Besoin d'un meuble

Satine était sortie pour décompresser, elle n'avait pas prit le temps de se promener depuis plusieurs semaines à cause des travaux.
Ce jour là, elle était en colère, son comptoir n'avait pas été livré, et ne le serait pas avant au moins un mois, lui avait dit son fournisseur, alors que la jeune nymphe avait prévu d'ouvrir dans une semaine...

Dépitée, elle s'était changée et avait décidé se s'aérer un peu. Au détour d'une rue, elle tomba par hasard sur le Bon Bois, elle ignorait qu'il y avait une menuiserie à Elament. Elle n'avait peut être pas tant la poisse que ça finalement...

Elle regarda le bâtiment, puis se décida à pousser la porte. La belle nymphe entra, accompagnée d'une douce brise. A l'intérieur règnait une agréable odeur de bois...

Quand la nymphe entra, la boutique était vide. On pouvait voir de nombreux meubles encore en construction, mais on ne voyait que très peu d'outils. Aucune armoire, aucun grand meuble de rangement. Le seul faisant penser qu'il s'agissait d'une boutique était le petit comptoir, en face de la jeune femme, sur lequel on pouvait voir une merveilleuse horloge. Elle était finement ouvragé et possédait sept aiguilles, sans aucun chiffre sur le cadran. Elle ne semblait pas indiquer l'heure mais quelque chose d'autre.

"Pardon mademoiselle."

Quelqu'un était arrivé derrière elle et voulait entrer. C'était un centaure. En plus de l'arc et du carquois qu'il portait en bandoulière, il avait une baguette de pain sous le bras. Il lui sourit en attendant qu'elle le laisse passer. Ne sachant pas si elle était là par hasard ou si elle avait besoin de quelque chose, il se dit qu'il pourrait jouer à un jeu qu'il appréciait beaucoup.

Visiblement, il n'y avait personne dans l'établissement... Satine en profita pour observer l'endroit...
Elle fit le tour de la pièce et regarda les meubles en construction dont elle ne put qu'admirer la finesse. Elle fut aussi surprise du fait qu'il n'y avait que très peu d'outils et de meubles de rangement.
Son regard balaya une nouvelle fois la menuiserie et se posa sur le comptoir. C'est à cet instant que la jeune nymphe remarqua l'étrange horloge qui s'y trouvait. Elle s'en approcha pour l'observer, elle était magnifique, Satine la trouva spéciale, elle n'indiquait pas la bonne heure et semblait...

C'est alors qu'arriva Jérémy, Satine sursauta et se retourna, un peu confuse.
Elle fut surprise de se trouver face à un centaure, elle n'en avait pas rencontré beaucoup au cours de sa vie :

- Bonjour ! dit elle avec un sourire.

Elle se poussa pour le laisser passer...

Il entra dans la boutique et fit comme si il était lui-même un client. Il commença à regarder dans les moindres coins, chaque objet et ouvrage mais ne montrais aucune admiration. Il s'agissait de son travail après tout. Il ne pouvait pourtant s'empêcher de balayer d'un geste de la main ou d'un courant d'air, les différents débris qu'il avait semé lorsqu'il travaillait sur un meuble. Il se tourna ensuite vers la jeune femme et essaya d'engager la discussion.

"Bonjour mademoiselle. Vous venez pour acheter un meuble vous aussi ? Ou pour une autre raison peut-être"

Il prenait un plaisir inavouable à jouer à ce petit jeu et il en profita tant que personne ne le connaissait. Cependant, il ne savait pas si la jeune femme allait se prendre au jeu ou pire, si elle allait le reconnaitre. Il attendit donc la réponse avec un grand sourire.

- Je suis venue un peu par hasard, j'aurais besoin d'un meuble...

Son regard balaya la pièce puis se reposa sur le jeune centaure :

- Apparemment, il n'y a personne... dit elle en haussant les épaules.
Alors, vous venez aussi acheter quelque chose ?

La jeune nymphe passa sa main blanche sur le bois lisse du comptoir :
- C'est du très beau travail !

"Ah ? Vous trouvez ?" dit-il d'un air ravi

Il devait faire attention. Si il voulait continuer son petit jeu, il ne devait pas réagir face à un compliment. Mais après tout, pourquoi continuer ? Il ne savait pas si c'était la peur de perdre sa première cliente ou le jeu, qu'il ne trouvait plus aussi amusant qu'autrefois, mais il se décida à arrêter et à dire la vérité.

"Non. En fait, je ne suis pas venu là pour acheter un meuble. C'est moi qui les fabrique. Je suis le gérant de ce magasin. Désolé de vous avoir fait croire le contraire. Je voulais juste m'amuser un peu."

Il souriait en espérant qu'elle ne partirait pas vexée mais qu'elle prendrait ce jeu à la rigolade.

Jeu 5 Jan 2006 - 10:48

Satine regarda le centaure quelques secondes, interloquée, trouvant ce petit jeu étrange.
Puis elle laissa échapper un rire crystallin qui résonna à l'intérieur de la boutique.

- Vous avez réussi votre effet de suprise ! dit elle avec un large sourire qui dévoila des dents semblables à de petites perles nacrées.
Vous faites du fabuleux travail, Monsieur...?

Mar 24 Jan 2006 - 12:03

Il était très gêné de l'effet de son petit jeu si stupide. Pourquoi faisait-il cela ? C'était vraiment idiot. Mais il était encore si puérile...Pour se faire pardonner, il se dit qu'il serait bon de lui offrir quelque chose, mais quoi ? Qu'est-ce qu'une aussi belle jeune femme pouvait rêvé d'avoir chez un menuisier. Même s'il pouvait aussi faire "l'homme à tout faire", il n'en restait pas moins menuisier et non pas antiquaire ou joallier...C'est alors qu'il eût une idée. Elle n'était pas très spectaculaire mais cela devrait suffir pour la dédommager.

"Si vous voulez, jeune demoiselle, pour me faire pardonner du petit jeu un peu stupide que je viens de vous faire subir, vous pouvez me demander n'importe quoi et je vous l'offrirais...à condition, bien sûr, que ce soit dans mes cordes." acheva-t-il avec un grand sourire.

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