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| Le Crépuscule d'un Monde Nouveau [Sappho] | |
| | Démons
Nombre de messages : 28 Âge : 34 Race : Démoniaque Poste : Pnj Magie Contrôlée : Toutes Pervertions Feuille de personnagePuissance: (1000/1000) | |
| Lun 14 Fév 2011 - 18:02 | |
| Une étrange joie embrasait son cœur. Assis sur N'Shar, le Haut-Roi des Enfers posa un regard satisfait sur le Hall des Grandeurs, relique de la puissance élémentaire. Aujourd'hui salie, âbimée, cette pièce portait le parfum âcre de la corruption. L'air sentait bon la décomposition et les bas reliefs étaient tâchés de sang. Dans un coin, une cage de perroquet contenait la dépouille asséchée d'un quelconque esclave puni qu'on avait oublié là. Seules les ténèbres se rappelaient encore de ses râles d'agonie... Tout était beau et propre, à la façon des démons.
Et puis... un semblant de doute passa dans le cœur de l'Effrit, qui resserra sa poigne sur les accoudoirs du trône inconfortable. Un goût familier passa dans sa bouche. La faim. L'envie. Il lui manquait quelque chose. Lentement, le Roi se leva. Il laissa dans son sillage des paillettes de métal carboné, et des braises palpitantes. Sur son corps enflammé, on voyait par endroit des stigmates étranges, reliques d'un combat où il s'en était sortie de justesse. La douleur pulsait de ces émaux bleutés, qui constellaient son infinité rouge, orange et noire d'esquisses de glace.
Sur le sol du Hall, il y avait un tapis. Les marques calcinées qu'il portait n'étaient que les souvenirs de serviteurs minables que le Seigneur, dans sa fantaisie, avait torturé pour égayer sa journée. Il ne faisait pas bon d'être faible dans un monde tel que celui-ci... Mais sous les traces, sous les bouts d'os qu'on avait pas encore nettoyés, il y avait, filigrané d'or, la carte du monde. Et Elament, en comparaison, n'était rien.
Le roi tendit sa main vers le mur et une ombre se détacha, rampant jusqu'à lui. Elle émergea du sol et prit la forme magnifique d'un mignon. Ses petites ailes, au dessus de son corps difforme, avait la grâce de l'hallali et la beauté de la destruction. La petite créature grinça des dents et poussa un couinement strident. Il s'exprimait dans la langue des serviteurs du dessous, ceux qui n'usent ni des lettres ni des arcanes. Et le sceau qu'il portait à son front, le symbole de la Cour de Resurreccio, lui épargnait la main de démons plus puissants : le tuer, c'était insulter la Cour Première. Et insulter la Cour Première, c'était mourir, si on avait de la chance.
« Sappho la Faux. Maintenant. Va. »
Nul n'était besoin de faire dans les ronds de jambes et les douceurs mitigées, chez les démons : le nom de la personne convoquée et l'heure de la convocation suffisaient. Pour le lieu, quand il s'agissait du Seigneur des Enfers, il n'était pas difficile de le trouver : c'était soit dans le Hall, soit dans la Salle du Conseil...
L'Effrit fit le tour de la vaste pièce, posant un regard neuf sur les bas reliefs défigurés. Fi de l'histoire des Élémentalistes, seule la destruction l'intéressait. Lentement, il passa devant les sentinelles postées dans les ténèbres. Certaines, sensibles à la lumière, reculèrent à son approche. Le roi était un soleil, une étoile, il irradiait de sa propre lueur, nourrit par le feu éternel des Vulcains. Son esprit vagabonda, forgeant des aspirations de meurtres et des cendres. Le Monde était vaste, au delà de la Cité-Bastion. Et maintenant qu'Elament était tombée...
Maintenant qu'Elament était tombée, il restait un univers à soumettre... |
| | | Sappho Nombre de messages : 624 Âge : 30 Race : Mi-succube, mi-race-disparue Poste : Souveraine des Enfers Magie Contrôlée : Ténèbres Feuille de personnagePuissance: (746/1000) | |
| Mar 15 Fév 2011 - 7:55 | |
| Il y eut les pertes et les morts, les feux de joie, les orgies. Il y eut des disparus, des sacrifiés. Il y eut eux, les jeunes, les soldats. Il y eut tant de choses... entre son départ et son retour. Combien de temps ? Est-ce seulement important ? Toujours est-il qu'Elle est revenue. Sappho ? Non, son ombre. Une forme longiligne qui glisse sur les pavés calcinés du Palais. Un fantôme couvert d'un voile noir. Errant entre les salles, retrouvant ses marques oubliées. Recouvrant des souvenirs perdus. D'une démarche lente et glissante. Parce que ce n'est qu'une ombre. Mais inquiétante. Sa respiration est parfois sifflante, parfois rauque, jamais droite. Le moindre mouvement dans son dos réveille une paranoïa latente qui la fait se retourner. Sur le malheureux ayant osé passer derrière elle, un oeil pâle et un trou noir se posent. À peine caché par un capuchon, son visage n'est que chair cramée et peau abîmée. À peine cautérisée, à peine recousue. Autour d'elle gravitent des ténèbres froides, douces mères qui la bercent pour toujours.
En ce crépuscule ou cette aube, qu'importe, l'ombre squelettique, tout juste capable de se déplacer, observait, impassible, un écartèlement. Des démons tournaient les roues sur lesquelles les liens étaient enroulés. Et les cris, les pleurs étouffés, les gémissements de souffrances. Les bruits d'os se déboîtant, de chairs crissant... Son globe unique fixait l'humanoïde agonisant. Lentement, doucereusement, un mince sourire naquit. De joie, de jouissance. Pourquoi cette torture ? Oh, elle ne savait même plus en cet instant. Tout ce qui importait pour elle, c'était de le voir à sa place. De ne plus se voir à sa place. De ne plus être la poupée de porcelaine à détruire à coup de fers. Elle trembla en entendant la peau se déchirer. Oui, ô oui... Que c'était agréable à ses oreilles. Douce berceuse que cette douleur sous son oeil.
Soudain, elle se retourna, et les démons arrêtèrent leur office. Le torturé gémissait et pleurait. Une créature se trouvait dans son dos. Sur son crâne, son oeil se posa. Resurreccio. Un serviteur du Roi. Faux hocha silencieusement de la tête, son sourire disparu. Le mignon partit lentement en direction du Hall des Grandeurs, Sappho glissant à quelque distance. Elle portait une cape d'un bleu de nuit à capuchon qui la recouvrait entièrement, tressée de fils d'or. Dessous, un corset maintenait son dos fatigué pour l'aider à retrouver son corps d'autrefois, et un bas serré et court lui couvrait le petit bassin et le haut des cuisses. Ses jambes abîmées étaient en plusieurs endroits bandées, de même que ses bras et son dos ou son abdomen... Partout des bandages, mais on apercevait toujours de la chair brûlée en train de cicatriser, ou bien des marques de griffes. Il était impossible de ne pas voir, de ne pas comprendre ce qu'elle avait traversé. Et Sappho ne le cachait pas, la Faux ne cachait pas son épreuve, de fait, à son retour, elle avait retrouvé sa cours, gardée par son Second Graël et par le gamin Arkana. Elle avait récupéré Scarthys Tenebrae. Mais il lui faudrait montrer qu'elle n'avait rien perdu. Rien.
Devant la haute porte, elle retira son capuchon, et passa la cape derrière ses épaules. Elle n'avait pas peur de montrer ce corps grêle et laid, détruit. Pas de fierté non plus. Juste montrer... qu'elle était toujours là. Et les ténèbres tournaient autour d'elle, manège infernal, manège maternel. Elle suivit le mignon, pénétra dans le Hall. Son oeil ne s'attarda pas sur le lieu. Depuis son retour, elle ne gâchait pas sa vue unique sur des détails luxueux. Au centre, un soleil, leur Roi. L'Effrit, l'Incandescent, celui choisi par N'Shar. La Faux approcha, sentant la chaleur lourde s'abattre sur elle. Cependant, elle était passée sous le fer chauffé à blanc. Elle se souvint, de la fourche grésillant sur son corps. Alors elle approche, et les ténèbres volatils l'accompagnent toujours, fondent dans son oeil gauche absent, ou bien viennent à ses mains remplacer les phalanges tranchées. Les cicatrices de son crâne chauve et de son visage dansaient sous la lumière des flammes de l'Ardent. Respectueuse, Faux mit un genoux au sol et regarda la tapisserie représentant le Monde.
" Mon Roi... " Elle se releva et leva un peu son regard, pas trop, pas tellement. " ... que puis-je pour vous ? "
Elle resta droite, les bras le long du corps. Son excitation infantile avait disparu, entièrement. Après tout, elle était restée immobile pendant des jours et des semaines... Cependant, l'absence de mouvements ne voulait pas dire absence de folie. Celle-ci ne l'avait pas quittée. Son esprit était détruit, elle était plus démente et tarée que jamais... Cela se voyait moins, c'est tout.
Au Crépuscule de ce monde... |
| | | Janus Von Raelu Nombre de messages : 101 Âge : 368 Race : Mi-Aasimar, mi-incube ; Vampire Morava Poste : Conseiller du Haut-Roi Magie Contrôlée : Corruption Feuille de personnagePuissance: (890/1000) | |
| Mer 16 Fév 2011 - 23:30 | |
| … naquit une étincelle de pouvoir.La vie avait comme qui dirait repris son cour dans la nouvelle cité démoniaque. Enfin si le terme de « reprendre vie » avait une quelconque signification chez les démons. La salle du conseil où siégeait l’auguste et vénérable Haut-Roi avait un charme tout particulier aux yeux de son conseiller pour qui noirceur, fange, décrépitude étaient symboles de pur plaisir.
Louvoyant entre les piliers des transepts, Von Raelu observait dans l’ombre ce que recelait la salle du conseil. Les flagorneurs les plus fielleux tentaient vainement d’accéder à la personne royale sans succès face à un cordon de garde mis en place pour non pas protéger le Haut-Roi, mais pour éviter tout débordement inutile de la plèbe dans le Palais. Les plus chanceux avaient tendance à voir d’un peu trop près les… manières civilisées et démoniaques des grands du monde des cours démoniaques. Raelu préférait généralement rester à l’écart et recevait ses espions dans l’ombre, plus par habitude et facilité d’accès par les nombreux passages secrets de la salle, que par discrétion. Il avait justement reçu quelques minutes auparavant une missive concernant les nouveaux arrivants dans la cité qu’il faudrait sans doute aller accueillir. Mais pas maintenant.
En effet, si son visage avait pu manifester une quelconque modification de ses couleurs, il serait certainement passé par tout un panel de rouges. Il venait d’apercevoir Dame Faux à l’entrée de la salle ; les généraux étaient rarement convoqués seul pour un entretient, et ce faisant il aurait du être au courant. Que l’un des plus grands généraux du Haut-Roi vienne en personne sans que son plus proche conseiller n’ait été mis au courant ne pouvait signifier que deux chose : promotion ou destitution ; il avait omis l’idée de la destruction qui rimait bien aussi, mais qui ne pouvait plus s’appliquer à Dame Sappho.
Continuant ses zigzagues entre les colonnes pour éviter les rayons de lumière qui sortaient du vitrail central, en prenant la même direction que la Dame, il se rapprocha du trône de son seigneur et s’immobilisa derrière N’Shar. Les arabesques gothiques du trône laissaient apparaître un suintement de liquides non identifiés par endroits. Il semblait respirer et vivre malgré son aspect pierreux. Il attendit quelque peu, tout du moins qu’elle se rapproche encore du dais central. Toujours dans l’ombre, Janus se glissa le long du côté gauche du trône au moment où Dame Faux articulait ces mots : « Mon Roi, que puis-je pour vous ? ».
Il peut paraître assez grossier de s’arrêter à certains détails, mais le protocole étant, le conseiller Von Raelu ne pu qu’être frappé par tant de familiarité à l’égard de l’auguste présence. Il faut dire qu’habituellement, c’était lui qui léchait bassement les pieds du trône et de son occupant. C’est alors qu’il fit remarquer sa présence. L’entretien n’aurait sans doute pas du comporter de témoins. Mais ne connaissant pas les raisons de sa présence, Raelu ne put que répliquer à la place de son maître : « Tachez de préserver votre langage et de rester à votre place, général, en présence de Sa Majesté, » et parlant plus bas, lentement, il poursuivit. « Il ne me semble guère que le Haut-Roi vous ai permis de lui adresser la parole, et encore moins de manière si… familière. Il serait bon que vous reteniez au moins quelque chose de cet entretien, afin de le transmettre aux sujets de votre cours. »
Le conseiller Von Raelu se rapprocha et se tint immobile à la gauche de l’accoudoir de N’Shar. Son comportement ne lui vaudrait pas de réprimande royale, il agissait ainsi avec tout ceux qui approchaient de trop près le sombre soleil d’Elament. La Dame resta immobile, comme après les quelques paroles qu’elle avait prononcé à l’attention de son seigneur. Von Raelu continuait de la défier du regard, un mince sourire narquois faisant apparaître sa dentition aiguisée.
- Spoiler:
désolé si le ton te parait un peu sec... Edit Sappho : Nan c'est bien ^^ Faut bien la remettre à sa place parfois °°'
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| | | Démons
Nombre de messages : 28 Âge : 34 Race : Démoniaque Poste : Pnj Magie Contrôlée : Toutes Pervertions Feuille de personnagePuissance: (1000/1000) | |
| Mar 29 Mar 2011 - 20:43 | |
| L'ombre perfide qui refroidit son dos lui signifia la présence de son plus proche Conseiller. Non pas que le Haut-Roi eut d'une quelconque façon besoin qu'on le conseille sur quoi que ce soit, la population – cet ensemble de vermines et de parasites – semblait moins folle lorsque le pouvoir n'écoutait pas que sa voix propre. Mais il fallait toujours que celui-ci ne suive que sa propre puissance. Le raisonnement du peuple Infernal était vraiment pour plaire à l'Effrit.
Sans afficher aucun sourire de satisfaction, il laissa le Sire Von Raelu répéter le protocole à l'une des mains ayant participé à sa conception. Qu'elle était belle la Faux, maintenant aux frontières de l'engloutissement. Auparavant, elle ne faisait que valser avec la Folie, l'accueillant en elle de temps en temps comme on accepte un amant. Mais à présent... il semblait que son corps tout entier n'était qu'un cocon remplit d'un liquide qui n'attendait que le bon moment pour exploser. Et le plus merveilleux était que le bon moment n'existait pas.
« Générale Sappho, je vous nomme Intendante des Enfers. » Le Roi ne s'embarrassa pas de détours pour faire cette annonce : il n'avait pas pour habitude de faire preuve de douceur. La subtilité, encore, pouvait faire partie de son vocabulaire, mais elle avait plus pour but de manipuler qu'autre chose. Aux faibles les ronds de jambe, il n'avait rien à prouver à personne. Lui seul pouvait s'assoir sur N'Shar.
« Je me mettrai d'ici à un mois en marche pour achever le reste du monde. » Il voulait y aller seul, parce qu'étant profondément supérieur aux autres, la présence de subalternes ne pourrait que le gêner, mais, déjà, le Haut-Roi pressentait l'intervention de son Conseiller. Il serait inadmissible qu'il se rende sans escorte de par le monde, sans démons pour souligner son importance. Et le pire était que des Courtisans voudraient probablement la lui tenir pendant qu'il œuvrerait. On ne pouvait même plus se satisfaire de la destruction pure et simple de vies innocentes sans trous-du-cul pour vous pomper
« D'ici là, nous mettrons au point les détails de ce remplacement. Vous parlerez en mon nom. Avez-vous quelque chose à ajouter, Intendante Sappho ? » |
| | | Sappho Nombre de messages : 624 Âge : 30 Race : Mi-succube, mi-race-disparue Poste : Souveraine des Enfers Magie Contrôlée : Ténèbres Feuille de personnagePuissance: (746/1000) | |
| Jeu 31 Mar 2011 - 9:17 | |
| Une ombre glissante, une bruissement de pas. L'Ombre du Roi se faufila à ses côtés. Et la rappela à l'ordre. Oh, aurait-elle manqué à tout ses devoirs ? Lentement, son oeil roula et sa pupille glissa jusqu'à le fixer. D'un rictus narquois, il la dévisageait, supérieur. Et la Faux, qu'est-ce-qu'elle fait ? Elle sourit aussi. Ses lèvres fines s'étirant à chaque coin de son visage, freiné sur la partie droite de son visage par la chair nécrosée. Sourire d'apparence innocent, enfantin, défiguré par la peau absente. Sa langue effilée perça entre ses dents pointues et irrégulières. .... Attendez, elle lui tire la langue là ? Ah ouai, quand même. Les bassesses des cours ne lui avaient pas manquée. Et pourtant, c'était assez drôle. Et de toute façon, elle n'avait pas le choix, si elle désirait reprendre un total contrôle sur sa propre cours. Les mots filèrent entre ses lèvres abîmées, pour le Conseiller, un peu cynique sur les bords.
" Je tâcherai de m'en souvenir, Conseiller Von Raelu... "
Et son visage resta droit, tandis que son iris flirta avec sa paupière pour se poser sur l'Incandescent. Son sourire disparut et elle attendit. Pourquoi l'avait-on convoquée ? Seule ? C'était si rare... Non pas qu'elle ai quelque chose de particulièrement intéressant à faire par ailleurs... Hum, quelques tortures à conclure, quelques bandages à refaire... Ah et manger aussi, tiens. Si amaigri qu'elle était, elle se rendait bien compte que seules ses Ténèbres la maintenaient en vie. Sur le fil du rasoir, elle n'en était pas encore sortie. Mais suffisamment pour s'afficher, pour s'affirmer. À son retour, certains l'avaient moquée, ignorée... Mais elle était toujours là, sortie de la Lumière. Pourquoi alors, devrait-elle se complaire dans les flagorneries, le respect des supérieurs ? Sa vie, sa vengeance étaient bien au-dessus de tout ça. Mais si elle devait en passer par quelque politesse pour atteindre son but, alors soit. Pour écraser la Resistance, elle se maintiendrait Général et...
... Frisson qui traverse son échine. Frisson de plaisir. Intendante.
Les Ténèbres dans son orbite vide s'agitèrent, celles dans son iris naturellement mauve remuèrent. Elle releva la tête, un peu trop vite et son dos déchiré se rappela à elle. Mais elle l'ignora. Sa bouche formait un "o" d'une enfant recevant le plus beau des cadeau. Et quel trésor... Tout un Enfer, à elle qui l'a traversé. Jouissance terrible. Intendante des Enfers. Sappho. Elle connaissait ce titre : si un Roi véritable s'éloignait de N'Shar, il pouvait désigner un suppléant. Partir achever le monde, que voilà un beau programme. Et Faux en convient, elle prendrait aussi du plaisir à partir écraser la vermine de l'autre côté du monde. Mais... elle a quelqu'un ici qu'elle doit écraser. Anihiler. Rien que d'y penser, elle sentait son oeil droit brûler, son dos, ses jambes.... Elle sentait l'excitation, la folie la prendre. Et lorsqu'il lui demanda si elle avait quoi que ce soit à ajouter, elle éclata de rire. Un rire grinçant, sa voix était encore enroué. Il résonna dans le Hall. À sa fin, lorsqu'il n'en resta qu'un écho, elle porta une main à son visage, recouvrant son oeil.
" Faux continue à écraser la vermine, selon vos désirs, Majesté, et avec plaisir... Je n'ai rien d'autre à ajouter. "
Elle passa une langue affinée sur ses lèvres. Sa main glissa dans son cou et effleura le tatouage que lui avait apposé son tortionnaire. Des griffures le traversaient, mais il restait présent, immuable sur sa peau et elle ne voulait pas l'enlever. Ce souvenir là, elle l'avait bien en tête. La séance d'après, tout avait changé, ou tout était devenu comme ça devait l'être. Au choix. Son bras retomba contre son corps. Les Ténèbres autour d'elle, en filaments volatils, s'agitèrent et la frolaient plus encore, refroidissant sa peau à son contact. Il fallait bien ça pour rester stoïque face au Roi. Intendante Sappho. Voilà un titre qui lui plaisait bien. De quoi impressioner les vermines, de quoi prendre le pouvoir de Resureccio, le temps qu'il faudra. Son oeil glissa sur Von Raelu. Le temps qu'il voudra... Et l'iris noir retourna sur l'Incandescent. Loin d'elle l'idée de toute révolte.
Pour l'instant. Elle fixa N'Shar. |
| | | Démons
Nombre de messages : 28 Âge : 34 Race : Démoniaque Poste : Pnj Magie Contrôlée : Toutes Pervertions Feuille de personnagePuissance: (1000/1000) | |
| Dim 10 Avr 2011 - 2:59 | |
| Khisath afficha un sourire sardonique. Comment aurait-elle pu refuser cette offre, comment décliner l'ordre ? Il lui donnait le pouvoir, la puissance... avec comme seule exigence qu'elle en profite pour apporter la destruction et le chaos. Il voyait, dans ses gestes, la colère et la haine, il percevait la volonté de vengeance. Son esprit sadique imaginait parfaitement les traitements que les élémentalistes avaient pu faire subir à la pauvre petite succube, si démoniaque. Son esprit, donc, défilait les images de souffrance les unes après les autres, mais le cœur d'asexué qu'il ne possédait pas ne pouvait concevoir la honte et l'écœurement.
Il ne le pouvait pas, si puissant qu'il fut.
Aussi, l'Effrit, en plaçant tout entre les mains d'une créature seulement habitée par la soif de vengeance, avait la certitude qu'elle œuvrerait en son sens : La Faux fixerait son attention sur la vermine qui se dissimulait dans les bois, et elle ne briquerait pas trop son Trône. C'était un choix risqué, mais l'exercice du pouvoir n'était jamais chose aisée, surtout et plus encore quand notre âme n'est faite que de chaos.
La flamme ardente leva la main, et un feu maudit s'embrasa dans sa paume. Il voltigea jusqu'au dessus du fauteuil antique et se figea au dessus de celui-ci, éclairant ses formes d'une lueur effrayante. Il brûlerait quiconque aurait l'orgueil de poser son petit cul d'impur en lieu et place, si ce n'était la Faux. N'Shar même ne pouvait aller contre la volonté du seigneur qu'il avait choisi et cela, Khisath l'avait saisi dès les premières secondes de son intronisation.
« Et bien, vous pouvez vous retirer. Allez donc informer votre horde. »
Et le Roi, irrité et irritable, invita d'un geste de la main ses Conseillés à l'approcher. |
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