Lena, jeune fille rêveuse, possédant un côté démoniaque un peu trop présent par moment, se dirigea d'un pas léger vers les falaises. Cet endroit qui laissait tant à rêver... Une chose était certaine, Lena n'était pas possédé par le moment.
Comment pouvait-elle venir se reposer, sur les magnifiques falaises, alors que son côté démon l'harcelait pour faire du mal à quelqu'un? Non, dans ces moments là, il était totalement impossible de songer à se reposer.
Ce qu'elle donnerait la jeune Lena pour se débarasser de ce démon controlant... Elle avait déjà fait bien du mal avec lui, et elle le regrettait amèrement. Pourtant, elle ne pouvait empêcher ce côté, la posséder quand bon lui semblait, en faisant les pires choses inimaginables.
Donc, Lena arriva, pied nue, sur la falaise. Elle portait cette longue robe blanche qu'elle aimait tant, sentant la brise du vent déplacer la grande herbe.
Elle avanca, allant se laisser tomber sur le bord de la falaise, laissant le vent lui caresser la peau. Lena se sentait tellement calme, qu'on aurait de la difficulté à la reconnaitre.
Même si elle était justement, en train de repenser à son passé, un étrange sourrire se dessina sur son visage. Elle revoya l'air démoniaque de son père, juste après avoir tué sa mère. Ce qu'elle le détestait... Mais son sourrire, toujours présent, s'agrandit même un peu plus en repassant les scènes du meurtres.
À présent, le temps ne comptait plus... Lena se racontait sa vie, n'oubliant presque aucun détails; la découverte de son élément, les beaux moment vécues avec la famille, les écoles qu'elle avait fréquenté, ses amis, son premier amour.... Et le meurtre. Ce qui était même plutot intriguant, c'est qu'aucune haine n'envahit Lena, pas plus que la nostalgie et la tristesse. Elle était tout à fait sereine.
Sa vie était loin d'être parfaite et elle se le disait même à cet instant. Mais le temps était tellement beau. Le soleil, qui se couchait à présent, le vent, légère brise toujours présente, les hautes herbes, chatouillant ses fines jambes.
Puis, Lena ferma les yeux, ne voulant voir que sa mère et rien d'autre. Peut-être manquait-elle le magnifique spectacle du soleil couchant mais, quand les souvenirs refaisaient surface, il n'y avait rien de plus apaisant.
Puis, elle ouvrit les yeux, entendant soudain des bruits de pas...