|
|
| Erestrée - [Quête Secondaire] D'Or et d'Ivoire | |
| |
| Page Cornée
Nombre de messages : 328 Âge : 92 Race : Esprit du Forum Poste : Celui qui dirige vos existences Magie Contrôlée : La p'tite souris Feuille de personnagePuissance: (1000/1000) | |
| Mar 18 Jan 2011 - 15:49 | |
| Je suis. D'aucuns m'appellent Calamité, Bête Infâme, Monstre, Semeur de Mort et Récolteur de VIe. D'autres, Dieu. Vous êtes. Morts. Plus vieux que vos lignées, je vis depuis des millénaires. Vous, grains de sables au milieu du désert, qui êtes vous ? Ah... vous ne répondez pas ? N'entendez vous pas, le vent et le sable, mes enfants, qui battent près de vos âmes ? ... Ils réclament et exigent. Parlez donc, dites. Que voulez vous, enfants des dieux. Enfants capricieux. Enfants égoïstes. Ce désert est mien, vos vies mêmes, ici, m'appartiennent. Mes crocs sont acérés, mon corps est cette étendue. Les voiles de mon dos marquent la fin de votre périple. Perdez tout espoir à présent, voyez ma puissance et tombez des nues, stoppez vos jérémiades suffisantes et observez votre faiblesse face à ma force. Sombrez dans le désespoir, enfants des dieux capricieux. Mes ailerons font ma fierté. Voyez comment ils sillonnent les ondées de sables et transpercent la tempête. Ne sont-ils pas nobles, mes ailerons qui vous encerclent. Trois trois trois. Vous êtes trois, perdus. Je suis sous vos pas. Imbéciles. Ne prenez pas vos rêves pour la réalité. Voyez, je vais bientôt me montrer à vous et vous gratifier de ma présence transcendante. Je suis Dieu ici, soumettez vous et mourrez. Mourrez comme tout ceux avant vous que j'ai écrasé, broyé, dévoré, tranché. Sous le sable ou au-dessus, je suis le maître ici, je vous domine. Vermines, insolents insectes. Même les vers de sable valent plus que vous. Voyez ! A présent, je sors prestement mon corps majestueux et imposant des entrailles du sable, dans un sursaut gracieux, je bondis près de vous et plonge à nouveau... Mes mouvements ne sont-ils pas parfaits ? Roi des sables je le suis aussi. Pauvres mortels. A deux ou huit pattes, vous êtes bien de pauvres insecte. Mes yeux jaunes injectés de noirs et durs comme la pierre se sont posés sur vous et vous ont regardé, hautains, indifférents. Encore des pauvres fous. Vous voyez à nouveau mes ailerons percer entre le sable de la tempête, menace sur vos têtes. Avouez, vous avez peur. Ahahah... ne le cachez pas, je vois, je sens la crainte. Vous empestez, humanoïdes, insectoïdes. Mon hurlement vous a glacé le sang. Je le sens... Je ne suis pas un animal idiot, une bête asservie. Je suis Gör, le Dragon légendaire des sables, le Requin des dunes, le Démon des tempêtes. Mourrez, mortels. Mourrez les yeux écarquillés de peur, la bouche ouverte en un cri presque né, les membres tétanisés... Ah je me délecte d'avance du spectacle, vous savez ? Pressé, je suis. Dans un geste empli de grâce, mais lent et voluptueux, je sors à nouveau de mon nid de sable. Voyez comme je suis fort. Mes pattes larges comme des troncs pourvues de griffes tranchantes maintiennent ma silhouette longiligne mais robuste sur le sable mou. Ma queue longue et pourvue de pics sort dans un battement violent, finissant de me montrer à vous. Ma peau est couverte d'une carapace épaisse, sablée et ocre. Mon cou et ma gueule sont hérissés de pointes tranchantes. Tremblez devant mes voiles qui couvrent mon dos en deux rangées parallèles, qui se dressent fièrement face au souffle du désert. Je balance ma gueule, je me moque de vous, enfants des dieux ! Mon cri retentit, dévoilant mes dents longues et acérées, bien plus fines que les pics entourant ma bouche. Si difficiles à atteindre.... Vous en voulez une ? ... Venez la chercher. - Spoiler:
Bonne chance, on est mort, mais on y va quand même 8D COURAGE LES BLEUS ... et le thème musical, spécial dédicace à Eme 8D
|
| | | Solis Oshan
Nombre de messages : 146 Âge : 31 Race : Elnihïn Poste : Tuteur Magie Contrôlée : Eau Feuille de personnagePuissance: (880/1000) | |
| Lun 31 Jan 2011 - 20:34 | |
| Solis aurait dû la sentir venir, cette tempête. Le Désert était son élément, son lieu, une grande partie de sa vie. Mais parfois, les choses étaient tellement imprevisibles... Les sables furent rapidement sur eux et le empêchèrent de progresser. Et même de se voir. Heureusement, Svada parvint à les regrouper. Enfin, seulement en partie. Effectivement, il manquait Logan Alda. Solis aurait sans doute juré s'il avait pu, mais muet, il ne pouvait que réfléchir silencieusement. De toute façon pour le moment, ils ne pouvaient pas faire grand chose. Bouger les perdrait encore plus, et de toute façon, avec le vent et le sable, c'était impossible. Ils devaient attendre, frustrant Solis. Le jeune homme fronçait les sourcils, se protégeant les yeux d'un bras, tenant une des pattes de Svada de l'autre. Tout du moins, c'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce qu'au loin quelque chose apparaisse.
Le jeune homme n'aurait su dire de quoi il s'agissait, bien que cela ressemblait fort à un aileron, et il fut alors pris d'un doute immense. Et si... Les paroles du poèmes lui revinrent en mémoire et sa machoire se crispa. Tout sauf ça, pas maintenant... Lorsque la créature bondit hors du sol Solis fut incapable de quoi que ce soit. Le sable tremblait sous le poids de la créature, et tous étaient tétanisés. La peur commençait à se glisser insidieusement dans le corps de Solis. Dans quoi c'était-il embarqué? Comment pouvaient-ils prétendre voler quoi que ça soit à une telle créature? Jamais l'Elémentaliste n'avait connu un tel sentiment d'impuissance face à quelque chose. Il avait pourtant souvent combattu, aux côtés de ses frères, pour sa vie.
Mais c'était la première fois que cette certitude l'étreignait. La promesse d'une douleur futur. D'une mort dans l'oublie.
Ses yeux commencèrent à le piquer, et sans doute n'était-ce pas à cause du sable. Mais de cette certitude qui l'étraignait et l'entravait. Des larmes commençaient à insidieusement lui remplir les yeux. La peur montait en lui comme jamais. Le cri du monstre résonna en lui, distillant une nouvelle vague de peur. Ses jambes tremblaient, et il était étonnant qu'il soit encore capable de tenir debout. Mais les mouvements des autres le réveillèrent. Il fallait faire quelque chose, agir, mettre toute sa peur de côté. Et c'était un travail colossale. Son coeur cognait contre sa poitrine, son souffle était court. En fait, la peur, c'était un sentiment que tout le monde connaissait aussi en tout temps. Alors finalement, combattre cet effroyable sentiment ne devrait pas être si difficile que ça.
Il rassembla son courage, pensant aux gens qui se trouvaient ici avec lui, et à ceux restés sur l'île. A ceux qui combattaient et à ceux qui mourraient. Alors il devrait se battre. Mais comment faire? Comment faire face à se monstre? Il falalit gagner du temps, pour comprendre, et se remémorer le poème. Solis parti à l'assaut, posant sa main sur le sol pour faire apparaître d'énormes piques de glaces censés embrocher le monstre. Mais il n'eut même pas besoin de les éviter, ils se brisèrent net. |
| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Mer 2 Fév 2011 - 8:48 | |
| Svada sentit le sol trembler. Au fin fond des sables, elle perçut la différence, le déplacement, la violence. La Bête. Le monstre. Elle ne pouvait voir, certes. Elle comprit cependant que c'étaient Emezaël et Solis qu'elle avait regroupé et qu'il leur manquait Logan. Où était-elle ... ? Cela l'inquiétait vraiment. Elle n'avait pas l'habitude de craindre pour la vie des autres, sauf lorsque les "autres" étaient des enfants. Elle n'y pouvait rien. Même s'ils avaient 200 ou 300 ans, ils étaient des gamins. Elle n'avait pas la vantardise de se dire sage. Mais au niveau de sa race, elle était adulte et assumait ce rôle. Un fracas énorme retentit et tout espoir sembla s'envoler.
Un Hurlement terrible. Une respiration forte. Des mouvements qui déplaçaient son monde de sensations.
C'était une créature énorme, épaisse, puissante. Bien que ne la voyant pas, l'hybride pouvait comprendre ça. Le roulement du sable sur la carapace dur de la créature... les grognements, la hargne qui en sortait... Un monstre gigantesque. Un obstacle insurmontable. Une mort certaine. L'araignée ne se faisait pas d'illusions. Même, on disait que les arachnées sentaient le danger et le fuyaient toujours. Pourtant, la Passeuse voyait sa mort dans cette bataille, mais refusait de fuir. Elle pensa aux deux combattants à ses côtés. L'ange torturé par sa déchéance. Le jeune garçon à la parole perdue. Il ne fallait pas abandonner mais se battre. Gagner ? Elle n'y croyait pas. Alors elle essaierait de les protéger, comme elle pourrait, comme elle devait. Elle entendit Solis s'avancer et user de son pouvoir. Les pics heurtant la carapace se brisèrent dans un bruit aigu. Pas de bon augure tout cela.
Dans une tentative de mesurer sa force, l'hybride leva un bras et invoqua son pouvoir. Les germes qu'elle rassemblait sous terre, qu'elle faisait pousser... Des gestes appris et répétés dans l'école de la Cité. C'était à cela qu'ils serviraient ? À se battre, lançant un ultime chant du cygne, à mourir ? Les lianes hérissées d'épines jaillirent autour du dragon des sables, l'entourant et s'enroulant autour de lui. Apparemment, ce filage n'était pas au goût de la bête terrible. Sans se forcer, d'un coup de queue, d'un coup de tête, les griffes gigantesques sorties, elle se défit des liens, comme s'ils n'étaient que de la fumée. Puis, faisant preuve d'une agilité surprenante pour sa taille et son poids probable, elle projeta sa queue meurtrière sur eux trois. Svada sentit le mouvement dans l'air, un peu plus tard que ses compagnons ne virent le membre fin et hérissé leur venir dessus. Surprise, l'hybride tenta de se protéger par un mur de sable, le plus solide possible étant donné le peu de temps qu'elle avait. Evidemment, les pics traversèrent sa maigre protection, tout juste amortissant le choc. L'araignée projetée sur le côté, fit un roulé-boulé avant de se récupérer sur ses pattes, sifflant. Son exosquelette blessé de tout à l'heure lui faisait un mal de chien, alors que sa patte tenait encore.
Se redressant un peu, elle constata que la queue ne l'avait qu'effleurer. Et pourtant, ses bras étaient couverts d'estafilades plus ou moins rouges, plus ou moins ensablées. Elle toussa, du sable était entré dans sa bouche. Svada essaya de repérer ses compagnons, tout en surveillant le monstre. Elle se releva et, en posture offensive, laissa ses mandibules sortir de sa bouche. C'était plus un réflexe animal que quelque chose qu'elle pouvait contrôler. Elle ne pensait pas qu'attaquer cette créature maîtresse des sables avec... du sable... était une bonne idée. Et de toute façon, sa maîtrise de la partie minérale de la terre n'était pas assez bonne. Il fallait déjà l'empêcher d'utiliser cette queue si puissante... En y mettant son maximum, elle utilisa encore des lianes, mais avec des épines recourbées, et les concentra toutes sur ledit membre. Les liens sortirent sous sa queue et s'enroulèrent autour, limitant ses mouvements. C'était déjà un début, mais Svada devait se concentrer pour remplacer les lianes que le dragon tranchait avec ses pattes arrières. Autant dire qu'elle faisait ça dans le vide. Très vite, elle dut lâcher prise, voyant que la créature avait balancée une patte dans sa direction. Elle recula et le laisser couper les dernière lianes.
" Peut-on seulement mettre cette créature au sol ?! "
Même si on la plaquait sur le sable... c'était son élément, elle pourrait sans doute s'y enfoncer. Elle comprenait pourquoi personne n'osait s'y frotter : cette bête était la Reine ici, indétrônable... Pouvaient-ils espérer lui arracher une canine ? Vraiment ?... L'hybride était prête à mourir mais... s'ils avaient eu la moindre chance, ç'aurait été une mort plus douce. Elle tenta une dernière attaque, lançant un sable solidifié - presque de la roche - sur le cou de la créature, par en dessous. Il se passa la même chose que pour Solis. Apparemment, tout son corps était vraiment protégé de cette carapace imprenable.
Mais il faudrait bien se battre tout de même. |
| | | Invité | |
| Mer 2 Fév 2011 - 21:13 | |
| Logan était assise sur une chaise et buvait une boisson qu'elle n'avait pas vraiment cherché à identifier. Autour d'elle, la famille de l'homme qui l'avait secouru -soit deux enfants et sa femme- la regardaient d'un oeil curieux. C'est vrai qu'ils ne devaient pas voir une elfe tous les jours, les gens de son peuple évitant le plus possible les déserts. L'homme était en train de lui conter l'histoire du roi des sables. - C'est une créature énorme ! Plus énorme encore que ce que vous oseriez imaginer. De toutes parts des cornes plus solides que la pierre sortent de son corps. Certains racontent que c'est un croisement entre le ver de sable et un dragon.Logan frissonna à l'évocation de la bête. Sa dernière rencontre avec un tel être n'avait pas été des plus agréables. Elle se demanda aussi comment un tel monstre avec pût s'accoupler avec un être aussi noble que le dragon. Elle ne chercha pas longtemps, préférant éviter cette pensée. L'homme reprit son discours. - On ne sait depuis combien de temps Il habite ce désert, mais mon père, son père et le père de son père connaissaient son histoire, et se la transmettaient. Je pense qu'il est là depuis toujours. Il hante les jours de tempête, et s'aventurer dehors dans cette région et par ce temps relève de l'épreuve, en survivre du miracle. - Y a-t-il un moyen de le vaincre ? hasarda-t-elle. L'homme se mit à rire. Sa famille aussi. Logan se demanda comment elle devait le prendre. Elle serra son gobelet entre ses doigts. - Comment voulez vous vaincre le roi des sables ? Sa puissance est telle qu'il égale les dieux ! Logan baissa les oreilles, désespérée. Non, seule la musique peut l'apaiser, et ce pendant quelques secondes seulement, quelques minutes tout au plus. Mais je vous déconseillerais d'essayer. Peut son encore en vie pour témoigner de leur rencontre avec le roi des sables. Voire aucun.- Mais alors, comment vous savez qu'Il se calme à la musique ?L'homme la regarda, éberlué. Il ne devait s'être jamais posé la question. Personne n'avait jamais dût mettre en doute le fait que cette légende soit véridique. Logan laissa tomber son gobelet par terre, répandant le liquide chaud sur le sol. Un bruit. Sourd. Un hurlement, au loin. Logan questionna les habitants du regard. Ils n'eurent pas le temps de lui hurler de rester qu'elle était déjà dehors, courant vers la direction du hurlement. Elle n'avait pas réfléchit à ses gestes, n'écoutant que sa conscience qui lui hurlait de sauver ses compagnons. Maintenant elle se trouvait complétement idiote. Si ça se trouve, elle courrait vers un gros ver de sable très moche. Ou bien la créature ne se calmait pas à la musique. De toutes manières, elle était morte. Elle le vit. Immense, jaillissant des sables. Elle resta longtemps à contempler cette merveille animale. Énorme, majestueuse. Mais dangereuse, aussi. Elle en oublia pourquoi elle s'était mise à courir vers lui, bravant la tempête et le danger. Elle vit les pics de glace de Solis se briser au contact de la créature, et cela la ramena à la réalité. Ses compagnons étaient de l'autre côté du monstre. Les attaques de Svada n'eurent pas plus d'effet. L'elfe plaça ses mains et porte voix. Et elle chanta, du plus fort qu'elle pût, jusqu'à se briser la voix. C'était une berceuse que lui chantait sa mère lorsqu'elle était petite, et elle retrouva avec joie le goût de la langue elfique qu'il lui semblait avoir oublié. Le roi des sables cessa de se débattre. Il tourna sa tête hérissée de piques vers l'elfe, stupéfait. Il rapprocha son énorme gueule de Logan, jusqu'à ce qu'il la toucha presque. Elle n'osait plus bouger, les mains le long de son corps, crispée. Son chant n'était plus qu'un murmure, que seul le dragon parvenait à entendre, parmi le bruit énorme que faisait la tempête. " Euh... A l'aide ?" |
| | | Invité | |
| Jeu 17 Fév 2011 - 6:20 | |
| Emezaël esquivait attaque après attaque. Il fut même forcé, une fois, d’utiliser ses pouvoirs pour se pousser lui-même vers le sol. Le guerrier avait peur, comme les autres, probablement, mais il s’en nourrissait. Sa peur le rendait plus redoutable encore, alors que son cerveau lui injectait de l’adrénaline à effusion. Ses pensées devenaient plus claires et ses réflexes, plus aiguisés.
L’ange déchu vit du coin de l’œil l’attaque de Solis qui ne sembla pas affecter la créature. Puis s’ensuivit l’attaque de Svada, tout aussi désuète. Ne pouvant rester là à ne rien tenter, Emezaël se concentra et envoya trois lames de vent. Pour ne pas qu’elles se perdent dans la tempête, il dût les faire assez robustes. Elles touchèrent solidement le monstre, mais n’eurent aucun effet. Emezaël ne perdit pas courage pour autant. Il redoubla d’ardeur et réussit même à retourner la tempête contre le dragon. Cela ne fit que le ralentir, sans qu’il n’en paraisse plus affecté.
Le jeune homme eut une pensée pour Oedrek. Avait-il réussi à se trouver un abri à temps pour la tempête? Le connaissant, il était impossible qu’il n’ait pas réussi. *Je te reverrai lorsque les vents me le permettront…* se dit Emezaël. Inconsciemment, il venait de trouver la solution au sable qui leur irritait les yeux depuis trop longtemps déjà. Même s’il savait ne pas être assez puissant pour commander à une tempête de cette ampleur, il venait de trouver le moyen de la dissiper. Emezaël saisit Loup-des-Cieux et commença à relâcher délicatement toute la pression qu’il avait absorbé jusqu’à ce jour dans le joyau dont était serti le pommeau. Sans créer de déflagration et sans augmenter l’intensité de la tempête, il réussit à transformer la zone de basse pression en zone de haute pression et réussi à rééquilibrer le climat.
Alors que les vents se calmaient et que les grains de sables commençaient à chuter, Emezaël se rendit compte que le dragon ne l’attaquait plus. À travers le vent, il réussit à entendre une chanson. C’était la voix de Logan! Heureusement, elle n’était pas morte. Lorsque le sable fut entièrement de retour là où il devait être, il réalisa que le monstre était tête-à-tête avec la jeune fille. Il eut alors peur pour elle, ce qui lui fit l’effet d’une douche froide. Il se dirigeait vers elle à pas de course lorsqu’il réalisa que c’était son chant qui calmait la bête. Il n’attendit pas qu’on le lui demande pour camoufler ses sons et son odeur, marcher jusqu’à la gueule du dragon des sables, puis surgir brusquement et utiliser son arme pour sectionner une dent à la gencive. Elle était énorme! Il s’en empara et fuit le plus rapidement possible. Le tout n’avait duré que cinq seconde, assez peu pour que l’ancien Domination ne se fasse pas dévorer vif. La fureur qu’il avait provoquée chez la créature devait probablement être énorme. Peut-être même que cette fois, Logan ne pourrait pas le calmer. Une chose était sûre : ils devaient tous les quatre se réfugier au plus vite dans le village. |
| | | Page Cornée
Nombre de messages : 328 Âge : 92 Race : Esprit du Forum Poste : Celui qui dirige vos existences Magie Contrôlée : La p'tite souris Feuille de personnagePuissance: (1000/1000) | |
| Dim 20 Fév 2011 - 19:15 | |
| Aahah... ahahahahah... ahahahAHAHAHAHAHahahahah !
Que ces vermines sont drôles... elles dansent entre mes pattes, m'envoient leurs futiles attaques, de glace ou de plante... Pauvres petites créatures inconscientes et téméraires. D'un coup de queue, je les envoie valser dans les grains de sables, mes enfants. D'un hurlement, je leur glace les sangs. Mon rire, mes gargarismes résonneront pour toujours dans leur coeur mort. Ahah ils me font bien rire à me jeter des regards emplis de verve. Pauvres petits, il faut atterrir. Ce ne sont pas vos piqûres de moucherons qui m'émoustilleront, ni vos liens frêles. Allez, finissons en. Tss et cette autre vermine qui esquive mes attaques. Arrête de bouger, ça fera moins mal... Ahahahah pauvres enfants des dieux, si faibles et insignifiants laissez moi vous...
...
... Dieux... Cette musique. Presque inaudible parmi les grains de sables mes enfants, une mélodie simple. Une chanson douce. Comme celles que chantaient autrefois, il y a si longtemps, la déesse Terra pour apaiser les esprits de ses créations terrestres. Il se souvint, le Monstre des Sables, de l'époque bénie des dieux... Il était un enfant de Terra, qui le berçait avec tendresse alors qu'il n'était qu'une petite créature, pas plus grande qu'eux, qui se battent sous ses pattes. Eux, ne sont que les dépositaires du pouvoir de ses pères et mères les dieux : des voleurs. C'est par leur faute qu'ils ont dû se sacrifier, se détruire oui. Leur faute... Avec la lenteur des êtres terrestres, j'amenais mon large cou orné de pics jusqu'à l'origine de ce chant d'outre tombe. C'était un insecte, une créature frêle. Mais qui avait une belle voix à ses oreilles cachées. Alors j'écoute. Ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à craindre d'eux là haut. Hypnotisé, je reste calme.
Et soudain, un moustique s'approche de moi, si bien que le son merveilleux disparaît. Je sens qu'il est sur moi. Que fait-il, ce microbe insignifiant ?! ... Vivement, il tranche. La douleur est toute relative, il ne s'agit que d'une corne, une excroissance de ma peau. Mais il n'était pas loin de mes dent. Ahahah les fous... ils ne savent donc pas ? Terra, c'est elle, c'est Terra ! Oui la Déesse qui m'a maudit pour l'éternité. Les enfants, bandes de futiles moucherons, seule une enfant des dieux, une jeune enfant des dieux, dont la fleur est encore intacte, peut tenter de m'arracher mes précieuses. Ahah. Comme si vous en étiez capables. Comme si quelqu'un en était seulement capable.
Mon sable, ma tempête. Disparus ... Impertinent voleur de corne. Mon cri résonne dans son dos tandis que ma tête se tourne vivement vers lui, les dents sorties, intouchables. Je me tourne complètement, soulevant une gerbe de sable, ignorant la jeune soprano de tout à l'heure. L'ai-je ensablée ? Bah qu'importe. Je poursuis l'ignorant, le rebelle, et balance ma queue et mon cou sur les côtés, ma belle aile dorsale virevoltant sous ma colère. Pauvres insectes. De mes entrailles brûlantes soudain, sortit un gargouillis infâme. J'ouvris ma gueule en grand, exposant ma gorge. Sans leur laisser le temps de faire quoi que ce fut, je crachait une boue brunâtre, collante et fumante. Elle se répandit en une mélasse pleine de grumeau devant moi, se mêlant au sable, freinée. Il observa de ses yeux durcis la marée sombre d'où s'élevaient des fumerolles et même quelques flammèches, goguenard. Ils étaient calmés, cette fois ? Il balança sa queue, satisfait, et observa mieux autour de lui.
Dieux. Ils n'étaient peut-être pas si idiots... Un rugissement bestial sortit de ma gorge... Ils voulaient jouer, ces microbes. Soit. |
| | | Solis Oshan
Nombre de messages : 146 Âge : 31 Race : Elnihïn Poste : Tuteur Magie Contrôlée : Eau Feuille de personnagePuissance: (880/1000) | |
| Lun 28 Fév 2011 - 21:21 | |
| Solis aurait pu, un rire nerveux ce serait échappé de sa gorge. Mais il ne le pouvait pas. Et de toute façon, ça n'aurait servit à rien. L'Elémentaliste parvenait à peine à esquiver les attaques. Le déplacement de l'air d'un coup de la queue se balançant du monstre suffisait à faire valser l'Aqua. Abattre cette créature était tout simplement impossible.
Puis un chant s'éleva, perçant le sable qui ne volait plus grâce à Emezael. La créature s'immobilisa face à Logan. Solis ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait avant de saisir. C'était le chant! Evidemment, tout était clair maintenant! La lumière se fit dans l'esprit de Solis. L'énigme n'en était plus une. Mais ça ne les avancerait pas beaucoup, car il ne pouvait pas le communiquer.
Et il vit trop tard Emezael se diriger vers le monstre pour lui arracher ce qui ressemblait à un croc, mais était en réalité une défense. Grossière erreur, ça ne fit que provoquer la colère du monstre. Voilà, bravo... Provoquant la colère du monstre, et voyant ce qu'il allait se passer, Solis lança son pouvoir en avant, le faisant tendre vers Logan pour créer une prison d'eau pour la protéger du sable. L'eau sous pression apparu autour d'elle, empêchant le sable de se fixer dessus pour qu'elle ne soit pas totalement ensevellie.
Il la libéra une fois sûr qu'elle ne risquait plus trop, allant vers elle. Il fallait qu'elle chante. Qu'elle recommence à chanter, maintenant! Puis tout se calma soudainement. Solis et Logan se trouvaient dans l'angle mort du monstre pour le moment. Il ne savait pas pour les autre. La bête commença à observer autour de lui. Il était assez loin pour le moment, aussi Solis plaqua Logan qui se trouvait à côté d'elle au sol pour qu'il ne les voit pas. Il finirait par les sentir, mais c'était assez pour que Solis puisse agir.
Un plan commençait à prendre forme.
En sentant le sable sous ses doigts, une pensée lui était venue, et il avait tenu à la confirmer. Et il l'avait senti, juste là en dessous. Et il avait commencé à le faire remonter, lentement. Il ne fallait pas que le monstre le remarque. Et il commençait aussi à en créer.
Le sable sous la bête commençait sérieusement à s'humidifier, se transformant en une mêlasse dont on ne pouvait se tirer. Sable mouvant presque. La créature s'enfonçait doucement. Peut-être ne le remarquait-elle pas d'abord. Mais elle comprendrait vite. Et ça ne suffirait pas à l'enfoncer. Il regarda Logan. D'un signe de la tête, il lui dit de s'avancer vers là-bas, puis indiqua sa bouche et lui dit ainsi, l'espérait-il, qu'elle devait chanter.
Solis sentait sa tête lui tourner sous l'effort qu'il produisait, jusqu'à ce que le terrain sous le monstre soit tellement horrible qu'il puisse relâcher un peu la pression. La surface à couvrir d'eau était immense, et l'Aqua ne pourrait pas continuer comme ça longtemps. Il savait qu'il risquait de s'évanouir bientôt. Et pourtant, l'eau continuait de monter. |
| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Jeu 3 Mar 2011 - 10:18 | |
| Soudain, Logan apparut. Ou plutôt, on entendit sa voix, clair et pure, percer à travers la tempête mourante et les grognements du monstre. Lentement, Svada commença à la localiser, derrière lui. C'était plutôt facile avec son chant envoûtant. Elle comprit que la créature des sables semblait attirée par sa voix : on ne l'entendait plus se mouvoir sur le sable. Svada baissa la garde et observa la scène de ses sens. Emezaël, le seul aera de la troupe, avait visiblement stoppé les bourrasques. Bonne initiative. Prestement, l'araignée profita du répit offert pour étaler sa bave épaisse et plus ou moins cicatrisante - elle en faisait bien de quoi consolider ses toiles - sur les égratignures de ses bras. Brusquement, elle releva la tête : elle avait perçu le déplacement de l'ange déchu sur le sable : il fonçait droit sur la gueule de la créature... Était-il fou ?! C'était ensemble qu'ils devraient agir et surtout, seule Logan pourrait espérer lui arracher un croc. Svada voulut intervenir et aider la jeune Logan, coincée devant lui alors qu'il se retournait pour poursuivre son agresseur. Mais Solis fut plus rapide qu'elle.
Et de toute façon, elle avait d'autres chats à fouetter : une fois retournée vers Emezaël et Svada, la créature émit un bruit... étrange. Venant des profondeur de ses entrailles, un flot de boue fumante s'échappa de sa gorge. L'hybride, surprise, et pas franchement encline à finir ébouillantée, fit apparaître un pilier rocheux, couleur ocre, sous ses pattes. S'élevant ainsi au-dessus de la flaque, elle stabilisa son appui en le laissant prendre racine profondément sous terre. Avec toutes ses pattes, elle tenait parfaitement dessus. De son point de vue, si elle avait pu voir, ce serait sans doute superbe et stratégique. Mais comme elle ne voyait rien... elle écouta ce que lui disaient le sable et le vent sur elle. Et le vent lui disait que Solis avait approché Logan, et le sol lui disait que quelqu'un était en train de piéger le monstre. Elle sentit sous le sable, l'eau. Qui remontait, poussée par la force et la volonté d'un élémentaliste. De l'Aqua.
Mais... le monstre vivait ici, c'était son nid. Ne saurait-il pas se défendre même embourbé dans sa propre maison ? Ne saurait-il pas plonger au creux des grains de sable pour, non pas fuir, mais riposter ? Si, évidemment. Du moins, s'il en avait conscience. Mais s'il se retrouvait de nouveau immobilisé, leur laissant le répit nécessaire pour le coincer... Maintenant que la tempête avait disparu, c'était la parfaite aubaine. Maintenant qu'il ne s'occupait que d'Emezaël, appât volontaire désigné - merci à lui -, on pouvait le piéger... Il fallait que Logan chante. Sinon, le plan de Solis ne fonctionnerait pas. De son point en hauteur, avant que le monstre ne l'avise, elle mit ses mains en porte-voix et cria, sa voix neutre résonnant bizarrement :
" CHANTE LOGAN ! "
Évidemment, le dragon des sables porta son attention sur elle, c'était le risque à courir pour que ce piège fonctionne. L'hybride eut alors une idée : même en l'immobilisant et en l'hypnotisant, au moindre mouvement proche de lui, il réagirait et lui prendre une dent deviendrait impossible : elle attendit alors qu'il relève une de ses pattes avant et approcha sa gueule d'elle. Elle prépara sa bave blanchâtre lorsqu'elle la mêlait à son venin ou ses fils, en l'occurrence, elle y mit le plus de venin possible, tout en sachant que se serait dérisoire. Mais toute tentative de le rendre passif était bonne à prendre. Ainsi, l'hybride attendit le dernier moment et... sauta... sur sa tête. Vous avez bien lu : sa tête à lui, la bête. Son abdomen juste au-dessus de son museau pleins de cornes, elle sentait ces dernières lui érafler les pattes. Ses mains s'accrochaient à lui alors qu'il commençait à remuer sa gueule pour la faire descendre. Pas franchement pressée de se prendre un coup de patte dans la poire, Svada étala avec ses mains sa bave sur les yeux. Il n'aima pas du tout. Le venin ne fumait pas comme à sa habitude, sans doute sa peau était-elle trop résistante. Tant pis, mais au moins, elle espérait avoir bien recouvert les yeux. À l'aveugle, c'est pas forcément évident.
La bave blanchissait et durcissait, mais la Passeuse n'attendit pas longtemps avant de se laisser tomber de sa gueule. Pas folle. Mais atterrit plutôt mal, s'écrasant tout son côté gauche dans le sable mou. Franchement mou. Solis avait presque fini. Alors l'hybride se releva en quatrième vitesse et se faufila au devant du monstre alors qu'il hurlait sa rage de ne plus rien voir. Elle tenta de rejoindre les deux jeunes gens et de localiser Emezaël, même si quelques gouttes de sang perlaient de ses pattes et de ses avant-bras. Elle sonda le sol, et se rendit compte qu'il avait bien du mal à tout humidifier. Il n'y avait pas assez d'eau, et ça n'irait pas assez vite même s'il arrivait à en créer suffisamment. Ce qui devait être bien fatiguant. Alors Svada entreprit de désagréger le sable en poussière aux endroits trop secs, facilitant et accélérant le processus. Sans réfléchir, elle aurait bien utiliser des lianes pour l’appesantir. Mais ce faisant, elle puiserait dans l'eau et c'était hors de question. Alors elle s'appliqua à évacuer le trop de sable sous le monstre, qui commençait à ne plus bouger... Svada n'y avait pas prêté attention mais... Logan avait-elle donc commencé à chanter ? Était-ce Emezaël dont elle entendit le pas amorti sur le sable ? Pouvait-il lui aussi faire s'envoler le sable brûlant à peine humide sous le monstre ? Svada n'y voyait rien et concentrait tout ses sens sur son travail souterrain, jusqu'à en oublier d'écouter.
Enfin... les pattes du dragon d'ocre commencèrent à s'enfoncer... |
| | | Invité | |
| Ven 4 Mar 2011 - 18:14 | |
| Logan était captivée par les yeux du monstre, si bien qu'elle en oublia de chanter, sa bouche restant ouverte, le son comme en suspend. Ses yeux d'une sagesse ancestrale semblent vouloir lui dire quelque chose, elle le ressent dans toutes les fibres de son être. Comme une grande nostalgie, comme le bonheur de retrouver quelque chose que l'on a perdu. * Terr... * murmure-t-il Comme une grande colère. Elle ne voit pas le mur d'eau qui se forme devant elle. Elle pose les mains sur ses yeux et pousse un hurlement silencieux. Longtemps elle reste ainsi, immobile devant le combat qui se déroule à quelques pas d'elle.
C'est le choc du sable contre sa peau qui la ramène à la réalité. Elle met quelques secondes à voir que c'est Solis qui est allongé sur elle, qu'elle même se trouve au milieu du désert d'Erestrée; sur du sable brûlant. Elle se dégage prestement de l'emprise de l'Elnihïn, juste le temps d'apercevoir le geste qu'il lui fait. Geste qu'elle ne comprend pas. Et oui, car même dans les pires situations, elle reste fidèle à elle même. Elle regarde, abasourdie, le combat qui se déroule devant elle, le liquide brûlant que crache le monstre et les tentatives d'Emezael et Svada pour l'éviter.
Que fait-il avec l'une des cornes du dragon, celui là ? Croyait-il vraiment que cela serait si simple ? Ce ne sont pas les cornes que la prophétie demande, mais bien une dent. Pourquoi n'a-t-elle pas saisit cette occasion, alors que Gör était devant elle, tout prêt, presque impuissant ? ... Comment l'a-t-elle appelé ? Elle ne prend pas le temps d'y réfléchir, se tape le crâne et s'avance d'un pas décidé vers le dragon qui semblait si proche d'elle quelque instants plus tôt. Sa voix perce de nouveaux l'air chaud du désert, obéissant à l'ordre de Svada plutôt qu'à sa propre conscience, qui lui hurle de partir.
De nouveau le dragon s'arrête de se débattre, ses pattes s'enlisant lentement dans la boue que Solis produisait. Il tourne lentement sa tête vers l'elfe et la fixe de son regard hypnotique. Sa voix, plus forte que tout à l'heure, résonne maintenant dans le désert silencieux. Elle chante toujours la même berceuse, celle qui semble apaiser le dragon, créature des Dieux. Elle approche lentement la main vers sa gueule, touche les écailles jaunes tandis que le dragon, attentif, la fixe de son regard doré.
Longtemps elle caresse cette créature gigantesque, sa qu'elle ne cille un instant. - Pardonne moi... murmure-t-elle, les yeux emplis de larmes.
Vivement, elle saisit à deux mains la plus grosse dent qui dépasse de la gueule du monstre, et tire de toutes ses forces. La dent résiste un instant puis cède, laissant place à un flot de sang et envoyant valser Logan jusqu'à Solis évanoui. Le monstre hurle toute sa douleur et toute sa rage. L'elfe, voyant que Solis est dans une bien mauvaise posture et qu'il est temps de tirer sa révérence, saisit l'artefact qui est dans sa poche et enlace le corps étendu de Solis. - UTILISEZ L'ARTEFACT ! hurle-t-elle avant d'utiliser au hasard son pouvoir pour activer l'objet magique.
Elle s'évanouit dans le vent alors que la mâchoire de Gör claque là ou elle se trouvait une seconde auparavant.
Une légère vague agite le sable, qui murmure le mot traitresse.
Bien plus loin, à l'autre bout du monde... Alors qu'elle dépose le corps endormi de Solis contre la pierre froide, Logan prend conscience de toutes les épreuves qu'elle vient de traverser. Un flot d'émotion traverse son esprit, elle se met à trembler, à pleurer et à rire en même temps, car elle n'a pas eût le temps d'exprimer ses émotions durant ce voyage. Et puis elle ferme les yeux, et fidèle à elle même, tombe. |
| | | Invité | |
| Ven 25 Mar 2011 - 1:05 | |
| Emezaël avait voulu en faire trop, comme toujours…
Il s’arrêta de courir, puis fixa ce qu’il tenait dans ses mains.
Un cri de rage. Il jeta la défense du dragon au sol.
Il se retourna. Il vit la substance bouillante sortir des entrailles du monstre. Il n’avait pas le temps de fuir, ni même d’éviter ce jet de boue, de vase, qui était sur le point de l’engloutir.
*Emezaël! Réagis!*
C’était illogique. Lui qui se battait depuis sa naissance pour s’extirper des profondeurs sombres où on le repoussait sans arrêt n’allait pas se laisser enterrer de nouveau.
*Ressaisis-toi!*
Son épée avait perdu toute sa charge et il était lui-même exténué physiquement. Il était presque impuissant.
*Réfléchis!*
PRESQUE! Presque, pas tout à fait impuissant. Même s’il avait l’habitude de sous-estimer ses propres aptitudes, il s’était beaucoup amélioré depuis qu’il avait rejoint l’Île. Puisqu’il n’était pas capable d’arrêter, d’éviter ni même de bloquer la masse qui le brûlerait dans moins d’une seconde, il pouvait peut-être la dévier… théoriquement.
*Allez, on y va. Pas de place pour l’incertitude.*
Emezaël envoya la plus grande lame de vent qu’il pouvait produire en un si court laps de temps et celle-ci sépara la boue en deux coulées, mais il en venait toujours plus. Jouant le tout pour le tout, il s’entoura d’un bouclier de vent et se jeta par l’ouverture qu’il avait créée avant qu’elle ne se referme.
Sain et sauf, il ne pensa même pas à s’assurer que tout le monde allait bien. Il plissa les yeux pour observer le dragon. Sa sensibilité à la lumière forte ne l’arrangeait définitivement pas. Le béhémot s’enfonçait! Emezaël ne se demanda même pas comment les autres avaient réussis ce tour de force. Il était déjà en train de mettre sa main à la pâte. Déployant énormément d’énergie pour ensevelir la queue du dragon, qui pouvait toujours bouger, puis pour retenir le sable au sol, l’empêchant de se débattre.
Sa dent fut arrachée.
Par Logan.
La bonne, cette fois.
Emezaël se retourna alors que les autres utilisaient l’artefact pour fuir ce désert maudit. Des villageois se tenaient à l’entrée du village, silencieux. Ils les avaient observés.
*Fuyez, pauvres fous*, se dit-il mentalement, *seul un miracle sauvera vos maisons de la destruction que sèmera ce géant en colère. Même les dieux ne peuvent plus rien pour vous. Fuyez! Fuyez et espérez qu’il ne vous retrouvera pas. Espérez qu’il épargnera vos vies. Je ne peux rien pour vous tous.*
Et il se téléporta au moment même où la queue du dragon allait s’abattre sur lui. À sa place, un nuage de sable en suspension…
À la planque de la Tour, quel ne fut pas son soulagement de voir que tous s’en étaient tirés. Malheureusement, il était trop épuisé pour exprimer aux autres ce qu’il ressentait. Il le savait, dès qu’ils seraient de nouveau sur pied, ils retourneraient à l’Île. Il n’avait plus d’énergie en lui, magique ou physique. Un repos lui ferait le plus grand bien. |
| | | | | |
| |
|