La foule était toujorus aussi excité que le premier jour.
Etait-ce la joie de voir du sang ? De voir des combats pour de vraie ? Ces fous n'avaient qu'à sortir hors de la citée mais non. Jamais il n'oserais. Tous pareil. Lors des combats où elle n'était pas combattante Inou avait pu ressentir ce malaise dans la foule, cette horreur qui lui avait pris la gorge. Tous, sans exception souhaitait un accident, une chute... Une mort. Dire que Mÿno arbitrait cet abattage. Inou espérait sincèrement que la gamine ne serait pas trop influencer par ces fous.
La chienne attendait patiemment le début du combat.
Elle était habiller légèrement. Un bustier qui ne couvrait sa poitrine uniquement parce qu'au fond elle était une femme pudique. Mais au vue de leur non-relief elle aurait très bien pu ne rien porter. Ce bustier laissait voir la maigreur de cet hybride, les côtes étaient largement visibles, les bras maigres et longs, crasseux de poussières et de boue. En ces temps chauds et secs, la chienne avait l'habitude de se badigauner de terre humide pour chasser les parasites. Elle faisait la même chose avec les gamins mais il était plus difficile de leur faire comprendre que c'était pour leur bien.
Son short large ne tenait que grâce à trois tour de ceinture, aucune hanches, juste les os du bassin qui saillaient sus la peau caramel de l'hybride. Pieds nus.
Sur ses genoux et coudes on pouvait apercevoir des tatouages rouge carmin, représentant un symbole commun. La chienne avait aussi barré son visage de deux traits rouge sur sa joue gauche, ses yeux observaient attentivement son adversaire à travers les mèches de cheveux qui lui tombaient devant le visage. Des cheveux pailles épais et nombreux d'où dépassait deux oreilles canines, l'une perçées par une boucle dorée et l'autre entaillée à diverses endroits.
Inou donnait une impression de fétue de paille, longue et mince mais attention à qui sait observer : les muscles des bras/jambes et torses sont présents. De plus que les griffes aux mains et aux pieds.
Un certain Odereur se trouvait devant elle, lui aussi séchauffait semblait-il. Inou fulminait intérieurement; le temps était à son avantage, le soleil était haut et frappait violement la nuque des gens, la plupart des spectateur portait un chapeau d'ailleurs, Mÿno aussi en portait un. Un chapeau de paille jaune, elle se trouvait debout sur le mur d'enceinte à arranguer la foule tout en présentant les combattants.
Inou finit de s'échauffer la nuque, fit craquer une dernière fois ses doigts et s'avança vers le centre de l'arêne, signalant qu'elle était prête à en découdre.