta là, collé contre son dos. En fermant les yeux, il posa sa tête contre ce même dos, tout recroquevillé par la surprise, limite de la peur. Peur que ce soit un malaise grave, peur de ne pas en comprendre la cause.

Il resta là, attendant, tentant de se faire le plus léger possible. Il ne voulait pas embêter Eal si ce n'était pas le moment. Il garda une immobilité quasi parfaite. Pour mieux savoir. Et il le sentait, sous ses doigts, sur son visage. Des sortes de doux petits sursauts, un peu saccadés. Qui se voulaient discrets et silencieux, et qui l'étaient presque. Petit elfe comprit que oui, Eal pleurait. Et il ne voulait pas qu'il pleure. Sauf de joie. Mais là, était-ce de joie ? Il en doutait fortement. Et il trouvait ces larmes injustes. Alors comme il refusait de laisser Eal pleurer seul, pour quelque raison que ce soit, il décida d'ajouter ses pleurs, et il ne se passa pas beaucoup de temps avant que les larmes qu'il avait retenues plus tôt viennent enfin rouler sur ses joues, tandis qu'il entendait l'oréade parler. Lui donner des ordres, même ? …

Oui, lui ordonnant. Lui ordonnant d'être un peu égoïste et de lui demander de rester. Mais pourquoi ?

Petit elfe, sans lâcher la taille du jeune homme, fit un peu le tour de son corps pour se placer à son côté, légèrement par devant. Il rapprocha son visage du sien et vint pleurer dans le creux de son cou.

Evidemment qu'il avait très envie, mortellement envie même qu'Eal reste avec lui. Mais il ne pouvait pas lui ordonner à son tour de rester. Car ce que le jeune homme lui disait était beau. Très, très beau. Tellement que cela en vint à lui faire redoubler de pleurs. Mais il avait beau dire cela maintenant, le futur choisirait peut-être un jour de lui faire dire l'inverse. Lén ne voulait pas lui faire faire de promesses sur le sable ; vite faites et vite effacées.

En même temps, cela était demandé d'une manière si… poignante ! Merveilleuse !...

Il ne savait plus. Il ne voulait vraiment forcer à rien. Mais Eal tenait à l'entendre dire de rester. Par ailleurs, petit elfe ne pouvait pas faire l'aveugle face à la sincérité de l'amour de l'oréade. On se sait pas, peut-être qu'un jour il ne l'aimerait plus. Mais là, maintenant, si. A en pleurer.

Alors Lén ordonna à sa manière, balbutiant à travers ses larmes :


-Bien sûr… Que je te veux avec moi pour toujours… Reste avec moi, je t'en prie !

Il ramena une main à son visage et sécha ses larmes du mieux qu'il put, un peu tremblant. Puis il glissa sa main sur la joue d'Eal, la plus éloignée de lui, tandis qu'il essuyait l'autre joue, comme il pouvait, avec sa propre joue encore un peu humide. Tentant en vain de ne plus laisser lui-même couler de larmes.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyVen 9 Juin 2006 - 21:35


Il n’avait pas senti l’approche de Lén, ni son contact dans son dos. Il était bien trop occupé à essayer d’arrêter ses larmes qui ne voulaient décidément pas le faire.
Ses larmes doucement glissaient le long de son visage et ses mèches furent bien salvatrices en cachant son regard d’habitude si perçant qui était en berne.

Il ne sursauta pas quant il sentit enfin sur son coté la présence de Lén. Cela le rassura même. Tandis que ce dernier se nicha dans son cou, il sentit chez lui aussi des traces de larmes. Il pleurait. C’était ses paroles qui avaient provoqué ça? Il sentait à sa taille l’étreinte de Lén, il prenait conscience que même quant il c’était affaissé il la sentait déjà. Il leva doucement son bras, celui de plus proche de Lén et entoura ses épaules dans une même douceur que son geste.

Pleurait il parce que c’était impossible à dire? Parce que dans cette relation amoureuse débutante, il oubliait sans doute que le bonheur des deux était important et que les caprices d’un ne devait pas occulté celui de l’autre. Oui, Lén tu es en droit de me le demander! Pas par caprice, pas par obligation mais bien parce que je veux ton bonheur…
Demande moi ce que tu veux et je l’exaucerais.

Si Eal n’essayait pas autant d’arrêter ses larmes, si son cœur ne lui semblait pas fondre, il aurait certainement prononcé ces paroles. Mais rien ne sortit de sa bouche. Rien. Juste cette étreinte au niveau des épaules de Lén.

Reste avec moi.

Doucement il rouvrit ses yeux, des yeux embués , cotonneux, bordés de larmes mais qui regardaient Lén. Il les referma pourtant aussi vite sentant sur son visage la main douce du jeune homme frotter ses larmes tandis que sa joue frottait leurs consœurs sur la joue opposée.

Son étreinte au niveau des épaules se fit plus forte et ses larmes aussi.
Pourquoi ça le rendait si heureux? Pourquoi maintenant il avait vraiment l’impression de s’être lié à cet elfe? Son elfe.

Un sourire en coin vint se dessiner sur ses lèvres. Et il passa son deuxième bras autour de Lén. Il n’était jamais assez prés de lui, il n’était jamais rassasié de sentir sa chaleur contre son corps. Il le serra donc contre lui et maintenant les larmes diminuaient comme si rien qu’être en contact avec Lén, si directement, le calmait.

Oui il était son prisonnier, mais pas un véritable prisonnier car il avait choisi sa prison et sa condamnation. C’était lui qui c’était laissé allé à l’aimer peu à peu. Il savait très bien ce qui risquait de lui arriver si il se laissait faire de la sorte par le sourire de Lén, son air absent et rêveur, cette façon d’évoluer dans une pièce, cette façon que sa gorge avait de se soulever doucement quant il respirait. Son rire clair et ses yeux émeraudes. Oui il savait très bien qu’il était trop à son goût. Mais il n’avait rien fait, il s’était laissé tombé amoureux de lui. Simplement si simplement.

Des paroles sans importance, il en avait dit trop, à trop de personnes. Des paroles qu’il ne pensait pas, qu’il n’aurait jamais pu penser, mais cette fois, il n’avait jamais été aussi sincère. Il ne jouait plus, peut être que cette fois, c’était la bonne personne.
Il n’avait jamais pensé trouver cette bonne personne, il avait toujours trouvé ça si ridicule, si pitoyable. Cette façon que les autres avaient de dire que la personne qu’ils avaient choisi était -cette personne - alors que quelques semaines plus tard, cela était déjà fini, et on passait à quelqu’un d’autre. Cette façon de rendre les belles chose si commune. De parler de l’amour comme une jeune fille aux mœurs légères. C’était ça qui l’avait façonné à dire la même chose, mais sans passer par les détours que les autres prenaient. Il le disait clairement, changeant de compagnon ou de compagnes sans prendre le temps de voir qu’il était en couple. Car même quant il était en couple, il ne faisait jamais la différence avec son statut de célibataire. Cela en revenait au même pour lui. Donc l’amour n’était pas réelle, il n’était qu’illusion, qu’une chose insignifiante. Commune.

Lén, le changeait peu à peu. Cet amour illusoire n’était qu’une facette. Et ce qu’il avait découvert en sondant son cœur, était si étrange. Si beau. Tellement beau que les mots -je t’aime- ne représentaient pas grand chose. C’était d’ailleurs pour ça qu’il ne les avait jamais dites et que même pour Lén, il avait eu dur. Pourquoi donner une forme orale à un sentiment pareil? Pourquoi ne pas agir plutôt? Qu’est ce que ça pouvait changer? A part qu’il était plus facile d’entendre ces mots que de les vivre. Il n’avait jamais aimé la facilité et pourtant juste pour lui, il les avait dit.


- "Merci " finit il dans un souffle en embrassant pour la énième fois Lén.

Mais cette fois c’était un baiser bien plus passionné mais tout aussi doux que les autres. Il commença par mordiller la lèvre inférieur de l’aera pour finir par déposer un baiser simple sur ses lèvres. Il ouvrit légèrement la bouche et doucement passa sa langue qui sortait à peine sur les lèvres de Lén, en même temps (du coup) que ses lèvres.

Il ramena un des bras qui étaient autour de l’elfe pour frotter d’une main les joues de Lén. Des joues humides. Il c’était un peu écarté pour pouvoir le faire avant de plonger ses yeux dans ceux du jeune homme. Ses larmes c’étaient enfin arrêtés. Et maintenant ses yeux semblaient avoir pris une teinte d’un rouge orangé. Encore un peu cotonneux mais si directement plongés dans ceux de l’elfe.

Il n’était pas en mesure de promettre de rester éternellement quelques heures plus tôt, mais maintenant si. Il se doutait bien que Lén ne l’aurait pas cru, pourtant si, il était sur de rester avec lui, à jamais. Il l’avait promis indirectement dans sa demande, et si il avait agis ainsi, c’était qu’il était sur de ne pas faillir sa promesse. Sinon il ne se serait jamais permis de telles paroles.

Cet elfe, qu’il aimait, était réellement trop à son goût. Il le désirait, simplement. Mais pas que physiquement. Non, ça aurait été trop simple, il le désirait entièrement. De son sourire enfantin en passant par sa taille fine jusqu’à sa douceur. Tout!

La lutte était dure pour ce barbare d’hors-la-loi camouflé en élève de ne pas le renverser sur le sol et de le bombarder de baisers, pour ne pas dire plus. Mais cette fois, non! Il avancerait à la vitesse de Lén, il se ferait à son pas. Doucement et paisiblement. Après tout ils avaient leur temps tout les deux.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyVen 9 Juin 2006 - 23:26

De plus en plus, les étreintes se serraient. Comme si la vie d'Eal et de Lén dépendait seulement du fait de tenir l'autre entre ses bras. Ce qui n'était pas totalement faux, quand on y pensait ! Peut-être pas à un degré si élevé, mais ça s'en rapprochait.

Fermant les yeux, Lén réagit à peine au "merci". Il ne savait pas pourquoi Eal lui disait cela, ou alors s'il avait eu connaissance de la raison, il avait déjà tout oublié dans l'étreinte de ses bras. Et ce qui aurait pu en rester disparut complètement sous ce nouveau baiser. Qui avait des choses en plus que les autres… Petit elfe laissa docilement faire l'oréade. Et ne fut pas déçu de ne pas avoir bronché !

Le mordillement de sa lèvre rendit ses joues rouges d'un coup. Le baiser d'après le fit sourire. Il voulut rouvrir les yeux, mais déjà sentait autre chose sur ses lèvres, un contact bizarrement humide, qui lui arracha un léger gémissement. D'abord gémissement de surprise, mais qui prit vite une inflexion satisfaite. Il frissonna ; Oh ! C'était étrange, cette manière de faire !...

Il ne savait pas qu'il y avait plusieurs genres de baisers. Et celui-ci changeait agréablement des simples de tout à l'heure ! Lén ne s'étonna même pas d'apprécier. Maintenant il trouvait cela parfaitement normal. De toute façon, Eal savait y faire, c'était évident ! Et qu'est-ce que c'était, comme moment, que de recevoir de si beaux baisers de la part de ses lèvres si chaudes, si douces ! Et c'était tout drôle, comme ça vibrait contre les siennes, quand elles s'en détachaient l'elfe n'avait qu'une envie : s'avancer pour les toucher encore.

Il découvrait avec curiosité toutes ces manières de faire, qui le rendaient toujours plus amoureux. Alors comme ça on pouvait même s'amuser avec un peu tout ? Mordiller sans faire mal ? Léchouiller sans que ce soit dégoûtant ?

Il rougit de plus en plus. C'était tellement merveilleux, tout ça !

Mais il avait tant de mal à en faire autant… Sans savoir pourquoi. Peut-être qu'il ne se sentait pas d'oser trop, de peur de se tromper. Pourtant il fallait bien ! Et il faudrait bien. Il avait bien réussi son baiser tout à l'heure, se disait-il, alors il devrait bien réussir le reste. Petit à petit. La timidité avait aussi sa part de responsabilité dans tout ça !

Foutue timidité. Il l'appréciait de moins en moins dans un tel moment. Mais il se promit qu'un de ces jours, un de ces soirs peut-être, il lui botterait l'arrière-train ! Entre Eal et la timidité enfantine, il n'y avait pas photo, tout de même !

Il tenta, toujours aussi maladroitement, de répondre au baiser. En posant simplement ses lèvres sur celle de l'oréade. Puis il remonta et lui en posa un sur le bout du nez. Et puis sur le front. Sur une joue, puis l'autre. Et il revint sur la bouche, avant de s'écarter, petit sourire heureux aux lèvres. Et il retourna se nicher contre le torse de l'oréade, tout au creux de ses bras.

Petit elfe émit un petit rire et afficha un léger sourire, qu'il perdit vite ensuite, son visage prenant plutôt une mine d'enfant endormi. Il ne l'était pas, mais il aurait pu s'il n'y avait plus rien à faire ensuite. Mais il savait que beaucoup d'autres choses se passeraient encore, durant le temps qu'il restait avant qu'Eal ne file au D'Ysco.

Cela aurait été tellement facile de se laisser s'endormir dans ses bras si doux et protecteurs… Juste entouré de cette odeur un peu sauvage, maintenant si familière, bercé par les battements de cœur, dont il tentait d'interpréter des messages aussi approximatifs qu'imaginaires… Et faire de très beaux rêves. Tout simplement.

Mais Lén résista à tout cela, à contrecoeur tout de même car ce planning lui plaisait !

Ils devaient avoir l'air malins, comme cela, genoux par terre, enlacés très serré. Mais à part une chienne qui était encore endormie pour l'instant, qui pouvait bien les voir ? Personne. Il n'empêchait qu'ils formaient un drôle de tableau comme cela ! Pourtant si charmant.

Lén se mit à chantonner tout bas une musique sans paroles, juste l'air. Simplement inspiré par les battements du cœur d'Eal qu'il sentait contre sa peau, résonnant doucement dans son corps. A l'unisson avec le sien. Sans pour autant lui donner le même rythme saccadé, coupé, petit elfe calqua l'air de la musique sur les doux bruits qu'il percevait. Chanson simple et très douce. Tandis que ses doigts jouaient nonchalamment avec les cheveux noirs.

Réflexion intense pour l'elfe. Il chantait non pas pour s'endormir mais pour résister à l'envie de s'abandonner totalement à l'étreinte. Peut-être, quand ils auraient fini de parler de tout et rien… Mais présentement il avait encore une petite chose à demander à Eal. Alors il finit tranquillement sa musique, sans cesser de triturer délicatement les mèches couleur ébène. Puis il releva la tête et posa quelques légers baisers dans le cou du jeune homme. Instinctivement, sans réfléchir. Il en avait juste eu l'envie.


-Dis, fit-il enfin d'une petite voix, presque à voix basse, tu veux me parler de toi, ou pas ?

Oui, bien une question, qui donnait le choix. Oui ou non, peu importait Lén. Mais il essayait juste de savoir, connaître un petit bout, une infime partie du passé d'Eal. S'il ne le voulait pas, petit elfe n'insisterait pas. Et s'il ne voulait pas tout raconter, libre à lui ! Mais il songeait que ce serait bien d'en connaître un peu. Parfois, souvent même, cela expliquait le comportement, le caractère global des gens. En son for intérieur, Lén se disait bien que tout n'avait pas dû être très facile pour Eal. Mais même sans cela… La date de naissance suffisait, s'il s'en souvenait ! Lén lui-même s'y perdait avec sa date à lui, on finissait par ne plus fêter les anniversaires des elfes à partir de leurs 200 ans maximum, une fois qu'ils étaient adultes. Du coup pour s'en souvenir il fallait souvent bien fouiller sa mémoire.

Dans un autre sens, petit elfe trouvait aussi normal de savoir un peu le passé de la personne que l'on aimait. Peut-être que l'oréade n'était pas du même avis. Il leva donc un regard interrogatif vers le jeune homme.


-Pas forcément ta vie, si tu ne veux pas ! Mais par exemple… Ce qui te plaît ou pas, les endroits que tu as vus et que tu as aimés ! Ou n'importe quoi, je ne sais pas, des mots vies de sens qui te passent par la tête !

Il rit doucement. C'est qu'ils avaient du temps à combler avant qu'Eal ne parte. Et puis si rien ne venait, eh bien ils dormiraient !
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptySam 10 Juin 2006 - 17:15

Il rougissait. C’était vraiment mignon. Et un sourire amusé vint teinter le visage d’Eal. Il referma doucement les yeux quant Lén lui rendit son baiser. D’abord un sur les lèvres, sur le bout du nez, sur le front…les rares fois où Lén l’avait embrassé, il avait déjà eu cette impression, une impression de sacré. Comme si à chaque baiser, il le bénissait. Il se laissa faire sans aucune résistance, en l’aidant même un peu en suivant les baisers par un geste simple du visage. S’abaissant quant il voulut embrasser son front, se tournant un peu pour rendre sa joue plus facile d’accès, que des gestes instinctifs . Il rouvrit ses yeux et regarda un elfe heureux. Il en rougit lui même en regardant ce sourire au bord des lèvres de Lén.

Quant il se nicha à nouveau un sourire identique était en place sur le visage de l’oréade. Il perçut distinctement même si il était léger, le rire de l’aera. Ca l’avait amusé pareils baisers. Et il n’était pas le seul, Eal aussi était très heureux de pareils baisers. Il en rougissait encore un peu d’ailleurs.

Il sentait contre son torse les battements de Lén, ainsi que sa chaleur. Oui il était bien là, comme si cette peur enfantine qu’il avait n’était toujours pas passée, il avait besoin de se le rappeler encore. Ce n’était pas un rêve. Les yeux ouvert, il les avait posé sur le sol, dans le vague, se concentrant surtout sur l’elfe qui le tenait dans ses bras et qu’il tenait dans son étreinte. Chaque partie de son corps en contact avec l’elfe semblait lui brûler. Comme si soudainement son corps était réceptif du moindre contact. De plus la chaleur que Lén dégageait était impressionnante. Elle lui donnait étrangement un goût sucré dans le fond de la gorge. Comme si une chaleur pouvait avoir un goût. C’était assez étrange comme idée, mais tellement vrai à ce moment là. Sans doute était ce du à l’odeur le Lén. Cette douce odeur qu’il avait déjà senti sur la plage. Il en était totalement entouré, imprégné désormais. Et ce n’était pas pour lui déplaire. Il ne demandait que ça.

Il sentit dans son corps comme un ronronnement, seulement ça ne venait pas de lui mais de Lén et c’était une mélodie. Une mélodie qui résonnait en lui comme un deuxième cœur. Donc avec celui de Lén cela donnait trois cœur. Un cœur pour relier les deux autres. Il eut un sourire en coin tout en se rapprochant encore plus de l’elfe. Ce qui était dur, mais pas impossible. Il nicha juste sa tête un peu plus contre celle de l’elfe.
Il écouta paisiblement cette mélodie, qu’il avait presque synchroniser avec sa respiration.

Il sentit bouger dans son étreinte tandis que la musique c’était arrêtée. Et trois baisers dans son cou vinrent le confirmer.

Des paroles, la voix de Lén, il sortit de son état un peu comateux dans lequel il était plongé depuis tout à l’heure.

Parler de lui? Il aurait bien répondu un non direct mais préféra se retenir. Après tout ce qu’il demandait était normal. L’envie de connaître quelqu’un…
Parler de lui, qui avait il à dire? Rien de bien glorieux, rien dont il était fière. D’aussi loin que sa mémoire puisse remonter toutes ses actions avaient été lié au sang. Au sang des autres. Était il sur de vouloir savoir quelque chose sur lui?
Ce qu’il savait et dont il était sur c’était son âge, dans sa boucle d’oreille qu’il avait dans sa chambre sur le bateau des aquas, était inscrit son lieu de naissance et la date. Il était plus âgé que 180 ans, peut être même 190 ans, il ne savait plus. C’était dans ses eaux là en tout cas.

Il baissa un peu les yeux pour regarder Lén et croisa son regard. Aha! Ce dont il pouvait parler c’était aussi ce qui lui plaisait, ce qu’il avait aimé comme paysage, ce qu’il avait vu, bref, tout ce qu’il avait connu.

Heureusement que Lén avait un peu plus précisé. Il pourrait donc parler de ce qui lui passait par la tête.
Il réfléchit quelques instants avant de reposer ses yeux dans ceux de Lén. Il se détacha cependant un peu de l’elfe pour pouvoir s ‘asseoir sur le sol. Cela ne le dérangeait pas, mais si être ainsi assis dérangeait l’aera, il accepterait volontiers de se diriger vers le canapé.

Il le tenait cependant toujours dans ses bras.


- "Je viens…des déserts du sud. "

Pourquoi avait il commencé ainsi? Il ne savait pas, peut être juste pour situer son pays. Ces plaines arides et ces déserts dangereux peuplés d’hors la loi en tout genre. Ces villes du désert où les tempêtes de sables rythmaient leur vie.

- "Je ne suis étudiant que depuis 4 ans, avant ma vie n’était pas très glorieuse, on peut même dire qu’elle n’était pas convenable, j’étais de ceux que vous appelez hors-la-loi. "

Il eut un sourire en réfléchissant à ce mot. Hors la loi, ceux qui sont en dehors des lois, des personnes peut être libres du système mais dépendant tout de même de ce dernier en vivant à ses crochets.
Hors la loi, cela allait du voleur de légumes au tueur. Comment dire qu’il faisait partie de la deuxième catégorie? En ne le disant pas, cela était sans doute une solution...


- "J’étais au service de quelqu’un, il me nourrissait, me donnait de quoi vivre et moi je lui obéissait sans réfléchir. Je n’ai jamais réfléchi à ce que j’aimais réellement, ce que je voulais, jusqu’il y a …quelques heures survivre était le plus important… "

Continua il avec un sourire en coin en regardant l’elfe.

Autant combiner les deux, ce qu’il était et ce qu’il aimait, les deux ne méritaient même pas d’être énoncés car, ce qu’il était , était misérable et ce qu’il aimait n’avait jamais été une question pour lui. Il n’y avait jamais réfléchi. Ne jugeant pas ça utile.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptySam 10 Juin 2006 - 18:32

Insistant gentiment de cette expression toujours interrogative, Lén garda les yeux rivés sur le visage d'Eal qui paraissait réfléchir. Il le suivit dans broncher dans son mouvement pour s'asseoir, toujours accroché à lui. Petit elfe refusait de le lâcher, et une fois que l'oréade fut assis, il revint contre lui. Et écouta attentivement.

Les premiers mots suffirent à lui faire rouvrir brusquement les yeux qu'il avait de nouveau fermés. Il ne dit cependant rien. Mais la phrase faisait le tour de son cerveau. Déserts du Sud ? Il venait d'entendre comme il fallait, là ? Il semblait bien. Petit elfe ravala la remarque qu'il voulait faire, il fallait qu'il écoute d'abord le reste. Aussi garda-t-il le silence et se concentra de nouveau sur ce qu'Eal lui disait encore.

Ah bon, il était hors-la-loi ? Cela aurait pu faire bondir Lén et le faire partir en courant, d'ordinaire, mais là non. Il avait passé beaucoup de temps avec ce hors-la-loi qu'était Eal, et pourtant celui-ci ne l'avait jamais mangé. Au contraire, comment étaient-ils maintenant ? L'un dans les bras de l'autre. De plus, il ne pouvait pas dire qu'il détestait les hors-la-loi. Ce serait dire qu'il détestait sa nourrice qui en était une, à moitié, et son compagnon de route aussi, mais complètement. Même compagnon qui lui faisait cadeau, à lui, Lén, de bijoux et autres babioles, volés pour la plupart. Mais il était loin de les détester.

Mais il n'y avait pas que le vol. Les hors-la-loi tuaient. Les deux là tuaient souvent. Il n'était donc pas impossible qu'Eal ait tué dans sa vie aussi. Cette perspective faisait frissonner légèrement petit elfe, mais ne l'effrayait pas. Enfin, plus. Tant qu'il n'était pas témoin de ce genre d'abomination, il ne pouvait pas se révolter contre. C'était fait, c'était fait. Et malheureusement il n'y pouvait rien. Chaque jour à Elament ce genre de choses était commis, mais tout passait sous silence. Tout comme lui avait ses raisons de prôner la vie, certains avaient leurs raisons de donner la mort.

Eal lui avait dit, au Lac Yuta, l'autre jour, qu'il avait appris à maîtriser au mieux son pouvoir de l'eau pour "tuer avant d'être tué". La vie devait être si dangereuse dans le désert qu'il avait été élevé dans cette optique. Oui, tout le monde ne grandissait pas comme toi, Lén. Tout le monde n'était pas entouré de gens aimants et gentils, tout le monde ne vivait pas dans un pays prospère et loin des problèmes de ce monde si vaste et compliqué.

Tout était question d'éducation. Cette éducation devenait passé en grandissant. Et le passé laissait toujours des traces, bonnes ou mauvaises. Le lieu de vivre et la manière forgeaient les êtres différemment, on ne pouvait leur en vouloir. Lén ne pouvait donc pas en vouloir à Eal. Bizarrement même, il en venait à être totalement émoustillé par cette idée de savoir qu'il avait déjà tué. Même s'il ne le lui avait pas dit, il le devinait. D'ailleurs, le côté très positif, c'était qu'Eal avait tué pour rester en vie, comme il le lui avait laissé entendre au lac. Et il était bien vivant aujourd'hui. Et que s'était-il passé aujourd'hui entre eux ?

Encore une fois, le jeune elfe vit son admiration pour Eal monter encore d'un cran. Quelqu'un de fort. Avec son pouvoir, mais mentalement aussi. Qui n'avait pas été surprotégé. Cela pouvait paraître bête, navrant même, mais Lén ne pouvait pas s'empêcher d'admirer ces personnes. Et comme en plus il aimait Eal, il fallait voir le niveau d'admiration !

Cela lui semblait si incroyable !

Il agita doucement les jambes, comme un enfant assis sur un tabouret et, impatient, balançait ses jambes. Il se retint de parler philosophie avec Eal pour ce soir. Mais il pensa tout de même… Pourquoi survivre quand on ne prend même pas le temps de savoir ce que l'on aime ? Avait-il eu une raison pour rester en vie ? Petit elfe prit un air légèrement étonné, tout en regardant l'oréade qui lui adressait un sourire en coin.

Lén arrêta de bouger les jambes bêtement, et se redressa un peu. Il gardait toujours les bras autour de la taille d'Eal, mais se recula légèrement.


-Ce n'était pas trop dur d'obéir sans t'occuper de toi ? demanda-t-il, un peu triste. Sans t'occuper de savoir ce qui te plaisait ?

Il marqua une pause. Puis finit par ajouter, retrouvant un sourire, en venant enfin à ce qu'il voulait dire :

-Dis, dis ! Est-ce que tu voyais des montagnes, de là où tu étais dans le désert ? Un peu vers l'Ouest ? De loin elles pouvaient paraître grises, mais quand le soleil était bien haut elles devenaient un peu dorées ?

Non non, il ne faisait pas réviser la géographie à Eal, mais l'idée qu'il ait bien des montagnes à l'Ouest, pailletées d'or au zénith de l'astre du jour, le rendait tout joyeux.

On lui avait dit que d'immenses étendues de déserts se trouvaient derrière ces montagnes. Que son pays natal en était la frontière, la dernière zone "vivable" avant d'aller mourir de chaud dans le sable. Cela arrivant aux imprudents non habitués à cette chaleur et qui osaient s'aventurer là-bas. Lén n'avait jamais vérifié de lui-même, n'avait jamais passé la montagne. Trop peureux, comme toujours ! Mais sur les cartes, on confirmait les dires des autres elfes : Il y avait bien le désert. Et bien au Sud. Etait-ce possible que l'elfe et Eal aient vécu non loin l'un de l'autre sans le savoir ?

En tout cas, si la réponse de l'oréade était positive, pour Lén cela serait comme un signe ! L'idée était amusante pour lui. Cela expliquerait aussi leur horreur du froid à tous les deux !
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptySam 10 Juin 2006 - 19:35

Il n’avait même pas sursauté quant il avait dit qu’il avait été hors-la-loi, et cela le rendit heureux. Il valait mieux qu’il s’habitue et puis ne connaissant pas les amis de Lén il était possible qu’il y en ait parmi eux.

Le désert… endroit où il avait appris à tuer. Voler il l’avait appris bien plus tôt , dés son départ de son ancien campement. Il n’avait jamais réfléchi à savoir si c’était bien ou non. Car ce genre de réflexion l’aurait conduit comme les autres, vers une mort certaine. Mais hélas c’était devenu une habitude de tuer, il avait donc tué pour survivre, ensuite pour quelqu’un et en dernier lieu comme amusement. Pour se défouler aussi…Et ne le regrettait pas. Pourquoi l’aurait il regretté d’ailleurs? Il n’y avait aucune raison et personne ne le lui demandait. Alors…!

Il sentit Lén bouger, et baissa de nouveau son regard qui c’était fixé sur les vitres de la pièce droit devant lui.


- "Non, ce n’était pas dur, pas du tout, il me suffisait de tuer les personnes qu’on me désignait et ensuite j’avais de quoi vivre. "

Il étouffa un léger rire amusé quant Lén continua sa question.
Sans ce soucier de ce qu’il aimait…Sans ce soucier de…


- "En réalité, je m’en moquais. Je ne réfléchissais pas. J’ai été dressé Lén, comme les chiens du désert. J’avais un maître, il veillait sur moi et moi je veillais sur lui. J’avais aussi un compagnon de route et… "

A ces mots un large sourire se fit sur le visage d‘Eal. Et le compagnon de route lui revint en mémoire. Ce sale garnement, de deux ans son aîné. Il était un lycan. Et cela les avait aidé dans bien des cas. Combien de mission on leur avait confié et lui faisait toujours tout foirer?! Ce qui l’amusait beaucoup et enrageait Eal. Mais son maître semblait lui aussi s’en amusé…il..

Il s’arrêta de penser à cela et revint sur les paroles de Lén.
Il leva un sourcil. Pourquoi ça l’intéressait de savoir si il y avait des montagnes? Étrange. Eal réfléchit un instant. Des montagnes…

En mémoire lui revint un épisode.

Il était sur le toit d’un ancien entrepôt marchand. C’était leur lieu d’entraînement en plein centre de la capitale. Il était habillé de blanc et portait en chapeau un grand drapé bleu. Couché au soleil il faisait ce qu’il adorait le plus. Paresser sur un toit.
Le soleil était alors au zénith et le jeune oréade ne s’en était pas aperçu, préférant dormir. Il avait été réveillé par le lycan à ce moment qui n’avait rien trouvé de mieux que de lui balancer de l’eau en plein visage. Lui hurlant dessus les risques qu’il aurait pu avoir. Eal lui n’avait rien trouvé de mieux que de le pousser du toit. Se moquant éperdument de savoir si il survivrait ou non à la chute.

Son regard avait été attiré à ce moment par des points dorés au loin, si loin qu’ils brillaient et s’évanouissaient parfois dans la chaleur.
Un endroit calme et paisible avait précisé un homme plus âgé de leur groupe. Un endroit pas pour toi avait préciser son maître. Pas pour lui…il ne savait même pas ce qui était pour lui ou non, il ne savait même pas ce qu’il voulait. Alors il avait écouté gentiment son maître jusque là, en ne se souciant plus de ça.

Oui, donc si ça mémoire était juste, il y avait bien des montagnes à l’ouest. Et vers le nord se trouvaient les cotes maritimes. Les villes des mers.


- "Oui il y en avait. Mon maître…enfin celui qui me nourrissait m’avait précisé que ce n’était pas un endroit pour moi. Un endroit sans importance…alors j’y ai fait attention juste quelques heures… "

Un maître, dur de penser qu’il aurait été d’accord d’accepter un maître. Mais ce maître était pareil avec les véritables chiens qu’il recueillait. Il les nourrissait et en retour ils lui obéissaient. Mais dés que la nourriture venait à manquer ou qu’ils n’étaient simplement pas satisfaits, ils partaient. Et Eal était comme ça aussi. Il n’acceptait de maître qu’ à certaines conditions sans oublier que la main qui nourrit pouvait être mordue si besoin était. Et il l’avait fait. Il les avait quitté sans mots, sans rien dire. Juste pour aller voir ailleurs.

Son ex-maître l’aurait sans doute compris, tandis que le lycan c’était moins sur. A l’idée que ce dernier puisse enrager, il en avait le cœur en fête. Pourquoi? Il ne savait pas.

Il déposa un baiser sur la joue de Lén avant de poursuivre. Et oui, il avait besoin de ce genre de contact, peut être encore pour bien vérifier qu’il ne rêvait pas.


- "Pourquoi ça t’intéresse? "

A bah oui! Car à la base, c’était Lén qui lui avait demandé cette information. Peut être était il déjà passé dans ce lieu et qu’il voulait en parler. Peut être de la famille ou quelque chose du même style.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptySam 10 Juin 2006 - 20:46

Lén haussa un peu tristement les épaules à la première réplique d'Eal. Et tout de même un peu écoeuré. Eh bien ce "maître", il ne l'aimait pas d'emblée. Dresser. Comme un chien. Il n'aimait pas ses mots. Pourtant voilà bien longtemps maintenant que cela avait été fait. L'important était, après tout, qu'on se soit occupé de l'oréade !

Il constata un instant le haussement de sourcil du jeune homme. Etait-ce si étonnant que cela de demander des précisions sur le décor ? Pas pour petit elfe, mais lui il connaissait la raison de sa question. Il attendit au moins la réponse pour pouvoir préciser, et laissa d'abord Eal se souvenir. Et enfin la réponse désirée se fit entendre.

Petit elfe fit une moue boudeuse en entendit dire que l'endroit derrière les montagnes était sans importance. Chacun son point de vue, mais tout de même… On ne disait pas ça du désert chez les elfes. Enfin bon…

Il retrouva un très grand sourire en sentant un baiser sur sa joue, et laissa échapper un petit rire. Pourquoi ça l'intéressait ? Ooooh eh bien ça ! Il agrippa de nouveau une mèche de cheveux, ces cheveux qu'il aimait tant, et se remit à jouer avec en souriant.


-J'habite dans ce pays sans importance, dit-il doucement, tout joyeux. Une grande maison au pied des montagnes !

Et tous les jours, elles brillaient de mille feux. Les lumières pénétraient par sa fenêtre colorée et donnaient un magnifique spectacle dans cette chambre où il avait été si souvent. Si souvent seul. Et ces lumières qui dansaient sur les murs, le sol et le plafond n'avaient eu de cesse de le faire rêver encore la nuit. Sûrement parce qu'elles illuminaient les pages des livres qu'il dévorait, en éclairaient les mots qui restaient gravés ensuite dans sa mémoire et ressortaient la nuit. Lui faisant ainsi inventer dans sa tête des suites imaginaires, de fausses fins.

Eloignant ses souvenirs d'un coup, Lén revint à ce qu'il voulait en premier : parler de cette étrange coïncidence, qu'il interprétait – comme nombre d'autres choses, il interprétait beaucoup en fin de compte - comme un signe du destin !

Il fit un léger bond sur place, le regrettant ensuite parce qu'il avait oublié à quel point le sol était dur. Aussi préféra-t-il ne pas faire cela une deuxième fois.


-Tu imagines ? On n'était pas si loin que ça l'un de l'autre ! Et on ne le savait pas !

Il avoua avec les joues un peu roses :

-Ca m'arrivait souvent de vouloir passer les montagnes pour voir le désert ! Mais comme pour moi c'était impossible, je préférais me dire qu'un jour, ce serait un ami des sables qui viendrait me voir !

Il se remit à rire. Oui, il avait souvent souhaité ça. Et qu'avec son ami, ils partiraient visiter ce désert ensemble. La chaleur était une des seules choses que petit elfe savait supporter sans problème, et l'idée de marcher des heures dans le sable ne l'effrayait pas. Cela l'avait même toujours tenté. Et il voulait voir à quoi ressemblaient les gens qui vivaient en permanence là-bas. Il avait rêvé de cela, parce qu'il voulait aller voir ailleurs. Aller voir au-delà des montagnes, bien sûr, mais surtout voir autre chose que son pays, sa maison, ses jardins. Tout ce qui en fin de compte l'étouffait un peu parce qu'i ne voyait absolument que cela.

-J'étais jeune, hein ! ajouta-t-il en penchant la tête de côté, tout sourire. Mais j'ai toujours cru en mes rêves. Et regarde qui j'ai là devant moi !

Il arrêta de jouer avec les cheveux d'Eal pour venir lui pincer très doucement la joue. Oui, oui, il parlait bien de lui ! Qui d'autre, par ailleurs ?

Une illumination vint alors à la tête du jeune elfe, qui poussa une petite exclamation de joie.


-Ce serait bien si un jour on pouvait retourner là-bas tous les deux ! Non ? On pourrait voir chacun le pays de l'autre ! En plus au niveau température ce serait bien mieux qu'ici ! Oh, bien sûr, c'est si tu veux y aller un jour… C'est que je suis sûr que tu aimes changer de lieu, et moi-même je ne supporterais pas de voir Elament tout le reste de ma vie, sans bouger de temps en temps ! Et si tu veux partir mais tout seul, je ne t'imposerai pas ma présence, ne t'en fais pas ! Et puis…

Petit elfe s'arrêta de parler et prit une grande inspiration. Voyons, mais qu'est-ce qui lui prenait ? L'idée d'aller voir ailleurs, enfin, l'émoustillait-elle autant ? A croire que oui !

En général, les elfes préféreraient rester au même endroit, ne plus bouger sauf cas extrêmes. Pas Lén. Sans doute parce qu'il avait été trop confiné au même endroit, et que voyager à travers des livres ne lui avait pas suffi longtemps. Et l'idée même de partir avec Eal lui plaisait.

Les yeux fermés mais souriant, l'elfe soupira. On reste calme ! Tu uses ta salive trop vite, doucement, tu risques la déshydratation ! Il lâcha enfin le bras qu'il restait autour de la taille d'Eal et se recula légèrement. Il préféra prendre la première main à sa portée, et la serrer dans les siennes.


-Pardon ! dit-il en riant. Dis-moi au moins si ça te tente !
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyDim 11 Juin 2006 - 9:44

Il regarda le sourire immense de l’elfe et sentit quelques mèches folles être la distraction de Lén pendant quelques instants. Il laissa ses yeux se perdre dans le vague quant il entendit la réponse du jeune homme. Il habitait dans ce pays sans importance…super… et? Et?! Soudain Eal fit le lien.
Il habitait dans une maison au pied des montagnes? Les mêmes montagnes qu’il avait vu un jour , un midi?! C’était pas possible ça! Comment ce genre de chose pouvait se produire?

Eal parut pris d’un mal de tête. Minute papillon.
Ils habitaient seulement à quelques heures de distance, pendant tout ce temps, par finir par se rencontrer et s’aimer. C’était quoi ça?!

Quant il vu Lén sautiller sur place, il en eut un sourire franc. Il pinça la joue de ce dernier.


- "Évidement qu’on ne le savait pas, à ce moment là on ne se connaissait pas encore… "

Il laissa un rire discret mais clair s’évader de sa bouche.
C’était incroyable. Ce genre de chose ne se passait que dans les histoires destinées aux enfants.

Il lâcha la joue de Lén et perçut le rouge qui vint teinter ses joues. Il lui arrivait de vouloir visiter le désert. Un désert si brûlant. Il eut un sourire en coin et du se retenir de ne pas éclater de rire face à la mine si mignonne de Lén. Il parlait si simplement, si directement. Un ami des sables. Cela n’aurait sans doute pas été possible. En tout cas pour eux à ce moment là. Les caravanes qui venaient des montagnes, il les pillait. Alors, son ami des sables aurait été un peu différent de l’image qu’il s’en faisait.
Pourtant le sourire de l’elfe prouvait bien que ce désir n’était pas si absurde. Il suffisait de les voir en cet instant.

Quant il lui pinça la joue il ne put s’empêcher de rougir. Oui bon ça va hein…!
N’empêche que c’était si inimaginable ça. Lui rêvait de trouver quelque chose, il ne savait pas encore quoi à ce moment là, mais c’était bien quelqu’un à lui. Une attache. Quelqu’un qui l’aimerait. Et lui, Lén, rêvait de rencontrer un ami des sables. Et le destin avait fait qu’ils s’étaient rencontrés quelques années plus tard. Et qu’ils vivaient quelque chose de beau en cet instant. C’était incroyable. Comme si ce désir si fort, venant de chacun d’eux se parlait, depuis toujours. Et avait provoqué leur rencontre.

Lén semblait si enthousiaste, il était soudainement pris d’une joie qui tira un large sourire à l’oréade.
Il voulait visiter le désert. Là son sourire disparut peu à peu. Mais il croyait quoi lui? Que c’était un endroit pour visiter? Bien sur il y avait des endroits calmes, des villes ou vivre était paisible. Mais pour ça ils devraient traverser les plaines arides, les canyons de sables, ces endroits que les hors-la-loi se prenaient une joie d’habiter. Pour voler et tuer les voyageurs. Bien sur, ils n’auraient pas difficile, connaissant les endroits à éviter Eal serait se faire un chemin. Mais croiser leur chemin…à eux…et à son ancien maître, cela ne le réjouissait pas des masses. Même pas du tout en fait.

Pas contre voyager! Ca ça le tentait Il adorait ça et ne pourrait pas rester éternellement à Elament. Sans doute y revenir mais pas ne pas en bouger. Il devait voyager. C’était dans son sang. Et avec Lén, cela serait encore mieux.

Ce dernier venait de déblatérer une longue masse de mots. Pris dans son enthousiasme sans doute c’était il laissé emporté. Cela tira de nouveau un sourire en coin. C’était dingue ce qu’il souriait quant il était avec l’elfe…enfin…

Oui, respira Lén, reprends ton calme, doucement, tout va bien.

Il lâcha son étreinte et lui prit sa main. Il s’excusa en riant et lui demanda si ça le tentait. MMMmm…il prit une mine de réflexion, est ce que ça le tentait?


- "Bien sur, mais pour le désert…tu es sur? Je veux dire, certes certains endroits sont calmes, mais la traversée de certains lieux est dangereuse… "
Lui était partant, toujours partant, mais Lén devait bien comprendre que le désert n’était pas…la campagne elfique. Loin de là!

La campagne elfique, l’endroit où avait vécu Lén. A quoi cela pouvait ressembler? Une vaste campagne, avec beaucoup de verdure sans doute. Des cours d’eau? Moui…des animaux? Mais quoi comme animaux? Une maison en bas d’une montagne…une maison lumineuse un peu comme ici sans doute, d’autres elfes? Ça il ne savait pas. Peut être que Lén vivait seul…
Des elfes lui ressemblant? Sans doute, même si il n’y avait qu’un Lén. Il avait assez dur à s’imaginer le contexte dans lequel Lén avait vécu. Sans doute parce que ça le dépassait complètement. N’ayant jamais vu pareil endroit, c’était assez dur à visualiser.


- "Et toi…ton pays, comment est il? Tu vivais seul? Je veux dire, il n’y avait pas une ville proche? J’ai assez de mal à le visualiser… "

Dit il un peu honteux. Il n’y avait pas de quoi, mais ne pas avoir pensé à traverser les montagnes pour voir plus loin ne lui avait même pas traversé l’esprit. On lui avait dit que ce n’était pas pour lui, il n’y était donc pas allé. Pourtant la personne pour lui s’y trouvait…Et ça, c’était un choc pour lui. Il se rendait compte maintenant. Que son maître, n’était qu’un incapable. Mais lui aussi. Il c’était contenté de suivre ce qu’on lui avait dit. Quel nul!

Il tenait la main de Lén dans la sienne et essayait toujours tant bien que mal de visualiser ce pays où était né Lén.


- "Mais au fait…comment tu étais plus jeune? "

Un sourire carnassier et un brin taquin apparut au coin de ses lèvres.

- "Aussi mignon et rêveur? "

Il laissa un rire doux s’échapper de lui tout en continuant de regarder l’elfe. Rêveur. Plutôt dur de concentration…il avait suffi de le voir en cours… Enfin niveau concentration il n’était pas celui qui pouvait en parler, c’étant endormi… il tenait plus du dormeur que du rêveur.

Un Lén plus jeune …à quoi cela pouvait ressembler? Il le voyait en version miniature. Habillé de blanc, les cheveux blond à peu prés à la même hauteur des yeux vert émeraude plus grand, une peau blanche. Un peu rêveur et distrait. Pas très différent de maintenant en réalité.
Arf…il devait être trop trognon. Et rien que cette pensée lui provoqua un rire, presque un fou rire.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyDim 11 Juin 2006 - 11:57

Oui, cela était évident, ils ne le savaient pas puisqu'ils ignoraient l'existence même de l'autre. Mais comment s'empêcher de se dire, maintenant "si j'avais su, j'aurai passé ces montagnes" ?

Décidément, ils étaient vraiment faits l'un pour l'autre. Ils s'étaient même attendus depuis toutes ces années, sans le savoir exactement. C'était si étrange, mais tellement beau. Un vrai roman, un conte de fée remasterisé entre hommes. Car d'habitude, c'était une fille et un garçon, la fille étant la princesse et le garçon le chevalier. Mais là non. De plus, difficile de faire la différence ; Même si en apparence Lén jouerait très bien le rôle de la princesse frêle et inoffensive, il avait promis à Eal de jouer aussi le rôle du chevalier. A sa manière, d'accord, mais tout de même. Tout dépendrait du moment !

Il valait mieux qu'ils ne fassent pas la différence, et les rôles seraient ce qu'ils seraient lorsque la situation le demanderait. Mais pour l'instant, ils n'avaient pas à s'occuper de savoir qui protégerait qui. Il était clair qu'aucun ne laisserait l'autre dans une mauvaise situation ; Chevaliers tous les deux, chacun sa façon de l'être.

Pour petit elfe, le danger était une notion lointaine en ce moment. Même la question de l'oréade concernant le désert ne lui arracha pas plus d'hésitation que cela.


-Je suis sûr ! assura-t-il. Et je sais bien que ce n'est pas un endroit où tout le monde est gentil. Mais tu connais, et puis je me sens tellement en sécurité avec toi !

Avec un petit sourire, il pencha le tête.

-Tu m'apprendras à avoir ton courage ? Parce que je ne voudrais pas être un boulet pour toi, là-bas ! La seule chose que je n'aurais pas à craindre, c'est la chaleur, j'y résiste mieux qu'il n'y paraît !

Il approuva ses propres paroles d'un mouvement de tête.

La question d'Eal lui fit lever un sourcil, mais ne fit pas disparaître son sourire. Son pays ? Oh… il était… Tellement de choses ! Ce que le petit elfe ne comprit pas, c'est pourquoi l'oréade lui demandait qu'il y avait vécu seul. Même sa tentative pour expliquer n'aida pas Lén à comprendre ce qu'il voulait savoir exactement, mais comme il le disait, il avait du mal à visualiser. Sans doute la raison pour laquelle il s'emmêlait les pinceaux !

L'elfe leva les yeux au plafond un instant, cherchant ses mots.


-Mon pays est une seule et unique cité, mais largement plus grande qu'Elament. Et tellement immense, avec tant de choses qui nous servent à nous suffire à nous-mêmes, qu'on le qualifie de pays. Il y a plusieurs quartiers résidentiels, plus ou moins modestes, deux quartiers commerciaux et le reste, éparpillé un peu partout.

Il se souvint à quel point il avait eu du mal à se repérer là-bas ! Il sortait peu de chez lui, et les fois où il osait sortir, il se perdait dans la ville. Certes il s'y amusait beaucoup, à voir du monde, des gens qui lui offraient même des friandises parce qu'ils ne pouvaient pas résister à ses grands yeux suppliants, mais quel étonnement il avait à chaque fois en voyant littéralement une milice se planter devant lui et lui dire qu'il fallait rentrer à la maison parce que ses parents s'inquiétaient ! Du coup il fallait qu'on le reconduise parce qu'il n'arrivait plus à se souvenir par où il était passé.

-On dit que mon pays est l'oasis avant le désert. Parce qu'il y fait extrêmement chaud, mais il y pousse toujours de magnifiques plantes, de grands arbres fleuris. De la verdure il y en a partout, dans les jardins, sur les façades des maisons… Et on ne manque jamais d'eau fraîche !

Lén regarda Eal dans les yeux pour s'assurer qu'il arrivait bien à voir comment on pouvait allier la chaleur écrasante du désert avec un décor si féerique ! Pas toujours évident, en général c'était chaleur = grosse sécheresse et paysage aride !

Enfin, quand il comparait au désert, cela était légèrement erroné car la température perdait trois à quatre degrés au moins. Certes pour petit elfe ce n'était pas grand-chose, mais pour quelqu'un d'extérieur à son peuple, habitué à plus froid, dès qu'il y sentait la chaleur, il renonçait à connaître celle du désert ! Et puis dans son pays il pleuvait plus souvent qu'au désert. Une fois par mois. Ce qui suffisait largement à tout arroser pour entretenir les nappes phréatiques et les plantes si vertes !

Lén eut un petit soupir joyeux. Voilà, ce devait être tout ce qu'il pouvait dire de précis pour aider l'oréade à visualiser son pays.

Et… Euh… Comment ça "comment tu étais plus jeune" ? L'elfe prit un air étonné. Eh bien… Il ne se souvenait plus trop… Il devait bien y avoir un portrait de famille à la maison, fait quand il était tout jeune, mais il ne s'en souvenait pas dans le détail. Et il prenait moins le temps qu'aujourd'hui de se regarder dans un miroir !

Dans un autre sens, lui plus jeune, ce n'était pas si difficile que cela à imaginer. La seconde question d'Eal lui arracha un rire qui se mêla à celui du jeune homme. Mignon ? Peut-être ! Rêveur ? C'était sûr !


-On me disait que j'étais mignon ! dit-il en riant encore. Je n'ai pas pris le temps de vérifier, après tout on disait la même chose à tous les enfants de mon âge ! Mais rêveur… Je crois que je l'étais même encore plus qu'aujourd'hui !

Et ça, c'était certain ! Toujours ailleurs, encore plus à côté de la plaque qu'aujourd'hui. On lui parlait d'histoire, il répondait philosophie. On le réprimandait pour il ne savait plus quelle raison, il demandait tout de suite un câlin. On lui demandait ce qu'il voulait manger alors qu'il était en pleine lecture, il sortait la phrase qu'il était en train de lire. Souvent encore, il était totalement sourd à tout ce que l'on pouvait lui dire, perdu dans ses rêves éveillés, dans ses pensées loitaines, il ne faisai tplus attention au monde qui 'lentourait. Ainsi pouvait-il marcher des heures et des heures, ne tenant debout que par la force de son imaginaire. Ou même rester allongé dans l'herbe, yeux grands ouverts, à fixer le ciel.

Dans ces instants-là, tout ce qui se passait autour de lui lui échappait. Trop compliqué, peut-être. Alors il simplifiait à sa manière.


-Physiquement, j'étais comme maintenant, va-t-on dire, mais en plus petit ! Sinon, j'étais très tranquille, surtout quand je lisais. Et je lisais vraiment beaucoup d'heures par jour. Je sortais dehors de temps en temps, je jouais avec des animaux dans le jardin ou j'allais dans la ville. Et quand je rentrais, je lisais de nouveau !

Pas bien difficile, le petit Lén !
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyDim 11 Juin 2006 - 20:47

Un sourire en coin. Il se sentait en sécurité avec lui? C’était assez amusant. Lui ne se sentait pas spécialement en sécurité avec lui, il ne se sentait pas spécialement en danger non plus. Il se sentait bien. Si bien…
Il n’avait pas pensé au-qui- protège qui, cela n’avait pas vraiment d’importance à ses yeux. Il ne c’était pas non plus posé la question du fait que Lén aussi était un homme. Il ne se posait pas beaucoup de question en fait. A savoir si c’était bénéfique ou non…c’était une question étrange. Il agissait, vivait, et cela prenait déjà tout son esprit. Pas besoin de s’attarder pour lui sur ce qu’ils étaient pour les autres. Des personnes s’aimant et n’était ce pas suffisant?

Il passa sa main dans les cheveux lisses de l’elfe tout en l’écoutant parler. Son courage. Il n’était pas courageux, c’était une habitude chez lui… petit imprudent avait il déjà entendu. Il agissait encore une fois avant d’y réfléchir. Il hocha simplement un peu de la tête.



- "Le courage c’est quelque chose qu’on apprend pas, tu l’as déjà en toi ou non, et il se réveille ou non, mais pas d’hésitation pour toi, je suis sur que tu en as… "


Le sourire en coin ne disparaissait pas. Et son attention était porté sur l’elfe, même si son regard parfois voyageait dans la pièce.

- "Un boulet… "Murmura t’il pour lui même.

- "J’aurais tout entendu… "Continua t’il avec un plus large sourire en levant les yeux au ciel.

Comme si Lén pouvait être un boulet…bon d’accord en pleine bataille, il y avait de forte chance…c’était presque sur d’ailleurs! Mais le terme boulet ne s’adressait qu’aux personnes ne faisant que ralentir l’autre personne. Lui, Lén, ne serait pas de ceux là. Il serait la personne à protégé, et ça c’était la nuance! Bien sur l’elfe pouvait aussi protéger Eal, mais il ne le lui demandait pas et comme un égoïste qu’il était, lui c’était donné comme mission de protéger Lén.(c’est pas trop compliqué comme explication?) Ce dernier était le rempart contre le meurtrier qu’Eal renfermait à l‘intérieur de lui. Qu’il faisait disparaître peu à peu. Alors dans ce cas, oui, Lén le protégeait, différemment mais le protégeait.
Il le protégeait contre lui même.

Bah oui, avec son pays il s’emmêlait les pinceaux, il ne savait rien de l’elfe. Ni si il avait vécu seul, ni si il vivait en pleine foret ou en pleine ville. Rien. Donc il avait déversé ses idées sans y donner un ordre précis. L’expression de Lén le lui prouva bien…arf…
Il eut un sourire gêné, mélangé à une moue un peu boudeuse. Bah quoi?! Il savait qu’il s’exprimait comme une nullité, il ne parlait presque pas alors il n’y avait rien d’étonnant.

Mais sa moue disparut bien vite, il releva un peu ses yeux et fixa Lén.

Une seule et unique citée. Il avait lu il y a longtemps quelque chose sur les villes elfiques, sur cette caractéristique que les elfes avaient de rester chez eux. Peut être par manque d’aventure ou juste une envie de paix. C’était assez étrange en y réfléchissant bien. Ils vivaient donc regroupé dans d’immenses citées. Cela devait être impressionnant à voir.

Un oasis avant le désert. Des plantes à foison, des jardins, sans doute des fontaines. Un paradis à seulement quelques heures du désert. Et ce n’était pas un pour lui hein?! Il avait cette phrase amer, en travers de la gorge. Pourquoi employé de telle phrase? Pour ne pas qu’il s’échappe? Pour qu’il reste dans les mêmes problèmes avec eux?
Du passé. Oui, c’était bel et bien du passé. Et cette phrase n’avait rien empêché. Rien du tout.

Devant lui, des paysages où le soleil était présent, baignait des arbres fruitiers, des gens vivant paisiblement au rythme des fontaines, des maisons couvert de fleurs en pleine saison et de différentes plantes grimpantes. Des personnes heureuses, et lui, Lén, parmi eux. Il allait si bien dans ce décors. Si bien avec eux. Il croisa d’ailleurs le regard de l’elfe en y réfléchissant. Un sourire en coin fit son apparition.

Un rire se mêlant au sien. Mignon et rêveur, ça lui allait si bien.
Il se disait plus rêveur que maintenant. C’était assez amusant et un peu flippant à imaginer. Encore plus que maintenant. Il faillit avoir de nouveau un fou rire mais tua le poussin dans l’œuf. Lén confirma ce qu’il croyait. Un Lén miniature. Un lén…

Il éclata de rire cette fois. S’en était trop. Un Lén plus petit. Qui tenait dans la poche? L’oréade préféra garder ses réflexions pour lui, c’était bien plus amusant à imaginer en silence. Oho! Mais qu’est ce qu’il entendait? Un Lén lecteur…c’était pour ça qu’il était devenu professeur de littérature sans doute. Moui…ça expliquait plus de chose soudainement. La lecture, il avait sans doute lu des tonnes de livres, d’ouvrages divers et variés.

Une image apparut, Lén, plus jeune, assis sur un fauteuil devant le paysage qu’il avait décrit, tenant dans ses mains un livre. Eal faisait simplement le mélange de tout. Une jeunesse assez paisible en somme. Il n’y avait point de comparaison dedans, car c’était grâce à cette jeunesse qu’il avait devant Lén. C’était différent de la sienne , simplement et quelques secondes il en vint à jalouser un peu ce calme.


- " Tu as des frères? Des sœurs? "

Enchaîna t-il doucement avec un sourire identique.

Il était curieux de savoir si de part le monde il y avait une personne avec les mêmes yeux. Ou ayant un point de ressemblance avec son elfe. Il n’avait pas pensé être indiscret, il était simplement dans le flot de conversation et il s’intéressait à Lén, ce qui aidait beaucoup son manque de paroles d’ordinaire. Il ne parlait pas beaucoup mais déjà plus que d’habitude et puis, il adorait de plus en plus écouter Lén. Il ne s’ennuyait que rarement.

Cette conversation était si étrange. C’était il y a seulement quelques heures qu’il l’avait embrassé? Et qu’il avait répondu à cela? Il avait l’impression qu’il se connaissait depuis bien plus longtemps et ça le réjouissait.

Il voulait le connaître, savoir ce qu’il aimait, ce qu’il détestait. Ce qu’il avait vécu, ses joies, ses peines, tout ce qui le formait…lui.

Lui.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyLun 12 Juin 2006 - 4:03

Le courage ne s'apprend pas... C'était sans doute vrai. Lén ne savait pas. En combat c'état sûr qu'il n'en avait pas. Il avait un autre genre de courage, du moins il pensait que c'en était. Mais c'était du courage "maison", comme sa façon d'utiliser son pouvoir. A réfléchir, ce qu'il n'avait réellement pas c'était de la force. Mais il saurait se débrouiller. Pour Eal !

Sur l'autre point, Lén n'avait fait que tenter d'adapter les histoires habituelles pour enfants à leur histoire à eux. Une comparaison qui l'avait bien fait rire intérieurement. Cette histoire de princesse et de chevalier. Version remix. Un drôle de conte de fée ! Qui promettait, quelque part ! Le fait d'être entre hommes ne le dérangeait pas et ne lui tirait aucune question. Cela ne dérangerait que les autres. Et ces autres, il leur marchait royalement dessus, avec un grand sourire ! Le fait que ce soit bénéfique ou non ne lui était même pas venu à l'esprit. Il était amoureux. Point. Et sa relation ressemblait bien à un conte de fée. Mais cette fois il ne le lisait pas, il le vivait !

Cette histoire de boulet lui arracha un discret pouffement de rire. Alors comme cela Eal ne le considérait pas comme tel ? Tant mieux ! Mais l'idée d'être la personne à protéger l'embêtait légèrement. Pas par fierté, loin de là ! Il était naturellement celui qui venait chercher la protection. Mais il avait toujours peur qu'on se lasse de le protéger. Et il se sentait tellement en sécurité qu'il ne voulait pas qu'on l'abandonne, juste parce qu'il n'apprenait pas plus à combattre comme cela, en étant sans cesse protégé.

Pourquoi tant de gens avaient envie de se taper dessus ? Il ne concevait à la rigueur qu'une raison, et encore ne l'appliquait pas à lui-même : Pour rester en vie. Par contre, le reste le dépassait. Et il ne voulait pas comprendre de toute façon, comme il n'avait pas envie de se battre.

En revanche il avait dit qu'il ferait de son mieux avec Eal. Et il s'y tiendrait, même si c'était pour tomber dans les pommes après ! Essayer de le défendre. Oui. Cela le rassurait aussi lui-même en essayant de rassurer l'autre. Bien que l'oréade n'ait pas besoin de se sentir rassuré ainsi !

Mais tout cela n'était que physique, aussi ne voyait-il pas ce rôle qu'il jouait en Eal. Mais, même sans le savoir, en restant lui-même il continuerait à tenir ce rôle ! Il serra un peu plus la main qui se trouvait dans les siennes pour se conforter dans cette idée ignorée même de son esprit.

Sous les explications le concernant, lui et son pays, il voyait les expressions d'Eal changer. Il s'amusait toujours à le regarder passer d'une expression à une autre, en un éclair, comme ça ! Et qui soudain éclata de rire. Lén pencha le tête sur le côté. Qu'est-ce que pouvait bien le faire autant rire ? Il ne se doutait pas que c'était parce qu'il disait avoir été plus petit et que l'oréade voyait vraiment dans le miniature ! Qui tenait dans la poche... Un sac, plutôt, dirons-nous !

Il était vrai qu'enfant il avait toujours été petit pour son âge, mais maintenant il s'était… Plutôt bien rattrapé, estimait-il ! Sa petite taille pour un garçon ne le dérangeait pas, cela le faisait même souvent rire. Lui au moins il ne se cognait pas partout dans les pièces basses de plafond ! Et avoir à lever la tête lui convenait mieux.

Autre question ; Des frères des sœurs ?


-J'ai une vraie sœur, et une sœur adoptive qui m'a servi de nourrice, répondit-t-il en ramenant sa tête de manière à ne plus l'avoir penchée. Mais étrangement, elles ont un point commun que je n'ai pas : Un sale caractère ! J'ai dû louper cette étape pendant ma conception !

Il se mit à rire doucement. Tant mieux qu'il l'ait loupée ! Il n'aurait lui-même pas aimé avoir cette capacité à s'énerver pour un oui pour un non. Ce devait être épuisant, à force. Les avoir entendues toutes deux hurler tant de fois dans tout le manoir lui avait déjà donné des migraines !

-Mais physiquement je ne ressemble pas tant que ça à ma vraie sœur ! Même la couleur des yeux et des cheveux diffère ! Mais bon, en cherchant bien on devrait bien trouver le même nez ou quelque chose du genre !

Lui-même ne voyait pas de ressemblance flagrante, dans un sens sa sœur gesticulait tellement qu'il aurait été difficile de se concentrer pour chercher !

Souvent, ceux qui avaient appris avant Eal que Lén n'avait qu'une sœur en étaient surpris. Beaucoup avait dit le voir plutôt dans une famille nombreuse. Mais la fécondité chez les femmes elfes étant beaucoup plus hasardeuse que chez les autres, cela ne permettait-il pas d'avoir beaucoup d'enfants. Un, deux à l'occasion et si jumeaux, très rarement trois. De toute façon, s'il avait fallu que les autres enfants ressemblent à sa première sœur, il aurait demandé l'asile politique au Temple !

Petit elfe posa de nouveau son regard sur la main qu'il serrait si amoureusement. Son sourire s'effaça à moitié et il leva le regard vers Eal. Il aurait été tenté de demander "et toi ?", mais ne savait pas. Il avait demandé au jeune homme de lui parler de lui, de ce qu'il voulait dire de lui. Il n'avait pas parlé de famille. Probable qu'il ait oublié ? Lén ne savait pas.

Il élargit de nouveau son sourire, et jeta un rapide coup d'œil par une fenêtre. Ah, fichu temps, impossible d'estimer l'heure ! Il ne voulait pas qu'Eal s'en aille, il se disait que c'était tellement tôt… Dans sa tête ! Mais concrètement, il ne savait pas lui-même si leur sujet de conversation était épuisé. Là aussi il espérait que non !

Il aimait qu'Eal lui pose des questions. Il répondait plus facilement qu'il en posait. Disons qu'il avait peur d'être indiscret, de peiner, ou de mettre en colère… Alors il préférait parler de lui tant qu'on voulait bien en savoir quelque chose bien sûr ! Avoir décrit son pays l'avait mis lui-même dans un tel état de joie ! Tant de bons souvenirs !


-Autre chose ? interrogea-t-il en souriant, cherchant un sujet de conversation au cas où la réponse serait "non".
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyLun 12 Juin 2006 - 16:38

Un conte de fée, si réel. Ce qui leur arrivait était si inimaginable. Il étaient réellement fait pour se rencontrer. Rien que l’endroit où tout les deux vivaient avant en était la preuve. Ils étaient si proches depuis toujours.

Le désert. En fait il était fort probable que Lén fasse des bourdes en voulant protéger Eal. Ce dernier n’avait pas l’habitude que quelqu’un le fasse. Mais cela ne devait pas être si dérangeant. Seulement être protégé lui ferait si bizarre. Il ne savait pas du tout comment ce comporter. Il verrait bien de toute façon. Et puis si Lén était trop…vaillant à la protection, il se couperait la main et lui ferait voir du sang…
C’était assez drôle à imaginer. Et une pointe d’amusement pouvait se voir dans les yeux de braise.
Loin de lui l’idée de se lasser de protéger Lén. Il préférait largement le protéger sans arrêt que ce dernier traîne trop dans ses pattes, jouant au protecteur. Une manière de l’avoir à proximité et de pouvoir le protéger sans difficulté. Se lasser de lui… encore une idée étrange. Si Lén , quelques minutes plus tôt, lui avait donné cette liberté, contre son propre bonheur, en laissant l’oréade libre de ses actions et de ses départs, Eal préférait le protéger, sans laisser le choix à Lén. Contre sa propre protection (à Eal).
C’était assez amusant. La différence même dans les démonstrations d’amour des deux jeunes hommes. On voyait bien leur caractère même ainsi.

Il sentit la pression sur sa main augmenter doucement et rabaissa son regard sur elle. Il la leva et l’amena à ses lèvres. Il embrassa doucement le dos de la main de Lén, en fermant un peu les yeux.
Puis les rouvrit et écouta l’elfe.

Deux sœurs avec le même style de caractère. Un sale caractère. Et lui n’avait pas ça en option…Eal n’allait pas s’en plaindre. Un sale caractère. Cela devait être assez amusant à regarder. Mais sans doute fatiguant à entendre. Et énervant aussi. Pas sur qu’Eal aurait supporté ce qu’il nommait couramment hystérique. Plus que pas sur en fait. C’était plus que certain…

Il esquissa un sourire. Ça devait être amusant à regarder ce genre de personne. Ayant un sale caractère mais plutôt calme, il était toujours intéressé par ses compatriotes mais faisant plus dans la consommation d’énergie excessive et inutile. Qui gesticulaient autant qu’ hurlaient.

A bon, pas de sœur avec une caractéristique de lui. En même temps ça le réjouissait.
Mais oui Eal, on sait que ton Lén est unique.

Des sœurs amusant…il en avait une aussi. Enfin, quant il était enfant il en avait une. Maintenant elle avait disparu. Comme son frère d’ailleurs…

Il remarqua le regard de Lén, et son sourire qui se voilà quelque instant. Sans doute voulait il lui poser des questions aussi. Rien ne le lui interdisait. Il n’aurait sans doute pas répondu à un inconnu mais l’elfe n’était pas un inconnu. Alors si il le désirait il pouvait poser des questions avec la certitude qu’il n’aurait pas de remarque désobligeante. Sa famille, il n’avait rien à en dire. Elle n’avait occupé que 50 ans de sa vie. Rien de plus.
Le sourire de Lén revint assez vite, et Eal suivit son regard vers l’extérieur…l’extérieur…quelle heure était il? Il leva un sourcil. Le temps lui échappait ces temps-ci. Il ne s’en plaignait pas, mais c’était pas très sérieux si il ratait pour la deuxième fois son service sans avertir les employés. Sans doute était il presque l’heure. Le soleil était inexistant et la nuit commençait à tomber. Oui , sans doute devait il être presque l’heure. Il soupira doucement.

Autre chose?
Il sortit de ses pensées.
Autre chose…là? Il ne savait pas, préoccupé par son service et par cette envie de rester, il se déconnectait un peu. Il secoua la tête.
Non pas pour l’instant. Trop sous le choc de l’émotion encore. Et oui, mine de rien, le petit Eal était un oréade émotif. Même si ça ne se voyait pas réellement en extérieur…même pas du tout en fait.

Il réfléchit quelques secondes et enchaîna péniblement avec un…


-" Avant j’avais les cheveux au niveau de la taille… "Pathétique cette phrase et son regard le prouvait bien. Grand moment de solitude Eal…bravo!
Il esquissa un sourire avant de laisser entendre un rire gêné.

- "Arf…suis mauvais pour relancer les conversations… "

Il releva la tête et avait toujours en place son sourire en coin. Autant être sincère, il l’avait toujours été, alors il continua dans cette lancée.

- "J’arrête pas de penser au fait que je vais devoir allé bosser…et je ne veux pas te quitter…cruel dilemme Lord Tannier… "

Surtout que sil il quittait la maison…que se passerait il après? Se permettrait il de revenir son service fini? Ou attendrait le jour d’après? Tiendrait il jusqu’au jour d’après surtout?
Ils se verraient assez aléatoirement aussi. Mais ce n’était que détails…oui..détails…
Mais…quand même, cela le préoccupait.

Il déposa un baiser sur la joue de Lén. Et lui murmura dans le creux de l’oreille un…


- "Je ne vais pas tarder à y aller"

...doux et vibrant. Tout en effleurant le lobe de l’oreille de l’elfe.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyLun 12 Juin 2006 - 19:23

Pendant qu'Eal déconnectait de la réalité après avoir suivi son regard sur la fenêtre, Lén se concentra de nouveau sur la main qu'il tenait encore entre les siennes. Sur l'une d'elle, celle la plus au-dessus, il sentait encore le contact des lèvres de l'oréade. Un contact tellement chaud qu'il aurait pu voir la forme des lèvres se former sur sa peau trop pâle. En souriant, petit elfe commença à caresser du bout du doigt le dos de la main du jeune homme, traçant des lignes imaginaires ici et là.

Il ne voulait pas penser à ce fichu temps, là, dehors, qui annonçait le départ de l'oréade. D'accord, il savait qu'il devait partir, mais c'était dur de se défaire de lui après tout ce temps. Quatre heures étaient donc déjà passées ? Damnation, que le temps passait trop vite lorsqu'on se sentait si bien…

Lui aussi se demandait ce qu'il se passerait après. Eal reviendrait-il ici ? Petit elfe ne le forçait à rien, et ça l'oréade devait bien le voir depuis le moment où il lui avait parlé de cet amour unique propre à son peuple. Il ne le forçait à rien, autant dans les choses simples que difficiles. Il était vrai qu'il aurait aimé qu'il revienne, mais s'il n'avait pas le temps ou qu'il se sentait fatigué, et que le dortoir des Aquas était plus proche du D'Ysco que la maison, il pouvait bien y aller ! Lén saurait survivre cette nuit... A condition de le revoir dans la journée du lendemain ! Et le plus tôt possible !

Oui, il lui faudrait bien cela !

La voix d'Eal reprit, tentant visiblement de relancer une conversation, un peu maladroitement. Pourtant contrairement à ce qu'il pouvait penser, la phrase avait intéressé Lén au plus haut point. Oui, il était très à fond dans le capillaire ! Il laissa échapper un grand cri de joie et lâcha la main du jeune homme. Pour les porter immédiatement dans ses cheveux, ces cheveux si noirs qu'il adorait.


-Des cheveux jusqu'à la taille ? répéta-t-il, surpris et enthousiaste. Ce devait être tellement magnifique ! Mon Dieu, jusque… là ?

Il se pencha et regarda bien la taille de l'oréade. Jusque là, ici ! Oui, ce devait être magnifique ! Toute une cascade de ces si beaux cheveux ! Il repassa encore ses doigts dans ceux-ci, les yeux brillants. Il se remit à jouer avec les mèches, tout admiratif.

-J'aurais adoré pouvoir m'amuser avec autant de cheveux !

Déjà là, ils n'étaient pas mal, assez longs. Tellement beaux. Un vrai petit jeu pour Lén, qui ne cesserait de s'amuser à coiffer et décoiffer tout cela ! Bien sûr, on ne coiffe pas Eal comme on coiffe ses sœurs, petit elfe, mais le simple fait de glisser la main dedans était une sensation tellement agréable !

Il ne prit pas garde à la phrase de l'oréade qui disait ne pas être doué pour relancer une conversation. Certes, ce n'était pas une conversation qu'il avait lancée mais un grand moment de joie et d'imagination pour Lén. Aaaah… C'était sûr, il en rêverait ce soir ! IL se mit à rire comme un enfant, tout joyeux. L'idée même qu'Eal devait partir ne l'attrista plus comme plus tôt.

L'appellation "Lord Tannier" lui paraissait étrange. On le nommait comme cela, au pays. Enfin "Petit Lord Tannier", toute la nuance était là. Il y avait "Petit Prince", et d'autres choses, le tout avec "petit" dedans ! Même lorsqu'il était revenu d'Elament la première fois, on avait continué à le nommer ainsi. Ce genre de surnoms le faisait rire. Sa famille était haut placée, certes. Mais ces titres étaient ridicules à son oreille. On lui avait donné un prénom, autant s'en servir !

Marque de respect ? Sûrement. Sauf Tina, qui n'avait pas hésité à transformer tout ça en "Messire Caprices" et autres "P'tite tête" ! Il avait même le droit à un récurrent "le gamin". Pas dans un sens péjoratif, mais tout de même ! A 250 ans, il faudrait penser à varier si on tenait tant à lui donner des surnoms…

De la bouche d'Eal, cela sonnait aussi bien qu'étrangement. Il savait bien que ce n'était en rien pour le respect de la hiérarchie, lui-même avait été extrêmement heureux d'y échapper en étant à Elament, là où personne ne le connaissait.


-Cruel dilemme ?

Il laissa échapper un rire très doux, qui se mua en petit gémissement satisfait accompagné d'une moue enfantine lorsqu'il sentit la dernière phrase de l'oréade au creux de son oreille, ses lèvres l'effleurant. Il frotta un instant sa joue contre celle du jeune homme, puis revint se placer de manière à le regarder dans les yeux.

-Va donc ! dit-il avec son sourire rayonnant. Je t'attendrais le temps qu'il faut !

Il leva les yeux vers la fenêtre encore une fois.

-Tu reviens ce soir ou pas ? Au cas où, je peux demander de te faire un double de la clé de la maison et te le laisser sous le paillasson, comme ça si tu veux revenir, tu ne resteras pas sur le pallier ! Et tu les garderas, ça te servira quand tu auras envie de revenir, de temps en temps, quand je ne suis pas là !

Il ajouta, croyant bon de préciser pour ce soir :

-J'aurais bien aimé, mais je ne peux pas laisser la porte ouverte, comme ça !

Il rit à cette idée. Puis il plaisanta :

-Ce pour quoi je suis tranquille, c'est que s'il te prend des envies de vol, il y aura une chose que je serais sûr de retrouver en revenant : Ce qu'il y a dans le garde-manger !

Ca au moins, il était sûr d'y retrouver en rentrant à la maison ! Encore une pensée qui le fit rire. Décidément ! Il se sentait tellement euphorique avec Eal ! Il se décida à se relever, lentement, puis invita le jeune homme à faire de même, toujours souriant.

-Je ne te force pas hein ! Mais si tu veux avoir un second chez toi en plus du dortoir, et choisir où venir quand ça t'arrange sur ton trajet, la maison te seras toujours ouverte, au moins !
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMar 13 Juin 2006 - 12:46


Oui, jusqu’à la taille, cela avait l’air d’enchanté l’elfe. Ce denier passa da(ailleurs ses mains dans ses cheveux en bataille. Eal était presque entrain de ronronner. Il n’aimait pas l’idée que ses cheveux puissent être le terrain de jeu de Lén et les avoir court désormais le rassurait. Mais sentir ces mains dans ses cheveux ça lui plaisait énormément.

Il le laissa rire tandis que lui savourait ces caresses. Oui, Eal tenait bien du chat. Chat sauvage certes, mais félin calme le plus souvent.

Il sentait encore la chaleur de Lén au bout de ses lèvres et put la constater dés qu’il frotta sa joue à la sienne. Il n’y avait pas à dire, c’était vraiment agréable! Il rouvrit doucement les yeux quant il le sentit de détacher de lui. Il l’attendra…Un sourire en coin se fit sur le visage de l’oréade. Il leva sa main droite et d’un geste lent souligna la mâchoire de Lén. Encore cette caractéristique. Le laisser libre.

Un double de la clé. Et bien voilà ses questionnements avaient des réponses, et c’était Lén qui les avait ces réponses. Si c’était pas merveilleux tout ça! Pardon? Il ne pouvait pas laisser la porte ouverte? Dommage…mais il valait mieux. Tout les voleurs n’étaient pas aussi…gentil (tousse) qu’Eal. De toute façon voler les maisons ne l’intéressait pas. Pas que ça l’intéressait en général, mais il était plus spécialisé dans les pillage de caravanes. Et puis pour voler des légumes…merci bien.


- "En effet le garde manger je te le laisse… "

Merci bien. C’était mangeable leur repas…mais bien mangeable! Disons qu’entre un repas un peu plus carnivore et ce repas léger, il n’y avait pas photo. Il se fit contaminer par le rire de Lén. Non, vraiment, les légumes pas tout les jours. Bien que ça n’avait pas été totalement insupportable et que c’était même bon.

Il se releva à la suite de l’elfe.

Un seconde chez soi. Comme si sa chambre sur le bateau était un chez soi, on aura tout entendu. Son chez soi c’était les toits. Il adorait y traîner, comme un rapace repérant ses proies. De la haut, l’horizon était rarement cachée à ses yeux et le ciel semblait si vaste que s’en était enivrant. Parfois même il avait le tournis. Oui le ciel lui faisait penser à un océan. De plus avec l’odeur maritime s’en était troublant.



- " En fait, je travaille la nuit…jusqu’à l’aube, donc ce soir c’est compromis. A moins que ça ne te dérange pas d’être réveillé vers 5 heure du matin. "


Lui, de toute façon serait réveillé, mais peut être que Lén avait un sommeil profond, dans ce cas il le laisserait dormir et se retiendrait de venir le voir. Son travail de nuit expliquait bien certaines de ses caractéristiques. Par exemple: son habitude à s’endormir dés qu’il le pouvait. S’occuper d’un établissement si bruyant, plein de vie tel que le D’Ysco et dés que le soleil était levé, partir en cours, n’était pas reposant.

La proposition de Lén le flatta tout de même et il dut bien avouer que son cœur avait fait un petit bond. Il lui proposait tout de même de venir souvent chez lui et même d’avoir une clé. Un second chez soi. Si pas le seul en réalité. Et quel chez soi! Puisqu’il y était.

Il était debout, bien ancré au sol, et balaya les cheveux de Lén. Il les regarda un moment mais redescendit bien vite son regard dans celui de l’elfe. Il en était très heureux, mais n’avait rien à offrir lui. Lén lui proposait pareil arrangement mais soyons réaliste. Qu’est ce que Eal avait à proposer à part lui? Pas grand chose. Son amour…mais ça c’était une évidence et Lén l’avait déjà. Son sens des conversations?… Son quoi? Diraient les autres. Ses cheveux? Ah ça il en était sur ça plairait à l’elfe. Mais étant compris dans le lot, c’était aussi déjà acquis…
Lui offrir de la viande n’était peut être pas la meilleure solution…alors un chien?…Non, un suffisait largement…Il ne savait pas encore ce qu’il pourrait offrir à son Lén, mais ça ne tarderait sans doute pas. Il devait juste y réfléchir.

Et oui, l’Eal est câlin parfois, même supportable et gentil, et surtout, à des rares moments, mais moments de plus en plus courant grâce à Lén, il était attentionné! Ahlala l’amour vous change un homme…
Non, je blague!
Quoi que…


- "Avoir un second chez soi, avec toi, me conviendrait assez en effet. Je suis réellement heureux en ta compagnie… "

Il hésita quelques instants tout en prenant la main de Lén.

- "Mais tu vas supporter mon mauvais caractère? Bien que moins hystérique que tes sœurs, j’en ai un… "

Et clairvoyant avec ça…clairvoyant ou réaliste? Réaliste. Il suffisait de voir la première longue conversation sur la plage. Il avait fait pleurer Lén. Rien que ça.
Tu parle trop directement Eal je te l’ai déjà répété! Je? On est deux dans cette enveloppe je te ferais remarquer. Ah…en effet…Le monde n’est pas parfait et j’ai de la poisse. Dis donc la conscience, je me demande encore si j’ai envie de te supporter. Je crois mon petit chat que tu n ‘as pas le choix. Et moi je crois sale parasite que toi non plus.

Pendant que son lui intérieur et son peu de conscience se battaient, son corps venait d’agir tout seul.
Il c’était rapproché de Lén, c’était un peu penché et avait déposé sur ses lèvres un baiser.
Ça allait décidément devenir une habitude…

Il allait partir, ce fut donc un des au revoir sans parole qu’il adorait le plus. Il se releva doucement, replongeant ses yeux braisés dans ceux émeraude de l’elfe.
Pas envie de partir…mais il devait gagner sa vie…mais réellement pas envie de partir. Il en était sur en plus. Dés qu’il aurait franchi la porte, l’elfe lui manquerait déjà. Comment ça se faisait… comment? Jamais il n’avait été si amoureux. Jamais ça n’avait couvé autant de temps pour finir par exploser ainsi.

Ses yeux avaient des teintes orangées, et l’expression de ses yeux était d’une douceur sans pareil.

Bref, bref, il devait émerger, et allé travailler…allez Eal émerge non de non!!
Mmmm…?
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMar 13 Juin 2006 - 18:32

Bon eh bien au moins, l'histoire de vol était réglée… D'ailleurs selon Lén, il n'y aurait que peu de voleurs qui seraient tentés d'emmener de la nourriture pour herbivores avec eux ! Au moins petit elfe aurait toujours de quoi manger, c'était déjà un très bon point !

Eal relevé lui aussi, Lén ne put s'empêcher de revenir un peu se blottir contre lui, agrippant doucement son vêtement, l'écoutant d'une oreille un peu distraite. Oh, 5 heures du matin ? Il travaillait si tard !

Petit elfe releva lentement la tête, légèrement étonné. Mais il souriait.


-Tant que tu ne fais pas un boucan de tous les diables en revenant, ça ne m'embête pas plus que cela !

Il était vrai qu'il avait le sommeil profond, mais en quelque sorte il dormait un peu en permanence. Enfin, pas à ce point, mais même en pleine forme, il lui arrivait, dès qu'un moment de calme se présentait à lui, de piquer un somme. Quelques minutes à peine et il se réveillait, déjà reparti. A peine rentré chez lui, il travaillait un peu, mais finissait par aller sur le canapé, ou le lit selon l'endroit où il se trouvait, et de s'endormir encore. Il pouvait se réveiller aussi bien tôt dans la soirée que tard dans la nuit, reprenait son travail et mangeait. C'était le schéma en général, mais cela ne se passait pas toujours ainsi, selon l'humeur, la journée passée…

Ces horaires étaient aléatoires, bien décalées, mais cela ne l'embêtait pas. De plus, le sommeil, même s'il passait peu de temps dedans, était si profond qu'il en était assez reposant pour lui. Il était rarement fatigué, grâce à cela ! Aussi le fait qu'Eal ne passe qu'à 5 heures ne le dérangeait pas ! Au contraire, cela lui ferait un bien fou de se réveiller et, comme première chose de sa journée, le voir lui !


-Je te l'ai dis : C'est comme cela t'arrange ! dit-il en s'écartant un peu du corps du jeune homme. Si je te propose, c'est que tu ne peux pas me déranger, sois-en sûr !

Il laissa échapper un très léger cri, mi surpris, mi amusé, lorsqu'il sentit une main balayer sa chevelure. Il ne chercha pas à remettre en place les mèches qui avaient volé, et leva un regard heureux vers Eal. Ce dernier lui-même heureux, comme il venait de le dire lui-même. Petit elfe rosit simplement, se balança doucement de droite à gauche, tout souriant. Lorsque l'oréade lui prit la main, il s'empressa de reposer son autre main à lui dessus.

Supporter son mauvais caractère. Petit elfe eut un petit rire. Quelle question ! Il se doutait bien que si il arrivait à l'oréade d'exploser ou de faire des piques cinglantes, cela ne lui serait pas toujours facile à encaisser sur le coup. Trop sensible, même s'il aurait conscience que cela n'était pas entièrement contre lui, il lui arriverait bien de pleurer. Au risque d'énerver encore plus le jeune homme !

Mais pour lui, personnellement, le fait de pleurer à cause d'une saute d'humeur d'Eal ne l'incommodait pas plus que cela. Il pleurait très souvent, mais pas toujours parce qu'il avait un gros chagrin. C'était son réflexe à lui, puisqu'il ne savait pas se mettre réellement en colère. Et même pour quelques minutes, il ne savait pas "détester" quelqu'un à cause de telle ou telle action ou parole de sa part. Il était certes capable de piquer des crises, mais plus par caprice personnel. Qu'on ne cède pas à une de ses envies expresses. Alors il ne lui restait que des larmes, qui emmenaient avec elles sa blessure d'un instant, afin de ne pas en laisser plus longtemps la trace dans son coeur.

Mais bien entendu qu'il saurait le supporter. Même, le mot "supporter" ne lui paraissait mal employé. Pour lui ce n'était pas juste "supporter" cela comme on subit un poids lourd sur la conscience, ou tout ce qui relevait du moral.


-Si je t'aime, je t'aime tout entier. Même avec ton mauvais caractère !

Il vint lui donner un très léger coup de nez dans le menton, sans se départir de son sourire. Avant de recevoir un énième baiser. Auxquels il prenait de plus en plus goût. Et l'idée que cela devienne une habitude entre Eal et lui ne le dérangeait vraiment pas du tout ! Et bien au contraire…

Sa timidité daignait enfin s'effacer lentement face à cela, au moins ! Elle en avait mis, du temps !

Aussi, Lén, après avoir resserré l'étreinte de sa main sur celle de l'oréade, se noya un long moment dans ses yeux. Qui avaient encore changé de niveau de couleur, de manière si étrange, mais si belle. Ces couleurs qui variaient aussi vite que les expressions du visage du jeune homme. Celui-ci même qui paraissait ne pas vouloir vraiment émerger et se dire qu'il fallait y aller.

Cela fit sourire petit elfe. Il caressa la main qu'il tenait encore, puis dit à voix basse, presque sur le ton de la confidence :


-Je te mets les clés à disposition dès ce soir, prends-les quand tu veux !

Il leva un peu la tête, se rapprocha et alla poser quelques timides baisers dans le cou d'Eal.

-Pas de bêtises au d'Ysco, hein ! dit-il en élevant la voix, sur un ton guilleret, avec un clin d'œil.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMar 13 Juin 2006 - 22:57

Comme voleur, peut être un lapin…ou un truc du même style… qui ne mange que des légumes et des fruits… un elfe mutant? Un elfe normal aurait suffit en fait…
Bref ne nous perdons pas…

Du boucan? Lui il était silencieux, très silencieux. Surtout quant il faisait attention. Alors de ce coté là, aucun problème. Il ne le réveillerait pas si il revenait pendant la nuit.
Le contact de Lén contre lui, lui esquissa un sourire et vous voulez émerger comment avec ça? Pas moyen et pas envie!
Alors c’était sur il ne le dérangerait pas? Tant bien. Comme ça dés son service fini il pourrait revenir. Et juste souhaiter une bonne journée à Lén.

Le sourire et le rougissement de l’elfe n’enleva pas son sourire et l’agrandit même. La prochaine fois il ferait ça dans la directive de les lui mettre en pagaille ses cheveux. C’était si amusant ça! Et oui, parfois on se contente de peu. Il sentit la deuxième main du jeune elfe se joindre à la sienne qui tenait déjà sa jumelle prisonnière. Une étreinte douce.

Passons au caractère. Sale caractère, un peu bougon et plus que associable. Certes…donnant des piques cinglantes en pure réflexe, ayant toujours un mot pour rire et faire plaisir (humour noir) , Lén ne recevait pas un cadeau en Eal. Sans doute pas rose tout les jours. Mais après tout, l’oréade avait décidé de faire des efforts. Et il s’y tiendrait!
Courage…ça va être dur…tu veux une thérapie Eal? Tu sais les truc de groupe ou tu es en cercle et que tu parle de tes problèmes…
Lâche moi parasite!
Moui mon petit chat.

Pas besoin de thérapie, car juste avant son baiser il avait entendu distinctement les paroles de Lén. Il savait ce qu’il risquait et il l’aimait quand même. Décidément son sourire ne disparaissait pas non plus. Ah ils devaient avoir fière allure les deux jeunes hommes, sourire au lèvres. Une fois assis, une fois debout, mais toujours à moins d’un mètre de distance. Intéressant point commun. Peut être que réellement leur vie ne tenait qu’au fil (de vie) de l’autre.

Les clés dés ce soir? Il hocha de la tête, restant fixé sur les prunelles si belles de l’elfe.(je fais des rimes…). Bien il ferait attention le matin alors. Et cela l’enthousiasma pour aller bosser. Plus vite parti, plus vite revenu.
Il ferma cependant les yeux quant Lén déposa des baisers aussi doux qu’agréables dans son cou. Mais réellement comment vous voulez vous décidez à partir? Impossible…le parcours du combattant. Torture psychologique? Lén était pire que lui. Il en était sur!

Il rouvrit ses yeux en fixant de nouveau l’elfe. Pas de bêtises au D’Ysco…eu... on verra. De toute façon heureux comme il était, sans doute qu’il pourrait sourire deux fois lors de la soirée…allez peut être trois. C’était les clients qui allaient être content. Ils n’allaient pas le reconnaître…


- "Je vais essayer "Enchaîna t- il en même temps qu’un hochement de tête.

Il s’écarta à regret de Lén pour prendre son manteau qui était sur un dossier de chaise. Il lâcha donc sa main et attrapa son manteau puis se retourna vers l’elfe et se rapprocha de nouveau. Il lui prit de nouveau la main et l’entraîna vers la porte.

Il ouvrit paisiblement cette dernière laissant l’air froid entrer quelques instants. Il mit son manteau assez rapidement, pour éviter que ce froid étrange n’entre trop dans la maison.
Ceci fait, il ne put s’empêcher d’avoir des frissons et les souvenirs de la veille remontèrent à la surface. Ses manches étaient foutues, il devrait l’apporter au tailleur qui logeait en ville. En attendant il allait courir pour arriver au bateau et prendre ce dont il avait besoin pour son boulot.

Ses yeux regardèrent un moment les traces d’eau qui restaient encore. Au moins c’était déjà ça, il ne pleuvait pas.

Il ne resta pas bien longtemps concentré. Il tourna aussitôt la tête et embrassa cette fois Lén en passant sa main sur sa joue en même temps. Il lui fit un sourire amusé.


- "A très bientôt… "

Et sans attendre un mot de son compagnon partit en courant , faisant face à certains moments au vent qui faisait rage. Brrr Faisait vraiment froid!

Il marchait dans la rue, il était encore en vue de la maison mais ne préféra pas se retourner car c’était à tout les coups pour revenir ensuite. Il valait mieux qu’il résiste et qu’il aille faire ce qu’il devait faire. Ça y est, il tourna au coin de la rue et n’était plus en vue, mais ce n’était pas une raison pour ne pas s’arrêter de courir. Ça lui permettrait de lui faire disparaître ce sourire stupide qui était visible sur son visage.

Il était heureux…Et avait un sourire plus d’idiot.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) - Page 3 EmptyMer 14 Juin 2006 - 3:08

Oh non les cheveux, nooon ! Pourquoi vouloir les déranger, quand petit elfe passait bien au moins une heure chaque matin pour les coiffer correctement ! Oh, pas que cela lui prenait un temps fou pour les dresser à coups de brosse, mais il ne pouvait s'empêcher d'insister, de passer et repasser, jusqu'à enfin se dire "c'est bon ils sont très bien là !".

D'un geste vif, Lén remit enfin en place les mèches qui s'étaient éparpillées au hasard entre leurs congénères, sans dévier sur regard qui était fixé sur Eal. Rapport à ce que l'elfe lui avait dit, il était visiblement d'accord. Tant mieux, et chic chic chic ! Il se retint de faire quelques bonds sur place pour manifester sa joie. Celle de voir son oréade dès le matin, qu'importe l'heure à laquelle il passait durant ledit matin !

A peine sa remarque faite sur le d'Ysco, Lén se plongea dans son imagination. Il s'imaginait déjà le réveil qu'il aurait demain matin !

"Je vais essayer". Petit pouffement de rire de la part de petit elfe. C'est que ce ne devait pas être bien facile là-bas? Au d'Ysco. Pour ce que Lén lui-même avait entendu dire durant ses années d'études, en tout cas, c'était vraiment la fête chaque soir ! Même durant la semaine oui oui ! Mais pas la fête dans le sens ou on l'entendait tous… Là il parlait vraiment du bazar que les gens y mettaient ! Pas facile pour le personnel et le patron. Avant, ce personnel était quelconque aux yeux de Lén. Mais aujourd'hui, il y avait Eal dedans !

Il fut tiré de ses pensées, guidées par un imaginaire qui inventait mille et une "tortures" – à prendre au sens Lén - contre ceux qui oseraient pousser le bouchon trop loin, par une main qui l'entraînait plus loin. Vers la porte.

Le moment pour partir était venu mais Lén ne se sentait pas triste comme il aurait pu facilement l'être. Il savait bien depuis le lac qu'Eal travaillait au D'Ysco la nuit en plus d'aller en cours la journée. Il lui trouvait un courage vraiment fou pour cela ! Et puis, il repasserait cette nuit ! Et s'il oubliait, ils avaient encore toute la journée de demain pour se voir !

Le sourire qu'il avait se glaça un peu sous le coup du vent gelé qui entrait dans la maison. Aarggh il faisait vraiment un temps pourri ! En ramenant ses bras contre lui, tremblant, l'elfe resta planté dans l'encadrement de la porte. Bouh, on ne pouvait vraiment pas tout avoir, et présentement le temps n'avait visiblement pas envie d'être de la partie !

En sentant Eal se tourner vers lui, petit elfe redressa aussitôt la tête. Et eut droit à un baiser, encore, le dernier pour ce soir ! Accompagné d'une caresse que Lén rendit un peu maladroitement, avant de murmurer lui aussi un "A très bientôt" tandis que l'oréade partait déjà sans se retourner. L'elfe le regarda partir, s'éloigner, jusqu'à ce qu'il tourne au coin de la rue.

Il laissa sa tête tomber contre l'encadrement de la porte, et resta encore une minute ou deux comme ça, les yeux fermés. Ah, fichu temps qui passait trop vite ! Et fichu temps, là dehors, qui ne daignait pas s'arranger !

Il souriait malgré tout. Parce qu'il l'aimait et qu'il savait qu'ils se reverraient.

Eh bien, maintenant, il avait envie de grignoter quelque chose. Et avait fini ce qu'il avait à faire pour le lendemain. Donc un casse-croûte et au dodo ! Il rêverait d'aujourd'hui, déjà… Il lui fallait ordonner dans sa tête tout ce qui s'était passé dans la journée. Et il rêverait de bien d'autres choses en rapport… S'inventant des suites, comme avec ses livres quand il était petit, même aujourd'hui encore. Mais là ce n'était pas une simple histoire écrite, les personnages n'étaient pas fictifs !

Ses rêves seraient beaux, voilà tout.

Lén tendit le bras et siffla cinq notes ; Quelques secondes plus tard, E'li revenait se percher sur son doigt. Colibri au plumage humide pour avoir passé la nuit dehors, à faire la chasse. Il avait dû se faire un véritable festin ! Son sourire s'accentuant en entendant l'oiseau se mettre à chanter allègrement, petit elfe se décida à se tourner, et rentra vite au chaud.


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