On ne sait pas réellement ce qui c'est passé dans les anciens dortoirs. Quelques personnes doivent être au courant, mais personne ne crie sur les toits pourquoi la Grotte des Aquas s'est effondrée sur elle-même, pourquoi les Cavernes des Ignis se sont rempli de lave, rebutant même les plus habitués aux températures extrêmes... Quand à la Tour des Aeras, la magie séculaire qui la pétrissait s'est épuisée sur elle-même : les nuages sont tombés, comme des plumes d'ange, ou de pigeon. Seule la prairie des Terras a survécu.

Enfin, "survécu", c'est un bien grand mot.

Le phénomène a été graduellement : tout d'abord, la terre a perdu de sa fertilité, rendu bouillante par la lave qui coulait juste sous sa croute. Les arbres millénaires se sont flétris, tapissant le sol de feuilles noirâtres. Les troncs ont pourris debout. Le tout en une nuit.

Il a fallut quelques jours, et les talents des nombreux Terras combinés, pour rendre à cette prairie son charme d'antan : feuilles, herbes et simples ont retrouvé leur place, variétés rares et résistantes aux fortes chaleurs et à un sol acide. Les immenses arbres ont été remplacé par des races hybrides, à la sève de lave, au bois chuintant une eau d'une pureté rare. Les veines du bois elles-même luisent d'étranges lueurs, vertes, bleues, blanches, jaunes... Combinaison de magie ? C'est fort probable !

L'intérieur des troncs sont creux, offrant de petites habitations tout confort : lit dans des alcôves, latrines extérieures, eau et lumière courantes, température idéale, ...

Des myriades d'insectes ont élu domicile dans les branches des arbres, leur chant : une berceuse à vos oreilles rêveuses !