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| | Lysias Nombre de messages : 146 Race : Nymphe Mâle Poste : Elève Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (443/1000) | |
| Sam 9 Oct 2010 - 16:43 | |
| Part 1. Renaissance Dédale de pierres
…Alors il verrait ledit Chef. Et il ferait sa demande. Quel genre de demande ? Lysias ne le sait pas vraiment. Jusqu’à quelle demande accepte-t-on d’entendre en des lieux si reculés, si volontairement camouflés aux yeux de tous. En pénétrant dans la Forteresse, il a réalisé qu’il est arrivé là grâce à Svada, oui, mais sans avoir songé une seule seconde à organiser ses dires. Qui est-il ? D’où vient-il. Il est le client de la Passeuse, et qui dit Passeuse dit forcément Provenant de l’Ile. Non il n’est plus réfugié quelconque, puisqu’il ne cherche plus à se sauver d’une cause. Hormis peut être de s’acquitter d’une dette personnelle qui n’a rien à voir avec l’histoire de la Cité. Qui n’a rien à voir, comme il aimerait le croire, mais qui pourtant, fait partie des maillons de la Bataille. Arpentant la série de marche, Lysias a déglutit, silencieusement. Non il n’a pas vraiment peur, mais appréhende ce qu’il est censé faire. Ce qu’il est censé décider, puisqu’aujourd’hui, personne semble pouvoir le faire à sa place. Il n’y a non plus personne, sur qui rejeter sa cause dessus. Or, Lysias ne se voit pas Résistant non plus. Svada a dit qu’il devrait soumettre sa demande. Pour voir la Faux. Il faut désormais demander avant de rendre visite à un tiers. Rendre visite… sauf que là, il ne s’agit pas d’une visite. Lysias doute, ne sait pas comment présenter la chose. Ni plaider sa cause. Cause qu’il n’a ni envie de plaider, ni envie de rejeter, ni rien du tout. -Ne le lui dit pas, a-t-il murmuré avant de rentrer. Non, ne lui dit pas que j’ai été son esclave. Parce que la vérité, c’est que j’ai été l’ami d’un démon. Pensée silencieuse ou supplication à mi voix, Lysias a scruté les statues s’élevant en hauteur tout autour d’eux. Tellement hostiles face à si peu de lumière. Tellement hostiles, à celui qui vient de s’autoriser à se présenter ainsi, devant eux. -Ce Chef là. Quel genre de chef fait-il?Lysias s’est forcé à parler, à rompre ce silence dans lequel il aimerait s’oublier. Se réfugier un moment. Et Svada, s’en irait-elle de sitôt après l’avoir livrée à destination promise. Et à elle. Peut-il lui faire la demande. Celle de rester encore un peu. Lysias, qui est-il. L’apprenti de Ruby ? Est-ce là une couverture passe partout. Couverture pourquoi faire. Ruby ne l’a pas enseigné ainsi. Et Lysias n’a plus envie de passer comme tel. Il est un temps où la lâcheté devient primaire pour survivre. Mais il en est un autre, lorsque, assumer devient possible. Finalement, Lysias a soupiré. Bref instant de répit avant d’aviser… et d’assumer.
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| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Dim 17 Oct 2010 - 14:30 | |
| Sexy ?... Sexy ?! Jamais personne au monde n'aurait eu l'idée de la qualifier ainsi de toute manière. Sourire rare qui éclaira sa face, Svada sourit vraiment. Amusée, vraiment. Voilà longtemps qu'un pareil sourire n'avait élu domicile sur les lèvres fines de cette hybride, très longtemps même.
Et on descendait, toujours plus bas. Passant entre les mains de divers gardes ignis ou aeras, qui évitaient les pièges connus sur le bout des doigts. Même aveugle, la Passeuse savait que rien n'avait changé. Et puis. Ainsi entourée de roc, n'était-elle pas dans son élément ? Elle sentait à présent cette magie qui circulait dans la roche, magie à laquelle elle n'avait jamais prêté attention. Une belle magie. Entité vivante, née de l'Espoir et de la Volonté de vivre... Et au milieu de cette lumière, il y avait un point noir. Autre magie, sans espoir, mais même Volonté...
Ne dit rien. Haussement d'épaules. L'araignée, pragmatique, ne voyait pas ce qui l'embêtait tant. Mais ce n'était pas à elle de s'en préocuper ... ? Que devait-elle faire ? Intervenir lorsqu'il demanderait... l'autorisation de la voir ? Pouvait-elle l'aider ? Elle se le demandait...
" Je ne l'apprécie pas. " ça au moins, c'était dis, et surtout vrai. " Mais il faut bien admettre... qu'un homme capable de réunir et de faire vivre des êtres blessés et chassés, ici, sous terre et sans contacts avec la surface... Cet homme là n'est pas n'importe qui. "
L'animosité ne la rendait pas aveugle -ahah- et elle savait encore reconnaitre une personne forte quand elle en... "voyait" une. Dans la Forteresse, c'était le Chef qu'on respectait le plus. La Matriarche venait après. Ainsi était fait ce Refuge, base forte de la Résistance élamentaliste.
Et enfin, les murs s'éloignèrent et ils arrivèrent dans ce hall si commun à ses yeux, auparavant. Aujourd'hui, elle ne pouvait que se le représenter par ses souvenirs et ses sensations nouvelles. Svada entendit le garde qui les avait amenés là avancer encore, vers le couloir qui menait au bureau du Chef. Deux veilleurs, en reconnaissant l'hybride, restèrent un insrant cois : cela faisait des mois qu'on ne l'avait vue, leur semblait-il. L'hybride resta comme à son ancienne habitude dans le hall, en attendant qye le Chef vienne en cette soirée, les accueillir.
" N'ai crainte Lysias, je... " suis sûre que tu pourras la voir ? Non, elle n'en savait rien. Et réconforter n'avait jamais été son fort. Alors quoi ? Il n'a jamais fais de mal à une mouche ? Sûrement faux. " Hem... Courage. "
... Sans commentaire. Surtout que... Elle entendit des pas. Pas qu'elle pouvait reconnaitre entre mille, pour le coup. - Spoiler:
J'envoie un MP à Shin pour lui dire d'intervenir, à moins que ce ne soit déjà fais ? ^^'
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| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Dim 14 Nov 2010 - 21:47 | |
| [Pas beaucoup d'idées, post court, désolé pour le retard]
Les beaux jours de l'elfe noir étaient du gabarie de ce jour-ci. C'était comme si il y avait du soleil dans la caverne et des oiseaux qui chantaient dans la Forteresse. Lorsque personne le regardait, il faisait des bonds et dansait le succès. Il y a un mois, il n'aurait pas cru du bonheur si intense dans son cœur de pierre. Sa vie était géniale. Lorsqu'il n'était pas trop fatigué, stressé ou préssé par tout ces efforts et tout ces événements, il pouvait voir à quel point c'était fabuleux. C'était un sentiment qu'il ne préférait pas exprimer en public, ce serait manquer de décence pour tout les morts et toutes les souffrances de ces derniers mois. Mais en même temps, ne serait-ce pas ça le salut des élamentiens? La joie! Après tout, il avait réalisé tant de travaux et fait souffrir tellement de gens à la tâche, que de voir que tout allait de mieux en mieux était du miel dans sa bouche.
Après un début de mois difficile, de lourdes pertes et une attaque dévastatrice du Ténébreux, tout se remettait petit à petit en place. La ligne de front, les pièges autours de la Forteresse, l'espoir dans l'esprit des résistants. La capture de la Faux avait fait beaucoup de bien au moral des troupes et des habitants des souterrains. L'elfe noir ne remerciera jamais assez d'avoir mis Seth sur son chemin. Et puis plus ça allait, plus ses citoyens travaillaient bien et s'expertisaient de plus en plus. La Forteresse avait un bon rouage.
Ce fut avec cet esprit léger que l'elfe noir préparait une opération sur la cité avec l'un de ses spadassins infiltrés. Avec l'aide de quelques hommes de mains, il avait transformé la salle de réunions en une séance de réflexions et de planifications intenses. Puis on frappa à la porte.
"Une personne demande à vous voir, elle a une requête spéciale! Elle est accompagnée de la Passeuse." exclama le garde à la porte. "Est-ce une boutade?" demanda l'elfe noir "Ce serait bien, si c'était Faux!"
Une clameur générale de rire s'éleva de la pièce, puis lorsque celle-ci se tut, le chef continua. Cette blague était courante au cours du dernier mois.
"J'arrive!"
Il ouvrit la porte, franchit les deux bons cents mètre qui le séparait du dôme des Chemins, frappa à la porte de la Commanderie de l'autre côté, et le garde visible aux Dômes des Chemins posté devant l'énorme dalle circulaire qui servait d'entrée au chef-lieu de la Résistance s'ouvrit.
Derrière son habituelle cape noir, sous sa capuche et son masque blanc, il s'exclama en direction de ce qui semblait être le nymphe mâle avec un acquiescement de la tête en guise de salutation, l'air grave.
"Bienvenue en ces lieux! J'espère que vous avez passé un agréable voyage jusqu'ici. Que puis-je pour vous?"
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| | | Lysias Nombre de messages : 146 Race : Nymphe Mâle Poste : Elève Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (443/1000) | |
| Ven 17 Déc 2010 - 2:34 | |
| - Spoiler:
[Back - qui parle de retard? ]
Cet homme là n’est pas n’importe qui, a dit Svada. Lysias se demande encore à quel type il va devoir faire face. Appréhension ? Un soupçon, oui. Jetant un regard de biais à la Passeuse, le nymphe a reporté son attention vers la silhouette sombre se découpant là bas. Et un instant de silence est passé.
C’est que Lysias ne s’imaginait pas à une bienvenue.
Bien que formelle.
Très vite, l’aera s’est ressaisi, après brève inclinaison de la tête en guise remerciement, futile geste avant d’en arriver aux faits. Car au final, bon ou mauvais voyage, il l’a fait, et rien ne change. Svada est encore là, et c’est peut être sa présence en retrait qui rassure un tant soit peu le Nymphe. Puisque désormais, c’est avec autorisation qu’il semble pouvoir rendre visite la Faux.
-C’est la Faux que je voudrais voir.
Requête formulée sans fioritures, demande simple et qui pourtant parait démesurée, tellement naïve.
-DESIRS INNOCENTS-
Mais naïve l’est-elle vraiment.
-Elle est ici, n’est ce pas.
N’est ce pas… ? Svada l’a supposé. Les rumeurs l’ont laissé entendre. Alors que valent les bruits qui courent face à une réalité.
Le nymphe n’a pas cillé et a scruté l’être masqué de blanc. Un simple regard, sans défiance mais avec cette idiote assurance.
-C’est ce que vous pouvez pour moi.
Dernière édition par Lysias le Ven 17 Déc 2010 - 9:57, édité 1 fois |
| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Ven 17 Déc 2010 - 9:15 | |
| - Spoiler:
Ah tout les deux aussi en ... retard ? Nan j'ai rien dis moi ~~ Elle aurait bien aimé... laisser ses yeux se promener sur les arches complexes, glisser son regard de la coupole jusqu'au sol. Oh elle pourrait. Mais quel intérêt, si c'était pour voir noir. Alors elle garda la tête droite, sans même aviser un mouvement vers le Chef qui approchait. Et elle écouta avec une sorte de mélancolie son petit air de bienvenu. Rien n'a changé, et si elle le voyait, elle serait blasée. Oui mais voilà, elle ne le voit pas, et elle aimerait le pouvoir... Maintenant, c'était à Lysias de parler, et elle, elle devrait partir. D'habitude oui, elle laissait ceux qu'elle amenait ici. Mais là... elle ne lui avait rien promis... mais elle ne bougerait pas d'un iota. Non, elle resterait à ses côtés, comme une dette qu'elle lui devait. Quoi qu'on en dise, Svada avait une parole ou un sens de l'honneur : il l'avait aidée dans ses ténèbres, alors elle l'aiderait à rencontrer les siennes.
Toutefois... elle ne s'attendait pas à une demande aussi directe. Dans un sens, c'était sans doute mieux. Et bien qu'elle ne pouvez voir son regard, elle avait entendu à quel point il était déterminé. Que cela paraisse naïf à n'importe quel quidam, elle pouvait le comprendre. Mais elle pensait que le Chef serait assez clairvoyant pour comprendre que sa décision n'était pas un coup de tête. Il lui avait fallu attendre... attendre d'être prêt. Et ça, c'est souvent plus long qu'on ne le croit. Tout ce temps était-il suffisant ? Vraiment... ce nymphe pourrait-il la voir finalement ? Eh bien... elle ferait tout pour que ça se passe, non ? Alors on pouvait l'espérer.
Doucement, elle s'était postée derrière lui, et avait posé ses mains fines sur ses épaules. Un mince sourire s'était dessiné sur son visage pâle tandis qu'elle posait ses globes noirs sans voir sur l'elfe noir. Genre, moi, je suis de son côté tu vois ? Ses pattes atrophiées s'agitèrent un peu. Pourquoi vouloir ainsi l'aider, même si c'était comme une dette pour elle... Peut-être qu'elle le considérait un peu comme un frère. Pas trop quand même. Svada n'était pas prête justement, pas prête à avoir à nouveau une famille. Parce que dans sa tête, elle était plus proche de la mort que d'autre chose. Alors à quoi bon ? Pourquoi entrainer des gens dans une tristesse superflue ? " Je me porte garant de ses intentions. Tu peux avoir confiance. "Elle aurait bien aimé pouvoir lui faire un clin d'œil à cet instant. Il lui semblait que c'était le genre de chose qui se faisait. Depuis le temps - des mois ! - qu'elle allait et venait ici, elle pouvait bien se permettre ce genre de familiarités. Mais bien sûr, elle n'avait pas de paupières. Et de toute façon, faire un clin d'œil lorsque l'on est aveugle ... n'était-ce pas un peu bizarre ?! Alors, elle étira juste un peu plus son sourire, tout en inclinant la tête. Wahou... c'est fou ce que deux malheureux trucs peuvent donner un air doux... même à elle ! Tellement fou qu'on devrait marquer ce jour d'une pierre blanche. Le jour où Svada a vraiment eut l'air amical. C'est fou je vous dis. |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Sam 18 Déc 2010 - 22:34 | |
| L'air perplexe sous le masque, l'elfe noir resta silencieux plusieurs longues secondes, laissant le temps au nymphe d'exposer sa requête et à l'araignée de le soutenir. Bien qu'aveugle, elle semblait de plus en plus humaine celle-là. Au contraire de l'elfe noir qui s'assombrissait de jour en jour, comme si la lumière qu'il avait incarné durant ses quelques mois s'éteignait peu à peu. Cela laissant place à une nature plus froide et mystérieuse, comme jamais il ne l'avait auparavant. La Résistance était une affaire d'abnégation rongeant la moindre parcelle d'innocence qui lui restait encore. Car même si pour certains la victoire ne devait point avoir le goût de l'amertume, l'elfe noir savait qu'il devait renoncer à une quelconque fierté dans sa position. Il avait lâchement torturé cette démone, au point de corrompre les plus braves idéaux si cela se savait. Aussi dur à écraser qu'un cafard et à saisir qu'une mouche espiégle, il était allé loin pour chercher ces informations et détruire une commandante démoniaque. Trop loin pour certains. Trop loin pour lui-même, c'était dire.
Mais ce sentiment de culpabilité qui le calcinait de l'intérieur ne devait point tarir l'image de chef qu'il affichait. Ne jamais baisser la tête face aux autres. Ils le sauraient alors, que cette ombre n'était plus leur chef. Il continuait à arborer son sourire carnassier, à bomber le torse et aller en avant quoi qu'il advienne. C'était son seul salut face à ces quatre semaines abyssales. Seulement quatre et pourtant il n'en voyait plus le début. Sous l'emprise de la lumière qu'on disait à l'époque.
Sous l'obscurité de sa capuche, l'elfe noir fixait de ses yeux écarlates ce jeune homme, sans ciller en instant. A l'affût de la moindre mimique qui trahirait son indécision et ses doutes. Mais non, il avait été direct, franc. Il voulait LA voir. C'était le premier jour où la prisonnière demeurait dans son nouveau cachot, à quelques pas d'ici. Déjà un visiteur souhaitait la voir. Le premier d'une sûrement longue série de personnes de la Surface à vouloir rencontrer la Faux, comme il venait de le prononcer. Quel mal il y avait-il à cela, les citadins de la Forteresse avait déjà eu droit à leurs tours. Certains pour cogner, certains pour connaître des vérités. Mais désormais, il n'y avait plus torture sur la personne de Sappho -si tenté qu'on peut la nommer comme une personne désormais-, et le droit de passe n'était plus qu'accorder qu'à ceux qui venait en ces lieux pour la deuxième raison.
L'elfe noir remarqua ce soutien de la passeuse. Même si ils ne s'appréciaient guère entre eux, il savait que cela était assez anodin chez elle. Elle faisait son boulot, parfois avec un grognement, et puis c'est tout. Souvent d'ailleurs, elle livrait les gens sur le Dôme, puis s'esquiver aussitôt. Là elle posait ses pattes sur l'épaule de son colis. C'était soit une preuve qu'elle perdait la boule, soit qu'elle avait une certaine affection pour le nymphe. Derrière son masque, il haussa des paupières face à ce geste assez...inattendu. Cela joua en faveur du nymphe.
"Avant tout, je souhaiterais avoir des renseignements supplémentaires. Quel est votre nom? Quelles sont vos intentions sur la prisonnière?"
L'elfe noir n'avait besoin de rien d'autres. Si l'esprit ou le corps de ce nymphe avaient été manipulé, les artefacts sur le chemin entre la surface et la forteresse auraient aussitôt anéantis la source d'un quelconque maléfice. Par ailleurs, les lieux étaient cloisonnés par un sort conçus pour brouiller un sortilège de Contrôle provenant de l'extérieur. Il n'y avait donc ici que la volonté de ce jeune homme qui pouvait agir sur sa parole et ses mouvements. Si il en était autrement, cela voudrait dire que les démons avaient encore bien des cartes dans leurs poches. |
| | | Lysias Nombre de messages : 146 Race : Nymphe Mâle Poste : Elève Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (443/1000) | |
| Mer 19 Jan 2011 - 7:08 | |
| Lysias darda son regard vers ledit Chef de la Forteresse. Un regard rouge sang, ne laissant transparaître que trop peu de messages pour donner matière à en interpréter quoi que ce soit.
L’appui de Svada… Lysias devra-t-il avouer qu’elle aura été source de chaleur, aussi infime soit-elle, lueur vacillante au beau milieu d’un gouffre enneigé. Qu’il aurait eut envie de protester et rouspéter haut et fort qu’il l’aurait fait. Mais c’est une réaction qui ne lui effleurera même pas l’esprit. Comme si, mine de rien, c’était de son soutien qu’il avait besoin. De l’appui de la Passeuse et pas une autre. Drôle de spectacle pour un nymphe et une hybride venue rendre visite courtoise à sa majesté des ténèbres.
Tiens. Et là voila, la question cruciale. Qui tombe comme une pierre sur du parpaing. Attendue et tellement repoussée. Redoutée.
-Lysias.
Une voix –la sienne-, étrangement calme et pourtant assez forte a résonné entre les parois. Puis, est passé ce silence.
Alors Lysias. Tes intentions sur la Faux… quels sont-ils.
Si tant est il qu’il en ait.
-La complicité… est-ce qu’elle justifie une intention ?
Manque de toupet et refus d’enjoliver les choses pour justifier sa venue… Il se pourrait bien que cette entrevue lui soit refusée, à jouer les marioles… Mais quel mal y a-t-il de lancer la vérité à tord et à travers. Des intentions, y faut-il pour donner le motif d’une visite en ami.
S’empêchant d’agripper Svada, Lysias s’est laissé le temps de peser ses mots. Il ne sait ni l’ampleur de la gouvernance de ce Chef, ni même face à qui il est redevable. Alors quoi ; devrait-il tourner autour du pot encore longtemps ? Puisqu’au final il n’y a que pile ou face sur le destin d’une piécette.
-Mais un esclave n’a pas besoin d’intentions pour revoir son ancienne maîtresse.
Et sonne le son du silence dans la tête de cet entêté de nymphe. Nulle envie de se venger, ni envie de vérifier la présence d’une redoutable Faux jetée derrière les cachots, pour confirmer les dires. Quant aux bruits qui courent… dire qu’il y en a qui font si peur qu’ils empêchent encore bien des peuples à dormir sur leurs deux oreilles. D’où faut-il être venu, d’où faut-il surgir pour expliquer la simple envie de revoir une chère tête enfouie dans la mémoire.
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| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Mer 19 Jan 2011 - 21:01 | |
| Elle imaginait le regard surpris, le sourcil haussé de l'elfe noir. Habitué à sa froideur, la voir se montrer aussi proche d'un autre être vivant devait paraître surréaliste. A minima. En fait, ça l'amusait même, d'imaginer sa surprise. Et un sourire moqueur naquit sur ses lèvres, alors que déjà, Shin se concentrait - comme le lait .... - sur Lysias. Et voilà le point crucial, la raison de sa venue. Sans doute en fallait-il une bonne. Une prisonnière de guerre aussi importante devait être protégée. L'hybride elle-même ne l'avait jamais vue, juste entendue des rumeurs sur son état, de la part des habitants de la Forteresse qui l'avait vue. On disait qu'elle était salement amochée, son esprit brisé, son corps abîmé. Elle n'était plus que l'ombre de sa gloire macabre passée. Plus rien. Alors vraiment, nécessitait-elle encore tant de garde ? Ben, c'était pas l'araignée qui décidait, alors elle n'avait rien à dire. Mais tout de même, elle éprouvait parfois de la compassion, et c'est pour cela qu'elle refusait de voir cette démone détruite. Si elle la voyait, elle ferait tout pour que ses souffrances soient abrégées et cela l'énervait. De s'en savoir capable l'irritait aussi.
Et dire qu'il lui avait demandée de ne pas révéler ses rapports avec la Faux. Pff... elle ne s'en trouva pas vexée, non, loin de là. Juste encore, amusée. De sa franchise et sa droiture face au Chef. Son absence de "peur". Si l'on pouvait le dire ainsi. Oui il avait raison, Lysias. Pourquoi un ancien esclave aurait besoin d'une raison pour voir son ancienne Maîtresse ? Il pouvait avoir beaucoup à dire, ou juste la regarder. Il aurait pu mentir, il aurait pu le tromper. Peut-être serait-il passé ainsi. Mais à quoi bon ? Il avait sans doute raison au final. Il voulait juste la voir, comme elle était, sans intention... Difficile concept à appréhender pour une araignée à l'esprit pragmatique. Elle frétillait un peu, espérant que Shin accéderait à sa requête. Les espoirs du nymphe... elle aimerait qu'ils se concrétisent sous ses yeux. C'était une chose qu'elle n'avait jamais senti, lui semblait-il. Elle desserra son étreinte, elle ne comptait pas suivre Lysias jusqu'à Sappho. Elle ne voulait pas sentir sa souffrance par toutes ses sensations nouvelles. Pas comme ça, pas comme un insecte que l'on garde dans un bocal dans notre sadisme enfantin. Même si c'était nécessaire. Dans un sens, elle admirait Shin d'avoir pu et endossé le rôle de bourreau sur la personne de cette gamine. Tout le monde n'en était pas capable.
" ...... "
Silence oui, en attendant la réponse de l'elfe noir, Svada resta silencieuse, respectant le temps qu'il mettrait à peser le pour et le contre. Car oui, il pouvait refuser, pour pleins de raisons : si ça se trouvait, Lysias était un espion, ça expliquerait l'absence de blessure sur sa personne alors qu'il se présente comme l'esclave de l'une des plus tristement connue des démones de notre époque. Cependant, cela étonnerait fort l'araignée s'il laissait les "visiteurs" sans surveillance. Il devait au moins laisser quelqu'un écouter ou observer les échanges. C'était logique après tout.
Elle savait que son premier voyage touchait à sa fin. Bientôt, elle quitterait à nouveau cet endroit, pour repartir à la surface, guettant des élémentalistes novices perdus, les ramenant sur l'Île et les emmenant, quelques mois plus tard, à la Forteresse. Cela durerait jusqu'à ce que la Cité leur revienne. Pour combien de temps encore ? Svada ne le savait et en fait... son travail lui plaisait de plus en plus. C'était macabre, répétitif, long, harassant, ennuyeux, désespérant... mais... elle aimait ça. Elle s'en rendait compte à présent. Elle n'était plus Svada, l'hybride, la Gardienne par défaut, l'araignée, la Terra. Elle était Svada la Passeuse. Et ce titre lui plaisait, elle s'y sentait bien. Elle ne voulait pas le quitter, et c'était pour ça aussi qu'elle s'était battue pour voir sans voir. Sous l'impulsion nymphesque apportée par Lysias bien sûr. Heureusement qu'il était là, lui. Alors aujourd'hui... heureusement qu'elle était là, elle. |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Jeu 20 Jan 2011 - 2:35 | |
| L'elfe noir songea un instant à tout ce que cette guerre avait engendré, provoqué, transformé. Chaque jour, il voyait des gens s'acharnait contre cette fatalité permanente. Prêt à se sacrifier eux ou leurs consciences. Même à tuer si il le faut. Pour un habitué des champs de bataille, la mort était monnaie courante pour l'elfe noir. Il savait aussi qu'il devait payer le prix de ces crimes passées, ces abominations commis pour la Tanière. Ne se considérant tout de même pas comme un bienfaiteur, il se battait pour le plaisir du jeu autrefois. Mais les mises en jeu dépassèrent le guerrier qu'il était et tout autours de lui avait son importance. Plus que des responsabilités, c'était des liens qui l'avaient unifié aux habitants de la Forteresse et aux Résistants au cours de ces derniers mois.
Il ne pouvait plus se détacher d'Eux. Ces gens. Qui ont perdu leurs foyers et leurs proches et bien plus encore. Tant et tant, qu'au fil du temps leurs personnalités avaient changé. Pour certains, les démons en profitèrent au point de les pervertir. Pour d'autres, un certain Courage s'était éveillé et autours de cela, ils se construisaient. Et les autres s'étaient affaibli au point où l'on devait prendre soin d'eux, loin derrière les lignes de front. C'était ce Courage qui déterminait un Résistant. Plus que ces capacités, c'était sa volonté de réussir à affronter cette destinée qui faisait de lui un combattant. Qui lui donnait la détermination pour apprendre à se battre et à donner le meilleur de soi-même pour évoluer. Et si la tempête passait, ils n'en devenaient que plus fort. Ainsi cette guerre avait révélé la force de chacun à survivre et une lueur de volonté que la plupart n'en supposait point l'existence. Pour autant, ils ne considéraient point ainsi la chose, trop occupés à avancer, face à la forte marée.
L'elfe noir apprécia ainsi cet être par sa franchise. Même supposé que ce fameux Lysias n'avait point eu de caractère aussi fort qu'à ce moment, cela paraissait naturel chez cette homme, prêt à faire face à la tempête. Car à ne point douter, vouloir rendre visite à une prisonnière de guerre alors qu'on est soi-même son ancien esclave, c'était périlleux et osé. Surtout un tel aveu sous le dôme pouvait vous faire directement arrêter. Parce que bon...il était bien gentil ce nymphe et la passeuse avait beau le soutenir, les démons pouvaient très bien les duper pour s'approcher de la succube torturée. Pour la tuer, pour préparer sa libération, pour la localiser. Pour de nombreuses raisons qui donnait prétexte à une surveillance ardue pour rentrer dans la Forteresse. Puisqu'en ces temps de guerre, la Confiance était bien trop rare pour la laisser à n'importe qui. Et la franchise ne dissipait pas les doutes et les inquiétudes, loin de là. Il n'y avait qu'une seule chose en laquelle le chef pouvait faire confiance, la Prudence.
"Je vous serai gré Monsieur Lysias de réflechir à ce que vous venez de dire. Vous vous définissez comme un esclave. C'est précisément ce statut qui justifie plus que les autres, le besoin de savoir votre intention. Qui me dit que vous ne servez pas, inconsciemment ou sciemment, les démons ou une volonté de la prisonnière au cas où elle se ferait embarquer? Vous débarquez en ces lieux et vous m'adressez directement votre requête. Je me dois de me poser des questions et d'attendre de vous des réponses avant de vous laisser voir la prisonnière. Précises. Sachez que vous serez surveillé et écouté par l'un des gardes et que vous ne pourrez point approcher la prisonnière à moins de trois mètres d'elles. Tout ce que vous ferez à son encontre ou à sa faveur sera considéré comme de la trahsion à plus ou moins haut degré. Maintenant dites-moi. Pourquoi voulez-vous voir précisément la prisonnière?"
Pour le dire très nettement, il détestait ce rôle d'enquiquineur qu'il jouait pourtant à merveille. Seulement au nom de la Résistance, il ne devait point succomber à la facilité. |
| | | Lysias Nombre de messages : 146 Race : Nymphe Mâle Poste : Elève Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (443/1000) | |
| Sam 22 Jan 2011 - 0:21 | |
| Svada a fini par lâcher son emprise sur l’épaule du nymphe. Un moment, il se détourna alors du nommé Chef de la Forteresse, pour se retourner vers l’Hybride. Et c’était quelque part rassurant d’avoir la Passeuse avec lui... Encore fallait-il l’avouer tout haut, mais en cet instant, Lysias aurait juré qu’il était sur le point de le faire. Quoi qu’évidemment, il ne l'a pas fait, ne sachant comment le dire. Et puis mince, il y a vraiment trop de choses qui s’entrechoquent en ce moment dans sa tête.
Des enjeux, peut-être pas pour lui, mais pour son entourage. Son entourage… depuis quand est il obligé de s’y confronter.
Sur cette pièce dallée et partout où il daignera faire un pas, il n’est qu’un simple pion parmi tant d’autres, qui lutte pour préserver son temps de jeu. Et sauf qu’il n’y a plus de place au jeu mais à une réalité qui tend à s’assombrir. Pour autant Lysias a toujours le don -soit de se fourrer soit de choisir les voies –pas forcément les plus obscures- mais les plus …tordues. Complexes.
Et il n’a pas vraiment cillé face à la requête du Shin -dont Svada avait souvent parlé avec une certaine ironie. Tiens d’ailleurs étrange qu’est cette sensation de soudain devoir donner vie et animation à cette figure. Qui de plus exige de lui qu’il réfléchisse à ses propres propos.
Alors Lysias a effectivement réfléchi.
-Je ne me définis pas comme un esclave, je l’ai réellement été, a-t-il commencé, fronçant un sourcil.
Difficile de trouver tous les termes adéquats quand on a conscience qu’on est si près du but. Et d’ailleurs… en parlant de but, quel but s’est-il réellement attribué ? Lysias a laissé filer un silence pensif, réalisant des enjeux qui donnent d’autres débouchés sur d’autres enjeux et ainsi de suite. Un peu comme s’il fallait remonter à contre courant, la mer, les fleuves, les milliers de rivières, tout ce speech pour remonter à la source d’origine. Que diable.
-Et ceci ?
Pivotant sur ses talons, Lysias a brièvement dénudé sa nuque, place du poinçon de la Faux. Enfin, plutôt deux emblèmes dont il n’a même pas pris conscience de leur sens encore. Décidemment.
Se retournant ensuite pour faire face au Père de la Forteresse, Lysias s’est efforcé de réfléchir dans son sens. En même temps, batailler à qui mieux mieux ne lui servirait pas vraiment au vue de sa position. Et batailler n’était pas vraiment ce dont il avait envisagé non plus.
-Vous avez raison, qui vous dit que je ne sers pas la cause des démons. Qui vous dit que je n’ai pas l’audace de me pointer ici, l’esprit complètement détourné par les êtres de l’Autre Camp.
Rien. Aucune preuve que ces soupçons soient confirmés.
-Monsieur, le soir de l’invasion, j’étais là. Je n’étais ni aux murailles de la ville pour la protéger, ni en train de fuir. Elament a été saccagée, pillée puis soumise sous la gouvernance démoniaque. Tout le monde le sait, l’a vécu à sa manière.
A chacun son histoire. Lysias se demande s’il devra cette fois-ci à la raconter. Encore. C’est une période dont personne n’aime à se souvenir.
-Vous savez Monsieur. Je suis et reste aussi un enfant d’Elament. Opposant ou Partisan, je ne sais jamais dans quel camp, mais la seule chose que je peux dire c’est qu’après que la ville soit tombée, je n’ai jamais eu l’envie d’y rester.
Le nymphe a haussé des épaules.
-Je n’ai pas d’autres éléments qui pourraient vous aider à décider. Je crois.
Une requête sans intention, est elle toujours une requête. Oui alors, voir Sappho, c’est bien, mais Lysias était-il réellement venu pour qu’ils puissent se faire les yeux doux à travers barreaux d’une sombre prison. Non, pas vraiment. Si ce n’est juste cette certitude de devoir passer par là, sans explication annexe. Le genre d’intuition auquel la négligence n’a pas sa place. Oui voilà, pour « pouvoir aller de l’avant », en de bien grands mots. Mais des grands mots, Lysias n’en n’a pas idée, à cet instant précis de la chose.
Alors sans vraiment s’y attendre, une vague de frisson a couru le long de son échine. Et si, comme disait l’individu sombre devant lui, et s’il servait inconsciemment la volonté de la prisonnière. Lysias a balayé d’un coup cette supposition -toute aussi plausible qu’une autre pour cesser de laisser le doute l’envahir. Inutilement.
Il en a déjà bien assez comme ça.
-Faites-moi surveiller avec autant d’attention que nécessaire, écoutez notre conversation avec autant d’oreilles que vous voudrez, et pendez-moi vous estimez que je suis bon à la trahison.
Mais de dieu, laissez-moi la voir, cette Faux.
-Vous voulez vraiment savoir pourquoi je veux la voir ? Je n’en sais rien. Un adieu ? Un bonjour ? Je n’en sais vraiment rien. Et je n’ai pas de pouvoirs, ni talent de caché derrière mes piètres –ou modestes choses que j’ai pu apprendre sur l’Île en tant qu’Aera.
Il n’y a certes pas de quoi s’en rendre fier non plus. Et puis tant qu’à faire, si c’était pour une tentative de sauvetage, c’était surement pas avec un entêté de jeune nymphe qu’on y ferait l’affaire. Surtout lorsque la prisonnière s’appelle Dame Faux, autrement dit une des trois Généraux qui, rien que de mention, tient en respect la horde de démons à Elament et bien des êtres au-delà de ses terres…
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| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Lun 24 Jan 2011 - 14:57 | |
| - Spoiler:
Hey me semble que Lysias n'est pas censé connaitre le nom de Shin... Enfin le principal intéressé saura mieux que moi mais vouala 8D Elle ne pourrait pas imaginer le regard qu'il lui porta. Elle le sentit se retourner, sans trop savoir pourquoi il le faisait. Il devrait se concentrer, on lui demande des réponses, des intentions. Il devrait répondre, persuader, y aller. Affronter. Mais il se retourne et la regarde, alors elle essaie de croiser son regard. De ne pas le décevoir... Quoi, elle, Svada, l'hybride orpheline, qui essaie de se montrer digne de confiance ? Pff... Décidément, tout va mal dans ce monde retourné. Tout a l'air plus sombre depuis qu'elle a perdu la vue. Mais en y réfléchissant bien... ça avait commencé bien avant. Le monde, des démons, des élémentalistes, s'assombrissait au fil des jours, au fil des ans. Petit à petit, tout semblait moins beau, moins précieux. Comment s'émerveiller ? Comment apprécier... alors que dans notre vieil orgueil, nous nourrissons une haine froide et implacable envers ceux qui ont volé notre demeure ? Cité d'Elament, Cité de notre rêve ancien et fragile, brisé à jamais. Ne reste que des débris.
Des débris... Comme ce mince espoir que nourrit Lysias de la voir, comme on voudrait rencontrer un vieil ami. Svada ne connait pas ce sentiment, elle qui n'avait que deux êtres chers à son coeur, tout les deux emportés bien avant qu'elle n'en comprenne l'impact. Qu'elle soit devenue un être renfermé et solitaire, ça ne tenait pas que de son instinct d'araignée. Elle ne voulait plus subir cette douleur. Souffrance du survivant. Pourtant... il y avait des avantages à être attaché. On a la fierté. Le partage. Peut-elle l'apprécier ? Ne devrait-elle pas penser à récupérer leur bien déchu ? Non, l'hybride n'en a que faire, bien sûr. Les querelles entre démons et élémentalistes ont fini de l'intéresser voilà des mois. Son élément n'a jamais été le centre de son existence, elle ne vit pas pour eux, les élémentalistes, mais pour elle. Tout ça pour dire qu'elle est une foutue bénévole pleine de mauvaise foi au fond. Voilà, c'est plus clair comme ça ?
Quand le Chef demande, on doit lui répondre et ses soupçons sont fondés. Malgré son appui, on ne passait pas outre ce genre de questions. Et ... il répondit. Et pour le coup, il laissa Svada sur sa toile, abasourdie. Quelle attitude... dangereuse. Révélatrice. Explicite. Oui, chacun a vécu la Perte à sa manière, a vu sa gloire tomber et partir en fumée. Svada n'y avait pas été si sensible. Sur le coup, le choc de perdre son abri l'avait émue. Mais que ce fut Elament ou bien Luxania, ça aurait été pareil pour elle. Différentes visions. Et la vision qu'elle portait sur le nymphe qui passait le test de la traîtrise était sans équivoque. Il n'avait rien d'autre pour prouver son appartenance aux élémentalistes ? Elle, si. " La Dame elle-même l'a prise personnellement sous son aile. On ne saurait douter de son camp. " Si, bien sûr qu'on le pouvait. La dernière phrase était légèrement teintée d'ironie. Une petite note amusée, sur un sourire cynique. Tout le monde doutait de tout le monde... Quel beau peuple, que celui des élémentalistes. Certes, elle n'était pas un modèle de confiance, mais devoir prouver au jour le jour son allégeance lui semblait fourbe. Nécessaire sans doute, mais fourbe, presque vicieux. Puis la raison de sa venue. Inconnue. Svada préférait ne pas chercher à savoir. C'était son affaire à lui. Adieu, bonjour... Qu'importe au fond, puisqu'il serait écouté et surveillé ? C'était sans doute superflu. Mais c'était Shin qui le demandait, et on ne refusait rien au Chef... Théoriquement et en pratique. Incroyable, nan ? À en faire tourner la tête aux plus grands Rois de ce monde. Tiens, même Svada, au fond, elle ne lui disait jamais non. Parfois, ça devait bien polémiquer un peu, mais jamais elle n'avait entendu parler de quelqu'un s'opposant à Shin. Une preuve, s'il en fallait, que retrouver leur chère Cité était un argument de cohésion, de poids. C'était une situation appréciable, pour le coup. Sûrement que Sappho n'était pas du même avis, ceci dit.
Question de point de vue. |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Sam 29 Jan 2011 - 0:31 | |
| - Spoiler:
[HRP : Effectivement, tu n'es pas censé connaître le nom du chef] "Lorsque nous devons avancer sur des chemins pavés d'obstacles, nous devons tôt ou tard, tous faire des sacrifices."Légende d'un elfe noir, Shinreï Suiton L'elfe noir ne comprenait pas trop en quoi les propos de ce jeune nymphe pesait en sa faveur, sa simplicité de paroles laissant le Chef dans un enfer de perplexité. Il s'agissait là d'un jeu de réflexion compliquée à partir du moment où le mot d'ordre était la méfiance. Les évidences même devait être remis en question, puisque l'authenticité était la première chose que cherchait les espions. Où était la nature derrière le déguisement? N'était-ce point trop simple de venir ainsi avec une certaine naïveté, de croire que toutes les portes vous seront ouvertes, lesquelles étaient scellés à d'autres? Et le nymphe comptait jouer là-dessus, ou plutôt, il ne comptait pas.
Décalage complet. Un ancien esclave ne devenait-il pas toujours se justifier? Vérité, il fut capturé. Vérité, il a du passer par des moments assez horribles. Mais que diable savons-nous de ce qu'il avait endurer, consciemment ou pas? Les démons n'étaient point que des barbares, pardi. Certains excellaient aux jeux de la manipulation, des ruses et des mystéres. En combinant leurs pouvoirs, ils pouvaient créer des plans dédaléens aussi sournois qu'efficace. Qui dit qu'ils ne jouaient pas la carte de la simplicité, pour que cette requête puisse être accepté?
Pourquoi un nymphe ancien esclave qui s'assume comme l'était été, éveillerait-il des soupçons, puisqu'il était un espion, il aurait caché son passé ou s'en aurait justifié plus que de raisons? Tout simplement parce qu'il pourrait être un leurre. Et si de voir son ancienne maîtresse n'était qu'un prétexte pour rentrer dans ses lieux, connaître les systémes défensifs de la forteresse, établir une topologie des lieux, identifier les différents personnages de ce refuge, gagner leurs sympathies, etc...etc...Dans la peau d'un personnage, on pouvait tout cacher pour mieux avancer chez l'ennemi.
Il était un esclave. Certes. Il vient voir la succube, son ancienne maîtresse...pour partager un bout de gras. De ce style, dans une époque de félicité, une demande n'aurait point éveillé les soupçons. Mais en temps de guerre, il fallait tout examiner, dépouiller, décortiquer. Triste n'est-ce point? Cela l'était, mais cela devait être ainsi, puisqu'il ne s'agissait pas d'un simple jeu. Les enjeux derrière, des vies. Aucune n'était envisageable à sacrifier. Donc aucune percée de l'ennemi n'était permise. Potentiellement, il pouvait être un simple gars qui par la force des choses a pu se libérer du joug de son oppresseur, que l'elfe noir n'avait rien à faire. Il devait répondre, mais à quoi bon, puisque les mots n'avait plus aucune valeur. La confiance s'évaluait sur la durée et le commun. Et encore, cela n'était point suffisant pour passer outre les vérifications. Même la passeuse arachnide devait s'y frotter pour venir ici.
Prenons les arguments, un par un. Il était un esclave. Point de doute, qui serait assez stupide pour assurer un tel statut si il ne l'était pas? Les emblèmes sur sa nuque. Bon, je pense qu'on a compris : Lysias est bel et bien un esclave! Et si ces tatouages eux-mêmes étaient des artefacts qui agissaient sur l'esprit du nymphe, ou pire la capacité de créer des illusions? Paranoïaque? Comme disait un célèbre élementaliste disparu "Le diable est dans le détail.". Il était là le jour de l'invasion? Et alors? Les démons aussi. Après le Jour de la Perte, il n'avait jamais eu envie de rester dans la Cité. Ne t'inquiéte pas petit, on ne va pas te demander d'y retourner.
Elament la Sombre. Et si la victoire ne leur rendrait que des poussières? Après tout, quelle était l'importance de récupérer sa maison? Pour quel prix? Mais l'elfe noir balaya ces questions de son esprit puisqu'il considérait cette guerre comme une bataille contre la domination du monde par les démons. Puisqu'ils ne cesseront jamais de poursuivre les autres races. Puisqu'ils possèdent désormais les plus grands savoirs de leur ennemi et les ont dépouillé de leurs protections solides. C'était d'ailleurs pour cela que pour gagner, il fallait se réinventer. Les élementalistes ne pouvant plus se baser sur la cité et ses protections, comme une mère sur ses enfants.
Enfin bref. Il n'avait plus d'autres arguments. C'était là un amas bien mince de réponses. Il ne savait même pas pourquoi il venait là. MAIS POURQUOI ALORS IL VENAIT ALORS?
*Qu'est-ce que tu crois, le nymphe? Que tu peux te promener partout, faire coucou à n'importe qui? Après Sappho, tu demanderas quoi? Que je ramène de mission un Spadassin parce que tu as envie de dire "Salut mon ami!"? Quel galère d'avoir un tel boulet. Grandis un peu mon jeune! On est occupé à faire la guerre ici. Si j'ai dix minutes de mon temps à t'accorder c'est déjà un miracle. Si tu n'as pas d'arguments solides à me donner, comme...poser des questions à la prisonnière par exemple. Mais non tu as juste envie de dire bonjour ou adieu. Cela me fait marrer des gens comme toi!*Évidemment la politesse et la courtoisie élémentaires de l'elfe noir l'empêchait de traduire ces dernières pensées en parole. Néanmoins il dut reprendre à deux fois sa respiration pour pouvoir avaler tout ce que le nymphe venait de prononcer et son insouciance caractérisé. Puis ce fut le tour de la passeuse de s'exprimer. Si il n'avait point senti cette légère pointe sarcastique dans sa voix, digne du désabusement de l'hybride, le Chef se serait retourné sans dire un mot et aurait fermé la porte de la Commanderie derrière lui. Parce que bon, la Cristaléenne si cher à son coeur avait beau être la Matriarche des élementalistes, capable de peser elle-même la légitimité d'un esclave, il n'en restait pas moins que l'elfe noir n'était pas en accord total avec Elle et surtout pas un sous-chef docile et totalement confiant en sa parole. Il avait ses propres capacités de jugement et son esprit critique. "Si Madame le dit" Il eut un rire étouffé. "Monsieur Lysias, je veux bien vous laisser voir la prisonnière à deux conditions. La première c'est que vos yeux soient bandés jusqu'à la cage de la prisonnière. Là-bas, vous pourrez la voir à votre guise, sous surveillance et sans la toucher. Je vous préviens tout de suite que ce ne sera pas beau à voir, ces dernières semaines ont été difficiles pour elle. La deuxième condition, et je serais intransigeant là-dessus, c'est que vous vous faisiez opérer pour enlever les deux tatouages sur votre nuque, avant de la voir. Si vous êtes d'accord, je préviens tout de suite un médecin."Il se tenait droit, les bras croisés sur sa cape, ses yeux rouges flamboyants scrutant à travers son masque le nymphe, sans ciller. |
| | | Lysias Nombre de messages : 146 Race : Nymphe Mâle Poste : Elève Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (443/1000) | |
| Sam 19 Fév 2011 - 21:38 | |
| Lysias s’est tu, et est resté silencieux bien après que le chef ait prononcé tout ce que bon il trouvait à lui dire. Et il a réalisé le peu de crédibilité qu’affichait sa requête. C’est vrai.
Vrai, tout est vrai, dans cette histoire depuis qu’il s’est amusé avec une démone, été son prisonnier, puis finalement été relâché à l’air libre. Puis rejoint les Elementalistes rescapés. Alors il vient rendre visite à une chère personne. Une dette d’amitié ? Un quelque chose comme ça. En somme, totalement inconcevable.
Quelque part en Lysias a renoncé à révéler cette amitié. Amitié dans cette inimitié entre deux clans qui se livrent la guerre depuis la nuit des temps. Et on croirait à une quelconque tentative. Tentative qu’il n’a jamais entrevue d’ailleurs. Oui, que pourrait-il bien faire lui, du haut de ses pouvoirs refoulés, du haut de sa tête brulée à aller chercher les situations les plus complexes. Lui encore, pauvre jeunot qui probablement paraît trop naïf en cet instant précis.
Mais naïf l’est-on, lorsqu’on a conscience des enjeux qui se déroulent sous nos yeux. L’est on quand on sait que l’histoire se rapproche exactement faire coucou à n’importe qui en se promenant de partout dans les plus hautes instances reculées de la défense élémentiennes. Lysias a ouvert la bouche pour commencer un semblant de phrase, protester à tord et à travers puis avant même de sortir quelque chose, il s’en est ravisé.
Et puis Svada a plaidé pour sa cause. Avec l’argument qui forcément, irait briser une des barrières réticentes du Chef des Lieux. Ruby, Matriarche.
Evidemment.
Lysias aurait préféré ne pas le mentionner. Mais il est des fois où son statut d’ancien esclave et nouveau réfugié sur l’Ile ne vaut pas bien grand-chose face aux grandes figures. Et sur le coup, il a fixé d’un air neutre le regard de l’Homme noir, se disant qu’un jour, il reviendrait le voir pour s’adresser à lui, sans avoir à craindre de ses réactions. De ses réponses. Comme maintenant.
-Monsieur, je me plie à toutes vos conditions mais je refuse qu’on m’enlève ces tatouages.
Et bam, les deux pieds dans le plat. Il s’était pourtant dit qu’il allait s’y plier à ses ordres… oui, il se l’était vraiment dit. Tout ça pour voir une démone.
-Ah. Mais vous pourrez même me voiler les yeux devant la Faux, m’empêcher de parler, et de bouger et ce que vous voudrez.
L’utilité d’une telle visite ? Surement l’absurdité la plus totale aux yeux de tous.
-Je voudrais juste que la Faux sache que je suis passé.
Juste ça. Insignifiante petite chose. Tellement insignifiante.
-Monsieur. Il est des présents qui ne peuvent pas se voir retirés. Cette marque, pensez-en ce que vous voulez, mais je ne peux me résoudre à l’enlever puisque… Lysias s’est mordillé la lèvre. La vérité est-elle un tord.
-Je ne l’enlèverai pas, puisqu’elle me rappelle le sacrifice de la Faux. Et ce sacrifice, c’est ma liberté.
Totale.
-Il me semble légitime d’avoir le droit de remercier ceux qui préservent ma vie au lieu d’en attenter. Quelque soit leur nature. Voilà le but de ma venue.
Nul besoin de mot, nul besoin d’autre chose. Requête tellement innocente qu’elle prend des allures si dangereuses.
-Ensuite, je m’en remets à vos ordres, si vous jugez que j’agis à l’encontre de votre crédo. Je n’ai que ma vie à remettre en guise de vérité.
Et quelle vérité.
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| | | Svada Nir Nombre de messages : 95 Âge : 49 Race : Hybride Araignée (Veuve Noire) Poste : Tuteur Élémentaire Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (700/1000) | |
| Dim 20 Fév 2011 - 9:54 | |
| Si ses yeux avaient pu s'écarquiller, ils auraient dévoré sa face. Si elle n'était pas aussi distante, elle serait déjà en train de rire. Si elle ...
Il y avait d'abord eu les conditions du Chef, somme toute, normales. Les yeux bandés jusqu'à la prison, et retirer le tatouage. Svada imaginait les raisons de cette dernière obligation : si c'était bien un sceau démoniaque, il y avait toujours un risque... De quel genre ? Oh on pouvait en trouver à la pelle : qu'il s'agisse d'un moyen d'invoquer un démon, de redonner sa puissance à la Faux... Il suffisait d'un peu de jugeote pour le comprendre et l'hybride pensait que Lysias aussi le comprendrait et se plierait à la volonté du Maître des lieux. Affaire réglée, elle pouvait lui dire au revoir ou bien adieu, le laissait en toute ... "confiance"... entre les mains de Shin et retourner à sa besogne quotidienne et mécanique. Mécanique des yeux, mécanique du coeur. Raison qu'il ignore, qu'il ne voit pas. On ne peut pas tout prévoir ici, et l'araignée est loin de posséder ce genre de don. Mais cela paraissait si évident... Si simple.
... au fil des paroles égrainées du nymphe, ses lèvres fines s'étirèrent en un sourire admiratif et moqueur. Le genre de " Joli, mais j'aimerai pas être à ta place " que font ceux qui préfèrent de loin que tout se passe simplement. Et qui observent ceux qui se compliquent toujours la vie avec un respect teinté d'amusement. En l'occurrence, Lysias. Il refuse, net. Prêt à tout, mais pas ça, qu'on ne touche pas à sa marque. Pourquoi ? Svada pense avoir une idée. De leurs nombreuses discussions, du temps où elle apprenait tout à l'aveugle. Parfois, il avait montré son lien avec la Faux. Intangible, impossible. Ce lien n'avait rien d'une amitié ou d'un amour, c'était autre chose : le genre de connexion qui relie deux êtres se sauvant mutuellement, sans raison. Le genre... que tout être rêverait d'avoir. Pas de dette ou de truc comme ça, mais simplement, sentir, au fond de soi, que la vie que l'on préserve est précieuse pour nous. Qu'on se doit de la sauver, encore et encore, ou alors simplement, de l'aider. S'il dit vrai alors... peut-être... que pour lui, démoniaque ou élémentaliste, ça revient au même. Nous vivons tous sous un même ciel.
Un seul ciel, une seule destinée.
Destinée du Chef, destinée de la Passeuse, destinée d'un Lysias. Sa vie, sa liberté... Qui aurait pu croire ça hein ? Qu'un démon libère un esclave... Déjà, le nymphe lui avait dit qu'il avait été bien traité... Alors elle ne devrait peut-être pas être si étonnée. Mais elle l'est. Sa tête penche sur le côté, indécise. Oh, elle a toujours confiance en lui. Il l'a guidée lorsqu'elle n'y voyait plus, et elle comptait toujours l'aider pour cela. Mais... doit-on aider ceux qui ont été protégés par un démon, un ennemi ? Svada est loin de posséder une haine farouche envers l'engeance des Enfers, mais elle se souvient encore de l'identité des meurtrier de ses frères d'adoptions. Ça ne se pardonne pas. Ça ne s'oublie pas. Elle peut juste être calme, penser à suivre sa voie, sa vie, imaginer pouvoir vivre sans se soucier de cette guerre, se battre lorsqu'il le faut, fuir lorsqu'elle le peut. Rester silencieuse lorsqu'elle le doit. Et elle le doit, à cet instant. Juste, son sourire amusé fendille sa face blanchâtre. Attente, de la réponse du Chef, de la réaction.
Il était donc prêt à tout juste pour qu'elle - fallait-il dire "cette chose" ? - sache que Lysias le nymphe était passé... Courage, folie, aveuglement ? Un mélange des trois, probablement. Et pas question de louper le dénouement. Elle voulait tout voi... entendre. Ne rien louper. Écoute Svada, découvre à quel point un simple lien peut vous amener à faire des choses complètement folles. Comme s'opposer à un Père de la Résistance, par exemple.
Par exemple. |
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