Cours Aera (Privé - Hambut)

Sam 20 Sep 2008 - 18:50

Les Collines étaient un endroit agréable pour Tyrol. Le Vent y était moins violent qu'aux Falaises, et il régnait sur ces formes arrondies quelque chose d'harmonieux et de paisible. C'est là que l'elfe attendait, assis au sommet de l'une d'elles, réchauffé d'une atmosphère fraîche à l'aide de son propre Vent dont les fées tournoyaient gaiement afin de capter la chaleur solaire sous tous ses angles et la restituer à leur compagnon frileux.

Il attendait tranquillement, d'une patience toute elfique, l'un de ses élèves qu'il avait convié en ce lieu et dont il avait amené la feuille d'inscription. Il relut cette dernière une nouvelle fois en attendant afin d'être sûr, souriant encore en relisant ce qui était marqué… Cet élève lui inspirait déjà de la sympathie rien qu'à le lire. Un hobbit… Il n'en avait jamais vu mais il avait entendu beaucoup de bien de ces gens.

Lorsqu'il releva les yeux de la feuille, Tyrol perçut grâce à ses yeux d'elfe une silhouette approchant, un peu plus loin… Il se leva aussitôt, prêt à saluer poliment et avec sa bonne humeur habituelle !

Mar 23 Sep 2008 - 17:10

« Glaglagla »

Hambut, eh ben il l'aimait sa couette, mais aujourd'hui, il la quitte. Il la quitte pour le froid mordant des collines balayées par le vent. Ledit vent, il le prend en plein dans sa petite tête de hobbit, en plus. Heureusement, il a ses bottes, comme ça, il aura pas froid aux pieds, et il n'aura pas de rhume. C'est sa maman qui lui disait, quand il était petit. Il avait aussi pris le soin de mettre deux ou trois grosses écharpes, ainsi que sa cape de voyage, si usée qu’on aurait cru qu’un seul coup de vent l’aurait faite tomber en lambeau, mais qui tenait bon, claquant dans le vent derrière les pas du hobbit.

Pourquoi quitter sa couette tant aimée ? Eh bien, disons qu’un professeur lui avait donné rendez vous. Ce n’était pas le même professeur que l’an passé, en plus. Enfin, celui ci avait l’air tout aussi sympathique. Afin de ne pas passer pour un ingrat, il avait préparé, en plus de ses propres casse croûte, dont il avait retiré la viande en signe de respect pour la culture de son professeur, des tomates, du pain et divers autres légumes pour ledit Tyrol.

Quand le jeune hobbit releva la tête, il aperçut, en haut de la colline d’en face, ce qui lui semblait être l’elfe qui allait lui servir de professeur, cette année, une petite silhouette toute de noire vêtue. Enfin, petite… Fine, plutôt, et grande, par rapport à Hambut.

« Gn’aurait pas pu se mettre plus près ? » grommela le hobbit, que le vent allait finir par transformer en hobbit surgelé, pour lui même.

Il n’empêche qu’il dévala la colline sur laquelle il se trouvait, et courut en direction de la suivante, non sans se prendre les pieds dans sa cape, et tomber deux ou trois fois, le nez dans la rosée qui couvrait encore l’herbe, protégée du vent, ainsi qu’Hambut, par les collines alentours. Ca n’était pas désagréable, et il aurait même fait exprès de tomber plusieurs fois dans l’herbe de ces collines, si un professeur ne l’observait pas, du haut de sa colline, un éclat vert pâle dans cette forme noire en témoignant.

Une fois la moitié de la colline grimpée, le vent recommença à le pousser en arrière. Le retour à Elament n’en sera que plus rapide, se dit Hambut, optimiste.
La colline était grimpée, en entier, et le hobbit épuisé, mais il s’approcha de son professeur, et, s’asseyant dans l’herbe, les cheveux balayés par les vents des collines, mais une étrange chaleur irradiant de son professeur, il s’assit, et sortit un sandwich.

« Bonjour, professeur ? » Et le joli petit sourire de Hambut de s’ouvrir pour croquer une bonne moitié de son sandwich à la salade et a la tomate.

Spoiler:

Mar 23 Sep 2008 - 18:01

Tyrol s'inclina avec respect devant le Hobbit, tout sourire. Par Haeris, sont-ils aussi petits ?… Oh non, il s'était assis ! L'elfe, sa politesse faite, entreprit alors de se rasseoir. Sa cape noire entrouverte découvrait un riche habillement vert pomme aux motifs dorés sur un simple pantalon blanc immaculé.

"Bonjour Hambut", dit-il avec gentillesse. "A combien de repas en es-tu pour l'instant ?"

Il était encore tôt en cette journée, mais qui sait, avec ces gens la surprise était souvent au rendez-vous ! Tyrol imaginait avec difficulté la possibilité de faire neuf repas (sans doute son appétit d'oiseau ne savait se représenter la quantité de nourriture que cela représentait), toutefois se disait-il avec joie qu'Hambut ne serait pas aussi joliment rondouillard sans eux !

"J'ai quelques question à te poser, mais prends ton temps…"

Un sourire doux appuya ces derniers mots ; Oui, l'elfe ne concevait pas un seul instant l'idée de presser son élève, aussi l'autorisait-il sans gêne aucune qu'il finisse son casse-croûte. Il n'était pas utile de forcer quelqu'un à se presser au risque de s'étouffer ou d'en avoir mal au ventre, surtout pour des questions de routine. Tyrol attendit un peu que le Hobbit ait fini sa bouchée.

"En fait, j'aimerai quelques précisions… Comme tes points forts, tu sais ? "Nada" ? Moi je suis sûr que tu en as, et que tu n'as pas autant de points faibles que tu le dis !"

Il agita son doigt en signe de fausse remontrance, taquin.

Par expérience – et pour avoir tenté – il savait que dire ce genre de choses de soi-même n'était que très rarement vrai (voire jamais) et que ce n'était jamais propice à partir sur de bonnes bases. Il fallait se motiver plus ! De plus il se disait en toute logique de déduction qu'Hambut n'était pas en seconde année pour rien.

"Que sais-tu faire exactement de ton pouvoir ? Et que voudrais-tu apprendre à faire, qu'attends-tu de mes enseignements ?"

La dernière question paraissait bien libre, propice à toutes les réponses, mais si Hambut était incapable de se défendre, il ne couperait évidemment pas à cet apprentissage ! Cependant, et toujours par expérience, l'elfe aux cheveux blancs savait que les élèves n'avaient pas tous la même approche de leur élément, et pas les mêmes envies quant à son utilisation. Autant ne pas découvrir sa vocation trop tard, même si mieux vaut tard que jamais, paraissait-il !

Il attendit donc sagement les réponses cachées entre deux bouchées de casse-croûte…

Spoiler:

Mer 24 Sep 2008 - 21:31

Eh, quelle idée d’Elfe, ça, questionner un Hobbit en train de manger !

« ‘our, ‘ô‘ieur » Pitoyable. Hambut avala ce qu’il avait dans la bouche, et reprit, tout en farfouillant dans son sac :

« Bonjour, monsieur, ceci est mon… Eh bien… En comptant le croissant, ça fait 4. Autrement, 3, seulement, rendez vous compte ! Horrible non ? Mais j’ai… » Tyrol semblait vouloir continuer de parler. Hambut se tût donc, attendant que son professeur eut finit de parler. Le hobbit en profita pour mordre une bouchée de plus de son casse croûte, une main en train de remuer dans la besace qu’Hambut traînait toujours avec lui.
Combien de question allait il encore poser ? Quelle idée de demander tant de choses à un hobbit sur le point de mourir de faim ! Mais Hambut en avait vu d’autres, il se retint de mordre une seconde fois dans ce bel assemblage de salade, de tomate, et pain, et d’œuf.

« Donc… Eh bien, euh… Je n’ai pas vraiment de points forts, voyez vous… Quoique ? » Et un Hambut qui s’élève de quelques dix centimètres, un grand sourire fendant son visage. Un Hambut qui comptait sans le vent. Un Hambut qui vole sur quelques mètres et se retrouve, grognant, et mordant une troisième fois dans son joli petit sandwich, qu’il avait serré très fort dans sa main lorsqu’il avait senti qu’il allait être emporté par le vent.
Et un Hambut qui remonte donc les quelques mètres qu’il avait dégringolé, à cause de son inattention.
« Eh bien, voilà un de mes points faibles, je suis plutôt tête en l’air ! Si je puis me permettre bien sûr ! Quant à mes points forts, si je puis utiliser cette expression… Je me débrouille, un tout petit peu pour ce qui est de l’ordre de la télékinésie, et aussi… »

Une vague fumée jaunâtre se dégagea de la paume qu’Hambut tenait face au ciel, devant lui, à une hauteur qui ne demandait pas à Tyrol pour regarder de baisser la tête, et qui en même temps n’obligeait pas Hambut à lever la sienne pour observer le résultat de son petit tour.
«Yehee, c'est joli!» Il va sans dire que, le vent dispersant le gaz, Tyrol n'eut le plaisir d'humer l'horrible odeur que dégageait le gaz qu'Hambut avait généré. «Par contre, ca pue.»

« Et c’est tout, je crois » Et Hambut de retomber sur son derrière. De croquer une fois encore dans son sandwich, de remettre la main dans son sac, d’avaler, et de reprendre la parole :

« Et pour répondre à votre dernière question, sur ce que je voudrais apprendre… Je veux tout savoir, monsieur ! »

Une expression de victoire apparût sur la tête de Hambut. Il sortit de son sac de la toile enroulée autour d’on ne sait quoi, et, sautant sur ses jambes, il le tendit à son professeur :
« Je me disais que vous auriez faim, monsieur, à m’attendre ici ! »

Spoiler:

Dim 28 Sep 2008 - 19:05

Tyrol se contentait d'hocher la tête en regardant, les sourcils légèrement levés en signe d'intérêt. Le mythe était vérifié : les Hobbits étaient d'invétérés mangeurs. Comment faisaient-ils ? La logique aurait voulu qu'ils grandissent en conséquence, eh bien même pas ! Hélas, quand on sait combien la logique est logique, on ne cherche pas plus loin. Voilà qui était curieux ! Et quelle énergie ! L'elfe laissa donc Hambut l'enthousiaste se livrer à ses démonstrations en lui souriant, riant aussi lorsqu'une petit cascade arrière se glissa dans le spectacle : Il voulut se pencher pour l'aider à revenir, mais le jeune garçon fut plus prompt que lui à se rétablir et à remonter.

Seul hic mineur, cette mauvaise odeur à un moment donné… Non, ce n'était pas agréable, mais Tyrol parut plus surpris que dégoûté. Son Vent se chargea bien vite de balayer cette odeur en l'étouffant dans la sienne, indépendamment de la volonté de son ami. Ce dernier voulut sans doute dire quelque chose au vu de sa bouche un peu entrouverte, mais la nouvelle réponse de son élève à sa dernière question l'en dissuada pour l'instant et il se contenta de laisser échapper un rire léger.

"Tout, bien sûr…", dit-il rêveusement, souriant de toutes ses dents.

Cela semblait si clair et évident. Une nouvelle fois, il voulut dire quelque chose, comme passer à la suite, mais… Voilà qu'on lui proposait à manger. Emu, l'elfe aux cheveux de neige considéra l'offre un court instant, puis, n'ayant pas le cœur à refuser, comme toujours – et sans doute n'ayant pas le cœur à refouler sa gourmandise -, tendit la main pour prendre ce qu'on lui présentait si gentiment. Il y avait même du sel. Il adorait saler. Hambut devait le connaître, c'était impossible autrement !

"Oh… C'est si gentil de t'en préoccuper ! C'est vrai que je n'ai pas mangé ce matin. Je te remercie beaucoup, Hambut ! Ah, au fait, pas de "professeur", appelle-moi Tyrol et dis-moi "tu" !"

Objectivement, les besoins de Tyrol en nourriture étaient nuls. Les mets au sens propre et commun du terme ne le nourrissaient pas. Enfin, plus. L'anneau de subsistance qu'il portait à la main droite devait sûrement y être pour quelque chose ! Malgré tout, subjectivement, l'elfe adorait manger. Et puis l'habitude faisant, il ne s'était jamais résolu à abandonner les trois repas standards (sauf chez les Hobbits, forcément), se contentant d'en sauter un de temps en temps. Manger un repas "normal"qui, pour les autres, servait à nourrir le corps et assurer sa survie, était pour lui une gourmandise… Qu'il ne se refusait jamais !

Il regarda avec intérêt le casse-croûte proposé. Sans viande. C'était vrai qu'il n'avait pas la tête à en manger… Mais il n'en avait juste pas la tête ! Il fallait avouer sur ce point qu'entre lui et Tranlthanas, on proposerait plus volontiers du gibier à Tranlthanas. Pourtant ils étaient elfes tous les deux. Mais même les Solans mangeaient de la viande ! Peu, et souvent de la viande rare et cuisinée de façon fantaisiste, certes, mais de la viande tout de même.

Bah, cela ferait office de bon petit déjeuner, et, la viande à chaque repas étant fortement déconseillée, cela l'arrangeait très bien ! Tandis qu'Hambut continuait son propre casse-croûte, Tyrol entreprit de saler le sien, sans se presser.

"Chétait très bien che tour avec 'e gaz !" lança-t-il en mangeant et sans gêne aucune, mélangeant son accent étranger chantant avec les tomates et les concombres. "On va garder cha 'e côté, ch'est intérechant…" (il avala enfin) "Mais avant nous allons nous occuper de ce que tu sais déjà faire. Bien, ta lévitation ! Mais effectivement, tu manques un peu de concentration… Ce n'est pas le plus grave. Qu'est-ce qui t'as déconcentré pour que tu tombes, tu penses ?" (il mordit à nouveau) "'u avais oublié 'on chort et lâché chon effet chur 'oi ? Où ch'est que'que chose qui 'as fais perdre 'e fil ?"

Il se tenait assis de côté, les jambes à demi-tendues et s'appuyant de sa main libre dans l'herbe. Il adressait ses questions de façon décontractée, comme si lui et Hambut causaient pluie et beau temps, souriant entre deux bouchées de son joyeux casse-croûte.

"Il faudra me montrer ton maniement de la télékinésie, aussi… Ch'est très utile cha !"

Lun 6 Oct 2008 - 18:03

On ne saurait dire si Hambut était content ou non. D’un côté, son sandwich semblait faire plaisir à son professeur. Mais de l’autre, le hobbit aurait bien croqué dedans ! Enfin… Pas grave. Et le petit être de se venger sur son propre sandwich, lequel disparut dans les entrailles d’un élève Aera, tandis que son professeur lui disait, entre autres, de l’appeler par ce qui devait être son prénom. Hambut n’en tiendrait pas compte.

Ensuite, son professeur le félicita. La bouche pleine. Hambut était content finalement : son sandwich était très bon, et le hobbit devait être super fort, en plus : son professeur avait dit que c’était très bien, et intérechant ! Ah, voilà que Tyrol, puisqu’il s’appelait ainsi, lui parlait de ses quelques secondes – catastrophiques – de lévitation. Puis de la télékinésie. Hambut, il aimait bien ça, la télékinésie !

« Voyez vous, professeur, ce n’est point tant mon sort que j’ai oublié, mais le vent alentour ! Donc, bah… »

Et un hobbit de chercher dans son sac quelque objet, et de tomber sur le livre qu’il avait feuilleté, devant le Bestiaire, quelques jours auparavant. Inintéressant. Le marque page n’avait pas bougé, d’ailleurs, depuis 5 jours.

« Eh, voyez cet ouvrage, monsieur ! »

Et Hambut, tout guilleret, fit se soulever le livre de quelques centimètres, créant un matelas éthéré sous le premier tome d’une trilogie que je ne puis citer. Par contre, le vent ne se contentait pas d’un livre qui lévitait allégrement, non, il préférait le voir, feuilles au vent, marque page chutant, et lui souhaitait faire découvrir la colline d’à côté. Une demie seconde, Hambut se contenta du coussin d’air, laissant au vent le plaisir d’emporter l’ouvrage une trentaine de mètres plus loin. Un sourire aux lèvres, la tête tournée vers son livre, que le vent emportait sur la colline qu’il venait de gravir, quelques minutes plus tôt, il concentra son pouvoir et créa lui même son propre vent, faisant ainsi revenir l’ouvrage, pile dans la main de son propriétaire.

Sourire freedent.

Et Hambut continua sa phrase :
« Un hobbit, c’est comme un livre, quand ya du vent. Sauf que le livre, eh ben il trouve ca moins marrant. »

Ah, aurais-je oublié de vous dire qu’une dizaine de pages manquaient au manuel ? Pas grave, de toutes façons, il était nul.
Demain, Hambut irait l’offrir à la bibliothèque, si il avait d’ici la retrouvé les quelques feuillets que le vent avait emporté. En apercevant une demie douzaine au bas de la colline ou siégeait le hobbit et son professeur, il concentra de nouveau son énergie, et fit lentement revenir les pages, les enveloppant d’une protection éthérée, afin qu’elles ne soient pas déchirées par les vents des collines.

« Bah, euh, voilà. »

Spoiler:

Ven 10 Oct 2008 - 20:12

Hambut se refusait donc à tutoyer et à donner un nom propre à l'elfe. Celui-ci pensera en temps voulu à une vengeance cataclysmique afin de punir celui qui s'obstinait à vouloir le vieillir plus qu'il ne l'était déjà ! Et de mettre autant de distance ainsi. Oh oui, il trouverait bien ; Il avait pensé à le pendre très haut dans les airs, par les pieds et donc la tête en bas, mais pour l'instant ce n'était pas une bonne idée étant donné que le Hobbit venait de finir de manger ! Il resta gentil sur ce point et retint son propre sort de télékinésie avec un petit sourire. Ses oreilles en pointe se contentèrent d'écouter la réponse à sa question. Il retint et hocha doucement la tête en signe de compréhension.

"C'est dommage, mais cela s'arrange", dit-il avant de mordre à nouveau dans son casse-croûte végétarien.

Il verrait. Hambut, lui, se lançait d'ores et déjà dans son autre tour, la télékinésie. Tyrol vit donc virevolter le livre, qui perdait des plumes au passage, dans le vent des Collines. Joli spectacle ! Comme repère, il envoya ses fées suivre le vent crée par Hambut afin de "voir" ses sorts, leur manifestation ; par exemple, quand lui utilisait la télékinésie via d'invisibles liens, le Hobbit se servait de sortes de… Coussins. Cela donna envie de dormir à l'elfe. Les fées, tassées les unes contre les autres, suivirent le coussin ballotté par la vent déjà présent en tintant comme des folles. Et revinrent avec le livre comme des flèches avec le vent du retour. La fée rose tintina frénétiquement quelque chose à l'oreille du Solan, qui se contenta d'un sourire amusé.

"Ce n'est qu'un livre après tout", répondit-il distraitement entre deux bouchées de pain-tomates-concombres.

Les livres l'intéressaient moins qu'avant. Le respect et l'admiration qu'il vouait à ces milliers de pages parcheminées et reliées s'était lentement effrités depuis qu'il avait été professeur de Littérature, dans la Cité-même. Longtemps ses amies, la théorie et les connaissances stériles avaient laissé la place à la pratique et à l'expérience. Les livres de "cours" n'étaient plus que de minces supports, et les romans que de la fiction lointaine et sans plus d'intérêt que celui de faire rêver un instant. Aujourd'hui, voir quelqu'un déchirer un livre, volontairement ou non, ne lui faisait plus d'effet. Et puis tous les livres n'étaient pas intéressants : Le propriétaire avait parfaitement le droit de le torturer pour lui faire payer toute l'ennuyeuse lecture qu'il avait pu subir !

Etonné, l'elfe blanc vit cependant les pages manquantes revenir sous protection. Il les pointa aussitôt du doigt comme un enfant émerveillé montre des bulles de savon et s'exclama candidement :

"Oh ! C'est un début à la création de boucliers, ça !"

Et il mordit à nouveau dans son casse-croûte, qu'il prenait par nombreuses mais fort petites bouchées, histoire de ne pas tout engloutir – lui, il en était incapable ! Et puis il fallait faire durer le plaisir. Cela ne se faisait d'ailleurs pas non plus de se goinfrer comme un porc devant la personne qui vous a offert si gentiment la nourriture. Il attendit donc d'avaler avant de reprendre :

"Bon, nous allons nous arrêter ici les démonstrations pour l'instant, il ne faut pas tout faire à la fois. Est-ce que les boucliers t'intéressent ? Selon les formes ils peuvent servir à beaucoup d'autres usages, même et surtout les plus farfelus. Ca dépend de l'imagination. Certains peuvent même avoir des propriétés amusantes : moi j'en ai un qui chauffe, par exemple, en ce moment-même. C'est pratique !"

Et c'était vrai. Vivement (ou presque) l'hiver, qu'il puisse mettre en permanence son chauffage intégré ! - Vivement parce que c'était le fait d'être chauffé qui lui faisait apprécier l'hiver, bien entendu.

"Ta télékinésie peut aussi te servir à te défendre", reprit-il, "et même à attaquer. Je dois t'apprendre à te battre, ce n'est pas de gaieté de cœur mais il y en a besoin ! Et puis la lévitation est évidemment légèrement à retravailler, mais c'est un tout petit problème que tu as pour l'instant. Mais si tu as des problèmes d'attention persistants, la combiner avec la téléportation serait judicieux ! Alors, par quoi commencer, à ton avis ?"

Il termina sa pitance sitôt la tirade finie, enfin après avoir souri de toutes ses dents,enjoué.

Ven 10 Oct 2008 - 22:50

Tyrol semblait content : Hambut, il devait être vachement fort, didon!
Résultat des courses, le hobbit souriait comme un bienheureux, en écoutant Tyrol lui parler de boucliers, de chauffage, de combat, de lévitation, et de téléportation. Si l'on oubliait la partie sur le combat, ce qu'Hambut fit, après juste une remarque, dans sa barbe, si l'on pouvait appeler comme ca le poil et demi qui lui poussait au menton : "Ces elfes... Toujours à vouloir se battre!"
Si l'on oubliait la partie sur le combat, donc, le programme semblait alléchant. Tellement, qu'Hambut ne savait que demander à son professeur! D'un côté, le bouclier chauffant, ça servirait bien, mais de l'autre côté, si a la fin du cours le hobbit avait maitrisé la téléportation – il y arriverait, il est trop fort – il n'aurait même pas à se protéger du vent, direct sous son matelas, le hobbit. Ou à la choppe hurlante. Voir à son bureau : le onzième numéro de l'Atia, et le premier qu'il écrirait, attendait bien sagement caché sous des masses de paperasses griffonnées en long, en large et en travers de petits dessins.
Mais il s'égarait.

"A vrai dire, dit il après quelques trente secondes de réflexion, j'hésite entre le bouclier chauffant, et la téléportation...C'trop la classe, la téléportation! Et d'un autre côté, pour chauffer les draps ca doit être pas mal, le bouclier chauffant... Vous devez m'apprendre les deux, de toutes façons, non? La téléportation chauffante, ça existe pas?"

Hambut voulait tout savoir. Bien qu'il ait aimé les cours de l'année dernière, ou il était entouré de gens a peu près semblables à lui, cette année, toute de cours particuliers, allait être, d'après le petit être, sublime.

Après une ou deux minutes de réflexion intense, le hobbit, se hissant sur la pointe de ses pieds, raidissant son corps, comme pour capter l'attention, faire comprendre qu'il avait pris sa décision, demanda à son professeur :

"Et, aussi, pourriez vous m'apprendre ce qui est des illusions? Notre professeur, l'année dernière, nous les promettait pour la dernière année d'étude, mais puisque nous ne sommes pas en classe, ne pourriez vous pas prendre de l'avance sur le programme? S'il vous plait, monsieur!"

On avait beau dire, mais rien d'autre qu'un hobbit pourrait remporter un concours d'yeux de chien battu, si un jour concours d'yeux de chien battu il y avait. Pas même un chien battu.

On pourra noter, que, plutôt qu'éliminer un des deux choix qui lui étaient proposés, il en avait créé un troisième. Pauvre Tyrol, il n'avait vraiment pas de chance, quel élève il avait la...

Sam 18 Oct 2008 - 10:50

Tyrol écouta en souriant doucement, charmé par cet enthousiasme. Lui aussi était heureux de transmettre enfin des choses qu'il espérait intéressantes. Oui, il était content ; Il aurait pu ne plus l'être pour quelque secondes s'il avait entendu le marmonnement d'Hambut mais heureusement ses oreilles d'elfe entendirent à la place les tintements fous de ses fées qui lui soufflaient idées et conseils. L'hésitation frénétique du Hobbit continua donc d'amuser l'elfe blanc, qui attendit patiemment une possible occasion de mieux aiguiller son élève tout en finissant son petit casse-croûte.

"Je dois t'apprendre les deux, oui", indiqua-t-il gentiment lorsque la question fut posée..

Tout semblait libre dans les cours de Tyrol, mais il avait des devoirs : Ceux notamment de former ses élèves au combat – toujours pas de gaieté de cœur - et de leur enseigner tout ce qui ferait d'eux de bons élémentalistes, adultes et aguerris. Il avait aussi des principes comme celui de se tenir globalement à son programme et à ne pas faire des espèces de grands écarts incohérents entre les années… Hambut lui proposait justement d'en faire un ; enfin, ce n'était pas un grand écart incohérent puisque pour une année, on ne va pas chipoter. D'ailleurs si la motivation était là, il serait bon de répondre à cette envie.

Le Hobbit proposait l'illusion, avec ce qui sans doute était la bouille la plus mignonne qu'il pouvait faire afin que le professeur accepte ! C'était drôle, un peu attendrissant ,peut-être, mais il en fallait de toute façon peu à Tyrol ; La simple politesse de la demande lui suffisait. Il était très arrangeant.

L'illusion donc. C'était une possibilité, en effet…

"Oui, bien sûr", répondit-il avec douceur, souriant. "Mais nous en viendrons à l'illusion lorsque tu sauras déjà maîtriser pleinement au moins l'un des deux autres domaines. A mon sens celui que tu auras le plus vite fait de contrôler seront les boucliers..."

Eh oui, il y avait une condition pour faire une entorse au programme classique, que l'elfe avait présenté ainsi afin qu'il soit accepté ; Dans la pratique on trichait toujours un peu… Bref, comme il fallait décider Hambut et ne pas mettre la charrue avant les bœufs, il fallait en rester aux options précédentes. Ils avaient tout leur temps, mais chaque chose en son temps !

"… Et plus vite tu auras passé les bases des boucliers, plus vite nous passerons à l'illusion ! Cela tombe drôlement bien, boucliers illusion et téléportation sont liés, ou peuvent l'être !"

Fabuleuse coïncidence dans les choix et les capacités d'Hambut. Un filon que l'elfe ne manquerait pas d'exploiter ! Il se leva, épousseta un peu ses vêtements.

"Allons, commençons par là ! Refais-moi une protection comme celle que tu avais faite autour des pages. Si tu peux fais-là autour de toi cette-fois !"

Sam 18 Oct 2008 - 14:38

Intérieurement, Hambut se félicita d’avoir choisi trois domaines qui, d’après son professeur, étaient liés.

Puis Tyrol se leva. Hambut l’imita. Il est petit quand même, le Hobbit. Ensuite, Tyrol épousseta ses vêtements. Pourquoi ? Hambut n’aurait pu le dire, ses habits semblaient repousser le peu de terre que transportait le vent, et alors que l’elfe s’était levé, Hambut avait remarqué que l’herbe sur laquelle l’élève et le professeur étaient assis n’avait pas laissé une seule trace, ni sur la cape, ni sur le pantalon. Pourtant, ce dernier était blanc ! Peut être les maîtres du vent, à un très haut niveau, connaissent quelque charme qui lave leurs habits… Puissant. Y a pas, Hambut a hâte de maîtriser son élément à la perfection !

« Allons, commençons par là ! Refais-moi une protection comme celle que tu avais faite autour des pages. Si tu peux fais-là autour de toi cette-fois ! »

Oula… Autour de lui ?

Hambut ne répondit pas : il se concentra sur le vent alentour, et sur son vent intérieur, puis tissa, de fibres d’air, fibre après fibre, mais en seulement une vingtaine de secondes, un gant éthéré. Il continua ensuite, pâlissant au fur et a mesure qu’il agrandissait le gant, et, après peut être quarante secondes, arrivé à quelques centimètres du coude de Hambut – on pouvait apprécier sa progression grâce aux quelques reflets violacés qu’émettaient les fibres – la confection du gent fut interrompue, et le hobbit tomba lourdement sur son postérieur, en sueur.

Haletant, il répondit enfin à Tyrol :

« C’est… Épuisant ! »

Dim 19 Oct 2008 - 12:37

L'elfe aux cheveux blancs vint promptement porter assistance au Hobbit tombé sur les fesses, lui attrapant délicatement mais fermement les poignets. Son vent parfumé vint aider lui aussi, rubans s'enroulant autour des bras du jeune garçon, tirant à l'avant, et fées poussant à l'arrière ; bien sûr, Tyrol n'était pas faible à ce point, mais son Vent était toujours ravi d'aider, même sans nécessité.

"Oui", concéda-t-il avec douceur, "Tu te concentres trop et puises dans les ressources de ton corps…"

Etrange, non ?… Oui, le fait de "trop" se concentrer, oui. Focaliser sur un sort à s'en rendre malade n'aide jamais, en tout cas pas plus que de se bourrer le crâne de théories que l'on est incapable de comprendre… L'elfe se pencha sur Hambut et lui fit lever le poignet, tourné vers le ciel. Il posa sa main à plat au-dessus, à quelques millimètres à peine, la bougea légèrement : l'énergie du Hobbit se mit alors en marche, se révélant comme un deuxième sang agité et vif comme un courant d'air fou qui battait sous sa peau et répondait à la magnétisation qu'on lui imposait. Ce courant, le jeune garçon devait le sentir, bien plus fort maintenant que le professeur le lui mettait en évidence.

"Ta véritable énergie, la voilà. Même ta concentration doit passer par elle ! Tu t'apercevras vitre que les Aeras ont peu de problèmes de concentration une fois bien entraînés, notre élément-même est la légèreté, la folie… Tu dois y penser sans y penser, le vouloir, l'imaginer, mais ne surtout pas te focaliser dessus ; Sinon ton pouvoir, qui devrait couler de source, monopolise toute ton attention et t'empêches d'utiliser d'autres talents."

Tyrol s'espérait compréhensible.

"De plus, créer du vent est difficile… On apprend aux élèves à le faire, mais à mon sens tant qu'il y a de l'air autour de soi, autant s'en servir ! Le mettre en mouvement est bien moins dur que d'en appeler un nouveau. C'est beaucoup d'effort pour peu de résultat."

Sort difficile à maintenir longtemps, créer son vent était d'une utilité bien limitée : en effet, un Aera est naturellement en affinité avec l'Air naturel, même immobile, celui que l'on respire, et les grands Vents – hormis les Aeras comme Tyrol. Il lui est donc très aisé de s'en servir, de s'en faire maître. Pourquoi faire compliqué lorsque l'on peut faire simple ? L'elfe laissa délicatement le poignet d'Hambut puis se redressa. Rien ne valait l'exemple ! Il se recula donc un peu, fixa un point devant lui durant quelques secondes où il parut intensément concentré, puis, lorsqu'un cocon venteux - visible par les quelques rais blancs qui le parcouraient - parut l'entourer, son regard revint à Hambut. Il sourit.

"Je n'ai pas besoin de geste, mais toi, si ! Essaye. D'un simple mouvement (il esquissa un revers de main) peut naître n'importe quel sort. Ton imagination fera le reste. N'oublie pas ton énergie, elle est le guide de ton pouvoir. Allez, respire un grand coup ! Pense à l'air que tu inspires à cet instant. Oublie ta présence terrestre et imagine un bouclier qui te protège."

Simpliste mais vrai. Les Aeras étaient les maîtres de l'abstrait, de l'âme, des pensées et des rêves : Leur corps tel qu'il était, matière tangible et concrète, n'était que le support de toute l'invisible magie qui coulait en eux et les entourait en même temps. Magie malléable à l'infini qui se tordait au bon vouloir de l'imagination comme l'on invente des personnages dans la forme des nuages.

Mar 28 Oct 2008 - 21:55

Hopla, debout. Il avait senti quelque chose le pousser dans son dos. Serait ce le pouvoir de son professeur qui s’activait ? Plutôt sympathique. Et pas épuisant pour deux sous. Un jour, Hambut aussi pourrait pousser la flemme jusque là ! Toujours est il que son professeur ne le gronda même pas. Non, il lui expliqua juste ou était son erreur. Quel gentil professeur !

Et puis il prît la main du hobbit et fît un truc bien spé’ avec : il sentait comme un courant d’air dans sa mimine. Ca n’était pas désagréable, juste inhabituel. C’était comme un vent intérieur. Ca surprenait, quand même. Mais bon. Et il reparla. Il lui expliquait que son énergie, c’était ça. Hambut ne comprit pas grand chose aux paroles de son professeur. Juste qu’il devait se servir du vent alentours. C’est parti mon kiki ! Oh. Non, c’est pas parti tout de suite en fait. Tyrol faisait une démonstration.

Ca n’était pas épatant. Mais ça devait être bien fait : c’était l’œuvre du professeur lui même ! Probablement le meilleur utilisateur de sa magie encore vivant. A part la protectrice, bien sûr, mais, comme personne ne la voyait jamais, ou tout du moins ne disait l’avoir vue, ça ne devait être qu’une légende. Mais bon, Hambut n’était pas la pour ça, il devait apprendre plein de trucs, encore !

« Euh… D’accord. »

Quels gestes, au juste ? Boh, tant pis. Hambut se concentra sur l’air alentour, ferma les yeux, et sentit les courants qui l’entouraient, comme on le lui avait appris, l’année précédente. Et puis il attrapa, au vol, si je puis me permettre, un courant peu rapide, et le tordit, puis le fit s’enrouler autour de lui, laissant autour de lui de quoi se mouvoir tranquillement. L’air virevoltait donc autour du hobbit, assez vite et fort pour le protéger de quelque projectile, ou autre piaf qui avait vécu son temps.
Parfait, un joli petit bouclier ! Et puis, au moment ou il allait parler à son professeur, tout se rompit, et le courant repris son sens et sa direction originelle. La concentration de Hambut était rompue, et tout se défaisait ! Paf !

« Ah… Euh… Je suis désolé, monsieur, mais ça ne veut pas rester en place ! »

Méchant air. Hambut fît un méchant regard à l’air, à sa droite. Il ne voulait même pas se laisser faire, l’idiot.

Jeu 6 Nov 2008 - 21:49

"Cela a l'air de tenir…"

Et poum, plus rien. Tyrol émit un petit rire compatissant.

"Ma foi, le vent d'ici doit être bien réticent. Heureusement que nous ne sommes pas allés aux Falaises…"

Son propre bouclier partit, et ses fées reprirent leur course habituelle, remettant en place l'autre bouclier. L'elfe se frotta un peu le nez, les yeux en l'air, réfléchissant un instant. Qu'est-ce qui pouvait clocher ? Il ne put déterminer tout de suite si cela était exactement un problème de concentration : Il le semblait, puisqu'il avait fallut qu'Hambut tente de parler pour que le sort se lève… Une faille encore minime dans la concentration devait persister sans doute, car même si le vent des Collines était un tantinet rebelle à cette époque de l'année, il n'était pas à mettre totalement en cause. Par ailleurs, un élève de seconde année devait avoir appris à canaliser les forces son élément… Non ? Aha, il savait pertinemment que cela n'avait pas été son cas. La question lui brûlait les lèvres, mais il ne souhaitait pas vexer Hambut sans le vouloir en sous-entendant par cette interrogation qu'il ne savait "rien" faire.

Quoique, ils n'étaient qu'entre eux après tout. Mais avant cela, comment influer sur la concentration d'un élève ? C'était surtout cela que Tyrol se demandait…

"Tu ne lies peut-être pas assez ton énergie magique au vent... Encore trop superficiel. Mais tu y étais presque ! Ce n'est plus qu'une question d'entraînement à présent puisque tu as compris le principe ! Ta façon de créer un bouclier est amusante."

Il sourit encore, puis tendit à demi les bras devant lui.

"Ta concentration se fait au tout début. Recommence, mais cette fois prends le temps qu'il faut pour sentir que la magie du vent est liée à ton énergie, celle que je t'ai montrée. N'importe quel signe peut te le dire ! Là, ta concentration peut se relâcher sans problème. Je vais t'aider à maintenir ton bouclier jusqu'à ce que tu sois arrivé à ce stade…"

Les termes étaient stupides : "énergie magique", "flux de machin" et autres "condensation de truc"… Tyrol en utilisait le moins possible, mais lorsqu'il y était obligé - car, par manque d'imagination, il ne savait pas les simplifier – il était parfaitement conscient que cela ne pouvait rien vouloir dire. Et que si on les oubliait, ce n'était réellement pas grave. On ne comprend que lorsqu'on ressent la réaction…. Enfin, paraissait-il… C'est ce qui était dit sur les Aeras "normaux" ; Lui ne savait pas comment cela se passait, il espérait juste que cela se sentait assez pour que l'on sache que c'était fait, que l'on avait main-mise sur le Vent, lié à lui. Il espéra aussi que cette sensation était agréable. Et qu'Hambut finirait par la rencontrer à force d'expérimentation…

Ven 7 Nov 2008 - 23:52

« Pffff… »

Et il tomba sur le derrière, l’air boudeur. Quel horrible pouvoir que celui ci ! Il ne voulais pas même se laisser dompter, disons cinq minutes. Décidément, si Hambut était lui même animé de quelque folie typiquement hobbite, alors le vent, lui, n’en faisait vraiment qu’à sa tête ! Mais passons, Hambut devait apprendre à se téléporter dans un lit chauffé d’avance. Une sorte de bouilloire immatérielle. Rien que d’y penser lui était agréable, et le réchaufferait presque !

Et puis son professeur, après une phrase incompréhensible, et ce qui semblait être un compliment, qui une fois de plus confortait le Hobbit dans son idée que, meilleur élève que lui, ça existait pas, lui proposa de recommencer. Et alors, le petit hobbit, qu’une grande flemme avait pris, se repassa leur conversation, depuis le début de la discussions sur la création des boucliers. A aucun moment le gentil Monsieur Tyrol ne lui avait dit qu’être debout était nécessaire.

Alors, Hambut, assis dans l’herbe, symbolisa dans son esprit tous les courants d’air, et, cette fois ci, n’attrapa qu’un seul de ces courants pour lui faire faire le cocon à lui tout seul. Non, il en prit d’abord un, a sa gauche, qu’il dévia pour englober son côté droit, et son dos grassouillet de hobbit, puis un autre, a sa droite, tout en ne cessant de maintenir le premier, et le détourna de manière à protéger son flanc gauche, et devant lui, et, enfin, en attrapa un troisième, qui eut pour mission de protéger Hambut de toutes les déjections de pigeons qui eussent pu lui tomber dessus. Il avait ainsi dévié trois courant d’air, mais la déviation était si diablement simple que c’est à peine si elle puisait dans les énergies du Hobbit.

Alors, tout sourire, il s’adressa à son professeur, une infime parcelle de son cerveau s’occupant des trois courants.

« Est… rien ne se passa, il sentait encore le bouclier, est-ce bien, comme cela, monsieur ? »

Et personne ne lui en voulut jamais d’avoir passé un bras dans son dos, et d’avoir croisé les doigts, car personne ne le sût jamais. Avant vous qui lisez, bien sûr.

Mer 12 Nov 2008 - 22:16

Allez, courage ! Tyrol laissa faire son élève. Il fallait être persévérant, et il semblait se plier à cette exigence ; L'elfe n'en aurait pas attendu moins d'un Hobbit. Pour l'aider à créer tranquillement un bouclier sûr, il engloba lui-même discrètement leurs deux êtres d'un immense dôme invisible où le temps semblait arrêté, en tout cas pour lui qui voyait le Vent des Collines : Les rubans voguaient moins vite, presque au ralenti, les confettis de lumière commençaient leur douce chute vers le sol, plus rien ne les maintenant en l'air. Hambut procéda, et, à chaque nouvelle étape, Tyrol soulevait son dôme : En tout premier lieu, il les avait enfermé dans une sorte de bulle de calme au milieu de la folie du Vent environnant. Puis il se désagrégea progressivement, laissant entrer du Vent neuf afin de ré alimenter celui qui avait été emprisonné… Une fois, deux fois, trois fois, le Bouclier était formé, et Hambut pouvait parler sans qu'il ne cède ; Tyrol sourit et se recula un peu, l'air de rien. Il regardait en l'air, satisfait.

"Il tient, en tout cas !" répondit-il, enjoué.

En effet, son dôme avait disparu depuis une trentaine de secondes déjà, évaporé sans que l'on puisse sans rendre compte, et le Vent des Collines avait repris ses droits sans gêner la tenue du bouclier d'Hambut. C'était un petit pas de fait !

"Sensationnel !", assura Tyrol avec une facilité toute à lui, "Maintenant il ne reste qu'à voir ce que tu pourras en faire : Vas-tu dévier les choses ou les bloquer définitivement ? Je vais faire mine d'attaquer : Si tu veux bloquer mon attaque, concentre toute ta magie dans ton bouclier, à l'endroit d'où vient le coup ; Si tu veux la dévier, fais-la tourbillonner tout autour de toi."

Il se recula encore un petit peu.

"Je te laisse évidemment le temps de te faire une idée, mais j'aimerai que tu t'imagines dans l'urgence afin d'être prêt le plus tôt possible. Si quelqu'un de malintentionné te prend par surprise, tu dois être capable de réagir. Allez, encore une étape et tu sauras comment rester au chaud pour l'hiver !"

La consolation semblait maigre, car faire tenir un bouclier face à une attaque était bien autre chose que de le faire tenir comme ça, "pour rien". Mais Hambut avait l'air empressé d'apprendre à se réchauffer, en tout cas plus que de se protéger ou de s'imaginer en situation de défense face à un attaquant… Alors cela pouvait être une motivation. De toute évidence le petit être n'avait rien à craindre, les attaques de Tyrol ressemblaient à celle d'un première année, si ce n'était pas moins !

"Est-tu prêt ?"

Cours Aera (Privé - Hambut)

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