Makario laisse passer les dames d'abord, toujours.. Il grimpe sans presque s'essoufler et en gardant le sourire.Il a remarqué la drôle d'attitude d'Armelle qui n'a cessé de se taire et de l'observer dans son silence. Une fois en haut de la tour, il respire un grand coup et s'accoude sur le rebord.

"Eh, ben Armelle! Qu'est-ce qui t'arrives ??? Tu ne dis plus rien ????" demande t-il.

"Hum... J'ai un peu mal à la gorge !" prétexta t-elle.

Armelle trouvait ce garçon plein d'intentions... Elle se demandait qui était-il vraiment pour elle. Un... ami ??? Ou juste un allié ?

Son regard se posa sur la ville. Sa mémoire enregistra un plan un peu précaire d'Elament, vue de haut.

"J'aime beaucoup cette ville..." lâcha t-elle.

La jeune pirate fut étonnée par la question.

"Eh, bien, moi, c'est Armelle. Et lui c'est Makario." dit-elle.

Elle imita Faeryl et s'attacha les cheveux. Le vents les emmelaient.

"Faeryl ? Tu es là depuis combien de temps ?" lui demanda t-elle en la voyant un peu distraite et même mélancolique.

Armelle rougit.

"Je... Je ne sais pas !"

Elle se tourna vers Makario pour avoir la réponse.

"Moi, ça doit faire cinq mois. Pour toi armelle, je pense environ trois mois !"

Il soupira en respirant le grand air.

"Il va pleuvoir, l'air et humide et frais." dit Makario laissant ses sens elfiques le guider un moment "Ca vous dirait d'aller s'abriter ?"

Armelle fronça les sourcils.

"Nan. J'ai pas soif. J'ai envie d'aller me ballader."

Elle les regarda tous les deux et les laissa en plan pour commencer à descendre les marches.

Makario rattrappe Armelle par le bras et renverse son sac malheureusement.

"Désolé ! Mais qu'est-ce qui te prend bon sang ? C'est le rapprochement de ton anniversaire qui te rend comme ça ?"

Il l'aide à ramaser ses affaires et trouve la lettre de son père au sol.

"C'est une mauvaise chose que tu la garde sur toi."

Il relit les grandes lignes du mot paternel.

"Quand j'y repense, tu as raison d'avoir peur."

Citation :

Chère enfant,
Voyez comme je prend ma plume et mon parchemin pour vous écrire. Ce n'est pas si exceptionnel que ça, pourtant. Vous voilà partie à Elament depuis deux longs mois et croyez-le, vous manquez sérieusement à l'équipage. Qui nous défend maintenant ? Qui crie des jurons à nos ennemis ? Vous êtes si proche de nous, mon enfant, sans l'être vraiment. Non, mon enfant vous ne l'êtes pas. Vous êtes notre soeur, ma fille, c'est certain depuis dix-sept ans déjà... Dix-sept ans que je vous ait recueillie et que j'ai fait de vous une fille de pirate comme j'aurais aimé avoir eut de mon sang. Je suis si triste de vous l'apprendre ainsi, mais votre départ et ces deux longs mois d'abscence m'ont fait réfléchir et je crois que vous êtes en droit de savoir.
Vous êtes bien née à New Paris le 21 juin 1985, votre gourmette en témoigne. Mais vous n'êtes pas ma fille. Vous êtes fille de deux parents inconnus à qui je vous ait enlevée... Moi et l'équipage (la partie la plus ancienne) voulions de nouvelles recrues pour perpétuer notre nom. Ma femme étant morte (Joséphine Mergson, ce n'est donc pas le nom de votre mère) et mes compagnons célibataires avons décider de voler des vies. C'était égoïste. Je le sais. Je me rend compte de ce que vos parents ont perdu en vous. Je m'en mord les doigts chaque nuit.
Vos frères et soeurs ont été mis au courant hier. Jean-Baptiste le savait et c'est pourquoi il est devenu muet. Pour ne pas vous mentir. Les autres ne s'en souvenais pas. Ils sont tous partis avec Louise et pour la première fois depuis dix-sept ans, j'ai entendu la voix de celui qui a si longtemps été mon fils aîné. Ils ne veulent plus de moi. Je les comprend.
Je comprendrais que vous me haïssiez de même bien que cela me soit insupportable, car je vous aime tels que mes vrais enfants.
J'ai d'autres chose très urgentes à vous dire car je pense que vos parents n'étaient pas humains (ce qui m'oblige à le penser sont vos pouvoirs étranges).

Mais je prendrais ma plume plus tard. Je ne suis pas courageux.
Je ne vous dit pas que je vous aime.

Albert de Grandmondt.

Citation :

Ma chère Armelle,
Quoiqu'il arrive, merci. Merci d'être rentré dans ma vie et de m'avoir donné ce que je désirais le plus au monde : des enfants dont je puisse être fiers et qui me rendent heureux. Tu as été ma fierté, ma médaille d'honneur pendant dix-sept longues années.
Comme je te l'avais dit, je me suis renseigné sur ton passé et tes parents. Et que tu me crois ou pas, ils vivent encore à New Paris, dans la même maison !
Simplement, comme je m'en doutais, tes parents ne sont pas humains. Enfin, plus ou moins. Ton père est humain. C'est un ancien guerrier à la retraite. Pas qu'il soit vieux, mais on lui a crevé les yeux pendant une prise d'otage. Tu as de lui ton côté rebelle et garçon manqué. Ton caractère est sans aucun doute une copie conforme du sien. Mais ta mère est une harpie. Elle est aussi belle que toi. Et aussi dangeureuse. Retiens donc bien cela : NE CRIE JAMAIS QUAND TU AS DE LA PEINE ! Tu pourrais tuer des hommes et des enfants innocents... Et tranformer les femmes qui t'entourent en harpies.
Autre chose, si tu te mets en colère (ce qui t'arrives assez rarement, et souviens-toi en, cela t'es déjà arrivé petite quand tu faisais des caprices) de longues griffes acerées rouges et aiguisées remplaceront tes doigts. Et souviens-toi des ailes... Tu as des ailes, ma fille ! Tu peux voler !
Enfin, le "champ de force aquatique" que tu faisais sur mer n'est qu'une barrière de protection contre la magie qui n'est nullement dûe à l'eau.
Ta mère pense que tu es plutôt terra.
Les vagues que tu créer seraient des tsunamis et l'eau que tu vomit quand tu as peur, du poison.
N'ai pas peur de toi-même. La seule chose qui pourrait rendre tes cris innofensifs c'est que tu sois heureuse en amour. C'est la cas de ta mère, ses cris ne me font rien parce qu'elle aime ton père sincèrement et qu'il lui rend son amour. Et tu sais manipuler l'amour mieux que personne, je le sais. Je t'ai déjà vu flirter plus d'une fois, coquine !
Je n'ai pas d'autres recommandations à te faire. Va vérifier notre thèse à moi et tes parents chez un médecin.
Une dernière chose. En apprenant que tu étais encore en vie et heureuse, tes parents m'ont pardonné ton enlevement. C'est étrange. Moi, je n'aurais jamais eut cette bonté si tu m'avais été enlevée.
J'espère te revoir bientôt.
Je t'

Albert de Grandmondt.

Armelle haussa un sourcil interessé :

"Fais voir !"

La lecture de la lettre fut un véritable choc. Une décharge électrique. La tête lui tourna.

"Makario... Qui je suis ? Je crois que... Mais quel salop ! Je le hais ! Après tout ce que j'ai fais pour lui..."

"Toi, tu as quelque chose à me dire !!! Cette lettre tu l'as lu cent fois et c'est aujourd'hui que tu sembles t'effondrer ! Dis-moi ce qui t'arrives !"

Il jeta un coup d'oeil à Faeryl qui avait de quoi avoir peur.
Il aida Armelle à s'asseoir ailleurs que sur les marches.

"Je crois que j'ai perdu la mémoire... C'est cette Cassandra Mysterys, elle m'a fait quelque chose, je ne sais pas quoi... Je ne me souviens de rien ! Ni de mon arrivée ici, ni de toi, ni de Victoria... Un type qui s'appelle Ghaléon m'a raconté ce que je foutais ici ! Mais ça ! C'est dur à vivre..."

Un sanglot la fit hoqueter.

"Tu te rends compte après tout ce que j'ai fais pour lui ! Je suis devenue espionne à quatorze ans et je me prostituais presque pour avoir des renseignements... J'ai tué des enfants pour lui, j'ai séparé des amants, j'ai torturé de femmes, égorgé des innocents..."

Makario équarquilla les yeux.

"Tu as fait... Tu es..."

Les paroles d'Armelle passèrent de travers. Elle lui paraissait vraiment monstrueuse à présent.

"Toi ? Non, dis-moi que tu plaisantes..."

Armelle détourna les yeux et partit en courant.

La forêt Darke

Mak se redressa sur lui-même. Il se mit face au vent un peu pensif.

"Je suis désolé que tu ais assisté à ça, Faeryl !"

Ses yeux étaient un peu humides.

"Non, je crois qu'elle vient de tourner maboule..... il vaut mieux qu'on la laisse faire sa crise. Elle raconte n'importe quoi !"

Il essuya une larme d'un revers de main rapide.

*Mais qu'est-ce qui lui prend ???*

Makario n'aimait pas ça, il avait un mauvais préscentiment !

Faeryl se sentit tout à coup mal à l'aise. Elle s'approcha de Makario et le regarda s'essuyer.

"Je ne veux pas paraître indiscrète.."

Commença-t-elle d'une petite voix crispé et timide.
"C'est elle qui t'a fait... pleurer?"

"Non, non ! Ne t'en fait pas." répondit-il.

*Je passe vraiment pour le dernier des cons là.*

Il la regarda et eut l'air d'hésiter.

"Bon, d'accord ! Elle m'a fait vraiment mal au coeur de me dire ça !"

Il soupira.

"Je déteste les engueulades entre amis..."

"Non, non ! Je ne veux pas t'embarrasser avec ça."

Il sentait que cette situation la génait et s'en voulait de lui faire vivre ça.

"Je ne t'oblige même pas à rester..."