Cylia s'assit au bord de la fontaine et plongea ses petites mains dans l'eau froide, qu'elle réchauffa. Elle était un peu gênée et ça se voyait.
"Alors...euh...tu viens d'où ?"
*Je sais vraiment pas quoi dire ! pfff ! si seulement j'avais déjà connu ce genre de situation !*

Aïdul regarda Cylia dans les yeux.

"Eh bien... Le château le plus proche de chez toi, c'est dans la forêt d'Istrogor, hein? Eh bien je viens de là. J'ai parcourus la terre entière pour te retrouver. Pendant un an, j'ai remué ciel et terre pour t'avoir. Et me voici là. C'est un superbe cadeau..."

Aïdul mit sa main sur celle de Cylia pour la réchauffer.

Il prit ensuite sa cape et la mit sur son dos.

"Tiens, il va neiger, je le sens, mets ma cape! Je n'en ai nullement besoin..."

Cylia laissa Aï dul faire, sa cape était magnifique.
"Alors...tu...tu m'as cherchée...tout ce temps ! je n'y crois pas ! je ne croyais pas que c'était possible !...personne ne m'a jamais aimée en dehors de mes parents et...et..."
*Non, je ne peux pas lui dire, je n'y arrive pas !*

"Eh oui, tout ce temps... C'est incroyable, que je t'aies trouvée ici! C'est une aubaine que je ne laissrais jamais passer..."

Il sourit gentiment, presque amoureusement.

"Tu as dû voir mon empressement.. Excuses-moi... Mais.. j'étais si pressé de te trouver!"

Il écouta Cylia.

"Et? Tu peux bien me le dire, je garderais le secret, au fond de mon coeur, aussi bien que ton image..."

Pour la première fois depuis longtemps, Aidul rougit.

Cylia vit les joues d'Aïdul prendre une jolie couleur rose et elle lui sourit.
"Que je te dise...quoi ?"
Cylia réfléchit un instant, les yeux rivés sur l'eau et elle comprit ce qu'il fallait qu'elle dise, ce qu'elle avait envie de dire.
*Je n'y arriverais pas ! je n'y arriverais pas ! je n'y arriverais pas ! j'y arriverais !*
Soudain, elle releva la tête mais quand elle croisa le regard d'Aïdul, elle abaissa les yeux aussitôt.
*Je n'y arriverais jamais ! allez, réessaye ! Bon, allons-y !*
Elle releva la tête et les yeux fermés elle dit :
"Moi aussi...je t'aime !"
Puis, elle ouvrit doucement les yeux, un sourire amusé sur les lèvres.

D'un geste, Aïdul prit Cylia dans ses bras, en lui faisant un léger baiser sur la joue, presque sur les lèvres.

Un grand vent se leva, comme pour montrer la joie d'Aïdul.

"Je t'aime, je t'aime..." dit Aïdul à l'oreille de Cylia...

Cylia se sentit partir lorsque Aïdul la prit dans ses bras. Elle ne s'y attendait pas et c'était la première fois. Son coeur battait si fort qu'elle crut que le monde entier pouvait l'entendre.
La voix d'Aïdul était si douce à son oreille.
Et puis, sans réfléchir, elle enlaça Aïdul et l'embrassa sur les lèvres cette fois-ci. La petite fée timide s'était épanouie.

Le baiser de Cylia était doux comme la plume. Aïdul était aux anges.

Il la serrait fort.

"Je t'ai attendu si longtemps, et j'ai eu si peur que tu ne me reconnaissa pas..." Murmura Aidul avant de reposer ses lèvres sur celles de Cylia.

Pour la première fois de sa vie, Cylia était vraiment heureuse et elle avait l'impression qu'elle le serait toute sa vie.
Elle murmura à son tour, au creux de l'oreille d'Aïdul :
"Reste avec moi...je ne veux pas te perdre..."
Cylia était heureuse et pourtant une larme glacée coula sur sa joue : elle repensait à ses parents qu'elle avait aimé et qui avait disparu à cause d'elle ; elle ne voulait pas que cela se reproduise.
Elle avait peur et se serra encore plus fort contre son beau prince.

La larme coula jusque sur l'épaule d'Aïdul. Il se dégagea et regarda CYlia dans les yeux.

"Qu'as-tu mon amour?"

Et il la prit dans ses bras, sur ses genoux.

"Avec moi tu n'as rien à craindre!"

"J'ai peur de te perdre, comme j'ai perdu mon père et ma mère...tu comprends, tous ceux que j'ai aimé sont morts par ma faute et toi...toi, je t'aime aussi !"
Les larmes de Cylia claquaient sur l'eau de la fontaine.
*Ne serais-je jamais vraiment heureuse !*

"Ne te fais donc pas tant de souci Cylia... Tu es avec moi, et jamais je ne te laisserais... Je t'aime si fort..."

Un grand vent se leva.

"Nous ferions mieux de ne pas rester ici! Le temps est à l'orage, et mes sentiments n'arrangent rien! Dès que j'ai un sentiments, le vent se lève..."

Aïdul, sans prévenir Cylia, l'embrassa.

Il la prit ensuite par la main et l'emmena un peu plus loin.

"Tu me fais découvrir ce monde qu'est Elament? J'ai tant de choses à apprendre..."

Un immense sourire s'épanouit comme une rose sur le visage de Cylia [j'adore cette phrase ! lol].
"Bien, je vais t'emmener dans mon endroit préféré...tu asis que je contrôle le feu alors allons au volcan Salasta !"
Elle essuya d'un geste ses larmes et guida Aïdul.

HJ: c'est vrai que c'est une jolie phrase!

"Eh bien, va pour le volcan! C'est un vrai? Dis-moi, tu as rencontré des gens dans cette cité? Ils ont l'air tous charmants... Mais c'est sûr, pas autant que toi, mais tout ,de même! De toute façon, c'est dûr de rivaliser avec toi!"

Il sourit amoureusement et plongea son regard dans les yeux de Cylia.