[Quête Secondaire] Serres de Corbeau

Ah que pensait la Dame en l'envoyant lui, ici même en quête d'une légende Aqua, non il devait y avoir une erreur. On ne savait rien d'elle et pourtant comme porté par une envie indescriptible ses pas l'avaient mené dans le cimetière. La brume et les oiseaux qui fuyaient le lieux ne présageait rien de bien mais il ne pouvait pas croire en leur malheur, non pas encore il fallait qu'ils réussissent pour conjurer la malchance qui pesait sur les habitants d'Elament.

Asgel avait laissé derrière lui Garyane et Nanee, la professeur lui avait fait promettre de revenir après avoir accompli sa tache et il n'avait put se résoudre à la regarder en face sans le faire. Sa candeur habituelle l'avait rempli d'espoir et elle tenait à le félicité elle même à son retour de mettre son bras à nouveau au service des autres sans avoir peur des conséquences. De plus elle lui avait fait comprendre qu'elle croyait en lui et cela plus d'une fois sans oublier que le roing devait y croire lui aussi. Son paquetage avait été fait rapidement et sans attendre il avait pris la route, le passeur l'avait accueilli seul et à première vue il devait être le premier arrivé sur les lieux.

Passant devant les tombes le jeune homme repensait au jour de la chute, quelle tristesse d'imaginé toutes ces vies qui reposaient dans l'enceinte de la Cité sans sépulture, cadavre pourrissant à la vue de tous sans oublier ces âmes perdues voir pire torturé par les démons. Oui on pouvait bien imaginé cela de leur part et puis après tout on ne connaissait pas toute l'étendue de leur perversité et de leurs pouvoirs en la matière. Il avait enduré une partie de leur sévisses et le loup était persuadé au fond de lui qu'ils pouvaient faire bien plus pour démontrer leurs cruautés. Revoir de si près les murs d'Elament d'où s'échappait des lumières vives et étranges ainsi que les cris stridents qui perçaient le silence ambiant le glaçait d'effroi, rappelant à son bon souvenir son année d'esclavage en son sein. Mais il y avait encore de l'espoir en tout cas la Dame y croyait semblait il et finalement en y réfléchissant bien il ne pouvait laisser tomber alors qu'on comptait sur lui.

Sauvagement il tournait en rond attendant les autres gens qui devait le rejoindre imaginant qui cela pouvait bien être car il n'y avait aucune indication dans la missive. Était ce l'ambiance autour de lui ou bien son sixième sens animal qui le mettait sous pression mais dans tous les cas cela ne sentait pas bon et Asgel ne s'arrêtait pas qu'a l'odeur de charogne et de pourriture environnante qui lui remplissait les narines alors qu'il humait l'air pour y détecter quoi que ce soit de suspect, la nuit s'annonçait agité et ce n'était pas le frisson qui parcourait son échine qui allait le contredire.

Un cliquetis résonna alors que sa boucle de sac libérait ses affaires tandis qu'il laissait tombé lentement son sac au sol et dans le même geste le roing mis la main sur ce qu'il cherchait. Tout en enfilant ses gants et ses protections de combats pour parer à toute éventualité il fit un tour sur lui même pour faire un tour d'horizon, toujours aucun signe de vie ... C'était plutôt rassurant dans un cimetière, on préfère que les morts restent bien mort. Serrant les poings et poussant ses sens aux aguets il s'installa en tailleur sur une stèle, les mains ballantes poser sur les genoux il pris son mal en patience quand à l'arrivé des autres. Il se mit à marmonner quelques mots pour se donner du courage.

"Soyez notre protecteur, soyez le gardien de notre petite meute ... "

Le cimetière... quel endroit lugubre! Il s'y attendait, biensur! Mais pour sa première mission, Armän aurait tout de même préféré un autre endroit. Eut égard à la brume qui lui glaçait les os, le nymphe tremblait surtout de rencontrer une goule -il n'osait penser à une bande. Sa mémoire, malheureusement trop précise, lui projeta une série d'images et de sensations; toutes plus insuportables les unes que les autres.

Dans le noir il continua d'avancer, ses pas feutrés évitant les brindilles qui ne manquaient pas de se briser sous son poids. Inutile de s'effrayer avec ce genre de bruits, l'ambiance était déjà à l'effoi. Armän laissa son regard errer entre les sépultures, essayant d'en lire les inscriptions effacées par le temps. Sur certaines, des traces de griffures. Tout autour de lui, des signes de la présence menaçante de quelques bêtes.

Il chassa une nouvelle fois la peur qui se blottissait au creux de son ventre pour se concentrer sur sa mission. Il lui fallait tout d'abord retrouver ses compagnons qu'il avait vaguement entr'aperçu en suivant le passeur; trop occupé qu'il était à détailler la Dame. De sa voix basse, elle leur avait donné ses souhaits, ils en avaient fait des ordres. Puis, chacun de leur coté, ils étaient partis rattrouper leurs affaires.

"rendez-vous sur place". Mais le cimetière était grand; plus grand qu'une ville. Combien de morts reposaient ici? Combien de larmes avaient mouillé ces pierres? Un bruit le tira de ses pensées. Les sens au aguets, il s'acroupit et huma l'air. Une présence. Une seule pour le moment.

Il reconnaissait l'odeur, et le souffle qui se coulait dans la nuit lui rappellait vaguement quelque chose. Sa mémoire encore s'activa. L'île, la Dame....
- qui est là?



Le nymphe s'avança prudemment. Inutile d'effrayer qui que se soit et puis... et puis si ce n'était pas un de ses compagnons? À cette pensées son sang se pétrifia dans ses veines. Il redoubla de vigilance tandis que la brume s'épaississait autour de lui. Ah! Si seulement il avait de quoi s'élairer! Mais non, il n'osait y penser. La douleur était encore trop vive. Il ne voulait pas s'en servir. Plus jamais! Ce pouvoir maudit...

oui mais... c'était bien pour cela qu'il avait accepté cette mission. C'était bien pour cela qu'il s'était rendu à Elament la Sombre, traversant le monde, quittant sa grotte ténébreuse. Il hésitait encore. Oui, il voulait apprendre à maîtriser son pouvoir. Mais il ne pouvait pas se permettre de l'utiliser à tort et à travers.

Doucement, lentement, il continua sa marcher silencieuse vers la silhouette qu'il devinait au loin. À première vue, elle semblait léviter. Mais en y regardant mieux, Armän comprit qu'elle était simplement assise sur une stelle branlante. D'après sa carure, c'était un homme. Pas de difformité apparente... c'était bien un de ses compagnons.

Cette fois, il se lança:
- bonjour, le suis Armän. C'est bien ici le rendez-vous pour la mission de la Dame?

Citation :

" Messires, les mystères d'Haol ont été percé ce matin même. Si la poursuite de cette mission vous tient toujours à coeur, présentez-vous après demain sur l'île. "

Combien de temps avait passé sans qu’il n’aie eu a quitter la quasi-quiétude de sa demeure dans les ruines ? Trop longtemps. Depuis son face à face avec la faux, il n’a rien fait d’autre que de ramollir. La plaie qu’elle lui a infligée, bien qu’à présent ce soit une cicatrice, paraissait ne pas guérir. L’être centenaire s’étira, prit une miche de pain, reste de sa ration d’hier et de l’autre main prit le parchemin qu’on lui avait délivré la veille. Il le relit et relit encore comme voulant déceler un quelconque mystère dedans. La munificente demandait son assistance pour une certaine tâche et pas n’importe la quelle. Cette mission pourrait changer le courant des choses. Iniloth n’avait jamais entreprit une chasse au trésor auparavant. Mais c’est elle qui le demande, comment pourrait-il décliner. Elle qui avait restauré sa vigueur, elle qui avait libéré son âme de sa vassalité, elle qui lui redonna espoir…

Il revêtit sa cape de voyage rapiécée, empoigna Nazderini et sortit de la hutte qui lui servait de refuge dans le camp et s’en alla à sa rencontre. Il se rendit à l’ile, reçu ses instructions de la part de la cristalline en personne, chose qui le troubla en quelque sorte. Il ne s’était pas attendu à se retrouver face à elle une seconde fois et il ne s’attendit pas à ce flot de sentiments qui avaient refis surface encore une fois. Toutes fois, il se contenta de prendre son ordre de mission et s’en alla avec le passeur vers la seconde destination.

Pareille à une neige grise, les retombées qu’exhumait le palais des feux, autrefois école de la cité du dernier espoir, s’entassait sur le sol recouvrant les demeures des gardiens silencieux d’un manteau terne et duveteux. Un brouillard épais glissait lentement, les filaments brumeux serpentaient parmi les roches tombales jusqu’à couvrir la presque totalité du cimetière. La matière nébuleuse devînt épaisse et froide. L’air devînt silencieux lourd et glacial. En plein milieu se trouvait deux personnes qui devaient être ses compagnons pour la mission. Les filaments de la matière informe commençaient à dériver vers eux se joignant les uns aux autres dans une spirale pour ensuite se condenser lentement, une haute forme sombre se manifesta de la trombe de vapeur.

On n'est jamais trop vigilant

Annonça-t-il aux jeunes êtres déjà présent sur les lieux après avoir rajusté son capuchon sur sa tête. L’écran de brouillard était toujours déployé, vaudrait mieux qu’ils ne se fassent pas repéré s’ils allaient entamer des fouilles si près de la demeure de l’ennemi. Iniloth se rappela la première fois où ses yeux se posèrent sur Elament. Le jour ou son cœur las s’est à nouveau embrasé face à la splendeur des hautes tours inébranlables, des murailles blanches impénétrables et du portail mystique empreint de la magie des dieux. Son humeur ne fut que plus abattue à ce souvenir. Comment cela s’est il produit…

Il se retourna vers un des jeune gens et demanda

Iniloth, Iniloth Vakoar. D'après ce qu'a dit la cristalline nous allons devoir déranger les décédés...

Il s’interrompit et empoigna Erandaes quelques brindilles venaient de craquer, une lourde respiration se faisait entendre…

[b]"C'est un tort de déranger les décédés