| Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 44 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Mer 9 Juin 2010 - 17:59 | |
| Aujourd'hui Les temps ont passé et le monde a changé de visage. Il y a un an, vous parcouriez une cité apeurée, tremblante, rassemblant ses forces, léchant ses plaies. Vous évoluiez au milieu d'un peuple en proie à la crainte, voyant sur le visage d'un frère les traits d'un ennemi. Il y a un an, tout au plus, sortir des murs de la cité signifiait le danger, y rentrer la possibilité de ne plus en sortir. Vous pouviez mourir, vous le saviez, vous vous étiez fait à cette idée. Mais toujours, oui, le courage coulait dans vos veines. N'eut-il fallut qu'Ils arrivent...
Ils détruisirent en l'espace d'une nuit des millénaires d'architecture, des millénaires de connaissances engrangées avec soin. Ils détruisirent la beauté. Ils vinrent du sol, une nuit d'été, chaude, suffocante, envahissant tout comme une marée, ayant découvert, dans les entrailles de la terre pétrie de Magie de Magyar, des tunnels, plus anciens que la ville, menant partout, sans la moindre pudeur, violant les murailles sacrées d'un Bastion que l'on pensait indestructible... Et les habitants, comme des enfants braillards, n'eurent d'autre choix que de s'enfuir dans la campagne, non sans nombreuses pertes.
« Mon fils... Sais-tu ce que l'on raconte d'Elament, le bijou des Terres Anciennes ? Son éclat est terni, sa gloire passée rendu au néant. On murmurait autrefois son nom avec joie, et fierté, car elle était le coeur d'une résistance puissante contre les démons, les Elémentaires Corrompus, et en son sein les esprits sortaient riches. Mais ils vinrent de la terre, et la détruisirent. Aujourd'hui, je ne te conseillerai trop que d'éviter cette région. Néanmoins, il n'y a toujours que là bas que tu pourras apprendre à maîtriser ton pouvoir sur les éléments, tu le sais. Oseras-tu prendre les risques ? Auras-tu le courage de franchir les barrières magiques ? Survivras-tu dans des contrées plus sauvage encore que le coeur d'une femme ? Et au final, les trouveras-tu, ces habitants, cachés qu'ils sont ? On raconte qu'ils prirent la mer, guidé par un Hybride et une femme blessée, et qu'ils trouvèrent une île cachée. Certains s'y installèrent, mais d'autres restèrent sur le continent, pour se Battre ! Pour lutter ! Car c'est ce que doivent faire les élémentalistes ! »
Il n'y avait dans les rumeurs que pures vérités : les habitants s'étaient dispersés dans la forêt, et avaient, petit à petit, rejoint les falaises. Là-bas, Ruby, Dirigeant de la Cité, les y attendait, s'appuyant difficilement sur le bras d'un hybride oiseau. Les affrontements, lors de la Prise de la Cité, lui avait couté cher. Comment avait-elle pu laisser la cité être envahi aussi facilement ? La jeune femme luttait déjà contre des guerres intestines, des tentatives d'assassinats... Une guerre civile faisait presque rage entre les habitants et sa faveur, et ceux qui ne voyaient en elle qu'une traîtresse. Mais baste, son histoire, en soit, n'avait aucune importance.
Aux Falaises, donc, aidée de l'hybride venu à elle, La Dirigeante de la Cité montra aux habitants une terre, un asile, aussi dangereux que bienvenu. L'Île, la nommait-on. Faites pour moitié de danger, vivre sur l'Île était pourtant plus sûr que vivre sur le continent. Là bas, la vie s'organisa lentement, entre crainte et haine, toute reprit son cours, autant que faire se put.
« Tu sais ce que l'on raconte, mon fils ? Peu de nouvelles nous viennent de la Nouvelle Elament, et moins encore de l'ancienne, mais on dit que dans la cité, Khisath, le roi des Enfers, entouré de sa cour, s'est installé dans l'ancienne école, et que, de là bas, les démons sont encore plus puissants. Ils s'organisent, planifient leur conquête du monde. Au final, seule la cité les empêchait de détruire Magyar, les Terres d'Erestrées, et tout le reste... Notre si beau monde... Naître démon est, de nos jours, préférable au fait de naître élémentaliste... »
Et cela ne pouvait être que vrai. Être démon, ou traître à la Cité, était préférable à tout autre condition. Capturés, votre plus grande chance résidait dans le fait d'être beau, ou divertissant, de devenir esclave ou mourir. La malchance suprême était de n'être rien, et d'être réservé à d'autres jeux, où la torture avait une place principale.... ¤*¤*¤ Elémentalistes : Vous n'arrivez pas à Elament. En marchant dans ses alentours, deux choix s'offrent à vous. Le premier, si la chance est avec vous, vous permettra de survivre. Vous êtes alertés par des sentinelles, qui vous épargne d'avoir à mourir dans d'atroces souffrances en passant la porte magique d'une cité aux murailles souillées, noircies, puantes. Si le temps le leur permet, elle vous guiderons à l'Île, ou dans l'un des nombreux repaires des élémentalistes. Là, on vous assignera à une personne qui aura à charge votre éducation : maitriser son pouvoir n'est plus devenu accessoire, c'est une nécessité de survie ! Le second choix vous conduit directement dans les griffes de l'ennemi. Vous suivez une route, vous vous trouvez au pied d'une porte majestueuse, incrustée de pierres représentant l'un des 4 éléments. Mu par un instinct plus ancien que le monde, vous posez votre main sur le symbole représentant votre élément, vous entrez... et devenez l'esclave d'une race pétrie de mauvaises intentions. Démons : Que les ruelles de la cité sont belles, par vos soins transformées. Vous êtes, qu'importe votre race, un membre d'une des Cours démoniaques, sous les ordres du Roi. Ces terres que vous foulez, vous les avez gagnées par la force. Avec un peu de chance, les récentes victoires des Enfers vous ont permis d'obtenir un poste plus important que "soldat", mais cette chance n'est pas donnée à tout le monde. Presque tous les démons possèdent pourtant des esclaves, proies serviles et victimes inespérées : les élémentalistes n'ont pas tous réussi à fuir, et vous le savez bien... Vous savez qu'ils en restent, d'ailleurs, tout autour de la Cité, de VOTRE Cité maintenant, un seul but vous obsède : les anéantir tous, avec le même zèle qui autrefois les caractérisaient. Qui est la vermine, maintenant ? |
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