Bientôt minuit... Seule dans une ruelle sombre.

Armelle s'était réfugiée dans une ruelle peu fréquentée qu'elle vénérait pour son calme. Elle était certes étroite et toute noire, mais elle s'y sentait seule et en sécurité.

Elle s'assit appuyée contre un mur et laissa son esprit vagabonder.

Il était tard, elle aurait dû rentrer. Mais ça lui foutait sincèrement les boules de pioncer dans un arbre.

Résultat, il était deux heures du matin et à bout de force, Armelle se dirigea contrainte et forcée vers le dortoir des terras.

...Mais buta contre Vilkia.

Celle-ci passa ses bras autour de son cou, heureuse de la voir.

"Je te cherchais partout! Que s'est-il passé? Tu as l'air crevée!!"

Elle la fit s'asseoir contre un mur, et s'assit à côté d'elle. Elle ne voulait pas la brsuquer, et attendit patiemment qu'elle parle. Après tout, elles avaient toute la nuit!

Armelle bailla et s'assit.

"J'ai reéssayé le truc de la porte. J'avais appuyé sur Terra et Aqua avec ma grosse main en même temps... Pas étonnant que je croyais vraiment être aqua."

Elle se frotta les yeux.

"Dis, tu allais te coucher là, j'espère. Tu ne tiens plus debout. Imagine, quelqu'un de pas net traînant dans les ruelles, et toi, voulant juste dormir.... Tu as échappé belle à la mort je pense.... Viens..."

Elle l'aida à se relever, puis la soutint, pour l'aider à marcher...

Armelle se rassit.

"Meuh, non ! Tout va bien. J'ai la pêche."

Elle recommença son récit.

"Tu veux savoir pour mon voyage ?..."

"Oui, bien sûr! Mais ce ne serait pas terrible si tu t'endorùais en plein milieu de ton récit.... Ca casserait le suspense... Bon, je vais te réveiller."

Et elle lui mit une belle claque dans la figure, n'oubliant pas de coincer les mains d'Armelle au cas où...

"Ne t'inquiètes pas, c'était juste pour te réveiller hein...."

"Aïeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuh ! Espèce de folle ! J't'ai dit que j'avais la pêche... Tu te venges de quoi là ?"

Armelle fit mine de bouder, mais la baffe avait fait son petit effet :

"Puisque c'est comme ça, je ne te raconterais pas qu'avec mon père j'ai commencé par l'engueuler et à lui dire que c'était un beau salop de m'avoir caché ça pendant tout ce temps. Mais bien sûr après je l'ai serré dans mes bras et je l'ai remercié de l'avoir fait à temps et de m'avoir élevé comme sa fille et non comme une esclave (arce qu'il aurait pu le faire)."

Elle asséna un grand coup de coude dans les côtes de Vilkia.

"Fallait pas me chercher !" ria t-elle sur un ton enfantin.

Elle l'embrassa sur les deux joues pour lui signifier la fin de leur mini-bagarre.

"J'hésite tout de même à te raconter la suite."

"Non, vas-y, dis-moi tout... T'as rencontré des personnes intéressantes là bas???"

Elle lui sourit, et lui fit un clin d'oeil...

"Non, je sais...Ton coeur bat déjà pour quelqu'un d'autres...Mais on sait jamais... Hum, allez, te fais pas prier, que s'est-il passé?"

"J'ai vu ma mère." dit-elle avec le regard perdu dans le vide, "Elle est belle, ça ne me fait même plus peur d'être une harpie... Sa douceur, sa gentillesse... Elle sent si bon..."

Elle semblait fascinée :

"Et mon père est un vrai loup de mer !", continua t-elle d'un ton plus joyeux, "Il peut sembler sérieux comme ça... Mais qu'est-ce qu'on s'est marré !"

Elle laisse échapper un rire.

"C'était merveilleux."

Elle baille à nouveau.

Vilkia posa un regard attedri sur Armelle. Cela lui faisait plaisir de la voir comme ça.

"Bon, tu vois c'était pas si terrible! Tu as découvert tes vraies origines, tes vraies racines...."

Voyant que son amie baillait, elle hésita à lui mettre un autre claque (hihihi ^^) mais ne le fit pas. Au contraire, elle la prit dans ses bras.

*Par contre si elle se met à dormir, je sais pas si je pourrais la porter....*

"C'est pas que je t'aime pas mais franchement, j'ai sommeil là..."

Elle se leva.

Vilkia sourit.

"Oui, je comprends, t'as vraiment l'air crevée... Des cernes en dessous de tes beaux yux soulignés de noir, ça va pas le faire hein...."

Elle se leva aussi, et fit un signe d'au revoir à Armelle. Puis, se reprenant, elle attendit Armelle.

"Mieux vaut rentrer ensemble non, on ne sait pas se qui rôde par là...."

"T'inquiètes, je te raccompagne..."

Elle frotta ses fesses pleines de poussières et se dirigea vers les dortoirs.