Le jour devait être levé depuis moins d'une heure. En tout cas, la rosée était encore présente sur certaines herbes et fleurs qui ornaient la porte d'entrée. Le ciel était encore rosâtre par le lever du soleil, les nuages étaient dissipés, et l'odeur de pluie fraîchement tombée emplissait les poumons de tous. La beauté des lieux était cependant invisible à un Elfe. Celui ci, était presque appuyé sur les murs et la porte, frôlant chaque roc, chaque mur avec précision, cherchant quelque chose. Un cercle avec nue gravure en forme de tourbillon, devinait-il être l'emplacement où il devait déposer sa main pour pouvoir entrer. Etait-ce son instinct qui lui avait dit qu'il fallait trouver cette gravure pour entrer, ou était-ce simplement un coup de chance que les porte s'ouvrirent ? Le bruit que produisit les portes en s'ouvrant étaient un son magnifique, pas de grincement, plutôt une douce mélodie. Faisant un pas hésitant, incertain de quel univers il pénètrait, Targaën inspirait l'air à pleins poumons. Les yeux bleus éteints, il ne pouvait voir la beauté des lieux, beauté celeste, si l'on pouvait le dire. Sa chevelure blanche était contrastée par le bandeau noir qui lui brisait la vue, qui lui privait d'un sens. Mais la privation que lui infligeait se bandeau, c'était Targaën qui l'avait choisit, il y avait 180 années de ça. Depuis, il avait appris à se fier à la nature, au vent, et aux bruits et sons.. Il devait avoir l'air d'un être solitaire là, seul devant la cité, et il fit deux pas en avant, avant de s'arrêter de nouveau. Une odeur d'eau lui chatouilla les organes du son. Il tourna la tête vers la droite, et malgrès son bandeau, il semblait observer une fontaine. Il resta là, neutre, seul, écoutant le cliquetis familier de l'eau et d'une brise..